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Afin de comprendre au mieux la construction de mon outil d’investigation, je rappelle ci­

après ma question centrale, mes objectifs de recherche ainsi qu’en mots-clés, le cadre théorique.

Comment l’infirmière peut-elle proposer ou pratiquer les médecines complémentaires dans le cadre de son rôle propre infirmier dans les milieux de soins palliatifs du Valais

romand ?

Objectif de recherche 1 : définir si, en milieu de soins palliatifs, les infirmières ont intégré dans leur rôle propre l’application des médecines complémentaires.

Objectif de recherche 2 : évaluer si, en milieu de soins palliatifs, les infirmières peuvent mobiliser les compétences nécessaires à l’application de médecines complémentaires dans leur temps de travail.

Objectif de recherche 3 : définir si, en milieu de soins palliatifs, les infirmières arrivent à identifier leurs besoins et à assumer leurs valeurs et leurs croyances au niveau personnel et professionnel en proposant et en appliquant des médecines complémentaires, cela face aux regards de leurs collègues et de leurs clients.

Cadre théorique

- Rôle propre infirmier et autonomie - Relation d’aide

- Soins palliatifs et souffrance globale - Médecines complémentaires

7.1 Explication et argumentation de la construction de l’outil d’investigation

Suite à ma question de recherche et au cadre théorique, c’est naturellement que mon Travail de Bachelor s’inscrit dans une approche qualitative, donc dans un paradigme naturaliste97. En effet, au moyen d’entretiens, je vais interagir avec les participantes et tenir compte de la subjectivité. L’outil d’investigation va me permettre de décrire et d’explorer la pratique des médecines complémentaires au sein d’un service de soins palliatifs.

Je procèderai à l’élaboration d’entretiens car ils ont les avantages suivants98 : - authenticité des réponses recueillies

- respect du cadre de référence du participant grâce à la faible directivité99 - analyse de sens et d’un problème précis

- reconstitution individuelle des éléments

- l’enquêteur doit laisser une grande place de parole à l’enquêté, il a tout à apprendre - réajustement possible en cours de route

Suite au choix de procéder par entretien, je dois décider d’une structure semi-dirigée ou dirigée100. En ayant compris ces définitions, je pense construire des entretiens semi-dirigés car ils me semblent correspondre davantage à ma manière de fonctionner et, ainsi, je ciblerai le discours sur mes questions principales en mettant en évidence un ou des indicateurs et j’éviterai donc une discussion plus libre et échangiste.

97 « Les chercheurs qui se réclament du paradigme naturaliste s’efforcent de comprendre l’expérience humaine telle qu’elle est vécue, grâce à la collecte et à l’analyse de données subjectives et narratives. Le déroulement des études est souple et susceptible d’évoluer sur le terrain ; ce paradigme est associé à la recherche qualitative ».

LOISELLE, Carmen G., PROFETTO-McGRATH, Joanne. Méthodes de recherche en sciences infirmières.

Approches quantitatives et qualitatives. Edition Polit et Beck, Québec, 2007, 591 pages, chapitre 1 (pages 16, 22)

98 Ibid ouvrage du bas de page 97.

La faible directivité se retrouve particulièrement dans les entretiens semi-directifs. Le lecteur pourra s’apercevoir au paragraphe suivant que c’est ce type même que j’ai choisi.

100 Semi-dirigé : « Entretiens exploratoires lors de connaissances moyennes du sujet ». Dirigé : « Entretiens principaux ou complémentaires lors de bonnes connaissances du sujet ou sur ses caractéristiques ».

BLANCHET, Alain, GOTMAN, Anne. L’enquête et ses méthodes : L’entretien. Edition Nathan Université, Paris, 1992, pages 61-65

99

Echantillon : l’échantillonnage sera raisonné101 car je veux étudier une population ciblée avec des caractéristiques propres. Mes entretiens seront faits avec des participantes volontaires car, en exigeant certaines valeurs professionnelles, cela pourrait créer des biais à ma recherche. De plus, ma recherche étant qualitative, je vais étudier de plus près l’exemplarité. Le milieu de soins choisi est donc celui de soins palliatifs et, en Valais romand, le service S.P. de l’hôpital de Martigny et celui de CFXB de Sion sont désignés102.

Taille de l’échantillon : huit103 entretiens semi-dirigés. En effet, ce nombre est un critère de faisabilité mais aussi un obstacle à la conclusion d’un aspect quantitatif au sujet des médecines complémentaires dans les soins palliatifs. Etant donné que ma recherche se limite au Valais romand, j’ai décidé de cibler l’hôpital de Martigny et le Centre François-Xavier Bagnoud, tous deux spécifiques aux soins palliatifs de cette région. Je compte aussi organiser ces entretiens de la manière suivante : quatre participantes pour l’hôpital de Martigny et quatre autres au Centre François-Xavier Bagnoud. Je spécifie ici qu’en aucun cas je ne recherche à faire de comparaisons entre ces deux milieux de soins palliatifs.

Population : des infirmières diplômées.

Limites de la population : mes critères d’inclusion sont que les participantes soient des infirmières diplômées depuis au moins un an et travaillant dans un service de soins palliatifs depuis au moins un an. Du fait d’exiger que les participantes travaillent depuis au moins une année dans un milieu de soins palliatifs permet de m’assurer qu’elles aient acquis une expérience professionnelle et qu’elles connaissent les diverses pratiques proposées ou exercées dans leur service.

Afin de construire ma grille d’entretien, je me suis intéressée à plusieurs mémoires présentant de tels outils ainsi qu’aux cours reçus durant le module « Méthodologie ». En m’en inspirant, j’ai pu construire ma propre grille104 et développer mes questions, mes relances et faire

101 « Méthode d’échantillonnage non probabiliste dans laquelle le chercheur sélectionne les participants d’après le jugement qu’il se fait des personnes les plus représentatives ou les plus en mesure de livrer une grande quantité d’information ».

LOISELLE, Carmen G., PROFETTO-McGRATH, Joanne. Méthodes de recherche en sciences infirmières.

Approches quantitatives et qualitatives. Edition Polit et Beck, Québec, 2007, 591 pages, chapitre 12 (page 269)

102 J’ai obtenu l’accord des deux lieux afin de pouvoir les mentionner dans mon TB.

103 Le nombre de huit me permet d’essayer d’atteindre le seuil de saturation des données.

104 Le lecteur pourra trouver cette grille d’entretien en annexe C.

références aux divers cadres théoriques. Ma recherche étant empirique, j’ai posé mes interrogations dans un esprit d’exploratrice à la quête de découvertes.

Je tiens à préciser ici que lors de la construction des questions d’entretiens, j’ai préféré le terme de « patient » à celui de « client ». En effet, le terme de « client » est utilisé depuis peu de temps105 et je ne voudrais pas confronter les infirmières participantes à cette appellation encore peu connue des milieux de soins.

Après avoir détaillé mes questions d’entretiens avec ma directrice de TB, j’ai contacté l’infirmière cheffe d’unité de soins palliatifs de Martigny, de même que celle du Centre François-Xavier Bagnoud de Sion. Je leur ai donc demandé s’il y avait des infirmières volontaires 106 – correspondant aux critères préalablement établis – acceptant d’être interrogées. Après avoir reçu des réponses, des rendez-vous ont été fixés avec les futures participantes. Les huit entretiens ont été enregistrés et retranscrits dans leur totalité.

105 Auparavant, les termes de « bénéficiaire de soins » ou « patient » étaient utilisés.

106 Est valable tant pour le personnel infirmier féminin que masculin.

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