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I.1.1 L’enquête réalisée par voie de presse

A l’instar des précédentes éditions, le questionnaire a été diffusé par voie de presse dans un seul titre dont le tirage national restait important alors que plus de la moitié des revues participantes à l’enquête de 2004 avaient disparu. Le questionnaire de quatre pages a été encarté dans le numéro de juin 2011 de cette revue gay.

I.1.2 L’enquête réalisée par Internet

Dans un premier temps, un inventaire des sites Internet communautaires Lesbiens-Gays- Bisexuels-Transsexuels (LGBT) a été effectué. Les sites ayant déjà participé à l’édition 2004 de l’enquête ont été systématiquement sollicités. Une recherche sur Google.fr a été réalisée à partir de mots clés (« gays », « lesbiennes », « bisexuels », « rencontres », « sexe », « communauté »). Ainsi, plus de 130 sites Internet LGBT, de lutte contre le VIH/sida et de rencontres ont été sollicités par email afin de leur proposer de s'associer à l’EPGL2011 en la publicisant.

Au total, 61 sites LGBT ont accepté de soutenir et relayer l’EPGL, ces sites partenaires recouvrant différentes activités. Trente-sept étaient des sites associatifs LGBT ou de lutte contre le VIH/sida. Vingt-quatre étaient des sites d'information communautaire incluant six sites de rencontres sexuelles gay, dont deux sites spécialisés dans la subculture sexuelle que sont le BDSM (Bondage, Domination, Sadisme, Masochisme) et le bareback (rapports sexuels délibérément non protégés entre personnes séropositives). Si la majorité des partenariats s’est faite de manière gracieuse, des accords financiers ont été conclus pour certains.

Afin d’identifier immédiatement l’EPGL, une charte graphique a été créée et déclinée pour tous les supports visuels de l’enquête : le site, les bannières, les flyers et le questionnaire papier.

Un site internet dédié à l’enquête (http://www.enquetegayslesbiennes.fr) a été créé. La structuration générale du site respectait les codes usuels de navigation sur Internet permettant une navigation simple et intuitive (Figure 1). Les contenus du site étaient organisés en sept pages. La page d’accueil intégrait l’arborescence du site, des liens vers les réseaux sociaux (Facebook, Twitter), les logos des promoteurs (l’Institut de veille Sanitaire et l’Agence nationale de recherches sur le Sida et les hépatites virales), l’information actualisée du nombre de jours restant pour participer à l’enquête et du nombre de participants ayant déjà répondu à l’enquête. Deux boutons permettaient d’accéder aux questionnaires correspondant au genre des répondants. Une deuxième page présentait les objectifs et les enjeux de l’enquête. Une troisième page permettait d’accéder à l’application du questionnaire pour les hommes; une quatrième page à l’application du questionnaire pour les femmes. Une cinquième page présentait les logos interactifs des partenaires associatifs, média LGBT et scientifiques de l’enquête. Une sixième page regroupait des questions-réponses à l’usage des participants sous forme de foire aux questions (FAQs). Y étaient abordées les questions sur l’intérêt de participer à une telle enquête, la participation ou pas à l’enquête pour les personnes hétérosexuelles et transsexuelles, la préservation de l’anonymat et de la confidentialité, la possibilité de répondre en plusieurs fois, le type de logiciel nécessaire pour répondre au questionnaire ou encore la définition de certains termes utilisés dans le questionnaire. Enfin une dernière page contact permettait aux participants de poser leurs questions directement à l’équipe projet.

Sur la page d’accès à l’application du questionnaire et préalablement au remplissage du questionnaire, les participants étaient invités à lire les conditions de complétude de l’enquête où étaient spécifiées les garanties d’anonymat et de confidentialité. En effet, aucune information identifiante personnelle ou d’adresse IP (Internet Protocol) n’était collectée. Les participants étaient ensuite invités à donner leur consentement avant de pouvoir accéder au questionnaire. Les internautes avaient la possibilité de répondre en plusieurs fois, grâce à l’usage d’un mot de passe créé par eux-mêmes.

Une campagne publicitaire a été lancée au cours de l’enquête invitant les personnes à répondre aux questionnaires en ligne afin de relancer la participation. Pour ce faire 36 000 flyers ont été imprimés. Ils ont été diffusés par deux canaux de distribution : via les huit antennes régionales du Syndicat National des Entreprises Gays mettant à disposition les flyers dans les établissements de convivialité gay (bar, saunas et backrooms) et via vingt associations LGBT, disséminées dans toute la France, membres de la Fédération LGBT. Des flyers ont également été mis à disposition des patients de deux centres de santé communautaire de Paris.

