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MEMBRES NE RÉSIDANT PAS A PARIS

Dans le document Fichier PDF La+France+juive+II.pdf (Page 32-39)

MM.

D ADLER, grand-rabbin, à Cassel Dr BAERWALD, à Francfort-sur-Mein.

D BAMBERGER, rabbin, à Koenigsberg.

Comte A. de CAMONDO, à Constantinople.

ISRAËL COSTA, rabbin, à Livourne.

ALEXANDRE-A. DANIELS, à Amsterdam.

SAMUEL DREYFUS-NEUMAN, à Bâle.

MOSES-A. DROPSIE, à Philadelphie.

Dr DUNNER, grand-rabbin de la Hollande septent. à Amsterdam.

Dr FEILCHENFELD, rabbin, à Posen.

Dr FRANK, rabbin, à Cologne.

DR FULD, avocat, à Francfort-sur-Mein.

Dr GRAETZ, professeur, à Breslau.

Sir Julian GOLDSMID, Bart, à Londres.

Myer-S. ISAACS, à New-York.

Dr JOSEPHTHAL, avocat, à Nuremberg.

EUDE LOLLI, grand-rabbin, à Padoue.

H. MAGNUS, à Leipzig.

MARONI, grand-rabbin, à Florence.

Dr S. NEUMAN, à Berlin.

J. OPPENHEIM, à Bruxelles.

Dr PHILIPPSON, rabbin, a Bonn.

ESDRA PONTREMOLI, rabbin, à Verceil.

Dr LEONE HAVENNA, à Ferrare.

SIMON C.-SALOMON, à Metz.

Dr A. SALVENDI, rabbin, à Durkheim a. d. H.

PHILIPP Simon, à Hambourg.

Le chevalier JOSEPH de WERTHEIMER, Vienne.

Dr A.-A. WOLFF, K. D., grand-rabbin, à Copenhague.

Le nombre des adhérents est de 28.000 environ. Le budget ostensible, dont dispose l'association, est d'un million de francs, mais les ressources réelles, on le comprend, sont à peu près illimitées.

A l'Alliance se rattachent d'innombrables sociétés répandues dans le monde entier : L’Anglo-Jewisch association, l’Union of American hébrew congrégations, le Kesher Shel barzel, les B'nai Brith, d'Amérique, le Judisch orthodoxe reproesentanz de Prague, l'Amour national de Philippoli ; toutes les petites associations parisiennes : la Société des Dames, la Société Esther et Rèbecca, l'Accord israélite, les Israélites français, le Lien d'Israël, les Disciples de Moïse, les Enfants de Sion, les Loges comme la Concordia, la Jérusalem, les Trinitaires.

Disposant par l'argent de toute la grande presse européenne, sauf de rares exceptions, et agissant par elle sur les peuples, les Israélites n'en ont pas moins des centaines de journaux qui s'adressent uniquement aux fils de leur race et les entretiennent des destinées qui les attendent. Citons au hasard : les Archives Israélites, l'Univers israé-

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tite de Paris, la Famille de Jacob d'Avignon, le Jewish Chronicle, le Jewish World de Londres, le Jewish messenger de New-York,le Wiener Israelit, le Libanon de Mayence, le Volkszeitung, le Vochenschrift de Magdebourg, l'Allgemeine Zeitung der Judenthums, le Vessilo israelitico de Casale, le Corriere israelitico, l’Educatore israelitico, la Famiglia israelitica, Ben Chanonia, Ben Hanania, Der Orient, le Maggio, l’Ariel de Jérusalem, l’Esperanza de Smyrne, le Jaetz de Bucarest, etc., etc.

L'Alliance est absolument étrangère à l'idée de patrie dans le sens que nous prêtons à ce terme ; il serait superflu d'insister sur ce point. Quelques mots de Crémieux résument l'esprit de l'institution plus nettement que nous ne pourrions le faire.

L'Alliance n'est pas une Alliance française, allemands, ou anglaise, elle est juive; elle est universelle. Voilà pourquoi elle marche, voilà pourquoi elle réussit.

Rien ne montre plus clairement les sentiments qui animent les membres de l'association que les effusions auxquelles les Français allèrent se livrer, entre les bras de leurs frères d'Allemagne, quelques mois avant la guerre de 1870. Ecoutez Crémieux vous raconter la séance du 3 février 1870, cette scène idyllique, qui eut lieu à propos d'une souscription organisée en faveur des Juifs de la Pologne russe.

