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CHAPITRE III : LA MÉTHODE

3. Méthode

Ce chapitre présentera tout d’abord la méthode privilégiée par l’étudiante- chercheuse pour mener à bien cette étude. Par la suite, elle y décrira le milieu où la recherche a eu lieu, l’échantillonnage, les critères d’inclusion, le recrutement des participantes, la méthode de collecte de données, la méthode d’analyse des données, les critères de qualité, les considérations éthiques, la pertinence et portée du projet de recherche et pour finir le partage de savoirs.

3.1 Type d’étude

L’étudiante-chercheuse a utilisé un devis qualitatif de type exploratoire pour cette étude. La recherche exploratoire a pour but de combler une lacune à propos d’un sujet dans les écrits (Van der Maren, 1996). Le choix de ce devis s’appuie sur le fait qu’il n’y aurait aucune recherche québécoise explorant le phénomène de l’automutilation auprès les adolescentes en milieu pédopsychiatrique. Ce type de devis rejoint aussi le but de la présente étude qui est d’explorer le phénomène de l’automutilation, de décrire les interventions que les infirmières privilégient au regard de ce phénomène chez les adolescentes ainsi que les facteurs qui ont une influence sur la façon dont ces interventions infirmières sont prodiguées.

3.2 Milieu de recherche

Le milieu de recherche privilégié pour cette étude est une unité pour adolescentes dans un centre hospitalier universitaire tertiaire et spécialisé en pédopsychiatrie dans une ville québécoise. Ce type de milieu a été sélectionné parce qu’il permettait d’entrer directement en contact avec la population à l’étude soit les infirmières ayant une expertise en pédopsychiatrie. Le choix de ce milieu découle principalement du fait que les infirmières œuvrant dans le milieu pédopsychiatrique sont susceptibles de côtoyer ou d’avoir côtoyé des adolescentes qui se sont automutilées, et ce, en comparaison avec des infirmières qui exercent par exemple en centre hospitalier de soins primaires ou secondaires.

Il est à noter que l’étudiante-chercheuse travaille actuellement à demi temps dans un centre spécialisé en pédopsychiatrie. Ce milieu de travail ne pouvait donc pas constituer son milieu d’étude puisque d’après celle-ci, mais aussi de l’avis de ses directrices, les données qu’elle aurait recueillies auprès de ses collègues de travail auraient pu être biaisées par le lien qu’elle entretient déjà avec ces dernières. Également, puisqu’elle exerce dans ce milieu hospitalier, elle aurait déjà été imprégnée de sa culture organisationnelle; il aurait donc été difficile pour elle de faire abstraction de ses a priori quant à cette culture et ses interprétations auraient été moins objectives.

3.3 Échantillonnage

Selon Patton (2002), il n’y aurait pas de lignes directrices précisant ce que la taille d’un échantillon en recherche qualitative devrait être. Au départ, l’étudiante- chercheuse et ses directrices avaient statué qu’un nombre approximatif de 5 à 7 infirmières réparties sur les trois quarts de travail permettrait de former un échantillon approprié pour mener à bien cette étude. C’est effectivement 7 infirmières qui ont été interviewées, le tout en accord avec ces approximations préalables. L’échantillonnage par choix raisonné, aussi connu sous le vocable d’échantillonnage intentionnel, a été utilisé pour cette étude qualitative de type exploratoire selon les recommandations de Fortin (2010) qui indique que cet échantillonnage est le plus couramment utilisé pour ce type d’étude.

Toutes les infirmières ont répondu aux critères d’inclusion de cette étude afin de pouvoir y participer. Voici les quatre critères :

1- Être infirmière ou infirmier

2- Avoir au moins un an d’expérience dans le domaine de la pédopsychiatrie

3- Être déjà intervenue auprès d’une adolescente avec des comportements automutilatoires

3.4 Recrutement et gestion des participantes

Une première prise de contact a été réalisée auprès de la conseillère clinicienne spécialisée en santé mentale du milieu où a été réalisée la recherche et ce, après que la co-directrice de recherche qui a une grande expertise dans le domaine de santé mentale, ait recommandé à l’étudiante chercheuse d’agir de la sorte. Ce contact s’est, a priori, fait par courriel, puis des rencontres formelles dans le milieu hospitalier pédopsychiatrique ont eu lieu avec la conseillère clinicienne spécialisée et par la suite avec les autres informateurs-clés (soit l’infirmière-chef de l’unité où a été réalisée la recherche et la directrice des soins infirmiers). Lors de ces rencontres, l’étudiante-chercheuse les a informées de façon exhaustive de ce en quoi consistait son projet de recherche, et ce, notamment en précisant le but de l’étude ainsi que ses questions de recherche. Après avoir obtenu l’approbation de ces informateurs-clés, l’étudiante-chercheuse a débuté des procédures pour la sollicitation des participantes à l’étude.

Tout d’abord, une annonce (voir Annexe A) sur le projet de l’étudiante- chercheuse a été affichée à différents endroits stratégiques au sein de l’unité du volet pédopsychiatrique de l’établissement hospitalier où a été réalisée l’étude, de façon à solliciter la participation d’infirmières. Parallèlement et de façon à obtenir leur consentement, les informateurs-clés ont fait part aux infirmières œuvrant sur cette unité qu’une période d’observation avait été prévue par l’étudiante-chercheuse. De façon simultanée, les informateurs-clés ont également demandé aux infirmières qui étaient susceptibles de répondre aux critères d’inclusion de l’étude, si elles étaient intéressées à accorder une entrevue semi-dirigée à l’étudiante-chercheuse et si elles étaient d’accord à ce que leurs noms, courriels et téléphones soient transmis à celle- ci (l’étudiante-chercheuse) pour l’obtention d’informations supplémentaires. Les infirmières qui ont signifié leur intérêt à participer à l’étude ont été contactées par téléphone par l’étudiante-chercheuse. Celle-ci les a également informées de façon exhaustive des tenants et aboutissants de son projet de recherche. Les formulaires d’information et de consentement ont été utilisés pour expliquer aux participantes ce

qu’impliquait leur participation à cette étude. Une copie de ces formulaires a d’ailleurs été envoyée par courriel ou par la poste à chacune des participantes potentielles, et ce, selon la préférence de chacune. L’étudiante-chercheuse s’est assurée de répondre à toutes les questions que pouvaient avoir les participantes et est demeurée disponible en tout temps au cas où ces dernières auraient eu besoin de plus amples informations. Un rendez-vous entre l’étudiante-chercheuse et les infirmières qui désiraient participer à une entrevue semi-dirigée a été cédulé après la période d’observation sur l’unité de recherche. Il est à noter que l’endroit, la date et l’heure de ces entrevues ont été fixés selon les préférences et la disponibilité des participantes ; c’est-à-dire à l’intérieur ou à l’extérieur de leurs heures de travail.

3.5 Méthode de collecte et gestion des données

Cinq méthodes de collecte des données ont été mises de l’avant dans cette présente étude exploratoire. Les méthodes sont : l’observation du milieu, les entrevues semi-dirigées et informelles, le questionnaire des données sociodémographiques, la recherche documentaire ainsi que le journal de bord.

1. Observation. L'observation directe est une méthode efficace de collecte de

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