Le site Internet de l’enquête a été ouvert le 16 mai 2011. L’enquête sur Internet s’est déroulée du 16 mai au 18 juillet 2011.

I.1.3 Le questionnaire

Les questionnaires Internet et presse étaient similaires et la formulation et l’enchaînement des questions identiques. Seul un module de questions sur les comportements sexuels et préventifs avec des partenaires féminines a été ajouté dans la version Internet.

Les répondants étaient invités à compléter quatre modules divisés eux-mêmes en chapitres. Il leur était tout d’abord demandé leur âge et niveau d’études. Le premier module sur leur mode de vie regroupait des questions portant sur l’autodéfinition de leur orientation sexuelle, la fréquentation de lieux gay, la connaissance et l’acceptation ou pas de leur homosexualité de la part de leurs proches et collègues. Le second module portait sur la sexualité en trois grandes parties. Etaient abordées les trajectoires sexuelles des répondants : l’âge au premier rapport sexuel, le sexe du premier partenaire, l’usage du préservatif au premier rapport sexuel. La sexualité dans les 12 derniers mois était investiguée selon deux types de partenaires : les partenaires stables et occasionnels. Le répertoire sexuel et les pratiques sexuelles préventives vis-à-vis du VIH et des IST adoptés pour chaque type de partenaire étaient collectés. Le troisième module recueillait des questions sur la santé : le recours au dépistage du VIH et des autres IST, la connaissance du statut sérologique pour le VIH et dans le cas d’une infection VIH connue la prise en charge médicale, la consommation d’alcool, de drogues et de médicaments, les tentatives de suicide. Le dernier module regroupait des questions sur le profil sociodémographique : lieu de résidence, profession, profession des parents, revenu, nationalité, le pays de naissance, Pacte civil de solidarité (pacs).

CHAPITRE I

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Dans la presse, le questionnaire comptait 180 questions sur quatre pages. Sur Internet il en comptabilisait 200 réparties sur 120 écrans différents. Les données saisies par les internautes étaient sauvegardées à chaque fin de module et ne pouvaient plus être modifiées, une fois sauvegardées. Des filtres fluidifiaient la navigation et le remplissage en évitant le défilement d’écrans inutiles. La réponse à quatre questions était obligatoire pour pouvoir poursuivre le questionnaire sur Internet : l’âge, avoir un partenaire stable, avoir un partenaire occasionnel, et avoir fait un test de dépistage du VIH dans la vie.

Que ce soit sur papier ou par Internet, le temps de remplissage du questionnaire était d’environ vingt minutes. Sur Internet, un repère graphique permettait aux répondants d’estimer le temps restant pour finaliser le questionnaire.

I.1.4 Standardisation sur l’âge

L’exploration de la distribution des variables sociodémographiques, selon le mode de recueil, a montré que la répartition par âge était la principale variable pour laquelle des différences étaient observées, entre les données recueillies par Internet et la presse. Alors que les moins de 30 ans représentaient 37% des répondants par Internet, ils étaient 15% par la presse. Cette différence a une répercussion sur la distribution des autres variables sociodémographiques (les proportions d’étudiants ou de répondants vivant chez leurs parents par exemple), ainsi que sur la distribution des variables concernant l’activité sexuelle et les comportements sexuels préventifs, ou la proportion de répondants vivant avec le VIH. Afin de pouvoir comparer les échantillons Internet et presse en se basant sur une répartition par âge identique, et de vérifier si les échantillons différaient indépendamment de l’âge, une standardisation des données observées selon l’âge a été appliquée, en prenant comme référence la répartition en trois classes (« moins de 30 ans », « 30-44 ans», « 45 ans et plus ») des répondants à l’enquête « presse ».

Les tableaux de résultats présenteront les pourcentages bruts pour l’échantillon presse et l’échantillon Internet ainsi que les pourcentages standardisés sur l’âge des répondants de la presse pour l’échantillon Internet. Les données presse/Internet brutes et presse/ Internet standardisées ont été comparées en utilisant le test du Chi2 de Pearson. Les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel Stata® 12.0.

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