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Chapitre V : Etude des Stabilité

V.5. Méthodes de confortement

Les confortements des talus au glissement sont l'ensemble des méthodes qui servent à stabiliser la masse glissée. Le choix de la méthode de confortement varié d'une part avec les caractéristiques et l'état de chaque site comme le type des sols, les conditions de drainage et les surcharges, et d'autre part avec le coût économique (quand il existe plusieurs solutions de confortement). Généralement, il y a quatre types d'action peuvent être menées, pour améliorer la stabilité générale d’un talus. Ces actions portent sur :

 La géométrie : modification du profil par reprofilage et talutage  Le régime hydraulique : drainage par différents systèmes  Les forces mécaniques : soutènement, cloutage,

 La nature du sol : injection, substratum.

V.5.1. Action sur la géométrie

C’est l’action d’essayer d'en réduire la hauteur H, soit par déchargement en tête (allègement en tête), soit par chargement ou élévation du niveau de la plateforme en pied (butée en pied). Si l'on ne peut modifier la hauteur du talus, on peut alors essayer d'en abaisser l’angle β du talus par reprofilage (figure 39)

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V.5.2. Action sur le régime hydraulique

C'est généralement, au même titre que l'action géométrique, le procédé le plus efficace pour améliorer la stabilité d'un talus. Habituellement, avant de concevoir un système de drainage, il est nécessaire de connaître l'état de la nappe avant les travaux et de faire une étude. Le but de drainage est : de réduire la pression interstitielle dans les terrains, et d’orienter plus favorablement les lignes d'écoulement de l'eau dans le sol, ainsi les forces d'écoulement exercées par l'eau sur le squelette solide. Parmi les systèmes de drainage, on cite:

V.5.2.1. Masque drainant

Parfois appelé "cavalier", le masque drainant est un volume de matériaux, en parement de talus, qui soit par sa perméabilité propre, soit grâce à un dispositif particulier de drainage.

Il peut être, soit intégré au profil du talus, ce qui est le cas le plus fréquent, soit hors profil ce qui est le cas en particulier lorsqu'on conforte un glissement par rechargement en pied. Pour être efficace, le masque doit a voir, en général, une largeur moyenne supérieure à la moitié de la hauteur du talus (Figure 40).

Figure 40 : Masque drainante

V.5.2.2. Tranchées drainantes longitudinales

La tranchée drainante (Figure 41) a pour but de rabattre le niveau de la nappe, donc de diminuer les pressions interstitielles. En coupe, elle est constituée de matériau drainant et d'un drain collecteur (100 mm par exemple) en PVC. L'adjonction d'un non tissé tapissant les parois permet d'assurer un non contamination du matériau drainant, donc la pérennité de l'ouvrage.

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57 Figure 41 : Tranchées drainantes longitudinales

V.5.2.3. Éperons drainants

Dans le cas de talus de faible hauteur (< 5 m), lorsque la réalisation de masque drainant ou de tranchée drainante n'est pas possible, on peut envisager la solution "éperons drainants"(Figure 42) qui consiste à faire des saignées perpendiculaires au talus et remplies de matériau drainant.

Ils permettent notamment le drainage de zones de suintement. Pour être efficaces, ces éperons doivent entamer très profondément le talus (plusieurs mètres) et ne pas être trop espacés (d ≤ H).

Figure 42 : Schéma d’un Éperon drainant

V.5.2.4. Drains subhorizontaux

Lorsque l'eau est localisée dans des formations perméables, sans exutoire, il peut être utile de la décharger au moyen de drains subhorizontaux (Figure 43).

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58 Figure 43 : Type de drainage subhorizontal

V.5.3. Action mécanique

Elle est de plusieurs types

 Soutènement en pied du talus soit par : un mur classique en béton armé, un mur cellulaire de type gabions...etc., un mur en terre armée, un rideau (palplanches, parois moulées).  Tirants actifs (précontraints) : le but de tels tirants est d’augmenter l’effort normal, donc

la résistance au cisaillement, le long d’une surface de rupture potentielle, tout en diminuant le moment moteur du talus.

V.5.4. Action sur les caractéristiques du sol

L’amélioration des caractéristiques mécaniques du sol se fait généralement :

 Soit en lui substituant un matériau de meilleure qualité, ceci se rapproche de la technique du masque : par la substitution totale des matériaux glissés après purge au-delà de la surface de rupture, ou bien par la substitution partielle (sur une profondeur inférieure à 5 m) et réalisation de contreforts, bèches, éperons ou masque en matériaux frottant et drainants,

 Soit en réalisant des injections de coulis, mais tous les sols ne s’y prêtent pas : le recours à cette technique est exceptionnel.

V.5.5. Protection superficielle par enherbement

La stabilité générale du talus étant assurée, il faut se préoccuper de lui conserver son état de surface, sous peine de le voir se dégrader par érosion sous l’action des agents météoriques pluie, vent, gel. Nous rappelons ici les principales caractéristiques des méthodes de protection superficielle tel que :

 Semis classiques : de graines effectués soit : sur le sol brut s’il est convenable, soit sur sol traité ou recouvert de terre végétale.

 Procédés particuliers : Pour éviter le risque d’érosion, on projette sur le talus, en même temps que graines et semences, un produit destiné à fixer la surface pendant la germination. Ce sont des plastiques liquides, des films latex ou autres produits collants

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