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1. INTRODUCTION

1.2 MÉTHODOLOGIE

7. Sur la base d’une première analyse, le plan indicatif propose un scénario de marché selon lequel la conversion au gaz H de clients gaz L suit un classement économique croissant à mesure que le réseau de transport de gaz L se retrouve saturé. Compte tenu de cela, à partir de l’hiver 2008-2009, ce processus de conversion devrait permettre de répondre au besoin de capacité supplémentaire pour la zone de gaz L par le biais de la conversion au gaz H.

8. Le plan indicatif précise qu’une conversion est réalisable dans des conditions raisonnables. A cet égard, trois groupes de clients finals sont au centre des discussions : 1° la majorité des grands consommateurs industriels, dont une partie a d’ores et déjà fait

part de sa volonté de passer au gaz H, peuvent le faire grâce à l’aménagement d’une connexion avec la conduite de transport de gaz H la plus proche. Ainsi, le groupe des dix plus grands clients de gaz L représente 58 % de la consommation industrielle de gaz L. La demande de débit totale de ce groupe est estimée à 141 k.m3(n)/h et le coût

total de la conversion (les coûts de l’aménagement d’une connexion vers la conduite de gaz H la plus proche) à env. 33 millions d’euros6.

2° la seule centrale électrique exclusivement alimentée en gaz L est celle de Mol. Il existe encore deux autres grandes installations de cogénération au gaz L. L’ensemble de ce potentiel peut être converti au gaz H.

3° la plupart des régions de distribution au sein de la zone de gaz L sont interconnectées de telle sorte qu’un réseau de distribution assure l’approvisionnement de l’autre.

Certaines communes, comme Houthalen-Helchteren ou Laakdal par exemple, possèdent toutefois une structure de réseau de distribution isolée. Ceci signifie que ce réseau de distribution est uniquement alimenté par le réseau de transport, sans connexion avec un autre réseau de distribution. Il s’agit d’une donnée importante. Cela signifie qu’une conversion au gaz H à Houthalen-Helchteren ou à Laakdal n’a pas de conséquences pour d’autres régions de distribution alimentées au gaz L. Cependant, même si c’était le cas, ces communes sont et restent des régions de consommation peu importantes.

En outre, la conversion d’une zone de distribution s’accompagne d’une inspection individuelle sur place, dont les coûts sont estimés entre 50 et 75 euros par point de prélèvement résidentiel (source Interenerga offrant les chiffres les plus récents bien que relatifs à une zone de conversion limitée géographiquement). Etant donné que ce montant ne tient toutefois pas compte de la conversion de l’industrie au réseau de distribution, des frais administratifs et des éventuelles interventions structurelles ou techniques sur le réseau de distribution allant de pair avec une conversion, une autre méthode indicative est suivie pour l’analyse de la présente étude et une estimation provisoire conservative du coût de distribution de 100 euros par m3(n)/h est utilisée.

Cette estimation et d’autres n’ont pas été validées par la CREG et ne servent dans cette étude qu’à établir un premier classement des projets. Les coûts réels seront toutefois adaptés, à un stade ultérieur, au cas par cas en fonction de la situation réelle, sous le contrôle de la CREG.

En raison du potentiel élevé au sein de la catégorie des grands consommateurs industriels (directement raccordés au réseau de transport), il s’avère que la conversion des consommateurs de gaz L qui appartiennent à cette catégorie peut à coup sûr combler le besoin de capacité identifié pour la zone de gaz L jusqu’en 2014.

6 Que l'on se base, pour ce faire, sur des données issues de 2004 ou de 2005, les estimations correspondent en ordre de grandeur.

9. Dans un souci de réduction maximale des coûts à long terme, la solution retenue est celle de la conversion de zones du réseau de gaz L. La conversion de certains clients individuels nécessite dans de nombreux cas une conduite « dedicated » spéciale, qui perdra toute utilité dans une éventuelle phase ultérieure de la conversion de gaz L/H. Une zone offre davantage de possibilités de réutiliser le réseau de gaz L existant pour le transport de gaz H.

10. Toutefois, la sélection des zones s’effectue en fonction de la présence de grands consommateurs industriels de gaz L. La conversion de cette catégorie de clients produit proportionnellement l’effet le plus marqué. La suite de la politique est déterminée sur la base des investissements minimaux nécessaires en vue de convertir les consommateurs d’une zone au gaz H (capacité, flexibilité et proximité du réseau de gaz H).

Pour chacune des zones de conversion, il est vérifié quels investissements locaux sur le réseau de transport sont accessoirement nécessaires. Si ces investissements sont également justifiés à d’autres fins, il en est tenu compte et l’on détermine quelle partie du montant total de l’investissement peut être allouée à la conversion.

Par ailleurs, pour chaque zone, une évaluation est réalisée, permettant de déterminer la capacité requise à l'un des points d’entrée du réseau de gaz H, , c’est-à-dire nécessaire pour renforcer le système de gaz H. En réalité, cela revient à calculer le coût de l’utilisation de la canalisation vTn-bis7, qui est calculé sur la base du coût proposé par la SA Fluxys de l’extension de capacité sur vTn-bis. La détermination du degré de précision de ce coût ne fait pas partie de l'étude, comme l'a déjà précisé le paragraphe 8, 3°, de la présente étude.

11. L’élaboration des scénarios de conversion tient compte de la sécurité d’approvisionnement et de l’éventuelle perte du maillage du réseau en cas de distribution publique. A cet égard, il convient toutefois de remarquer que les entreprises de distribution n’appliquent pas une politique uniforme en la matière. Les calculs réalisés dans le cadre de cette étude sont basés sur l'hypothèse que le niveau de sécurité d’approvisionnement existant ait été au minimum conservé.

12. Les simulations de réseau réalisées par la SA FLUXYS, qui doivent systématiquement avoir lieu pour chaque zone séparément, tiennent compte de la situation actuelle du réseau de transport et examinent clairement la localisation des points de prélèvement au sein du réseau de transport. L’influence de cette conversion sur le linepack

7 Renforcement en « reverse flow » de la canalisation vTn qui relie directement Zeebrugge avec Zelzate, d’une part, et Eynatten, d’autre part.

et la flexibilité, que ce soit sur le réseau de transport de gaz L ou de gaz H, fait, en l'espèce, l'objet d'une description.

13. Comme indiqué au paragraphe 4 de la présente étude, cet exercice permet de combler le manque de capacité d’entrée de la manière la plus économique, comme le fait le plan indicatif à l'horizon 2014 via un processus de conversion successif d’une ou de plusieurs zones.

Compte tenu du fait que le plan indicatif date du 23 septembre 2004, il est recommandé d’effectuer un contrôle sur la base de l’expérience accumulée ces deux dernières années, qui ont entraîné d'éventuels déplacements temporaires de données liées à l’offre et la demande. En conséquence, aucune restriction en terme de capacité de transport maximale à convertir n’est imposée initialement lors de la détermination des zones de conversion éligibles. La logique et la composition du réseau de gaz naturel interconnecté priment.

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