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Nous tenterons de décrire la maltraitance psychologique en nous aidant de quelques autres définitions intéressantes.

« Les mauvais traitements psychologiques :

Cette forme de mauvais traitements est sans doute la plus répandue. Elle se traduit par : des critiques, menaces et punitions excessives, l’isolement, le harcèlement et autres brimades exercées par des adultes ou des mineurs qui ne comprennent pas, ne veulent pas comprendre ou refusent d’accepter les comportements ou les attitudes d’un enfant. »

(www.prevention-maltraitance.vd.ch & Rapport de la CCMT (Commission cantonale vaudoise de prévention des mauvais traitements envers les enfants), Concept de prise en charge et prévention des mauvais traitements envers les enfants et les adolescents. Lausanne, décembre 1999.)

« Les mauvais traitements psychiques :

Les mauvais traitements psychiques désignent des actes et attitudes qui terrorisent l’enfant, l’humilient, l’offensent, le surmènent, et lui donnent l’impression d’être rejeté, d’être sans valeur. En font également partie : les menaces de suicide, les menaces de quitter l’enfant ou sa famille. Il importe pour évaluer les mauvais traitements psychologiques d’observer les interactions entre adultes et enfants concernés. »

(www.lausanne.ch/ecoles_sante, Service de santé des écoles : mauvais traitements envers les enfants)

« Maltraitance psychique :

Tout type de maltraitance a des conséquences sur l’intégrité psychique de l’enfant. On parle de maltraitance psychique au sens strict lorsque les parents ou d’autres personnes responsables de l’éducation de l’enfant le rejettent, l’ignorent, le découragent, le terrorisent, l’isolent ou exigent psychiquement trop de lui (par exemple en l’impliquant dans un conflit de loyauté). Ce type de maltraitance entraîne chez l’enfant le sentiment de dévalorisation personnelle. Les symptômes de maltraitance psychique infantile sont très variés et dépendent beaucoup de l’âge de l’enfant. »

(Doutaz M, Spalinger J. Maltraitance infantile – quelque chose m'échappe-t-il ? Forum Med Suisse 2003 ; 20 : 469-474.)

« Violence psychologique : Qu'est-ce que la violence psychologique?

La violence psychologique envers les enfants compte parmi les formes de violence les plus fréquentes; c'est pourtant celle qui est la moins visible car elle n'occasionne pas de blessures extérieures. Il n'est pas rare qu'on la banalise comme une «méthode d'éducation normale». Les parents et autres personnes de référence des enfants (enseignantes et enseignants, éducateurs et éducatrices) recourent quotidiennement, activement ou passivement, — c'est-à-dire sans le vouloir ni même le remarquer — à cette forme de violence. La violence psychologique est également utilisée entre adultes et entre enfants et adolescents.

La violence psychologique est loin d'être employée toujours seule et elle apparaît souvent conjointement à d'autres formes de violence. La violence sexuelle par

Pour tenter de définir la maltraitance psychologique, ou psychique, nous utiliserons les paramètres constitutifs de la maltraitance globale, que nous avons décrits plus haut et nous les spécifierons par rapport à cette catégorie. Il est évident que des éléments seront repris puisqu’il s’agit ici d’une des sous-divisions des mauvais traitements.

Nous avons déjà vu que la maltraitance psychologique est la plus fréquente des 4 catégories habituelles et que malgré tout, elle n’est pas la plus visible, la plus facilement détectable ! Elle est souvent associée à un type d’éducation, plus strict, plus sévère. Elle est aussi régulièrement mise sur le compte d’une surcharge et d’un épuisement parental (ou de la personne qui s’occupe de l’enfant) causé par divers autres stresseurs (économiques, professionnels, conjugaux, familiaux, éducationnels, etc.), situations qui influencent le comportement, l’attitude des adultes envers leur entourage et les enfants.

La maltraitance psychologique est souvent associée aux autres catégories de maltraitances car elle en est indissociable. En effet, elle fait partie des conséquences, des dommages des autres formes de mauvais traitements.

 Les personnages

Autant l’étude vaudoise sur la maltraitance que les différentes définitions ci-dessus mettent en évidence que les parents sont les plus fréquents « maltraiteurs » psychologiques.

Mais signalons que toute personne ayant une position particulière par rapport à l’enfant, c’est-à-dire responsable de l’éducation de l’enfant (grands-parents, membre de la famille, etc.) ou tout personnage de référence de l’enfant (enseignant, éducateur, etc.) est susceptible, plus à risque, d’être aussi « maltraiteur ». Notons encore qu’un grand frère, une grande sœur ou un autre mineur peut tout à fait remplir ce rôle et user de violence psychologique.

