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2.1 - Maintenir et enrichir la biodiversité à travers la constitution d’une trame écologique

Dans le document Document d’Orientations Générales (Page 46-49)

Le SCoT retient une stratégie de reconnaissance, de gestion, de préservation, voire de reconquête et de restauration des milieux naturels dans une approche « système » soutenue sur un très long terme. Celle-ci passe par la mise en place d’actions de connaissance sCelle-cientifique des milieux, de gestion raisonnée (ex. pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, limitation de l’artificialisation des sols…), de valorisation collective (restauration des milieux naturels et mise en valeur du patrimoine naturel) et d’intégration des enjeux « risques » et « pollution » (attention particulière au problème des espèces exotiques devenues invasives…).

Elle nécessite de mettre en place des dispositifs performants de suivi des écosystèmes.

Les investissements et les activités humaines réalisés sur les espaces naturels et agricoles et forestiers doivent, ainsi, intégrer les impératifs de la qualité et de la diversité biologique et de la dynamique de ses interactions.

À cette fin, le DOG retient les orientations suivantes :

 limiter et encadrer l’urbanisation et l’artificialisation des espaces naturels et des cours d’eau susceptibles de modifier le fonctionnement des écosystèmes (ex. dynamique fluviale) ;

 protéger les milieux naturels remarquables, notamment les habitats producteurs de O2 et consommateurs de CO2 (habitats forestiers), et également leurs connexions fonctionnelles et à cette fin, notamment, maintenir des coupures dans l’urbanisation pour préserver ou reconstituer les corridors écologiques ;

 favoriser l’ouverture (pour lutter contre progression des friches et de la forêt) et le maintien des noyaux écologiques par la préservation, voire l’amélioration du fonctionnement des exploitations agricoles, en particulier dans les zones urbaines et périurbaines notamment de Limagne et sur les estives de la Chaine des Puys ;

 assurer le maintien, voire l’introduction des éléments de biodiversité sur tout le territoire, y compris dans les zones les plus urbanisées ;

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Le DOG : partie 2 / Le Grand Clermont : Métropole d’excellence

1 Des listes régionales d’espèces et de milieux déterminants ont été élaborées en Auvergne, afin de servir de référence de manière cohérente et homogène pour la définition des ZNIEFF (cf. DREAL Auvergne).

2 En application des articles L123-1 et R123-3-1 du code de l’urbanisme.

3 En application des articles L123-1 et R123-3-1 du code de l’urbanisme.

 renforcer la prise en compte des contraintes et des sensibilités écologiques de la faune et de la flore des sites naturels remarquables, notamment dans le cadre de projets touristiques d’envergure ;

 atteindre un bon état des milieux écologiques, notamment des cours d’eau et zones humides, en multipliant les programmes d’actions de restauration, combinée à des actions de sensibilisation.

Identification de la trame écologique :

Partant du principe que la biodiversité ne peut être conservée que par une gestion globale du territoire, le DOG protège et favorise la restauration des sites naturels majeurs et de leurs connexions, mais également des milieux accueillant des espèces plus communes. À cette fin, la carte page 49 identifie la trame écologique du Grand Clermont composé de cœurs de nature, de corridors écologiques, de vallées et d’une trame écologique en zone urbaine.

Les orientations relatives à ces espaces sont à articuler avec celles concernant la maîtrise de l’urbanisation, le développement de l’agriculture, la protection paysagère et la valorisation touristique ou récréative.

Cœurs de nature :

À l’échelle du Grand Clermont, trois catégories d’espaces sont protégées à ce titre pour leur intérêt écologique :

 les cœurs de nature d’intérêt écologique majeur : il s’agit d’espaces naturels et de milieux dont la fonctionnalité écologique est particulièrement importante à l’échelle du Grand Clermont et qui bénéficient à ce titre de mesures de protection réglementaire ou contractuelle, nationale ou communautaire.

Le DOG protège ces cœurs de nature mais leur valorisation peut justifier le développement d’activités touristiques, récréatives ou agricoles.

Les constructions et les aménagements y sont autorisés à ce titre à condition de ne pas porter atteinte aux intérêts des espèces et des milieux dits déterminants1. Les PLU doivent, par ailleurs, justifier la localisation des constructions ou des aménagements, intégrer une évaluation de leurs impacts sur la biodiversité et définir les conditions de la prise en compte de la richesse écologique, en termes de viabilité et de fonctionnalité. En outre, ils fixent des orientations d’aménagement et de programmation2 portant sur l’architecture des constructions et leur intégration paysagère. La réversibilité des aménagements sera, par ailleurs, recherchée ;

 les espaces urbanisés présentant un intérêt écologique majeur : il s’agit d’espaces urbanisés qui présentent un intérêt écologique au motif qu’ils constituent le milieu de vie d’espèces animales ou végétales rares.

