• Aucun résultat trouvé

environnementaux et que ceux-ci doivent être minimisés autant que possible. Grâce à une meilleure planification, à une bonne coordination et coopération entre les régions et à l'utilisation de la technologie pour maximiser la prévention, certains de ces effets sont déjà limités.

- Planification : les autorités locales font souvent appel à leur propre personnel avec l'aide d'entre-prises spécialisées pour gérer les travaux d'épandage sur le réseau routier. Les régions flamande et wallonne ont toutes deux un « plan hiver » pour organiser l'épandage. Le territoire est divisé en zones car les conditions peuvent varier considérablement d'une région à l'autre. La Flandre a divisé son territoire en 23 districts et la Wallonie en 42 districts. Chacun de ces districts organise les services hivernaux de manière totalement autonome et en fonction des informations qu'ils reçoivent de leurs stations de mesure et des prévisions météorologiques.

- Coopération : il existe également un protocole de coopération visant à harmoniser et à coordonner la gestion des conditions météorologiques critiques entre la Flandre, la Wallonie, le Grand-Duché de Luxembourg et la France.

- Technologie : le système de mesure du verglas (SMV) est une application informatique qui enre-gistre l'état météorologique et l'état de la surface de la chaussée (verglas, formation de givre, etc.).

Il permet d'y associer une prévision sur 24 heures pour soutenir le service hivernal. Cette prévision est basée sur les données de mesure actuelles des stations météorologiques réparties sur le réseau routier flamand, les cartes thermiques et les prévisions météorologiques de l'IRM. Ces prévisions permettent d'agir de manière préventive et donc de minimiser l'utilisation du sel d'épandage

2. L'utilisation de produits d'épandage en Belgique

Sur les routes belges, le chlorure de sodium est principalement utilisé comme sel d'épandage. En rai-son d'un manque de chiffres, une estimation correcte de l'utilisation annuelle en Belgique ne peut être effectuée. C'est pourquoi une estimation est faite sur la base de moyennes par région. Il s'avère qu'une moyenne de 103 000 tonnes de sel d'épandage sont utilisées en Belgique, dont une moyenne de 40 000 tonnes en Flandre11, 3 000 tonnes à Bruxelles12 en 65 000 tonnes en Wallonie13.

La quantité de sel d'épandage dépend de plusieurs facteurs, mais bien sûr les quantités utilisées sont tributaires des conditions hivernales. Tous les hivers n'étant pas aussi rigoureux, la comparaison est difficile. Pour le démontrer, la Flandre14 a également publié des chiffres moyens concernant l'utilisation et le coût du sel d'épandage au cours des 36 derniers hivers : 40 032 tonnes de sel en moyenne par an et un coût annuel moyen de 8 549 000 euros. Les chiffres annuels montrent que l'achat de sel d'épandage varie considérablement.

En outre, l'efficacité des services d'épandage a également un impact important sur la quantité de sel d'épandage. En utilisant de meilleures machines et en humidifiant le sel, le service d'hiver a désormais besoin de moins de produits dégivrants pour obtenir le même résultat.

Néanmoins, nous constatons que cette efficacité croissante n'a pas entraîné une diminution de la consom-mation totale de sel et ce, en raison d'un épandage préventif de plus en plus fréquent à la suite de l'aug-mentation du trafic.

On peut doncaffirmer que la quantité de sel ou d'autres produits dégivrants utilisée chaque année dépend de divers facteurs liés à la composition chimique, à la météo, aux prévisions, à l'organisation et à 11 https://wegenenverkeer.be/veilig-op-weg/winterdienst

12 http://2016.sprb-gob.brussels/fr/salt/index.html

la densité du trafic.

