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UTILISATION ET BONNES PRATIQUES DES PATCHS OPIOÏDES CHEZ UNE POPULATION DE

2 Matériels et Méthodes

2.1 Elaboration du questionnaire

L'étude était observationnelle, transversale, quantitative et descriptive. Un questionnaire en ligne a été réalisé sur le site Survey Monkey. Pour l'élaboration du questionnaire, je me suis appuyée sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) (2). Les interrogations posées lors de mon stage chez trois praticiens, m'ont aussi aidée dans le choix des questions.

La création du questionnaire s'est déroulée en avril 2016. Dans un premier temps, il a été relu par deux médecins généralistes, deux internes en médecine générale et deux personnes n'appartenant pas au milieu médical ou paramédical. Ces deux dernières n'avaient jamais eu une prescription de patch opioïde. Le but était d'évaluer la clarté du questionnaire, sa faisabilité et la durée nécessaire pour le compléter (environ 10 min).

Dans un second temps, le questionnaire a été envoyé par mail à un échantillon de 70 médecins généralistes afin d'avoir une idée en termes de pourcentage de réponses. Ces médecins appartenaient à la liste de gardes commune aux trois praticiens chez lesquels j'effectuais en troisième semestre de médecine générale. 44.3% de cet échantillon ont répondus (31 médecins).

Dans un dernier temps, sur ce taux de réponse, j'ai présenté mon questionnaire au Département Universitaire de Médecine Générale (DUMG) de Rouen pour une validation finale. Celle-ci a été acceptée fin décembre 2016 sans modification sur le fond des questions ni de questions rajoutées.

Le questionnaire se composait de 4 parties (annexe 4) :

- La première partie (Q1 à Q6) permettait aux médecins généralistes, internes et remplaçants de se présenter par l'intermédiaire de données socio-professionnelles.

38 Elle donnait aussi un aperçu des formations spécifiques pouvant aider à la connaissance des patchs opioïdes.

- La deuxième partie (Q7 à Q17) avait pour but de faire l'état des lieux des pratiques concernant la prescription et l'utilisation des patchs opioïdes, ou leur limite, chez les patients de 65 ans et plus.

- La troisième partie (Q18 à 23) nous renseignait sur la connaissance des participants sur les patchs et leurs limites. Le référentiel de connaissances était les recommandations de l'HAS de 2014.

- La dernière partie (Q24 à Q26) portait sur les besoins de formation et les attentes des médecins généralistes.

Afin de recenser avec plus de précision les pratiques des professionnels, la moitié des questions comportaient un intitulé "autre" permettant d'ouvrir les questions et les réflexions. Ces questions étaient : 6 ; 8 ; 9 ; 10 ; 14 ; 16 ; 17 ; 19 ; 21 ; 23 ; 24 ; 25 ; 26. La plupart des questions étaient rédigées au présent et au conditionnel pour permettre aux non utilisateurs de répondre à la totalité du questionnaire. Cela a permis de mettre en avant les causes de cette non prescription et l'utiliser pour l'élaboration des plaquettes (annexe 4).

2.2 Population

L'inclusion s'est faite par l'intermédiaire d'une mailing list du DUMG de Rouen. Pour cela, le sujet de l'étude et le questionnaire devaient être validés par les représentants du DUMG au décours d'une commission trimestrielle. Lors de la diffusion nous n'avions aucune vue sur les professionnels interrogés permettant une impartialité complète. La population inclus comprenait : 297 médecins généralistes thésés et installés et 603 internes de médecine générale (internes du premier au sixième semestre de formation et internes remplaçants non thésés). Les médecins généralistes thésés sont tous des maîtres de stage universitaire. Cette inclusion permettait d'approcher les médecins devant être, du fait de leur statut de formateur, les plus proche des recommandations dans leur pratique quotidienne.

Ce large échantillon se situait dans le territoire de rattachement universitaire du CHU de Rouen. Par conséquent, ont été exclus les internes et médecins généralistes n'exerçant pas dans le département de l'Eure (27) et de la Seine Maritime (76). Du

39 fait de la diversité du territoire, il y avait l'assurance de la variété du lieu d’exercice : rural, semi-rural ou urbain. Il en était de même concernant l’éloignement par rapport à un référent spécialiste qui pourrait initier le traitement par patch opioïde.

Sur les lectures bibliographiques effectuées pour cette étude, le taux de réponse de 30% était le plus souvent souhaité. En ce basant sur ce pourcentage, il était attendu 270 réponses.

