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Dans le présent chapitre, la méthode de recherche Parse (1987, 1998, 2001a, 2005, 2011b), retenue pour étudier l’expérience de continuer dans les moments difficiles, est décrite avec ses processus. Le présent chapitre sur la méthode débute par la justification du choix méthodologique, les processus de la méthode de recherche Parse et par la présentation du déroulement de l'étude incluant la sélection des participants et les considérations éthiques. Sont également décrits les critères d’évaluation concernant la rigueur et la crédibilité de même que les limites à l’étude.

La méthode de recherche Parse est issue de la tradition en émergence de l’Humaindevenant (Parse, 1998, 2001a, 2012). Cette tradition découle de la science humaine selon Dilthey (Mitchell & Cody, 1992; Parse, 2001a) et elle est phénoménologique et herméneutique selon les traditions de Heidegger (1971) et de Gadamer (1989). Ce dernier invoque la fusion des horizons à la lumière de Heidegger pour qui le langage est intrinsèque à l’étant (being). Les postulats de ces traditions affirment que le langage est l’horizon de la compréhension, que les connaissances préalables et les préjudices sont des constituants des significations au même titre que les textes qui sont analysés dans un dialogue chercheur-texte, que la compréhension émerge de la fusion des horizons dans un contexte où le chercheur et les participants sont situés dans leur historicité.

Schématiquement, nous avons observé que l’analyse des données selon les processus de la méthode de recherche Parse fait évoluer le niveau d’abstraction conceptuelle en parallèle avec l’évolution de la compréhension selon Dilthey (1977; Ermath, 1978). La comparaison entre la compréhension selon Dilthey et l’évolution de l’abstraction conceptuelle dans la méthode de recherche Parse a offert à la chercheure une base logique à son engagement avec le mouvement de la partie au tout et du tout à la partie. Cette comparaison fait l’objet de l’article 2 qui est retrouvé au Chapitre 4.

Parmi les méthodes de recherche développées par la théoricienne et chercheure (Parse, 1998, 2005), la méthode de recherche Parse est une approche de recherche fondamentale qui est innovante pour le développement des savoirs dans la discipline infirmière. Les processus de la méthode de recherche Parse sont décrits de façon succincte dans ce chapitre. Dans le

chapitre 4 sur les résultats, les articles 2 et 3 décrivent en détail ces processus qui permettent de suivre la piste décisionnelle de la chercheure. Les autres thèmes sur la méthode sont couverts dans l’article 4 retrouvé au Chapitre 4, sur la présentation de l’étude et la discussion des résultats. (Les articles et leur contenu sont décrits au début du Chapitre 4).

La justification du choix méthodologique

La justification du choix de la méthode de recherche Parse (1998, 2005, 2011b) est basée sur sa cohérence sur les plans ontologique, épistémologique et méthodologique. La méthode de recherche Parse a été choisie dans le but de répondre à la question de recherche et d’ajouter aux connaissances sur l’expérience de continuer dans les moments difficiles. Cette expérience, comme le révèlent la majorité des écrits et des recherches relevés sur les concepts de persévérance, de souffrance et d’espérance, est un phénomène de nature expérientielle qui implique une expérience vivante pour la personne. Selon plusieurs auteurs, une approche phénoménologique est appropriée pour l’étude de l’expérience de la persévérance (Allchin- Petardi, 1998; Bournes & Ferguson-Paré, 2005; Pilkington, 2000a), de la souffrance (Béfékadu, 1991; Daly, 1995a; Duffy, 1992; Eriksson, 2006; Pilkington & Kilpatrick, 2008; Rodgers & Cowles, 1997) et de l’espérance (Baumann, 1999; Parse, 1990b, 1999a) et de là, en considérant la définition théorique du phénomène à l’étude (Major, 2008), pour l’étude de l’expérience vivante de continuer dans les moments difficiles.

Une expérience humaine vivante révèle son caractère d’illimitabilité, soit qu’elle est indivisible, imprévisible, toujours changeante (Parse, 2007b). Cela implique le choix d’une approche qualitative de la recherche dans le but d’approfondir la compréhension en explicitant les significations et les patterns de cette expérience, c’est-à-dire en l’éclairant d’une façon différente et la plus complète possible. L’expérience de continuer dans les moments difficiles est un phénomène d’intérêt qui répond aux critères pour la méthode de recherche Parse (1987, 1998). Cette méthode permet d’étudier les expériences universelles vivantes de santé qui ont une nature et une structure spécifiques. La nature des expériences vivantes concerne leur présence dans la relation humainunivers et leur lien à la santé. Quant à la structure spécifique en émergence par le processus de la science, elle reflète simultanément le vécu paradoxal des

souvenances, du maintenant de moment-en-moment et de ce qui n’est pas-encore (Parse, 1999a).

