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CHAPITRE 2 : Efficacité des interventions numériques santé

3.3. Méthodologies

La durée de suivi post-intervention variait de 2 semaines à 24 mois. La figure 4 précise la répartition des durées de suivi.

Figure 12 : Durée de suivi des études

77 études ont recruté des patients fumeurs (89,5%). 9 études, visant plusieurs comportements de santé, n’en avait pas fait un critère de recrutement. 9 études (10,5%) visaient une population de jeunes adultes : 4 les 18-24 ans (4,7%), 3 les 18-30 ans (3,5%), 1 les 18-25 ans (1,2%) et une les 15-25 ans (1,2%). 9 études autorisaient le recrutement de mineurs (toutes avaient une moyenne d’âge supérieure à 18 ans) : 1 des participants de plus de 15 ans (1,2%), 7 des participants de plus de 16 ans (8,1%), et une des participants de plus de 17 ans (1,2%). La population cible des interventions était des étudiants universitaires dans 11,6% des cas (10 articles). 6 études ciblaient spécifiquement des femmes, dont 5 des femmes enceintes. 4 études

1 1 1 1 17 1 30 1 1 6 1 1 1 12 2 2 6 0 5 10 15 20 25 30 35

des patients suivis pour une hypercholestérolémie familiale, et une des survivants d’un cancer diagnostiqué avant 35 ans et dont le traitement était terminé depuis 2 ans au moins.

Le recrutement des participants était complètement dématérialisé via internet dans 24 cas (26,7%). Des lieux physiques servaient au recrutement de 45 études (50,0%). L’université était le lieu de recrutement de 17 études (18,9%) dont 6 en s’appuyant sur des cohortes email d’étudiants (6,7%). Des lieux de soins étaient le lieu de recrutement de 28 études (31,1%), 12 pour les centres de médecine générale (13,3%), 4 pour les cliniques de soins anténataux, 2 pour les cliniques de sevrage tabagique, les centres de soins de patients VIH et l’hôpital respectivement, 1 pour les pharmacies, les cabinets dentaires, les centres médicaux militaires, une clinique ambulatoire, une clinique de psychologie du travail, et une organisation de maintien de la santé. Des centres de recherche étaient le lieu de recrutement de 3 études.

L’évaluation était dématérialisée dans 51 articles (59,3%).

La définition d’un fumeur n’était pas précisée dans 25 cas (29,0%). 35 définitions différentes de fumeur sont utilisées par les 61 études pour lesquelles une définition est fournie. Le tableau 4 reprend ces définitions et leurs occurrences respectives.

Tableau 4 : Définition de fumeur

Définition de fumeur Nombre

d’études

utilisant la définition

Fumeur quotidien 15

Fumeur quotidien ou chaque semaine 1

fumeur quotidien ou occasionnel (au moins 4 cigarettes pendant le dernier mois et au moins 1 cigarette pendant la dernière semaine)

1

Fumer la plupart des jours du mois 1

Fumer habituellement au moins 1 cigarette par jour et avoir fumé dans les 7 jours précédant la randomisation

1 Fumer actuellement quotidiennement et avoir fumé au moins 1 an 1

Fumer au moins 1 cigarette par jour 2

Fumer au moins 1 cigarette dans les 30 derniers jours 1 Fumer une moyenne d’au moins 1 cigarette par jour pendant les 6 derniers mois

1

Fumer au moins 2 cigarettes par jour 1

Fumer régulièrement ou quotidiennement 10 cigarettes par jour pendant

la dernière année 1

Fumer au moins 2 cigarettes par jour, vérifié par CO expiré et cotinine

urinaire 1

Fumer au moins 5 cigarettes par jour 4

Fumer au moins 5 cigarettes depuis 12 mois 1

Fumer au moins 10 cigarettes par jour 2

Fumer au moins 10 cigarettes par jour depuis au moins 1 an 1 Fumer au moins 10 cigarettes par jour et CO expiré ≥ 8ppm 1 Fumer au moins 10 cigarettes par jour pendant le dernière année et CO expiré ≥10ppm

2 Fumer au moins 10 cigarettes par jour et CO expiré ≥10ppm 1 Fumer au moins 10 cigarettes par jour et fumer depuis au moins 2 ans 1 CO expiré > 9ppm, quel que soit le niveau d’autodéclaration 1

Fumer au moins 5 cigarettes par semaine 1

Fumer au moins 24 cigarettes par semaine (au moins 4 par jour pendant au moins 6 jours par semaine)

1 Fumer des cigarettes pendant les 30 derniers jours 1 Fumer quotidiennement pendant les 4 dernières semaines 1 Avoir fumé au moins une bouffée de cigarette dans les 4 dernières semaines

