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Mesures exp´ erimentales par V´ elocim´ etrie par Imagerie de Par-

2.3 Ecoulement dans la section d’essai ´

2.3.2 Mesures exp´ erimentales par V´ elocim´ etrie par Imagerie de Par-

La mesure des vitesses par imagerie de particules est une technique non intrusive donnant acc`es aux vitesses instantan´ees dans un plan de l’´ecoulement. Le fluide est ensemenc´e de particules, qui sont ´eclair´ees par un laser. Deux photos sont prises `a un intervalle de temps r´eduit et les positions des particules de la premi`ere photo sont corr´el´ees `a celles de la deuxi`eme photo. La vitesse des particules peut ainsi ˆetre d´eduite de leur d´eplacement et de l’intervalle de temps.

Les mesures ont ´et´e faites dans le plan de sym´etrie de la section d’essai (figure 2.5), avec de l’eau ensemenc´ee de microsph`eres de M´ethylmethacrylate contenant de la teinture fluorescente. Cette ensemencement a ´et´e fait de mani`ere `a avoir un faible nombre de Stokes pour que les particules suivent bien le fluide et ne le perturbent pas.

Le laser utilis´e ´etait un ”Nd :YAG” QUANTEL TWIN ULTRA avec une longueur d’onde de 532 nm et d´elivrant une ´energie de 30 mJ pour deux impulsions de 7 ns `a 15 Hz. La dur´ee entre deux pulses du laser variait entre 80 et 140 µs suivant la vitesse de l’´ecoulement. Les images ´etaient enregistr´ees par une cam´era Sensicam PCO avec une optique MACRO NIKON avec un objectif 105 mm. Le capteur ´etait de r´esolution 1376 px×1040 px. Des sph`eres de Methyl Metacrylateencapsulant de la Rhodamine B ont ´et´e utilis´ees pour l’ensemencement de l’´ecoulement. Elles avaient un diam`etre

Figure 2.5 – Sch´ema de la mesure de l’´ecoulement par V´elocim´etrie par Imagerie de Particules

moyen de 10 µm. Le nombre de Stokes associ´e `a ces particules dans l’´ecoulement a ´et´e ´evalu´e. Ce nombre est ´egal au ratio du temps de r´eponse des particules de l’ensemencement de densit´e ρp : tp = ρp d2pµl = 0, 1 ms et du temps de r´eponse de

l’´ecoulement tf = le/u= 0, 3 s o`u le est la longueur int´egrale. Le nombre de Stokes

est inf´erieur 0,05 pour ces exp´eriences.

Les vitesses moyennes et les vitesses turbulentes ont ´et´e calcul´ees avec le logiciel Davis. Leur calcul est fait par corr´elation crois´ee en 3 passes, la premi`ere se faisant sur une fenˆetre de 64 px×64 px et la derni`ere sur une fenˆetre de 16 px×16 px, avec un recouvrement de 50%. Une ´etude de convergence a montr´e que les vitesses moyennes et turbulentes se stabilisent `a partir de 1000 images. Les distorsions optiques sont n´egligeables proche du demi-cylindre int´erieur mais sont importantes proche du demi- cylindre ext´erieur. L’´ecoulement n’a donc pas ´et´e ´etudi´e dans cette zone. Plus de d´etails peuvent ˆetre trouv´es dans la th`ese de Visentini [66].

2.3.3

Simulations num´eriques avec StarCCM+ : d´etails et

validation

Les mesures par PIV se limitent au plan de sym´etrie de la section. Des simula- tions avec le logiciel StarCCM+ ont permis l’´etude de l’´ecoulement dans le reste de la section. Le mod`ele num´erique et le maillage sont d’abord pr´esent´es. Les simula-

tions num´eriques sont ensuite valid´es dans une configuration 2D axisym´etrique par la comparaison avec des r´esultats th´eoriques et exp´erimentaux en ´ecoulement annulaire.

