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Le meilleur compromis climatique

Dans le document Guide de la tomate hors sol à la Réunion (Page 29-33)

A l’échelle de l’île, le choix technico-économique plus rationnel serait de favoriser la culture hiver-nale en basse altitude et la production estivale dans les hauts de l’île. Mais cela implique une organisation professionnelle plus structurée qu’elle ne l’est actuellement.

– le débâchage rapide. Pour les serres en bâche plastique, un système

de débâchage rapide avec couchage des plants en cas d’alerte cyclo-nique peut être choisi. Il existe divers systèmes d’enroulement latéral des bâches à l’aide de manivelles. La structure est alors ouverte au vent et les rouleaux de bâche solidement amarrés au sommet de l’abri. Le système de débâchage rapide doit être complété par des renforcements de l’armature afin d’éviter toute déformation de la structure — câbles reliant le sommet des chapelles à la base des poteaux, à la verticale des gouttières (figure 5) ;

– le sacrifice des bâches. Pour les serres en bâche plastique, on peut

sacrifier les couvertures en coupant les bâches (stratégie courante). Cette décision est risquée puisqu’elle n’est prise qu’après confirmation du risque cyclonique pour le site et qu’il faut avoir le temps de couper rapidement toutes les bâches. Néanmoins, le cyclone peut finalement changer de direction à la dernière minute. Dans ce cas, aucune indem-nisation de l’assurance ne sera possible sauf si l’état de « catastrophe naturelle » est déclaré.

Structure rigide

Investissement élevé Aucune intervention en cas d’alerte Aucune conséquence

sur les plantes : la culture continue après le cyclone

Si le cyclone se détourne : aucune conséquence

Débâchage rapide

Investissement moyen Enroulement des bâches et couchage des plants en cas d’alerte

Les plants étant couchés, la culture est endommagée mais peut reprendre après le cyclone Si le cyclone se détourne, la culture reprend mais il faut relever les plants

Sacrifice des bâches

Investissement faible Découpe rapide des bâches au sabre

La culture est entièrement perdue après le passage du cyclone

Si le cyclone se détourne, la culture reprend mais il faut rebâcher les abris

Tableau 5. Comparaison des trois stratégies de protection.

câbles

de renforcement

Serres blanchies pour limiter la densité lumineuse.

Cooling. © S. Simon

Aménagement des serres

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2,5 m entre l’apex et les premiers fruits récoltables. Si les fruits touchent le substrat, ils peuvent s’altérer. C’est pourquoi le fil de culture, qui

soutient les ficelles de palissage, doit se situer au moins à 3 m

au-dessus du sol (voir plus loin De l’entretien de la culture à la fin d’un

cycle). Si ce fil est placé un peu plus haut, cela permet d’espacer les opérations de palissage des plants ;

– favoriser le développement et la nouaison des apex. Les apex ne doivent pas se trouver trop près de la zone chaude située au sommet de l’abri. Le faîtage de la serre doit se situer à plus de 1 m au-dessus du

fil de culture ;

– faciliter la gestion du climat de la serre. Un grand espace au-dessus des plants permet des aménagements améliorant l’aération ;

– minimiser le risque cyclonique. Il faut améliorer la résistance aux vents en réduisant la hauteur de l’abri ou en renforçant la structure en conséquence. Le meilleur compromis sans renforcement est de 4 m

au faîtage.

Contrôle de la température.

©

Photos

La serre pépinière ne doit pas être située sous le vent des serres de production (figure 1), afin d’éviter les infestations par les ravageurs et les agents pathogènes, qui peuvent être véhiculés par le vent La serre pépinière sera autant que possible étanche à ces ravageurs

(insect-proof) : installation de toiles à mailles fines aux ouvertures et d’un sas à l’entrée

Si la serre n’est pas totalement étanche : placer au-dessus des plants des abris insect-proof constitués d’une toile à mailles très fines fixée sur des cadres en cornières ou en fers à béton

Pour s’affranchir des parasites du sol (nématodes, maladies fongiques et bactériennes), les supports des plants (sachets, godets, plaques alvéolées ou pots) sont posés sur un sol en béton ou sur des tablettes surélevées Ces installations sont régulièrement désinfectées

Si le sol n’est pas en béton, un paillage plastique opaque permet d’éviter le développement d’adventices et la contamination du flétrissement bactérien par projection de terre

Il doit pouvoir être modifié en cours d’élevage des plants Ventilation dynamique, brumisation, écran thermique, etc.

Situation géographique dans l’exploitation Protection maximale vis-à-vis des insectes

Aménagement intérieur

Couverture du sol

Système de fertilisation Système de régulation

Tableau 6. Les caractéristiques d’une serre pépinière.

certification relative à la production de plants de cultures légumières. A La Réunion, cette certification est assurée par l’ARMEFLHOR, qui est l’organisme officiellement désigné par le Service officiel de contrôle (SOC) pour le contrôle et la certification des plants de légumes et de fraisiers, des boutures de vanille et des semences. De plus en plus de producteurs de tomate hors sol préfèrent se fournir auprès de ces pépi-nières. Seules les exploitations agricoles de taille importante peuvent justifier d’une pépinière, dont les exigences de confinement sont bien supérieures aux serres de production.

L’équipement de la serre de pépinière et la mise en œuvre d’une pro-phylaxie rigoureuse doivent être très soignés (tableau 6), afin que les jeunes plants ne soient pas contaminés par les pathogènes et les rava-geurs présents sur les cultures en place.

Le transfert des jeunes plants vers la serre de production se fait en géné-ral entre octobre et avril, qui est la période des cyclones (à cette période, il est moins pénalisant de perdre une jeune culture qu’une serre en pleine production).

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Aménagement des serres

et les maladies

Ce chapitre explique les mesures prophylactiques générales. Nous y parlons de la

prophy-laxie à l’extérieur et à l’intérieur des serres, sur l’ensemble du cycle de culture. Toutes les mesures décrites ont pour but de réduire l’incidence des réservoirs d’organismes nuisibles et d’éviter leur introduction et leur dis-sémination. Les parties 7 et 8 de ce guide (Prin-cipes de protection phy-tosanitaire et Principaux problèmes phytosanitaires) expliquent la protection intégrée, les bonnes pratiques des traitements phytosanitaires et la reconnaissance des prin-cipaux ravageurs et maladies.

Dans le document Guide de la tomate hors sol à la Réunion (Page 29-33)

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