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en mesure d’assurer un transfert de connaissances, le pourcentage de ceux qui sont prêts à prendre le relais est satisfaisant ;

 On constate que le processus mise en place pour l’alimentation de la en données

statistiques est satisfaisant dans l’ensemble. La visualisation des données sur le

système éducatif est aussi appréciée ;

 Les acteurs apprécient le mode de visualisation des données sous forme de tableau de

bord qui améliore largement le processus décisionnel. Ils déplorent toutefois l’absence

de connexion internet qui entrave l’utilisation régulière de l’outil. Ils sont rassurés si la

confidentialité des informations disponibles sur la est assurée ;

 Nous constatons que l’outil ODSE est apprécié pour la plupart des fonctionnalités qu’il

offre. Si 13% restent sans avis, 87% des utilisateurs le recommanderaient à la

hiérarchie pour son adoption.

7.3 DIFFICULTES RENCONTREES

Ce travail ne s’est pas fait sans difficultés. Nous pouvons relever entre autres :

- Sur le plan administratif : Les lenteurs administratives pour les demandes

d'autorisation par exemple pour avoir accès à certaines données. Les autorités tenaient à

assurer la garantie de la confidentialité des informations personnelles, l’intégrité des

informations transmises et l’assurance la sécurité de l’outil proposé. Toutes ces

préoccupations étaient toutefois légitimes et nous avons dû satisfaire aux exigences pour

avoir les autorisations nécessaires.

- Sur le plan financier : Au ministère, la réponse à laquelle j'avais régulièrement droit

est "il n'y a pas de ligne budgétaire prévu pour ce genre de travail". Il a donc fallu assumer

toutes les tâches à mes frais comme les déplacements pour le dépôt des fiches auprès des

responsables d’institutions scolaires, les appels téléphoniques ou la production et la

multiplication des documents. Cependant, il aurait fallu que ministère mette à disposition un

responsable pour la coordination et la mise à jour de la base de données.

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- Sur le plan technique : La première difficulté est la fiabilité des données. Comment

s’assurer que les chefs d’établissements envoient les données fiables et à jour ? Ensuite il y a

le problème de collecte d'information : les statistiques disponibles sont soit incomplètes soit

approximatives. Que faire pour que la collecte d’information soit optimale ? Par exemple, je

me suis procuré la carte scolaire du MINESEC pour la région du Centre. Certains

établissements scolaires officiels ne sont pas représentés, le fichier des enseignants quand il

n’est pas incomplet, n’est simplement pas à jour. En essayant de trouver la cause, nous avons

constaté le moyen utilisé pour la transmission des données est la voie hiérarchique. Les

informations partent de la base vers le sommet en suivant un trop long chemin, ce qui favorise

les pertes, les retards dans la transmission et la négligence de certains responsables qui ont

l’impression d’être débordés par les demandes d’information. Une deuxième raison peut

expliquer que les données ne soient pas à jour : c’est non uniformisation et la multiplication

des formulaires de demande. En effet, chaque direction ou service au ministère demande des

données à son tour, sur un formulaire différent pour généralement les mêmes informations à

l’arrivée. Ce phénomène crée un double emploi et une possible perte de données dans la

longue liste d'intervenants entre la base et le sommet. Prenons l’exemple de deux directions :

la direction des ressources humaines et la direction des examens et concours qui chacun à son

tour demande aux chefs d’établissements la liste des enseignants en service dans leur

institution. Certes, les informations seront utilisées différemment mais ce sont les mêmes

données que le responsable de l’institution enverra à l’une et à l’autre direction. Mais comme

les formulaires diffèrent, le travail sera double. C’est par exemple pour résoudre ce problème,

qu’un espace de collecte de données a été prévu par l’outil. À partir d’un formulaire unique,

les chefs d'établissement envoie les statistiques et chaque direction se sert selon ses besoins.

7.4 CONCLUSION

Au regard de ce qui précède, nous constatons que l’outil que nous avons présenté et proposé

a été apprécié pour les différentes fonctionnalités offertes. Cependant, une chose est que

l’outil soit apprécié, une autre est qu’il soit adopté. ODSE mis en œuvre bousculera les

mentalités quant à la transparence et la mise à jour des informations qui reflèteront la

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situation réelle du terrain. Pour que cet outil d’aide à la décision soit adopté, une volonté

politique est indispensable pour en faire un projet de développement. Les moyens

(échéances, dates limites d’implémentations, obligation de résultats et évaluation)

nécessaires pourront être déployés pour la mise en œuvre effective de l’ODSE.

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8 OBSERVER POUR MIEUX DÉCIDER

Pour décider, il faut comprendre et pour comprendre, il faut observer, interpréter puis

évaluer. D’une manière ou d’une autre, l’intelligence repose sur le processus d’observation.

La prise de décision intervient après la compréhension et l’analyse de son environnement.

Aussi, l’observation se transforme-t-elle en connaissances avec le sens donné aux choses et la

détermination de ce qu’il faut faire. Les supports d’aide à la décision sont de plus en plus

utilisés à l’instar des systèmes d’information qui reposent sur le concept d’observatoire et

d’interprétation des données. La question que nous nous posons ici est comment passe-t-on

de l’observation à la connaissance et de la connaissance à la prise de décision par le biais d’un

outil d’aide à la décision ? Nous pensons que le processus décisionnel est fortement optimisé

par l’observation, l’exploitation et l’interprétation du comportement des indicateurs au

travers d’un système d’information conçu comme outil d’aide à la décision. Observons

comment à travers l’observatoire dynamique appliqué au système éducatif camerounais

(ODSE), le décideur est plus à l’aise dans sa prise de décision. En d’autres termes, observons

comment ODSE optimise le processus décisionnel.

Conceptuellement, l’observatoire se compose de capteurs destinés à recueillir des données.

Celles-ci sont insérées dans le système d'information après transformation ou restructuration

nécessaire. Tel un tableau de bord, il est composé d’un ensemble d’indicateurs regroupés sur

un ou plusieurs écrans, chacun subdivisé en deux ou plusieurs zones avec des fonctionnalités

étendues de contrôle de certains éléments de l’environnement étudié. Ci-dessous, un

exemple de tableau de bord inspiré de l’ODSE.

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