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: Mesures et actions prioritaires de l'Axe 2 du SCADD :

2.1. Développement des infrastructures de transport et des transports (développement, modernisation et sauvegarde de l'ensemble du réseau routier national (routes, pistes, voiries)) a) Entretien courant et périodique régulier des routes, pistes, voiries et ouvrages.

b) Sécurisation des ouvrages stratégiques sur les corridors et construction d'ouvrages de désenclavement dans les zones rurales.

c) Développement de la maîtrise d'ouvrage des infrastructures locales par les collectivités territoriales.

d) Vulgarisation de l'application de techniques à haute intensité de main-d'œuvre (HIMO) pour la réalisation d'infrastructures routières en milieu rural et urbain.

e) Construction de routes en terre et de pistes rurales

L’approche HIMO est également prise en compte dans ses politiques et stratégies de développement économique et social du Gouvernement. En effet, l’objectif immédiat 3 de la Politique Nationale de l’Emploi (PNE) “promouvoir les activités privées créatrices d’emploi”, stipule, page 36, point d (la promotion de l’emploi à travers l’approche Haute Intensité de main d’oeuvre (HIMO), citation :” le souci de le PNE est de promoivoir de façon beaucoup plus large et plus responsable l’approche HIMO. Une grande diversité d’ouvrages est éligible à l’approche et un noyau d’expériences existe à travers le fonctionnement du projet Fonds HIMO. Par ailleurs, le Programme d’Investissement Public offre une gamme d’ouvrages qui pourrait faire l’objet d’une réalisation et d’un entretien par les méthodes HIMO”.

5.1.2. Les forces des programmes HIMO au Burkina Faso :

Revue des Programmes HIMO au Burkina Faso Page 51 Les forces constatées dans la mise en oeuvre de ces programmes sont en résumé les suivantes:

- L’engouement que suscitent à l’heure actuelle, le concept et les programmes HIMO pour le MJE/ANPE, les collectivités territoriales, les PTF (DDC, KFW, Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’AFD, l’Union nationale des producteurs de coton (UNPC), etc.) et surtout pour les comités villageois de développement (CVD).

- Les programmes HIMO ont connu un essort au Burkina Faso de 1982 à 1994 avec la mise en oeuvre par le Gouvernement/Ministère chargé de l’emplo/ONPE du programme PSTP/HIMO avec l’appui technique et financier du PNUD, du BIT et des Pays Bas, du projet de construction d’infrastructures urbaines de Kaya sur financement belge et des projets de l’Agence d’Intérêt Public pour l’Emploi, Faso Baara à ses débuts;

- Depuis 2000 jusqu’à nos jours, le concept a pris de l’ampleur avec les initiatives de promotion des méthodes HIMO développées par des partenaires techniques et financiers noamment, la Banque Mondiale, l’AFD et les coopérations allemande et suisse qui financent repectivement des projets HIMO et de pistes rurales et d’épandage dans la région de l’Est, Fada N’gourma.

- les programmes HIMO ont eu des impacts positifs sur les populations au nveau economique et social en termes de réduction de la pauvreté dans ses multiples mainfestation notamment, la satisfaction des besoins essentiels des populatios (emplois remunérateurs et accès aux sercices sociaux de base), de renforcement des capacités des CVD, des PME et de techniciens du génie civil du MID et de changement de compportement.

- comme force de l’HIMO, il faut sutout souligner, le potentiel très important de création d’emplois au bénéfice surtout d’une catégorie de la population qui n’a pas accès aux emplois modernes (le marché du travail) et l’utilisation/valorisation des matériaux locaux.

- l’HIMO est une des stratégies adoptées par le Gouvernement pour la mise en oeuvre de la statégie de croissance accélérée et de développemnet durable (SCADD) et de la PNE et son Plan d’action opérationnel (PAO).

5.1.3. Les insuffisances des programmes HIMO

Les principales insuffusances relevées et developpées dans le compte-rendu des visites de terrain (cf. Annexe 6) concernent :

Revue des Programmes HIMO au Burkina Faso Page 52 1) le système des recrutements de la main d’oeuvre non qualifiée et le respect des normes de travail et des dispositions de sécurité et santé au travail.

2) le manque de compétences des PME –HIMO. Malgré la formation reçue avant le démarrage des chantiers HIMO, force est de constater sur le terrain des ouvrages de mauvaise qualité due à la non maîtrise des techniques par les PME attributaires.;

3) le manque de compétences des agents chargés de l’application de l’HIMO sur le terrain.

