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Matériel et Méthodes

1- MATERIEL et METHODES:

Entre novembre 2007 et avril 2009, les patients consultant dans notre service d’Urologie à l’hôpital militaire d’instruction Mohammed V de Rabat pour y subir des PBP, ont été inclus dans cette étude prospective randomisée, ayant pour objectif de comparer l’efficacité de deux techniques d’anesthésie locale, en matière de réduction de la douleur.

Ces PBP ayant été indiquées devant un toucher rectal suspect et/ou une élévation du taux sérique du PSA d’emblée au-delà de 10ng/ml ou entre 2.5 et 10ng/ml avec un rapport PSA libre/PSA total<25%.

Un antécédent d’allergie à la Lidocaîne, une pathologie entravant la sensibilité thermo-algique, ou encore l’impossibilité d’utiliser une échelle visuelle analogique (EVA) constituaient les principaux critères d’exclusion.

Un lavement rectal évacuateur et une antibioprophylaxie par Ciprofloxacine 500mg 1cp unique précédaient la PBP.

Un total de 182 patients, randomisés en 2 groupes. Tous examinés en décubitus latéral gauche, les PBP étaient réalisées à l’aide d’une sonde ultrasonique endo-rectale de 6.5 MHz (Hitachi Victora®) munie d’une gaine creusée d’un fin tunnel pour l’aiguille de la ponction. (Figure1)

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Tous les patients ont bénéficié d’une anesthésie locale par infiltration péri prostatique écho-guidée de 8ml de solution de lidocaîne 1% au moyen d’une aiguille de Chiba 22 Gauge passée à travers la gaine de la sonde, et ce, selon 2 méthodes :

- Dans le groupe 1, les 8ml de lidocaîne ont été injectés bilatéralement au niveau de la base prostatique seule (2B).

- Dans le groupe 2 ; les injections se faisaient au niveau de l’apex et de la base, et ce, au niveau des deux lobes prostatiques (2A2B).

Après un délai de 4min, les PBP étaient effectuées à l’aide d’un pistolet biopsique à usage unique (Figure2).

Une série de 10 PBP était généralement réalisée. Toutefois, un nombre plus faible de PBP s’avérait suffisant pour les patients au diagnostic évident de cancer prostatique, par les données du toucher rectal et/ou du taux sérique de PSA. Par contre, les patients se présentant pour une deuxième série de PBP, bénéficiaient souvent de 12 carottes biopsiques (Figure3).

Les prélèvements sont alors fixés dans du liquide de Bouin.

Préalablement à son installation, le patient était informé sur l’EVA de douleur (Figure4) ,de 0 à 10 ; 0 correspondant à une absence de douleur, 1 à 3, à des douleurs mineures, 4 à 6, à des douleurs modérées, et 7 à 10, à des douleurs majeures. La douleur était mesurée à l’issue de la PBP. Les patients étaient revus 3 semaines après les PBP.

Les différentes données étaient alors répertoriées, sur des fiches d’exploitation (Figure5), comprenant des éléments épidémiologiques, cliniques

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et para-cliniques, complications incluses ; à savoir un saignement rectal, une hématurie, une hémospermie ou toute autre complication.

Sur le plan statistique, un test fisher et de Mann whitney permettait de comparer l’âge moyen, le poids prostatique moyen et le PSA médian au sein des deux groupes ainsi que les scores de douleurs par EVA pour les 2 groupes.

Le critère de jugement sur la différence statistique entre les deux groupes « P », nous indique si la corrélation entre les deux groupes est significative ou pas, sachant que sachant que le seuil de signification est de 5%.

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Appréciation de la douleur par une échelle visuelle analogique

Le médecin présente au patient une échelle de 100 mm en lui demandant de noter lui même à l'aide d'une réglette le niveau de douleur qui correspond au mieux à son état durant les dernières 48 heures.

• Réglette côté malade :

Le médecin de son côté n'a qu'à noter le niveau de douleur compris entre 0 = pas de douleur à 100 = douleur maximale imaginable.