L'Alliance émue, incertaine des mesures à prendre, s'adressa à ses comités d'Allemagne ; elle n'hésita pas, elle les convoqua à Berlin et là, messieurs, nous eûmes une délicieuse réunion.

Point de rivalité entre Paris et Berlin, nous étions les aînés en France et nos cadets étaient comme nous dévoués à la grande cause.

Tous y sont: Goldschmidt, le vice-président « toujours empressé quand il faut payer de sa personne et de sa

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bourse, » Albert Cohn « toujours dévoué » et Leven « qui sanctifiait ainsi son grand deuil. » C'est une vraie fête de famille, un bouquet de fleurs jaunes.

Point de sentiment de rivalité, un concours entier, spontané,sans réserve, la différence de nationalité n'existe pas ; il n'y avait dans notre réunion que des Juifs venant secourir des infortunes juive.

Ai-je besoin de vous rappeler que nous étions en Allemagne, dans ce grand pays de savoir et d'intelligence où les esprits, en apparence calmes et froids, se passionnent noblement pour les idées du Beau et du Bien, que nous étions à Berlin, dans ce grand foyer de science que les triomphes sur les champs de bataille viennent de grandir avec tant d'éclat, et que dans notre réunion étincelaient les grandes lumières de l'intelligence ! (Applaudissements.)

Cette réunion eut l'importance historique du fameux convent de Willemsbad où furent résolues la mort de Louis XVI et celle du roi de Suède.

Ce fut là qu'on décida l'écrasement de la France qui devait rapporter tant de milliards à la Finance Israélite, et, en désorganisant pour longtemps notre cher pays, permettre aux Juifs d'envahir toutes les situations importantes et d'en chasser tous les Français.

On devine, en effet, de quel poids pèse dans le plateau de la balance le concours de ces hommes de toutes les nationalités étroitement unis entre eux, obéissant docilement à un mot d'ordre.

Gambetta rêva sans doute un moment d'avoir à son tour dans la main ce levier qui se déplace selon l'intérêt du moment, mais l'Allemagne avec sa forte organisation, son personnel d'officiers sévèrement fermé aux Juifs, son patriotisme clairvoyant et solide, est autrement difficile à entamer que cette France qui choisit pour la gouverner le premier étranger venu.

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Les romans publiés sur la Compagnie de Jésus donnent un peu l'idée de ce qu'est en réalité l’Alliance Israélite universelle. Ce qui n'est pas vrai pour les Jésuites l'est pour elle. Les Juifs, eux-mêmes, ont été frappés de ce rapprochement, en déclarant bien entendu, avec leur modestie habituelle, que tout l'avantage de la comparaison était pour eux et qu'ils ne voulaient que notre bien, ce qui est assez exact après tout, puisqu'ils passent leur vie à nous le prendre.

Je me rappelle en ce moment, disait un de leurs orateurs dans cette assemblée générale du 3 février 1870, où l'on fit un si chaleureux éloge de l'Allemagne, une conversation que j'ai eue naguère avec un coreligionnaire qui avait assisté la veille à une séance de l’Alliance. Je lui demandai son opinion sur notre Alliance et voici ce qu'il m'a répondu :

En assistant hier à votre séance, j'ai pensé au Juif Errant, d'Eugène Sue, à cette scène où Rodin dépouillant sa correspondance trouve des lettres venant des quatre coins du monde.

La comparaison entre ces deux sociétés est juste quant à l'extension et à l'étendue de nos rapports avec le monde, mais ne l'arrête là.

Ah ! Quelle différence entre ces deux oeuvres ; l'une, dit-on, a des ressorts pour opprimer, l'autre pour affranchir, l'une s'étend pour étouffer la liberté, l'autre pour la donner ; l'une veut éteindre les lumières, l'autre les rallumer ; l'une répand le froid et la mort, l'autre la chaleur et la vie. (Bravos.)

Ce qu'il y a d'amusant c'est que ces Juifs, qui déclarent hautement qu'ils ne sont ni Français, ni Anglais, ni Allemands, reprochent sans cesse aux catholiques dans leurs journaux de reconnaître l'autorité du Pape, d'obéir à un souverain étranger.

Un souverain étranger ! S'écrie le candide prolétaire. Est-il possible? Et ce bon Juif est-il patriote de tonner contre cette énormité !

