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4.5 Entity Tree Error Rate : ETER

4.5.3 Mesure du taux d’erreur

La métrique proposée, ETER (Entity Tree Error Rate), utilise le résultat de la phase d’alignement, et permet de calculer la distance entre les paires d’entités (arbres) dans l’hypothèse et dans la référence. À la différence du SER qui offre un taux d’erreur fondé sur la comparaison de slots, ETER est aussi une mesure de taux d’erreur mais qui s’appuie sur la comparaison d’entités. La formule de ETER est donnée par l’équation4.7:

CHAPITRE 4. NOUVELLE MÉTRIQUE POUR L’ÉVALUATION DES ENTITÉS STRUCTURÉES ET COMPOSITIONNELLES kind ambassadeur de la name loc.adm.nat Turquie en France name loc.adm.nat func.ind kind name

ambassadeur de la Turquie en France name

func.ind

Non alignées

Reférence Hypothèse

FIGURE 4.5 – Exemple d’un alignement à deux niveaux fondé sur les arbres construits à partir des entités

ET ER = I + D + P

(er,eh)E(er, eh)

NE (4.7)

avec :

• I : le nombre d’insertion (fausses alarmes), les entités de l’hypothèse qui ne s’alignent avec aucune entité de la référence ;

• D : le nombre d’omission, les entités de la référence qui ne s’alignent avec aucune entité de l’hypothèse ;

• (er, eh) : les paires d’entités, référence et hypothèse, associées à l’issue de l’alignement ;

• E(r, h) : l’erreur calculée pour chaque paire d’entités (er, eh). L’erreur peut être égale à zéro ;

• NE : le nombre d’entités dans la référence.

La somme des erreurs comporte trois composantes, les insertions, les omissions et les substitutions. Traditionnellement, les insertions et les omissions possèdent un poids de 1. La métrique repose essentiellement sur le calcul de l’erreur pour les paires d’entités E(r, h). Cette erreur est répartie en deux membres, correspon-dant aux deux niveaux d’annotations. La première partie calcule l’erreur sur la détection et la classification de l’entité ET. La seconde partie calcule l’erreur sur la décomposition EC;

E(r, h) = (1 − α)ET(er, eh) + αEC(er, eh), α ∈ [0..1] (4.8) avec :

• ET(er, eh): erreur de classification fondée sur la mesure de la distance entre les deux noeuds pères de la paire d’arbres (er, eh);

• Ec(er, eh): erreur de décomposition fondée sur la mesure de la distance entre les différents constituants des deux arbres (er, eh);

• α est un paramètre qui permet de fixer le poids de la décomposition par rapport à la classification.

4.4.5 Entity Tree Error Rate : ETER

Par défaut nous fixons α = 0, 5, nous considérons que cette valeur est la plus adaptée pour évaluer la tâche globale (détection, classification et décomposition d’entités nommées) car elle accorde un poids égal à la décomposition et à la clas-sification. Toutefois, les utilisateurs peuvent modifier cette valeur et choisir celle qui s’adapte le mieux à leur cadre applicatif ou celle qui leur permet de faire des meilleures analyses des performances de leurs systèmes.

Le calcul de ET(er, eh) nécessite une comparaison des labels types et sous-types du premier niveau d’annotation ainsi qu’une comparaison des frontières de début et de fin d’entité correspondant à la paire d’entités (er, eh). L’estimation de l’er-reur relative à chaque label type se fait en vérifiant la validité des informations suivantes :

• détection de la présence d’une entité lorsque il y en a une ; • détection des frontières de début et de fin de l’entité ; • affectation de la bonne classe (type) de l’entité ;

• affection de la bonne sous-classe (sous-type) de l’entité.