 La relation

s’immiscer dans les structures des familles qui ne sont pas de proche relation. Cela rend encore plus difficile l’évaluation rapide des interactions entre les membres de la famille et d’apprécier si la relation est nocive pour l’enfant.

Il va de soi que l’état psychologique du « maltraiteur » ainsi que ses conceptions personnelles de l’enfance et de l’enfant, sa propre expérience, etc. sont autant de facteurs jouant un rôle dans le développement et la qualité de la relation avec la victime.

Il existe aussi une relation particulière entre le « maltraiteur » et l’enfant : une situation de responsabilité, de supériorité, d’autorité du premier sur le second.

 L’action

Elle est présente, de dimension verbale et/ou comportementale et plus ou moins consciente et volontaire. Elle se présente sous forme de :

- injures - critiques

- remontrances injustifiées

- discours décourageants, dévalorisants, culpabilisants, humiliants, ridiculisants, terrorisants, etc.

- menaces (d’abandonner l’enfant, de quitter le domicile familial, de suicide, etc.)

- attentes disproportionnées par rapport au niveau de développement de l’enfant - punitions excessives

Ce caractère même de la régularité oriente sur une notion de durée dans le temps. Il est donc nécessaire d’avoir une période d’observation adéquate. Une observation unique d’un des exemples ci-dessus ne permet pas de conclure directement à une maltraitance psychologique.

La violence verbale revêt aussi un caractère particulier. Elle est présente et régulière entre les adultes. Il faut alors que ces derniers soient conscients de la différence qu’il existe entre un adulte et un enfant, résumons celle-ci simplement : un enfant n’est pas un adulte en miniature ! De cela découle une nécessité d’adapter le langage, et par extension également le comportement, envers l’enfant. Les adultes doivent avoir une prise de conscience envers la situation et la condition de l’enfant avec en mémoire le devoir parental.

 Les dommages

Un enfant qui endure les actions précitées en subit les conséquences. Les dommages causés sont les dégâts engendrés par les paroles tenues et les attitudes démontrées par le «maltraiteur ».

« Quelles peuvent être les conséquences de la violence psychologique ?

Dans l'immédiat, la violence psychologique suscite chez l'enfant des sentiments négatifs. Il se sent abattu, humilié, ridiculisé, inférieur, perdu et sans espoir.

La violence psychologique peut avoir pour conséquence de nombreux problèmes différents. Les principaux qu'il faut citer sont les mensonges, le vol, un comportement agressif en général, souillures par des excréments, incontinence nocturne, faible estime de soi, instabilité émotionnelle, peurs, difficultés à apprendre, résultats scolaires faibles ou insuffisants, incapacité d'avoir confiance, dépression, repli sur soi ou même meurtre ou suicide. »

(www.kinderschutz.ch, Violence psychologique. Association pour la protection de l’enfant.)

Les conséquences de la maltraitances sont donc variées et nombreuses. Nous les regrouperons en plusieurs domaines :

 Le domaine du ressenti immédiat de la maltraitance.

L’enfant est alors humilié, terrorisé, abattu, surmené, offensé, perdu, dévalorisé, désespéré, etc. L’enfant éprouve des sentiments d’ordre négatif.

 Le domaine des perturbations, changements, engendrés par la maltraitance. La conception que l’enfant a de lui même ou des autres est modifiée : l’enfant a une faible estime de lui, se conçoit comme rejeté, isolé, etc. Il est incapable d’avoir confiance en lui. L’enfant devient instable émotionnellement.

Il a une expérience, une perception et par conséquent une conception faussée de la « norme » relationnelle et comportementale.

 Le domaine d’extériorisation des produits de la maltraitance.

On assiste à un changement de comportement social de l’enfant (repli sur soi, agressivité, mensonges, vols, etc.), de ses capacités cognitives (difficultés scolaires, etc.), de sa santé psychique (dépression, tentative de suicide, de meurtre, etc.). Sur le plan somatique des signes ont été rapportés : énurésie, incontinence anale.

Ces conséquences sont de différentes qualité et intensité, mais il est certain que l’enfant vit quelque chose de destructeur et malgré son âge, une atteinte est portée à sa personne.

4.5.4.

Les carences affectives et/ou de soins, socio-éducatives,