Le DOG protège ces espaces dans leur globalité. Cette orientation n’interdit pas, cependant, le développement de l’urbanisation dans la mesure où elle est adaptée et maîtrisée au regard de la fonction de l’espace concerné qui a justifié sa protection.

Les PLU doivent, par ailleurs, justifier la localisation des constructions ou des aménagements, intégrer une évaluation de leurs impacts sur la biodiversité et définir les conditions de la prise en compte de la richesse écologique. En outre, ils fixent des orientations d’aménagement et de programmation 3 portant sur l’architecture des constructions et leur intégration paysagère ;

 les cœurs de nature d’intérêt écologique :

il s’agit d’espaces naturels et de milieux qui participent à la variété de la biodiversité et présentent un intérêt patrimonial au regard de l’équilibre d’ensemble qu’ils apportent aux écosystèmes (territoires des PNR, notamment).

Le DOG protège ces grands ensembles de biodiversité dans leur globalité. Une urbanisation et/ou une gestion de ces espaces sont toutefois autorisées à la condition qu’elles ne compromettent pas l’équilibre d’ensemble de l’écosystème concerné. Les PLU doivent, par ailleurs, justifier la localisation des projets d’urbanisation et/ou de gestion et définir les conditions de la prise en compte de la richesse écologique.

Corridors écologiques :

À l’échelle du Grand Clermont, ces corridors constituent des zones de liaison écologique à créer ou à pérenniser entre les cœurs de nature :

 préserver ou restaurer les corridors écologiques entre les cœurs de nature : le SCoT identifie les corridors écologiques qui apparaissent les plus sensibles et/ou les plus fragiles.

Ils sont essentiellement situés dans les Coteaux de l’agglomération, dans un secteur d’interface est-ouest entre les deux PNR.

Le DOG fixe pour orientations de préserver, voire de restaurer ou de créer la fonctionnalité de ces espaces pour leur intérêt au regard de la communication biologique indispensable à la stabilité des espèces.

C’est pourquoi, ils sont identifiés dans leur principe. Ces liaisons écologiques, existantes ou à établir, peuvent être soit linéaires, soit discontinues. Les PLU garantissent leur viabilité et leur fonctionnalité

écologiques grâce à la mise en place de zonages de protection d’une largeur suffisante et/ou de prescriptions réglementaires adaptées aux espèces et milieux naturels concernés.

Vallées :

Elles sont identifiées pour leur double fonction : à la fois cœurs de nature du territoire et corridors écologiques entre des cœurs de nature terrestres :

 protéger ou reconquérir les vallées majeures ou secondaires : le DOG fixe pour orientations de maintenir ou de restaurer les continuités écologiques assurées par les milieux aquatiques que constituent ces vallées. Les PLU protègent les vallées suivant des zonages de protection et/ou des prescriptions réglementaires qui intègrent les spécificités de terrain (zone urbanisée ou non) et/ou la présence d’une ou plusieurs espèces d’intérêt communautaire.

Trame écologique en zone urbaine :

Elle est identifiée pour son apport à la biodiversité au sein du cœur métropolitain :

 créer ou renforcer la trame écologique en zone urbaine : le DOG fixe pour orientation la constitution d’un réseau écologique sur l’ensemble de son territoire, y compris les parties les plus urbaines.

Cette orientation implique de préserver les zones de biodiversité existantes du cœur métropolitain et de conforter ce réseau en créant des liaisons écologiques à travers, par exemple, des cœurs d’îlots végétalisés, des plantations linéaires d’arbres ou de végétaux, des parcs et jardins, des zones paysagères autour des bassins d’orage...

Les PLU protègent la trame écologique existante et identifient le maillage de nature à permette le maintien, voire le renforcement d’une fonctionnalité écologique au sein des villes en prenant en compte les plans de biodiversité élaborés par Clermont Communauté et Riom Communauté. Ils favorisent, en outre, l’introduction d’essences locales adaptées aux milieux.

Périmètres des Parcs Naturels Régionaux ; PNR Volcans d’Auvergne et PNR Livradois Forez :

Le DOG identifie les périmètres des deux PNR comme des sites écologiquement sensibles à préserver et à valoriser. En effet, les territoires des deux Parcs Naturels Régionaux constituent une échelle pertinente pour étudier les relations entre les processus écologiques et l’organisation spatiale et temporelle de l’environnement.

Dans ces espaces remarquables, les décisions d’aménagement du territoire s’inscrivent dans le respect des chartes des deux parcs qui les régissent et dans une logique de cohérence écologique intégrant à la fois les zones qui assument une fonction de cœurs de nature et de corridors écologiques.

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Maintenir la biodiversité

Dans le document Document d’Orientations Générales (Page 46-49)