Puisque le taux d’erreur final est normalisé par rapport au nombre d’entités dans la référence (NE), l’erreur totale la plus adaptée sur une entité est de 1. Ainsi, nous affectons un poids égal à 0,25 à chacune des quatre informations ci-tées. En effet, qu’une mauvaise détection d’entité affectera l’ensemble des quatre informations et conduira ainsi à une erreur d’ommission ou d’insertion, ayant un poids de 1. L’affectation d’une classe incorrecte implique automatiquement une erreur pour la sous-classe et aura ainsi un poids total de 0,5.

Dans le cas de labels simples (pas de métonymie), nous procédons à une com-paraison élémentaire telle que décrite dans l’équation4.9:

EL(er, eh) = EL1(er, eh) =  

0, 5 Si le type est différent 0, 25 Si le sous-type est difféent

0 Si les labels types sont entièrement identiques (4.9) avec EL(er, eh) est l’erreur élémentaire obtenue en comparant les labels types de la paire d’entités (er, eh).

Pour une paire d’entité associées (l’entité détectée existe bien dans la référence) l’erreur maximale qui peut être attribuée est de 0,75, dans le cas où les frontières et le type sont tous les deux faux.

ET(er, eh) = EL(er, eh) + 0, 25 si les frontières ne sont pas correctes

0 si non (4.10)

Si aucune des deux entités, référence et hypothèse, ne présente un cas de mé-tonymie nous utilisons directement une comparaison élémentaire. Si un cas de métonymie est observé sur seulement un des deux labels à comparer (référence ou hypothèse), nous calculons alors la moyenne entre une erreur de type (0,5) et la comparaison élémentaire qui donne le meilleur score parmi les deux choix

CHAPITRE 4. NOUVELLE MÉTRIQUE POUR L’ÉVALUATION DES ENTITÉS STRUCTURÉES ET COMPOSITIONNELLES

possibles. Si les deux entités (référence et hypothèse) présentent un cas de méto-nymie, nous calculons la moyenne des comparaisons élémentaires entre les deux paires de labels permettant la meilleure association possible (celle qui minimise l’erreur) entre les deux labels de la référence et de l’hypothèse.

EL({er1}, {eh1}) = EL1(er1, eh1) (4.11) EL({er1, er2}, {eh1}) = min(0, 5 + EL1(er1, eh1) 2 , (4.12) 0, 5 + EL1(er2, eh1) 2 ) EL({er1}, {eh1, eh2}) = min(0, 5 + EL1(er1, eh1) 2 , (4.13) 0, 5 + EL1(er1, eh2) 2 ) EL({er1, er2}, {eh1, eh2}) = min(EL1(er1, eh1) + El1(er2, eh2) 2 , (4.14) EL1(er1, eh2) + EL1(er2, eh1) 2 )

Le score ou l’erreur de décomposition Ec(er, eh) peut être assimilé à un SER local calculé pour l’ensemble des composants d’une seule entité. Il est fondé sur le résultat de l’alignement des constituants des paires d’entités (er, eh).

EC(er, eh) = Ic(er, eh) + Dc(er, eh) + P

(cr,ch)Ec1(cr, ch)

N c(r) (4.15)

avec :

• Ic(er, eh): le nombre de constituants insérés ; • Dc(er, eh): le nombre de constituants supprimés ;

• (cr, ch): les paires de constituants, référence et hypothèse, associées à l’issue de l’alignement ;

• EC1(er, eh) : l’erreur calculée pour chaque paire de constituants associés. Cette erreur peut être égale à zéro ;

• N c(r) : le nombre de constituants dans l’entité (arbre) référence.

Finalement, l’erreur EC1(er, eh) entre les paires des composants est calculée ainsi :

EC1(cr, ch) =  0, 5 Si les labels sont différents

0 Si non (4.16)

 0, 25 Si les frontières sont differentes

0 Si non

Cette méthodologie nous permet de calculer un taux d’erreur pour la détection et la classification des entités ET(er, eh), puis un taux d’erreur pour la décomposi-tion EC(er, eh). Une fusion linéaire des deux scores permet d’obtenir le score final 80