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Matériels et méthodes et sites d’échantillonnage

1-1- Présentation générale des campagnes ALPEL du CNRDPA

Les campagnes d’évaluation des ressources pélagiques du CNRDPA se sont déroulées durant les périodes printanières, des années 2013, 2014 et 2015 en Méditerranée précisément sur les côtes algériennes, à bord du navire océanographique «Grine Belkacem». Ces campagnes font parties du projet d’Evaluation des Ressources Halieutiques (ERH) entrant dans le cadre d’un contrat programme qui a duré cinq (05) années pour une évaluation des ressources halieutiques des côtes algériennes.

Les différentes campagnes ont été menées par un groupe de chercheurs du Centre National de Recherche et de Développement de la Pêche et de l’Aquaculture (CNRDPA). Elles ont concernées les fonds chalutables des côtes algériennes entre 20 et 800 mètres de profondeur (plateau et talus continentale) du cap Segleb frontière algéro- tunisienne à oued Kiss frontière algério-marocaine.

Campagne ALPEL (1) 2013 : Campagne d’évaluation des ressources pélagiques qui s’est déroulée du 02 au 28 mars 10 mai au 15 juin 2013.

Campagne ALPEL (2) 2014 : Campagne d’évaluation des ressources pélagiques qui s’est déroulée 30 mars au 20 avril 2014.

Campagne ALPEL (3) 2015 : Campagne d’évaluation des ressources pélagiques qui s’est déroulée du 20 mars au 14 avril 2015.

Durant ces campagnes plusieurs échantillons et mesures ont été réalisés.

1-2- Présentation des zones d’échantillonnage 1-2-1- La mer d'Alboran

La mer d'Alboran, est située dans la région la plus occidentale de la Méditerranée, entre l'Espagne, le Maroc et l'Algérie. Sa largeur maximale peu atteindre environ 180 Km à l'Est un minimum de 14 km au détroit de Gibraltar (Figure 14).

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Figure 14. Cartes de positionnement des aires de prélèvement des différentes campagnes avec : A, ALPEL1 2013 ; B, ALPEL 2 2014 et C, ALPEL 3 2015. Les Positions géographiques (Tableau I, II et III en Annexe II), en ce qui concerne les échantillons de sels nutritifs le nombre de prélèvement est plus important ce qui nous permet d’avoir plus d’éléments sur les conditions environnementales (Tableau VI et VII en annexe II).

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D'Ouest en Est, la distance est d’environ 350 km du détroit de Gibraltar à la ligne entre le Cap de Gata (Almeria, Espagne) et le Cap Fegalo (Oran, Algérie). Cette ligne imaginaire ne définit pas une frontière physique stricte, mais une délimitation approximative des processus écologiques et les fluctuations des caractéristiques physiques.

La mer d'Alboran est unique en raison de sa grande importance écologique et sa position biogéographique, due à la forte influence et à la dynamique des échanges entre les masses d'eau de l'Atlantique à travers le détroit de Gibraltar, et ceux de la

Méditerranée (UNEP/MAP, 2015).

1-2-2- Le bassin algérien

Le bassin algérien, est au centre de la Méditerranée occidentale, entre les côtes algériennes et les iles Baléares du coté Ouest et l’ile de Sardaigne du coté Est.

Sa largeur peu atteindre environ 280 Km et il se prolonge sur une longueur d’environ 950 Km (figure 13) (Riandey, 1997)

Nombre d’échantillons par campagne de prélèvement : Campagne ALPEL (1) 2013 : 20 échantillons ;

Campagne ALPEL (2) 2014 : 15 échantillons ; Campagne ALPEL (3) 2015 : 17 échantillons.

1-3- Stratégie et méthodes d'échantillonnage

Un plan de campagne a été établi pas les chercheurs chargés de la réalisation de la campagne d’évaluation des ressources halieutiques, ce plan s’organise selon un nombre défini de radiales qui s’étendent sur toute la côte algérienne en fonction des wilayas et des zones de pêche. Les traits de Chaluts ont été définis selon l’importance des zones de pêche.

Pour l’étude de la dynamique du phytoplancton, nous avons programmé un prélèvement au bout de certains traits de Chaluts. Le nombre d’échantillons varie d’une campagne à

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l’autre pour cela et pour une bonne représentativité, nous avons choisi les échantillonnes les plus importants.

Remarque :

Durant le stockage des échantillons dans le navire, une partie des échantillons a été détériorée pour les années 2014 et 2015, ce qui ne nous a pas permis d’avoir et de traiter les échantillons des zones entre Tizi-Ouzou et Annaba.