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Un homme d'esprit prétendait qu'il ne voulait plus lire en fait de journaux que la Gazette de Hongrie. Je me contenterai fort bien, pour ma part, de la lecture du Bulletin de l'Alliance Israélite, et je serais assurément l'homme le plus parfaitement informé de tout ce qui se passe dans le vaste univers.

L'Alliance israélite traite d'égal à égal avec les puissances, elle envoie des notes, des protestations, des ultimatum que les souverains reçoivent avec une docilité exemplaire.

Nous avons montré à nos lecteurs, à propos de la question de la Roumanie, la politique extérieure, que Crémieux avait fait accepter du gouvernement républicain. Sous le prétexte, assurément bizarre, que la France, au temps où elle ; avait son bon sens et où elle comptait dans le monde, a été la seule nation de l'Europe qui ait extirpé complètement les Juifs de son sein, Crémieux prétendait que nous étions les pères, les champions, les tuteurs nés de tous les Israélites de la terre.

Cette thèse a fini par ne plus soulever de contradictions et, dès qu'un Juif est emprisonné pour vol dans quelque coin de la planète, nos ambassadeurs, nos consuls, nos chanceliers, nos drogmans s'agitent, se remuent, trottent, rédigent des mémoires, formulent des protestations.

Au zèle déployé on voit de suite quels sont les membres du corps diplomatique qui auront de l'avancement. Mellinet, ministre de France en Roumanie, puis en Perse, se multiplie à Téhéran ; Tissot se met en quatre au Maroc pour mériter d'être envoyé à Constantinople puis en Angleterre, mais Roustan les surpasse tous à Tunis.

Il y a dix ans que j'ai prédit la guerre de Tunisie. Il suffisait de constater que les Juifs n'étaient pas heureux dans la Régence pour prévoir que nos pauvres soldats fran-

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çais iraient quelque jour mourir là Las pour améliorer leur sort. Songez donc, un Israélite ouvrier en galons d'argent reçoit la bastonnade à Tunis pour avoir mis en gage quelques objets qu'on lui avait confiés ! Cela se peut-il supporter? Quelques Juifs sont expulsés comme l'ont été de simples congréganistes; l'Alliance réclame à corps et à cris que l'Europe se lève pour punir un semblable crime.

D'effroyables récits nous arrivent d'outre-mer ! Le fanatisme musulman s'est encore une fois déchaîné contre nos frères dans la régence de Tunis et ils ont été victimes d'une terrible persécution. Après avoir subi tous les excès d'une inqualifiable barbarie, ils se sont vus, sur divers points de la Régence, dépouillés de tous leurs biens, chassés de leurs demeures et réduits à chercher un refuge dans les villes de Tripoli et de Tunis.

Leur malheur est immense, des populations entières sont dans le désespoir et dans le dénuement, elles implorent le secours de leurs coreligionnaires.

Quelques-uns de nos agents poussent si loin la servilité envers les Juifs, au profit desquels ils rançonnent les gouvernements auprès desquels ils sont accrédités, qu'ils en étonnent même les journaux Israélites.

Nous lisons dans les Archives du 13 décembre 1883 :

A la suite d'insultes populaires contre un agent subalterne de la France au Maroc, notre ministre à la cour de Fez a exigé et obtenu une indemnité pécuniaire de 5,000 francs. Il est intéressant de constater que, sur cette somme, 500 francs ont été attribués à l'école israélite des garçons et autant à l'école des filles.

Nous nous demandons à quel titre notre culte a bénéficié de cette distribution, n'ayant été impliqué en rien dans l'affaire, et n'étant pas habitué à ces faveurs au Maroc !

Ordega comptait bien jouer les Roustan.

Au mois de mai 1884, nous le voyons déjà venir à Paris

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pour tâter le terrain, sonder les banquiers, amorcer l'affaire, faire parler de lui, dans les journaux juifs, comme d'un grand patriote.