Lorsque ceux qui ont reçu le mandat d'exécuter la stratégie HIMO ne sont pas techniquement et moralement à la hauteur de leur mission, il peut y avoir incompréhension ou d'autres visées qui entraveraient l'efficacité de cette stratégie. Une bonne stratégie totale l'est en réalité dans sa mise œuvre et cela dépend grandement des différents agents qui seront chargés de son application sur le terrain. Aussi, pour réduire ce risque, il conviendrait de mettre en place une équipe choisie par les seuls critères de la compétence et de la motivation ;

4) l’insuffisance des ressources financières pour la généralisation de l’approche dans les régions où la main d’œuvre et les matériaux locaux sont disponibles ;

5) Le relâchement de l’approche par les autorités. Dans le document de la PNE, encadré 2 « Approche HIMO », dernier paragraphe, page 37, il est en effet écrit : « Finalement, on peut dire que l’approche HIMO pratiquée dans le passé s’est largement perdue. A l’échelon public, il n’y a plus aucune prise en charge de l’approche ». An niveau des structures étatiques, il y a eu un relâchement manifeste de l’approche depuis la fin de l’exécution du projet PSTP/HIMO. Pour preuve, les Directeurs régionaux de la jeunesse et de l’emploi que la mission a rencontrés ne connaissent pas l’HIMO ni ses programmes exécutés ou en cours dans leurs localités. Les Directeurs régionaux de l’ANPE en connaissent un peu mieux.

Au rang des principales causes du relâchement de l’HIMO, il faut mentionner entre autres : - la non prise de textes officiels déclarant l’emploi comme objectif prioritaire de

développement et de l’HIMO comme étant une des principales stratégies devant être utilisées pour l’atteinte de cet objectif ;

- la non détermination de l’emploi comme critère d’évaluation de la performance des projets et programmes de développement ;

- l’arrêt du financement des activités du projet pilote à savoir le PSTP/HIMO ;

- l’insuffisante vulgarisation et appropriation de l’approche HIMO au sein des ministères et services techniques ;

- le faible niveau de l’encrage institutionnel des programmes HIMO à savoir au sein d’un département ministériel;

Revue des Programmes HIMO au Burkina Faso Page 53 - insuffisance de capacités techniques en matière de construction d’infrastructures

utilisant la méthode « haute intensité de main d’œuvre » ;

- le manque de continuité administrative accentué par les changements fréquents intervenus dans le découpage des ministères en charge de l’emploi et/ou du travail ; - la grande mobilité des coordonnateurs nationaux des programmes HIMO.

5.2. Recommandations de la mission de revue.

Sur la base des constats faits au point ci-dessus, les recommandations ci-après sont formulées par la mission en vue d’une mise en œuvre efficace de l’HIMO au Burkina Faso. Ces recommandations tirent leurs essences des nouvelles orientation proposées par la présente mission, des recommandations de divers séminaires et colloques organisés par le BIT et le Gouvernement burkinabè, notamment le Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine (UA) sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté en Afrique, tenu à Ouagadougou en Avril 2004, de la Réunion d’Experts de haut niveau sur l’intégration de l’emploi des jeunes aux Politiques d’Investissement Public (PIP) dans le cadre des Documents de Stratégies de Réduction de la Pauvreté (DSRP), organisée en octobre 2001 par le Gouvernement du Burkina Faso, le BIT et le Secrétariat Général des Nations Unies et, des connaissances et expériences du consultant dans le domaine de la promotion de l’emploi et de la formation professionnelle.

Elles sont adressées à quatre (4) catégories acteurs principaux de la bonne gouvernance des approches HIMO: le Gouvernement, les collectivités territoriales (communes urbaines et rurales) , les partenaires techniques et financiers (PTF) dont les bailleurs de fonds traditionnels , le PNUD et le BIT et les bénéficiaires.

5.2.1. A l’adresse du Gouvernement :

Recommandation1 : Institutionnaliser par texte règlementaire le lien investissement-emploi dans le PIP et favoriser la mise en place d’un projet d’appui aux investissements décentralisés intensifs en emplois en vue de la mise en place de la « Cellule HIMO » dont les principales fonctions ont été décrites dans le présent rapport.

Echéance et calendrier de réalisation : A brève échéance.

Responsabilité : Premier Ministère/MJE

Recommmendation 2. Rendre obligatoir la prise en compte de l’approche HIMO dans les