3 Avoir fumé au moins une bouffée de cigarette dans les 30 derniers jours 2

Avoir fumé la semaine précédente 1

Avoir fumé dans les 30 derniers jours 1

Avoir fumé au moins 100 cigarettes dans sa vie et avoir fumé dans les 30

derniers jours 1

Avoir fumé au moins 100 cigarettes dans sa vie et fumer actuellement au

moins 5 cigarettes par jour 1

Avoir fumé au moins 100 cigarettes dans sa vie et avoir fumé au moins 5 cigarettes par jour dans les 7 derniers jours 1 Avoir fumé au moins 100 cigarettes dans sa vie et fumer au moins 10 cigarettes par jour actuellement et avoir fumé dans les 7 derniers jours

1 Fumer au moins 35 cigarettes par semaine ou 5 cigarettes par jour au moins pendant au moins 2 ans sans aucune période d’abstinence de plus de 3 mois

1 Fumer des cigarettes ou des cigarettes roulées 1 Avoir fumé un produit contenant de la nicotine tel que des cigarettes, des pipes ou des cigares dans les 5 derniers jours 1

Le sevrage tabagique était défini par un auto-rapport seul dans 58,1% des cas (50 études) et une confirmation biochimique dans 36 études (41,8%). Dans ce dernier cas, le sevrage était soit identifié sur une mesure biochimique seule, dans deux études (2,3%) (CO expiré ≤ 4 ppm et CO expiré ≤ 4 ppm + cotinine urinaire négative, respectivement) soit l’association d’un auto- rapport de sevrage et une confirmation biochimique. Dans 15 cas, la validation s’appuyait sur un CO expiré négatif. La négativité du CO expirée était soit ≤10ppm (1 article, %), <10ppm (5 articles, %), ≤8ppm (1 article, %), <8ppm (1 article), <6ppm (1 article), ≤4ppm (1 article), soit non précisée dans 4 cas. Dans 11 cas, elle s’appuyait sur une cotinine salivaire négative avec un CO considéré comme négatif quand <15 ng/mL (2 articles), ≤10 ng/mL (1 article), <10ng/mL (2 articles), <7ng/mL (1 article), ≤5 ng/mL (1 article), soit non précisé dans 4 articles. Dans 3 cas, elle était basée sur une cotinine urinaire dont le seuil de négativité était soit <500ng/mL (1 article), soit non précisé (2 articles). Dans 1 cas, c’était la cotinine qui servait de marqueur, sans précision sur sa nature, dans un cas c’était le dosage de la nicotine et de la cotinine sur un cheveu et dans 2 cas, une association de CO expiré et de cotinine urinaire (Un des articles en question précisait les 2 seuils, CO expiré≤4ppm et cotinine urinaire<80 ng/mL, l’autre ne les précisait pas).

Le design d’étude utilisé était principalement une étude randomisée contrôlée (81 études, 94,2%), 3 études adoptaient un design quasi-randomisé (3,5%), une étude était dite d’implémentation de type 2 (1,2%). 81 études (94,2%) comparaient des groupes parallèles, 5 utilisaient un design factoriel (5,8%) dont 2 utilisaient un design factoriel MOST (2,3%). Le nombre de bras utilisé était : 2 bras (62 études, 72,1%), 3 bras (13 études, 15,1%), 4 bras (3 études, 3,5%), 6 bras (1 étude, 1,2%), factoriel 2x2 bras (5 études, 5,8%), factoriel MOST 16 bras (1 article, 1,2%), factoriel MOST 32 bras (1 article, 1,2%).

Le support utilisé pour le groupe contrôle était une évaluation seule dans 20,9% des cas (18 articles), un support identique dans 44,2% des cas (38 articles), un support différent dans

34,9% des cas (30 articles). Si le support était différent dans 73,3% des cas (22 articles), c’est car le contrôle n’utilisait pas une technologie numérique. Elle était alors soit supprimée (6 études, 7,0%) soit remplacée (16 articles, 18,6%). Si le support était identique, la technologie utilisée était différente dans 11 cas (12,8%). Les soins délivrés dans le groupe contrôle étaient considérés comme des soins courants dans 19 cas (22,1%).

En se basant sur le framework P-MCES (Carbonnel et al., soumis), 27 articles (31,4%) identifiés s’appliquaient au stade « Preuve de Concept », 59 études (68,6%) au stade « Efficacité ».

2 études seulement ont déclaré des effets indésirables des interventions : douleurs au pouce pour une (qui utilisait un outil mobile pouvant, en cas de forte utilisation, en donner) (Free et al., 2011) et fraude à l’intervention pour l’autre (Abroms et al., 2014).

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