L'Elias Mussali de celui-là était un Juif de Tanger, qui est le vrai maître à la légation : d’esprit Benchimol, que nous voyons figurer dans l'Annuaire du Suprême Conseil pour la France et ses dépendances : « No 194. L'Union du Maroc, or .•. de Tanger (Maroc), Vénér .•.

le F .•. d’esprit Benchimol à Tanger. »

L'opinion, cependant, s'étant montrée tout à fait hostile à une seconde campagne de Tunisie, Ordega, grâce à la protection de l'Alliance, fut, à la fin de 1884, envoyé comme ministre à Bucarest, où les Juifs tiennent à avoir un homme à eux (1). Il montra là un zèle si inconsidéré qu'il

(1) Comme la plupart des diplomates chargés aujourd'hui de représenter la France, cet Ordega se fait gloire de ne pas être d'origine française ; il appartient, non pas à la Pologne héroïque et croyante pour laquelle tous les chrétiens forment des voeux, mais à la Pologne ralliée aux Juifs.

Dans le discours qu'il a prononcé avant de quitter Tanger et que nous ont transmis les Archives Israélites du 11 mars 1885, le nouveau ministre à Bucarest a eu soin de déclarer qu'il allait en Roumanie pour y soutenir les intérêts juifs. « Si je n'ai pas pris une part plus active à la défense des Juifs ici, dit-il, c'est que ma modeste action a été souvent contrariée et mal interprétée par d'autres agents consulaires.

Il aurait donc été impolitique à moi d'agir chaque fois que je n'avais pas d'Instructions directes de mon gouvernement. Mais vous pouvez être assurés que les Juifs de demain et ceux du Maroc, en général, n'auront pas de meilleur défenceur que moi, aussitôt

que je pourrai me départir de la réserve que j'étais obligé d'observer dans les fonctions que je quitte.

« Dans le nouveau poste auquel je viens d'être appelé, je ne doute pas que mon initiative soit moins réservée. Les Israélites, en Roumanie, forment une communauté considérable dont la condition n'est pas, en général, des meilleures. J'aurai, par conséquent, une plus grande liberté d'action et mes sympathies pour les Juifs trouveront occasion de se manifester. »

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devint impossible, au bout de quelques mois, et qu'on dut le remplacer par M. de Coutouly.

Encore une fois la lecture du Bulletin de l'Alliance israélite, dont beaucoup de nos grands politiciens ignorent même l'existence, est infiniment précieuse.

Le côté touchant n'y manque pas. Je suis de ceux qui respectent toutes les croyances et qui regardent la foi, où qu'elle habite, comme le plus inestimable des trésors ; je trouve intéressantes, par la pensée qui les a inspirées, ces souscriptions, petites ou grandes : inscriptions de rentes, obligations, actions libérées ou sommes imperceptibles.

Les uns donnent « en mémoire d'un père, d'une mère, d'un fils'; » d'autres « à l'occasion de la Barmitzwah de leurs enfants ; un M. Geret envoie cinq francs « à l'occasion de sa nomination d'officier de l'instruction publique. »

Les sacrifices que s'imposent les riches Juifs, pour les écoles d'Orient particulièrement, sont parfois magnifiques.

Sans doute, c'est l'argent qu'ils nous ont pris qui passe là, mais, encore une fois, il ne faut pas juger leurs actions d'après nos idées qui ne sont point les leurs. Pour eux, ruiner le goy, je ne puis que le répéter, est une action méritoire.

Pareils aux chevaliers chrétiens qui enrichissaient les églises des dépouilles des Sarrazins,ils prélèvent, sur ce qu'ils ont conquis, des offrandes qui rappellent l'Omez d'épis remis jadis au Cohène après la moisson et les pains de Proposition déposés dans le Saint sur la table en bois d'acacia (1).

(1) La Maçonnerie juive a conservé le souvenir de la table en bois d'acacia du Temple. Le tablier du 3eme grade est blanc, bordé et doublé couleur feu, au milieu un compas et une équerre entourés d'une

branche d'acacia. A la demande : « Etes-vous Maître Maçon? » on répond : « L'acacia m'est connu. »

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Sur le bénéfice des Bons turcs, Maurice de Hirsch a offert un million pour la jeunesse Israélite d'Orient. Sur les gains du Honduras, les Bischoffsheim ont fondé une école pour les jeunes filles, qui est en même temps une école normale et une école professionnelle, et qui porte le nom d'Institution Bischoffsheim.

Les élèves de l'institution reçues par voie de concours sont âgées de douze à quinze ans. Elles sont nourries, logées, habillées, instruites gratuitement.

Les différentes professions enseignées sont celles de lingères, de fleuristes, de couturières, de commerçantes et d'institutrices.

Le séjour à l'école est de trois ans ; le nombre des pensionnaires est de cinquante.

