4.3 Probl` eme de pr´ ediction
4.3.2 Marginales
D´efinition Un invariant est une cons´equence d’une contrainte donn´ee, et constitue
pour cette raison une pr´edictionbona fides d’un mod`ele. On peut ´egalement s’int´eresser
`
a une notion moins forte, que nous introduisons ici. La contrainte de consistance C
µGd´efinie au paragraphe 3.1.3 d´ecrit l’ensemble des mod`eles admissibles. En supposant
tous ces mod`eles sont ´equiprobables, on peut s’int´eresser `a la probabilit´e qu’une variable
xprenne la valeur s, soitP[x=s|C
µG]. Cette probabilit´e peut ˆetre calcul´ee en comptant
les solutions de la contrainte.
Function invariant
(2)(d : diagram)
if is const(d) then
return∅
casedthen(d) =leaf(F)
return{(root(d),–)} ∪invariant
(2)(delse(d))
casedelse(d) =leaf(F)
return{(root(d),+)} ∪invariant
(2)(dthen(d))
otherwise
I
+←invariant
(2)(dthen(d))
I
–←invariant
(2)(delse(d))
returnI
+∩I
–Solutions de la contrainte et chemin dans le diagramme A premi`` ere vue –
mais `a premi`ere vue seulement – on pourrait penser que compter les solutions d’une
contrainte revient `a compter les chemins de la racine du diagramme au sommet T.
Cette approche simple est malheureusement fausse, puisque comme on l’a vu, on peut
associer plusieurs solutions `a chaque chemin de la racine `a la feuilleT. On peut le voir
sur l’exemple pr´esent´e en figure 4.3 : le syst`eme qualitatif comporte 4 variables, mais
le support du diagramme repr´esentant les solutions de ce syst`eme n’en a plus que 3 ;
la variable repr´esentant la variation du sommet C n’est pas contrainte, et n’apparaˆıt
donc pas dans le diagramme. En cons´equence, il y a deux chemins dans le diagramme
qui m`enent au sommet T, mais bien quatre solutions `a la contrainte initiale.
Comme nous l’avons d´ej`a vu, un diagramme de d´ecision est une repr´esentation
canonique pour une classe d’´equivalence de fonctions bool´eennes. Ces fonctions diff`erent
par leur ensemble de d´epart, vu comme un ensemble de variables. Pour d´esigner une
fonction – ou une contrainte – bool´eenne, il faut donc donner `a la fois son diagramme
et l’ensemble de ses variables. C’est pour cette raison qu’on ne peut compter le nombre
de solutions d’une contrainte `a partir de son seul diagramme.
Valuations associ´ees `a un chemin Donnons-nous une contrainteC, son diagramme
de d´ecision D
C, et un chemin π de la racine au sommet T. Nous avons introduit au
paragraphe 4.2.1 la valuation partielle v
πd´ecrite par π, ainsi que l’ensemble val
C(π)
des solutions de C qui sont des prolongements de v
π. SoitX l’ensemble des variables
libres deC. Pour construire un prolongement dev
πsurX, il suffit de choisir une valeur
parmi deux pour chaque variable deCn’apparaissant pas dansπ. On en d´eduit l’´egalit´e
suivante :
|val
C(π)|= 2
|X|−|π|+1(4.4)
Pour obtenir le nombre total de solutions de la contrainte (not´e #C), on somme
|val
C(π)|pour tous les chemins π de la racine `a la feuille T:
#C=X
π