La partie fluide est mod´elis´ee par deux r´egions. L’´ecoulement turbulent est calcul´e avec un mod`ele k − ε loin des parois et par un mod`ele bas Reynolds proche des parois. Une m´ethode de gradient hybride Gauss-LSQ est utilis´e pour la r´esolution des ´equations. Un maillage poly´edrique est utilis´e dans la zone centrale avec des mailles de taille ≈ 0.1mm au centre. La figure B.1 montre le maillage utilis´e pour les simulations semi-annulaires. ´Etant donn´e que la section a un plan de sym´etrie, seule la moiti´e est maill´ee. La face a correspond au plan de sym´etrie, les faces b, c et d ont des conditions limites de type paroi. Pr`es des parois (b, c et d), un maillage raffin´e est utilis´e pour y+ < 60, compos´e de n cellules de taille en progression g´eom´etrique

ecroissante de raison 1, 1 (en accord avec la documentation de StarCCm+). n varie entre 20 et 60 (fig B.2).

a

b c

d

Figure 2.6 – Maillage de la section compl`ete

Pour les simulations 2D axisym´etriques, une couche du domaine de simulation entre deux plans de sym´etrie est utilis´ee. Le maillage est toujours raffin´e proche des parois. Ce maillage sera valid´e par comparaison avec les r´esultats exp´erimentaux de Kang et coll. [31] et les r´esultats th´eoriques de Kaneda et coll. [30].

Dans la direction de l’´ecoulement, le maillage de la section est extrud´e sur 1 m`etre avec 100 couches. Cette taille a ´egalement ´et´e ´etendue `a 2 m suivant la longueur

wall Low Reynolds layer :Number layers n, stretching s y+=60 Bulk : K-Epsilon model

Figure 2.7 – Maillage raffin´e, pr`es des parois

d’´etablissement de l’´ecoulement (exp´eriences de Kang et coll. [31]). Un d´ebit est impos´e comme condition d’entr´ee.

Une ´etude de convergence en maillage a ´et´e faite sur la vitesse de frottement u∗ dans un ´ecoulement annulaire avec turbulence ´etabli. Pour une taille de maille de 0,1 mm au centre, les r´esultats d´ependent du nombre n de mailles dans la r´egion proche paroi. La figure 2.8 montre l’erreur absolue entre les r´esultats des simulations num´eriques et les r´esultats de la th´eorie de Kaneda et coll. [30]. Pour n > 20, les r´esultats sont converg´es.

Les ´equations de quantit´e de mouvement et de continuit´e peuvent ˆetre r´esolues de mani`ere coupl´ee ou d´ecoupl´ee suivant les cas. La r´esolution de l’´ecoulement se fait avec un couplage pression-vitesse de type Rhie-et-Chow, avec un algorithme SIMPLE-type. Les simulations sont ex´ecut´ees jusqu’`a ce que les r´esidus se stabilisent et atteignent des valeurs d’environ 0,01 pour la continuit´e et le taux de dissipation de l’´energie cin´etique turbulente, et d’environ 0,001 pour la quantit´e de mouvement et l’´energie cin´etique turbulente.

Les simulations num´eriques sont d’abord valid´ees avec une configuration 2D ax- isymm´etrique par une comparaison aux r´esultats exp´erimentaux de Kang et coll. [31] avec du R113 dans une section annulaire de rayons int´erieur ri = 7, 9 mm et ext´erieur ro = 19 mm. La figure 2.9 montre une comparaison des profils de vitesse axiale pour

Figure 2.8 – Convergence de l’erreur error sur la vitesse de frottement en fonction du nombre de maille n : erreur sur ui en trait plein, sur uo en pointill´es

la simulation, l’exp´erience et la mod´elisation de Kaneda. On peut observer dans la r´egion centrale (0.2 < r< 0.4) une l´eg`ere diff´erence entre le mod`ele et `a la fois la simulation et l’exp´erience. Dans la th´eorie, cette zone r´esulte d’un simple raccord entre deux lois log, ce qui peut expliquer la diff´erence. Proche paroi interne il y a une diff´erence entre l’exp´erience et `a la fois la th´eorie et la simulation. Cela peut s’expliquer par la difficult´e d’avoir des mesures pr´ecises de vitesse en proche paroi.

Des simulations 3D avec un maillage similaire `a celui de la figure B.1 mais avec conditions de sym´etrie aux faces a et c ont ´egalement ´et´e faites et ont donn´e des r´esultats en accord avec ceux des simulations 2D.

Le maillage semble bien adapt´e pour reproduire un ´ecoulement en section an- nulaire, on a donc suppos´e que la mˆeme m´ethode de maillage conviendrait `a la simulation d’un ´ecoulement semi-annulaire.