L'établissement, ouvert en 1872, a formé déjà deux cent trente-six élèves.

Celles qui ont terminé leurs études et leur apprentissage en même temps sont placées, par les soins des dames patronnesses qui sont chargées de les surveiller, dans les grands ateliers et magasins de Paris.

Celles qui se destinent à l'éducation quittent l'école après avoir subi leurs examens de l'Hôtel de Ville.

Parmi ces élèves institutrices, les unes se recrutent à Paris même ; l'autre partie du contingent est fournie par le Maroc ou l'Orient.

L'Alliance a dans tout l'Orient, en Syrie, au Maroc, en Tunisie, en Mésopotamie, à Jérusalem, trente-six écoles qui reçoivent plus de sept mille élèves, dont cinq mille quatre cent garçons et sept cent filles.

C'est dans ces séances de l'Alliance qu'il faut chercher le vrai Crémieux ; il se montre là familier, bonhomme, avec des airs de patriarche en gaîté ; on aperçoit des tableaux de genre tout faits dans le spectacle de ce vieillard qui s'entretient avec les siens. En 1878 on parlait des Israélites de Russie. « Qu'on les laisse commencer, » dit Crémieux,

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puis baissant un peu la voix, « je suis tranquille, ils sauront avancer, se faire jour (rire général). »

A un geste de la main, à un clignement d'oeil, tous ces rusés compères, hommes politiques, banquiers, marchands de lorgnettes, s'étaient compris ; ils savaient que, dès que leurs coreligionnaires auraient conquis une parcelle de droits, ils mettraient la Russie et les Russes sous leurs pieds comme eux-mêmes y avaient mis la France et les Français.

Crémieux, dans son testament, tint à laisser publiquement une preuve de sa sollicitude à l'Alliance israélite.

Je lègue, écrivait-il, une somme de 40.000 francs à l’Alliance israélite universelle.

Comme l’Alliance n'est pas une société légalement autorisée, j'impose à mes enfants l'obligation de compter, dans les trois mois de mon décès, au président de l'Alliance israélite universelle cette somme de dix mille francs, dont l'emploi sera fait selon la décision que prendra le Comité central (1 ).

Les catholiques n'eurent garde de blâmer cette disposition. Quel droit plus sacré que celui de disposer d'une partie de son patrimoine en faveur d'une cause qu'on a servie toute sa vie, de se survivre en quelque sorte par sa fidélité à une idée qui vous a été chère, de s'associer par delà le tombeau à des labeurs et à des préoccupations qui ont été les vôtres ?

Supposez que je lègue dix mille francs à l'ordre des Bénédictins, chez lesquels j'ai passé un mois charmant dans ma jeunesse, dont les travaux littéraires et historiques se rapprochent des miens. Voyez-vous d'ici Lockroy

(1) Les libéralités de ce genre sont fréquentes. Dans son testament, M. L.-M Rothschild, le richissime joaillier, mort à Paris en 1884, stipule que si sa fille Sarah Halfon meurt sans enfants, un tiers de sa fortune reviendra à l’Alliance israélite universelle.

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ou Camille Dreyfus à la tribune. « Captation ! Messieurs, biens de main morte...

Cet homme sait que cette congrégation n'est pas autorisée, et il lui lègue tout de même.

Peut-on imaginer un mépris plus profond pour les lois ?

Voilà ce qu'enseigne le Syllabus ? Vous n'admettrez pas qu'un Français puisse enrichir un ordre dans lequel il y a des étrangers (1) !»

Pour ces gens là, en effet, et pour la majorité républicaine suspendue à la poche des financiers juifs, les membres du Comité central, qui habitent Berlin, Munich, Hambourg, ne sont pas des étrangers, et, si on les pressait un peu, ils finiraient par avouer qu'il n'y a que les Juifs qui soient chez eux en France...

(l) Au mois de mars 1884, le conseil d'Etat, dont le Juif Camille See est le plus beau fleuron, a refusé à la supérieure des Filles de Saint-Vincent-de-Paul l'autorisation d'accepter le legs d'une dame Lecerf, qui avait consacré une somme de quarante mille

(l) Au mois de mars 1884, le conseil d'Etat, dont le Juif Camille See est le plus beau fleuron, a refusé à la supérieure des Filles de Saint-Vincent-de-Paul l'autorisation d'accepter le legs d'une dame Lecerf, qui avait consacré une somme de quarante mille

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