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II. Appropriation de la commande

2. Méthodologie et plan d’action

Pour arriver à ce résultat, la démarche d’ingénierie devait suivre une méthodologie de réalisation bien précise permettant au final d’aboutir à la création de programmes de DPC qui permettent une évaluation favorable de la part des commissions scientifiques

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indépendantes concernées. De ce fait, un planning38 de réalisation a été mis en place pour séquencer les différentes étapes à mettre en œuvre pour réaliser la mission. Nous ne reprendrons pas ici l’ensemble des étapes qui ont permis la réalisation de la mission, mais uniquement celles qui sont pertinentes au regard de notre recherche.

Dans un premier temps la question qui est tout de suite apparue était de savoir si toutes les formations de l’IRTS étaient éligibles au DPC. Ce dernier concerne des professionnels de santé et bien que l’Institut développe des formations dans le domaine sanitaire, il était important de délimiter le champ d’action de l’IRTS au sein même du DPC et surtout de définir au préalable quels sont les acteurs concernés.

Pour ce faire, une étude du catalogue de formation a été réalisée pour lister toutes les formations éligibles, celles qui ne l’étaient pas et celles qui posaient réflexion. Cette liste a bien entendu été réalisée au regard des attentes du DPC. Cette liste regroupait donc toutes les formations entrant dans le cadre du DPC et celles qui demandaient réflexion. Pour l’établir, nous nous sommes posé la question de savoir quels étaient les attendus législatifs en ce qui concerne la mise en œuvre du DPC. En d’autres termes, quels étaient les programmes que devaient suivre les professionnels de santé (PS) pour valider leur obligation de DPC. Sont-ce des formations en lien avec leur activité professionnelle ? Devaient-ils suivre des programmes qui ont un rapport direct avec l’exercice de leur profession ?

Au vu des éléments étudiés, nous sous sommes rendu compte que pour valider son obligation de DPC un PS pouvait suivre le programme de son choix tant que ce dernier correspondait à moins au une des orientations prescrites et des méthodes validées par la HAS et qu’il était validé favorablement par la commission scientifique indépendante concernée.

Comme nous l’avons vu précédemment, l’IRTS délivre des formations dans le domaine sanitaire, ces formations sont ouvertes aussi bien aux professionnels de santé qu’aux travailleurs sociaux car elles se rapprochent des formations liées à la relation avec autrui. C’est ainsi que nous pouvons retrouver des formations telles que « Gestion de l’agressivité et des comportements déviants et violents » ou encore « Troubles du comportement chez la personne en situation de handicap mental », qui attirent aussi bien

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des travailleurs sociaux que des professionnels de santé comme les infirmières ou les aides - soignantes.

Le fait qu’aucun arrêté ou décret ne précise les critères de sélection qu’un PS doit retenir dans le choix d’un programme pour satisfaire à son obligation, nous a permis de nous engouffrer dans une brèche qui allait nous permettre de créer un nombre important de programmes en lien avec le catalogue de formation en cours.

Les programmes que nous pouvions créer sur notre portail ODPC nous permettait d’inscrire des programmes jusque la fin de l’année 2014, sans pouvoir aller au-delà. De ce fait, nous avons répertorié les formations dispensées sur le second semestre 2014, formations qui entraient dans le cadre du DPC.

Dans un second temps, il était primordial de définir ce qui était entendu par analyse des pratiques professionnelles au sens de la Haute Autorité de Santé :

- « un temps dédié,

- un référentiel d’analyse reposant sur des références actualisées (scientifiques, réglementaires, organisationnelles, éthiques, consensus d’experts...),

- une analyse critique et constructive des pratiques réalisées, par rapport à la pratique attendue,

- des objectifs et des actions d'amélioration,

- un suivi de ces actions et une restitution des résultats aux professionnels ».

Il a été important, à ce niveau de la mission et pour donner du corps à notre recherche d’y intégrer un cadre théorique pour en faire un objet de recherche à part entière. Le cadre théorique auquel nous avons choisi de se référer sera développé dans la partie suivante.

Conclusion

Nous venons de voir comment le pôle formation continu a intégré le DPC, à travers la création d’une commande. Le GAP tel qu’il existe à l’Institut peut constituer un outil à la création d’une seconde étape d’un programme de DPC s’il est analysé. Il est important maintenant de définir les termes propres à la question de départ et de faire émerger une problématique qui permettra d’apporter des éléments de réponses.

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QUATRIÈME PARTIE : De la problématique aux résultats

Introduction

Le thème de notre recherche est le développement des compétences des professionnels de santé dans le cadre de l’obligation de Développement Professionnel Continu. L’objet propre à cette recherche, le DPC est apparu suite à la commande qui a été faite par l’Institut. Nous allons ici voir comment il s’est construit à travers l’émergence d’une problématique, de ses hypothèses et du cadre théorique mis en place. Nous verrons également quels éléments nous pouvons dégager à travers l’analyse des résultats obtenus.