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Enjeux de gestion des compétences

dans la branche pour ce métier Pistes d’action

Les besoins de recrutements

Transition

épidémiologique et vieillissement de la population

 Les besoins d’emploi des établissements pour ce métier devraient continuer d’augmenter plus rapidement que les capacités d’accueil des établissements. En particulier, le déploiement de places d’accueil de personnes âgées avec maladies neurodégénératives intégrant des ergothérapeutes (par exemple en PASA depuis 2008), devrait se poursuivre.

 En parallèle, les besoins vont continuer à professionnels de se diriger vers l’exercice libéral.

 Le nombre de diplômés devrait continuer d’augmenter. Toutefois, leurs trajectoires deviennent moins linéaires, beaucoup d’étudiants vont souhaiter poursuivre leurs études (master, doctorat).

 Exigeants, les jeunes diplômés seront toujours plus attentifs aux conditions d’exercice proposées dans la structure et en particulier au projet, aux équipements, et aux possibilités de formation continue et de recherche.

Couvrir les besoins d’emploi dans les établissements de la branche

 Les établissements de l’hospitalisation privée attirent les professionnels en début de carrière : chaque année, ils recrutent environ 300 salariés dont les trois-quarts ont moins de 30 ans ; parmi eux, un quart quitte son emploi dans l’année. La difficulté à pourvoir de manière pérenne les postes se répercute dans la qualité des prises en charge et dans la qualité de vie au travail.

 Les difficultés de recrutement traduisent moins une pénurie générale de professionnels qu’une difficulté spécifique d’attractivité de la branche face aux autres secteurs (établissements publics et associatifs).

 Les établissements de l’hospitalisation privée sont globalement moins acculturés aux partenariats avec les instituts de formation que les établissements publics ou associatifs.

Branche :

Faciliter l’accueil de stagiaires et l’embauche d’apprentis dans les établissements de la branche : transmission aux instituts des capacités de terrain de stage et d’apprentissage en établissement ; communication auprès des établissements sur les dispositifs ; financement de formations au tutorat...

Renforcer la participation de la branche dans la définition des politiques régionales de formation : élaboration des schémas régionaux de formations sanitaires et sociales (cf en Ile-de-France, Bourgogne, Aquitaine) ; co-financements de bourses aux étudiants contre engagements dans les territoires et les secteurs les plus tendus.

Informer les futurs professionnels sur la réalité du métier dans les établissements de l’hospitalisation privée (activités réalisées, conditions de travail, rémunération horaire, évolutions de carrière…) : actions de communication sur Internet, dans les écoles, sur les salons professionnels…

Etablissements :

 Renforcer les partenariats avec les instituts de formation sur l’intégration de stagiaires et d’apprentis.

 Valoriser les évolutions professionnelles possibles : spécialisation, encadrement, formation, enseignement, recherche...

rééducation.

Les besoins de formation

Accroissement des établissements vers les pathologies les plus

lourdes et le

renforcement des liens établissement-domicile.

 Les professionnels en établissement médico-social et sanitaire seront amenés à accompagner des personnes âgées, et des pathologies de plus en plus lourdes et complexes (pathologies neurologiques, poly-pathologies...).

 En particulier, ils interviendront en encadrement d’auxiliaires (assistants de soins en gérontologie, AMP…) dans des structures spécialisées. Ils seront aussi intégrés dans les structures de coordination.

 Avec le tournant ambulatoire et la réduction des temps d’hospitalisation, les ergothérapeutes du sanitaire verront la part de leur activité dédiée à la préparation du retour à domicile s’accroître : aménagement de l’environnement, aides techniques adaptées, lien avec l’équipe soignante du domicile…

Adapter les prises en charge aux profils accueillis, plus âgés et plus complexes

 Les rééducateurs en établissement devront renforcer leurs compétences dans l’accompagnement des pathologies neurologiques et du vieillissement.

 L’évolution des thèmes des formations financées par l’Opca est en ligne avec ce besoin : encore marginaux il y a cinq ans, ils sont développées rapidement (passant entre 2010 et 2014 de 5% à 17% des stages de formation suivis). Toutefois, les formations continues certifiantes sur financement de l’Opca sont rares (cinq DU ou moins par an dans la branche).

