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Méthodologie pouvant être appliquée à l’hypothèse 2

Chapitre 3 : Big Data / Open Data : une réponse pour valoriser l’offre agritouristique

2. Méthodologie pouvant être appliquée à l’hypothèse 2

Pour comprendre le rôle de l’économie collaborative dans le développement d’un agritourisme plus durable, notre étude se concentrerait sur deux aspects : d’une part les enjeux liés au financement participatif et d’autre part les enjeux liés au développement du WWOOFING. Les plateformes collaboratives spécialisées dans l’agritourisme, comme Agrivillage mentionné plus haut dans ce mémoire, ne s’appliquent pas au cas de l’Ariège.

2.1. La continuité du questionnaire pour déterminer le rôle du financement participatif dans le développement de l’agritourisme

En matière de financement participatif de l’agritourisme, nous avons très largement cité l’entreprise Miimosa dans ce mémoire : il faudrait ainsi pouvoir déterminer sur un plan quantitatif le nombre d’agriculteurs présents en Ariège ayant bénéficié de ce système. D’autres plateformes proposent des financements participatifs à destination de l’agriculture comme AgriLend ou Bluebees. La plateforme KissKissBankBank, quant à elle, est plus généraliste, néanmoins certaines sections sont dédiées au biologique et à l’agriculture. L’enjeu ici est d’appréhender le phénomène dans un premier temps en lien avec l’agriculture au sens large puis plus spécifiquement en lien avec l’agritourisme. Dans la mesure où nous nous adressons

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à la même population cible que dans le point précédent, les questionnements en lien avec le financement participatif pourraient être intégrés au questionnaire à destination des agriculteurs. Les questions suivantes pourraient être posées à la suite du thème 2 :

Poursuite du questionnaire à destination des exploitants agricoles en Ariège

Thème 3 : Le financement participatif en agriculture

1. Avez-vous déjà entendu parler du financement participatif en agriculture ? Si non, merci de l’indiquer et de passer au thème suivant.

 Oui  Non

2. Si oui, avez-vous déjà eu recours à ce moyen pour financer votre propre exploitation agricole ? Si non, merci de l’indiquer et de passer au thème suivant.  Oui

 Non

3. Si oui, qu’avez-vous financé précisément ? (une réponse maximum)  La rénovation du bâti

 L’extension du bâti

 La conversion de l’exploitation en agriculture biologique

 La mise en place d’équipements durables (comme par exemple des panneaux solaires, des réservoirs de récupération d’eau de pluie)

 L’achat d’équipements agricole (comme des robots de traite, des tracteurs)  Un projet agritouristique, précisez : ………

 Autre, précisez : ……….

4. Le financement était en moyenne autour de : (une réponse maximum)  < 1 000€

 1 000€ - 5 000€  5 000€ - 10 000€  > 10 000€

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 vous n’avez pas eu besoin de faire de la publicité, le financement s’est réalisé grâce à un « bouche-à-oreille » en ligne

 vous avez eu besoin d’en faire la publicité sur le terrain pour constater une participation

 vous avez fait de la publicité en ligne et sur le terrain pour encourager les personnes à participer à votre campagne de financement

6. Le financement participatif a eu lieu par le biais de quelle entreprise ? (une réponse maximum)  AgriLend  Bluebees  Miimosa  KissKissBankBank  Autre, précisez : ………

Le financement participatif agricole étant relativement récent, cette première étude permettrait de comprendre si le territoire ariégeois est pionnier en la matière ou non.

Dans l’entretien exploratoire de janvier 2020 (Annexe A), Madame Y nous explique qu’elle a eu recours avec succès au financement participatif en 2019 afin d’ouvrir son exploitation au tourisme et dans le but de ne pas se « mettre du stress en plus ou des échéances avec emprunt ». Bienvenue à la Ferme Ariège lui a fait connaitre la plateforme Miimosa. L’entretien révèle un point particulièrement intéressant : Madame Y explique notamment que la campagne n’a commencé à fonctionner que lorsqu’elle en a fait la promotion autour d’elle, en famille, auprès de ses amis et lors de marchés ou autres événements. Elle nous a fait part de sa gêne lorsqu’elle a commencé à en parler au départ : « c’était difficile pour moi car ça faisait un peu « je quémande » ». Il n’y a donc pas eu de « bouche-à-oreille » numérique à proprement parlé, Madame Y mentionnant le fait que « les gens étaient intéressés, ils ont participé, et ça a vraiment démarré comme ça ». Est-ce une particularité liée à cette exploitation ? Ou au territoire ariégeois ? Ou bien est-ce caractéristique à toutes les campagnes de financement participatives de l’agritourisme ? Le questionnaire provisoire que nous venons de construire tente d’insister sur ce point.

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2.2. La continuité du questionnaire pour identifier les exploitations pratiquant le WWOOFING

Concernant le cas du WWOOFING, nous avons constaté qu’une cinquantaine de fermes pratiquent cette forme de tourisme en Ariège, ce qui représente une part non négligeable des exploitations. Comme mentionné précédemment, le WWOOFING est une pratique collaborative fortement orientée sur le caractère relationnel, sans contrepartie monétaire mais avec une contrepartie en services. Cette dimension pourrait être ajoutée au questionnaire à destination des agriculteurs mentionné en sous-partie 1.2 de ce chapitre. Nous souhaitons comprendre si ce phénomène est en expansion où non sur le département et comprendre les raisons pour lesquels les exploitations procèdent à cette forme très atypique de tourisme durable à la ferme.

Nous proposons d’intégrer par exemple les questions suivantes dans la thématique « La diversification au sein de l’exploitation agricole » :

Poursuite du questionnaire à destination des exploitants agricoles en Ariège

1. Pratiquez-vous le WWOOFING au sein de votre exploitation agricole ?  Oui

 Non

2. Si oui, depuis combien de temps ?  <1 an

 1 – 5 ans  plus de 5 ans

3. Combien de WWOFERS recevez-vous par an sur votre exploitation agricole ? (1 réponse maximum)

 <5  5 – 10  >10

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4. La présence des WWOFERS vous aide t-elle à faire évoluer vos pratiques agricoles vers une agriculture plus durable ?

 Oui, précisez : ……….  Non

5. Vous ouvrez votre exploitation au WWOFING car (plusieurs choix possible)  Vous aimez partager votre passion

 Vous aimez transmettre des techniques d’agriculture biologique et durable  Vous aimez rencontrer des personnes d’horizons variés

 Vous apprenez des techniques nouvelles en matière d’agriculture durable  Autre, précisez : ……….

6. Vous arrive t’il de rencontrer d’autres exploitants pratiquant le WWOFING en Ariège ? (1 réponse maximum)

 Oui, très régulièrement  Oui mais rarement  Jamais

Nous proposons en outre d’ajouter une mention spécifique au WWOFING dans le questionnaire à destination des touristes (partie 1.1 de ce même chapitre) dans le thème sur l’agritourisme. L’idée ici étant de comprendre les motivations des individus à pratiquer cette forme atypique d’agritourisme et de mieux cerner leur profil.

Les deux questionnaires pourraient en outre être illustrés par des entretiens semi- directifs qui permettraient d’apporter des précisions au sujet de l’ensemble des hypothèses étudiées. La sous-partie suivante apporte un éclairage sur cette méthodologie.