3. Le prix, le coût ou le coût du cycle de vie des produits d'épandage est difficile à déterminer

En général, on peut affirmer que les différences de prix sur le stock de sel d'épandage ne varient pas beaucoup d'un fournisseur à l'autre. Mais les coûts de la lutte contre les conditions hivernales dépen-dent largement de l'ensemble de la chaîne de valeur. Par exemple, les gestionnaires des réseaux routiers doivent disposer de points d'appui dans lesquels la réserve de sel est stockée et où les épandeurs peuvent être chargés en sel. En outre, les équipements, tels que les camions et le matériel d'épandage, doivent être achetés ou loués. L'inconvénient est que cet équipement n'est utilisé que pendant une partie limitée de l'année, ce qui rend les coûts relativement élevés.

Enfin, d'autres coûts sont associés à l'épandage, notamment les coûts de carburant et de main-d'œuvre des chauffeurs des camions d'épandage. C'est précisément pour cette raison qu'une grande attention a été accordée ces dernières années à l'organisation efficace de la lutte contre les conditions hivernales.

L'un des principaux points d'attention est la composition des itinéraires des camions d'épandage et l'épan-dage préventif.

Cependant, les coûts cachés de l'utilisation du sel d'épandage sont difficiles à identifier. Des études améri-caines15 montrent que le coût des dommages causés aux infrastructures et structures routières (ponts, etc.) est largement supérieur au coût du sel d'épandage lui-même.

Si nous examinions l'impact dans une perspective de cycle de vie, les coûts seraient beaucoup plus élevés.

Les coûts dus à des facteurs externes tels que les dommages causés aux écosystèmes, aux infrastructures hydrauliques, à l'eau potable, à la faune et à la flore, etc. ne sont pas pris en compte, mais pourraient être importants. L'impact sur la durabilité est examiné plus en détail au chapitre 5.

D'autre part, les services d'épandage réduisent également les dommages économiques et physiques qui peuvent être causés par les conditions hivernales.

En 2017, l'organisation patronale flamande VOKA a calculé le coût économique et social d'une importante chute de neige spécifique (décembre 2017). Le verdict : 11 millions d'euros rien qu'à cause des voitures dans les embouteillages. En réalité, le coût est encore plus élevé car la production a été interrompue pendant des heures dans plusieurs entreprises en raison de retards de livraison de pièces. En outre, les dommages économiques et physiques n'ont pas encore été pris en compte. Si nous devions les inclure dans le calcul, le coût des dommages augmenterait rapidement. Nous pouvons donc conclure qu'investir dans un système efficace de lutte contre les conditions hivernales s'accompagne d'un retour sur investis-sement économique et social considérable.

4. Impact négatif du sel de déneigement

16

sur l'écosystème

Trouver un compromis entre les besoins de mobilité et la sécurité routière, d'une part, et la protection de la nature, d'autre part, n'est pas une tâche facile.

Un problème majeur du sel d'épandage est qu'il implique des pics de charge massifs à grande échelle régionale sur une courte période de temps. Cela entraîne une surcharge de l'écosystème qui a un effet à la fois à court et à long terme sur notre environnement et notre santé. Le coût de ces externalités a rare-ment été pris en compte jusqu'à présent.17

Le chapitre suivant aborde en détail l'impact sur la durabilité.

16 https://www.des.nh.gov/organization/divisions/water/wmb/was/salt-reduction-initiative/impacts.

La portée de l'impact du sel d'épandage sur la durabilité couvre à la fois l'achat du produit « sel d'épandage » et le service « d'épandage de sel ». Ce faisant, nous prenons en compte l'ensemble du cycle de vie, en particulier l'extraction, la pro-duction, le transport et l'utilisation finale du sel d'épandage. Pour chaque phase de la chaîne de production, nous montrons la manière dont un acheteur peut créer un impact positif durable. À la fin de ce chapitre, nous donnons des conseils pratiques aux acheteurs publics.

Nous nous concentrons donc sur le sel d'épandage classique (NaCl) qui est dis-ponible en sel gemme, en sel sous vide et en sel marin. Dans ce qui suit, aucune autre distinction n'est faite entre ces types de sel et nous parlons généralement de « sel d'épandage ».

Documents relatifs