Branche :

Développer l’accès aux formations continues relatives aux pathologies et aux prises en charge des personnes âgées, notamment les formations certifiantes (master, DU).

 Développer les formations sur la préparation au retour à domicile, sur la coordination de

technologiques pour le diagnostic et la prise en charge (outils de téléréhabilitation type tablettes tactiles…).

Réingénierie des

 A l’avenir, les ergothérapeutes devront de plus en plus s’appuyer sur un diagnostic sophistiqué et adapter chaque intervention en conséquence.

 Les outils de rééducation robotiques et de réalité virtuelle devraient transformer les prises en charge, techniquement comme dans la relation patient.

 Ces évolutions font penser que le métier deviendra plus technique et par conséquent plus spécialisé (par

Intégrer les avancées scientifiques et technologiques dans les prises en charge

 Les ergo doivent se tenir à jour très régulièrement des connaissances scientifiques et des innovations technologiques, et faire évoluer leur pratique en conséquence. Cela crée des besoins élevés de formation continue.

 En cohérence avec ces besoins, le taux d’accès à la formation continue est assez élevé (34%

en 2014) ; les formations sur les techniques de prise en charge occupent une part

Branche :

Développer l’accès aux formations sur les nouveaux outils et les nouvelles techniques de prise en charge (téléréhabilitation notamment).

 Développer les actions de formation sur la réalisation de bilans ergothérapiques.

Etablissements :

 Valoriser la veille scientifique, l’engagement dans des projets de recherche et dans l’enseignement (cours dans les écoles,

professions paramédicales,

revendications vers plus d’autonomie.

pathologie, par technique…). prépondérante et croissante dans les formations financées (plus d’un quart en 2014).

tutorat de stagiaires et d’apprentis…).

Place dans les équipes

Soutien des politiques publiques de santé en faveur des stratégies thérapeutiques non médicamenteuses et de l’activité physique dans la prévention et la prise

en charge en

établissement.

 Les équipes devraient continuer s’étoffer en spécialistes, notamment rééducateurs (MK, ergothérapeute, psychomotricien, orthophoniste…).

 Toutefois, la diversification des métiers dans les équipes, si elle permet de multiplier les approches et les expertises au bénéfice des usagers, présente l’inconvénient de morceler les temps d’intervention pour les professionnels. Les conventions qui organisent les financements des EHPAD prévoient ainsi moins d’un ETP pour les

ergothérapeutes et les

psychomotriciens.

Accompagner le développement des professionnels des stratégies thérapeutiques non médicamenteuses

 Particulièrement dans le médico-social, les ergothérapeutes de la branche occupent très fréquemment (plus de la moitié) des temps partiel, souvent réduits et à défaut d’un temps plein (dans les deux-tiers des cas).

 Profession nouvelle, exercée souvent seul et à temps partiel par un débutant (un quart des ergothérapeutes ont moins de 25 ans dans la branche), les ergothérapeutes en EHPAD rencontrent des difficultés de positionnement. Ils se trouvent beaucoup sollicités sur la gestion du matériel. En outre, les différences avec les psychomotriciens ne sont pas toujours perçues (par la direction, d’emploi sur les intervenants spécialisés et l’écart avec les financements actuels, ainsi que les effets en termes de sous-emploi.

Solliciter des financements de l’ARS et fournir un appui technique à la mise en place de structures de mutualisation de professionnels spécialistes (ergothérapeutes, psychomotriciens, diététiciens, qualiticiens…) ; sensibiliser les établissements aux intérêts de ces groupements (GIE, GCSMS, groupements d’employeurs…).

Communiquer sur les rôles respectifs des rééducateurs, et notamment les ergothérapeutes et les psychomotriciens en EHPAD.

Etablissements :

 Clarifier les rôles de chaque professionnel de la rééducation : objectifs et périmètre de l’intervention, complémentarité des interventions, élaboration et diffusion de fiches de poste.

 Veiller à l’intégration des ergothérapeutes à temps partiel dans les projets d’établissement.

 Mutualiser les temps de travail inférieurs à un temps plein avec les autres structures du territoire (services et établissements, cabinetde ville…).

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