• Réglette côté médecin :

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Amal ES-SKALLI Nom-prénom : Age : CIN n° : Adresse : Poids : Taille : Périmètre abdominal : Antécédents : Anticoagulants : Signes fonctionnels : IPSS : TR : Echographie réno-pélvienne : RPM :

Débimétrie : Débit max :

PSA : Total PSA antérieurs :

Rapport

ECBU avant la biopsie : Autres :

ANTIBIOPROPHYLAXIE CIPROXINE 500 2x\j (3jours) ANESTHESIE XYLOCAINE 1°\° 8CC 2BASE

ECHELLE DE DOULEURS DE 0 à 10 : ECBU 15jours après +complications :

(Figure5 : exemple de fiche d’exploitation dans notre étude)

ETUDE BIOPSIE 2007-8 2B/2A2B

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Cent quatre vingt deux patients ont bénéficié d’une biopsie dont quatre vingt dix (90) dans le groupe 1 (technique 2B) et quatre vingt douze (92) dans le groupe 2 (technique 2A2B).

L’âge moyen est de 64.62 ans, soit 63.45 ans pour le groupe1 et 65.73 ans pour le groupe 2, la différence est statistiquement non significative entre les deux groupes (p=0.064).

Le poids prostatique moyen était de 53.24 gr, soit 54.33 gr pour le groupe1 et 51.82gr pour le groupe2, la différence est statistiquement non significative entre les deux groupes (p=0.543)

Le PSA moyen dans le groupe1 était de 7.75ng/ml alors qu’il était de 9.90ng/ml dans le groupe2, il n’y a pas eu de différence significative du PSA moyen (p=0.098)

Les deux groupes étaient, donc, comparables pour les données de l’âge, du poids prostatique et le PSA vu que pour chacun de ces paramètres P>0.05 ou p est la différence statistique entre le groupe 1 et le groupe 2 (Figure1).

Notre étude a montré qu’il n’y a pas de relation entre le poids de la prostate et l’EVA: la corrélation observée (0.042) est non significative (p-value ou Sig=0.649 >0.05), sachant que le seuil de signification est de 5%) (Figure 2)

Les variables « l’âge » et « le PSA »: elles présentent une liaison significative (p-value ou Sig= 0.018 et 0.015 respectivement) avec l’EVA d’ordre (-0.176 et -0.183, respectivement). Néanmoins ce degré de liaison reste très faible(Figure2).

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Puisque notre étude s’intéresse à l’évaluation de la douleur, l’EVA moyenne dans le groupe1 était de 2.15, alors qu’elle était de 1.58 dan le groupe2 ; le groupe2 avait moins de douleur que le groupe 1 avec un p-value à 0.052 limite (Figure 1).

Pour une meilleure évaluation de la différence de douleur ressentie entre les deux groupes, notre étude s’est intéressée à différents aspects :

- L’évaluation de la douleur selon le type d’anesthésie sur les données globales (N=182) observation ; le score de la douleur sous la technique 2B2A est inférieur à celui enregistré sous la technique 2B avec une probabilité d’erreur de 2.6% (p-value=0.026). (Figure3)

- L’évaluation de la douleur selon le type d’anesthésie supprimant les douleurs sévères sur N=175 observations ; le score moyen de la douleur sous la technique 2B2A est inférieur à celui enregistré sous la technique 2B avec une probabilité d’erreur de 2% (p-value=0.02). (Figure4)

- L’évaluation de la douleur selon le type d’anesthésie et selon les 2 classes d’âges [56, 65] et [66, 87], sur N=156 observations: (Figure5)

· Les patients âgés de 55 à65 ans: le score moyen de la douleur sous la technique 2B2A est inférieur à celui enregistré sous la technique 2B avec une probabilité d’erreur de 0,1% (p-value=0.001).

· Les patients âgés de 65 à 87 ans: le score moyen de la douleur est significativement égal (p-value=0.554) pour les deux techniques d’anesthésie 2B et 2B2A.

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