1-3-1- Mesure hydrologique

Durant cette campagne, des mesures hydrologiques in situ ont été réalisées au niveau de la côte algérienne. Les enregistrements de température et de salinité sont effectués de manière verticale et horizontale.

•Mesures verticales et horizontales: Les mesures de température, salinité et de pression ont été réalisées en utilisant une sonde CTD de type (SAE-BID SBE19 plus) (photo 1). L’enregistrement des données de position des stations d’échantillonnage, se fait par le GPS dunaire de recherche.

Les mesures des SST (Sea Surface Température) et SSS (Sae surface Salinité) en continu sont possibles grâce à un thermosaliograbhe de type (SAE –BID SBE21) installé à bord du Navire de recherche. Les données sont traitées et représentées avec le logiciel ODV (Océan Data view version 4.5).

1-3-2- Prélèvement et traitement des échantillons

Le prélèvement et la préparation des échantillons destinés à l’étude de la dynamique du phytoplancton se fait en deux étapes :

- prélèvement : le prélèvement d’eau de mer destiné à l’étude qualitative et quantitative du phytoplancton s’effectue à l’aide d’une bouteille en PVC NISKIN de 5 litres de capacité. Cette bouteille est composée d’un cylindre

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ouvert aux deux extrémités que l’on descend à la profondeur définie et que l’on ferme à distance par un messager ;

- Fixation et conservation : les échantillons ont été fixés sur le terrain immédiatement à l’aide d’une solution de Lugol. Ensuite les échantillons sont transportés au laboratoire pour être analysés. Avant leurs analyses les bouteilles sont conservées dans un milieu frais à l’abri de la lumière afin d’éviter la décoloration et la détérioration des cellules.

En effet ; le stockage à basse température ralentit la vitesse des processus physiques et chimiques ce qui préserve la qualité de l’échantillon. Le stockage à l’obscurité permet d’éviter la photo-oxydation.

1-4- Traitement des échantillons de phytoplancton 1-4-1- Sédimentation des échantillons

Les bouteilles contenant l’échantillon sont agitées délicatement, afin d’homogénéiser le contenu et de décoller toutes les cellules adhérentes éventuellement aux parois et aux fonds. Des chambres de sédimentation (Cuve Utermohl) de 100ml, ou 50ml (selon la charge en cellule de l’échantillon), sont placées sur surface horizontale. Ensuite, on verse une quantité adéquate de l’échantillon pour la mettre à sédimenter. Le temps de sédimentation varie selon le volume sédimenté de 24 à 72 heures (Druart, et Rimet, 2008).

1-4-2- Observation et identification des espèces

L’analyse du phytoplancton a été faite conformément aux recommandations de la norme guide pour le dénombrement du phytoplancton par microscopie inversée – norme (NFEN 15.204, 2006)-correspondant à la méthode d’Uthermôhl (1958) adoptée au niveau européen.

Les observations des cuves de sédimentation ont été faites grâce à un microscope inversé du type OPTKA avec des objectifs 10, 20 et 40 possédant des distances de

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travail important et une ouverture numérique supérieure à 0,5. Un système de prise de vue (caméra ou appareil photo) a été très utile pour l’identification et la validation. La détermination et l’identification des espèces de phytoplancton a été faite à l’aide d’ouvrages de déterminations et cela à plusieurs niveaux de la systématique, l’idéale aurait été une identification au niveau espèce, mais en cas de difficulté ou d’incertitude, nous nous sommes contentés du niveau moindre (genre ou classe).

Les clés de détermination utilisées dans ce travail sont : monographie phytoplancton catalogue, (Meunier, 1933 ; Schiller, 1937; Meave-del castillo, et Zamudio-Resendiz, 2010, 2011).

1-4-3- Le comptage des cellules phytoplanctoniques

Les microorganismes se présentent Isolés (unités biologiques) en chaînes ou en colonies (ornithologiques) (Lassus, 1982).

Un examen rapide de la chambre au plus faible grossissement (X 4 ou X 10), permet de choisir la stratégie de comptage et de vérifier que la répartition des algues est homogène.

Ensuite, à l’aide d’une grille, le comptage a été réalisé sur des transects, choisis aléatoirement dans l’ensemble de la chambre de comptage conformément aux règles générales de comptage (NF EN 15.204).

Les résultats seront donnés en abondance et densité exprimée en nombres de cellules par litre d’échantillon correspondant, afin de permettre une comparaison avec les données de la littérature.

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