2.3 Recueil et exploitations des données

La diffusion du questionnaire, sous forme de mail expliquant la thématique de l'étude et fournissant le lien pour y accéder, s'est déroulée du 5 janvier 2017 au 5 février 2017. La diffusion a été réalisée par l'intermédiaire du DUMG de Rouen avec une mailing list. Cette liste comprenait des adresses mails de médecins généralistes et d'internes en médecine générale, en stage ou remplaçants. Ce type de questionnaire en ligne et l'envoi du mail par le DUMG permettait de maintenir l'anonymat. Les étudiants et médecins étaient invités à ne répondre qu'une seule fois.

900 mails comprenant le lien vers le questionnaire ont été envoyés pour participer à l'étude. 150 médecins généralistes ont répondu à l'étude soit un taux de réponse de 16.6%. Sur les 150 réponses, 15 professionnels se sont arrêtés avant la fin du questionnaire. Ils ont donc été exclus.

2.4 Analyses des données

L'analyse des données a débuté le 6 février 2017. Les résultats du questionnaire ont été transférés de la plateforme de Survey Monkey vers un fichier Excel. Une analyse univariée et multivariée ont été effectuées, avec une étude de variables quantitatives.

Concernant les commentaires libres, ils ont tous été relus. Cela a permis de remarquer des commentaires semblables aux propositions faites initialement dans la question. Ces réponses ont donc été basculées sur ces propositions et permettaient de faciliter l'analyse. Pour le reste des commentaires, ils ont été exploités afin d'enrichir les résultats et la discussion de cette étude ; présentant également un atout

40 pour la réalisation des plaquettes, en fonction des attentes et besoins des médecins généralistes.

L'analyse des données a été réalisée sur 135 réponses correspondant à un taux de réponse de 15%. En fonction des résultats socio- professionnels de l'étude et de la démographie actuelle recensée dans la région en 2015 (32), on a retrouvé une bonne représentation de la population de médecins généralistes de Haute Normandie, malgré un taux de réponse plus bas que celui attendu.

3 Résultats

3.1 Données socio-professionnelles (annexe 5) 3.1.a Sexe ratio et statut professionnel

Sur les 135 médecins généralistes et internes intervenant dans l'étude, le sexe ratio se composait de 70 hommes (52%) et 65 femmes (48%) (figure1).

78 % des professionnels interrogés étaient des médecins généralistes (n=105) contre 22% d'internes (n=30). Dans la population de médecins généralistes, on retrouvait un pourcentage similaire de médecins exerçants depuis moins de 5 ans et

52%

48% Figure 1 - Sexe ratio

41 ceux depuis plus de 15 ans soit 30% chacun. La tranche de 5 à 15 ans d'ancienneté était représentée par 23 médecins (17%) (figure 2).

3.1.b Lieu d'exercice

Les médecins les plus représentés dans l'étude sont ceux exerçants dans le département de Seine Maritime soit 85 professionnels (63%). 50 avaient une pratique médicale dans l'Eure (37%) (graphique 1). Les zones d'exercices (rurale, semi rurale et ville - métropole) ont toutes été représentées de façon équivalente et dans les 2 départements de la Haute Normandie. Hormis les métropoles de l'Eure qui ont été peu représentées avec un taux de participation de 4% (figure 3).

22% 31%

17% 30% 78%

Figure 2 - Statut professionnel

Interne de médecine générale

Médecin généraliste 0 - 5 ans

Médecin généraliste 5 - 15 ans

Médecin généraliste > 15 ans

0 20 40 60 80 100 120 Eure Seine-Maritime N o m b re d e r é p o n ses

42 3.1.c Formation

Les professionnels ont été interrogés sur leur formation qu'ils pouvaient avoir au sujet de la douleur. Le but était de savoir, par la suite, si la formation reçue permettait une aisance à la prescription des patchs opioïdes et à sa bonne utilisation. 78% des médecins n'avaient aucune formation spécifique de la douleur (figure 4).

0 0

Figure 3 - Répartition des réponses en fonction du lieux d'exercice

E Seine-Maritime Zo n e r u ra le < 5 000 h ab itan ts Eure

43 Les formations complémentaires acquises par les autres professionnels (22%) étaient réalisées pour 37% lors des stages universitaires du cursus d'externe et d'interne (n = 11) et 33% lors d'un diplôme universitaire (DU) de gériatrie (n = 10)

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