Une approche de type phénoménologique qui est cohérente avec la perspective infirmière retenue est choisie pour la présente étude parce qu’elle permet de générer une structure de l’expérience à partir de significations dégagées des descriptions des participants (Parse, 2001a). Les sciences infirmières doivent accorder de l’importance à ce type de recherche où le point de vue des personnes a la primauté. Par ailleurs, la perspective de l’Humaindevenant permet l’étude de l’expérience humaine à partir d’une perspective infirmière et ce, d’une façon congruente, systématique et rigoureuse. La méthode de recherche Parse est construite en un système cohérent avec les principes de l’Humaindevenant (Parse, 1998). Cela implique que sa méthodologie utilise un langage scientifique partagé tout en ayant une position épistémologique où le chercheur ne peut jamais tout savoir et où ce dernier, tout en continuant à questionner et à explorer l’expérience humaine, reconnait qu’une part de mystère sera toujours présente.

Les processus de la méthode de recherche Parse

Les processus de la méthode de recherche Parse (1998, 2005, 2011b) sont : (a) l’engagement dialogique, qui correspond à la collecte des données; (b) l’extraction-synthèse et l’interprétation heuristique, qui correspondent à l’analyse des données. Ils sont décrits succinctement dans ce chapitre et plus longuement dans les articles 2 et 3, situés au Chapitre 4. La collecte des données. Conformément à la méthode de recherche Parse, les descriptions de l’expérience de continuer dans les moments difficiles ont été recueillies au cours d’un engagement dialogique qui consiste à vivre avec le participant en présence vraie (voir Parse, 1998; 2003b). Cette présence est basée sur l’ontologie de l’Humaindevenant et elle est centrée sur le phénomène à l’étude (Parse, 1987, 1998) tel qu’il est décrit par le participant. La présence vraie en recherche est caractérisée par l’entente mutuelle pour un « entretien » sur un sujet déterminé, soit l’expérience de continuer dans les moments difficiles, alors que la chercheure incarne par ses façons de faire et d’être les valeurs associées aux postulats de l’Humaindevenant. Ces valeurs comprennent l’ouverture au non-familier,

l’accueil d’expériences différentes, le respect inconditionnel de la liberté, de la dignité et du mystère humain. La chercheure a été pleinement attentive en témoin qui est présent, alors que le participant a décrit le phénomène à l’étude (Parse, 1999b). L’engagement dialogique chercheure-participant a permis d’accueillir la forme paradoxale de l’expérience humaine vivante avec les autres (Parse, 1987, 1998).

En préparation à la présente étude, la chercheure a participé à plusieurs sessions de formation au Institute of Humanbecoming, sous la direction de la théoricienne-chercheure Parse. Les sessions intensives ont porté sur la théorie, sur la recherche et sur la pratique dans la perspective de l’Humaindevenant. Des exercices ont été réalisés en équipe pour intégrer les processus de la recherche, y compris l’engagement dialogique et l’extraction-synthèse. La chercheure a également participé à plusieurs conférences scientifiques où les résultats des études menées avec la méthode de recherche Parse ont été discutés, de même que leurs aspects méthodologiques. La chercheure a fait un exercice préparatoire avec une personne bénévole. Cet exercice a été enregistré sur vidéo et commenté par l’expert méthodologique afin de s’assurer de la conformité à l’engagement dialogique.

Avant de s’engager en dialogue avec chaque participant, la chercheure s’y est disposée en effectuant une centration (Parse, 1998) et, une fois qu'elle a fait signer le consentement ayant pour objet la protection du participant, la chercheure a amorcé le dialogue en disant, par exemple : « S'il vous plaît, parlez-moi de votre expérience de continuer dans les moments difficiles... » (voir Guide au cours de l’entretien, Appendice D). La chercheure s'est engagée avec le mouvement rythmique de chaque participant, c’est-à-dire qu’elle a accordé toute son attention au mouvement des paroles et des gestes de chaque participant alors que ce dernier a décrit le phénomène à l'étude (Parse, 1998, 2005, 2011b). La chercheure a été en présence vraie (Parse, 1998) avec chaque participant, ce qui signifie par exemple qu’elle ne l'a pas interrompu en posant des questions. Elle a pu toutefois faire évoluer l'entretien avec des énoncés qui sont demeurés centrés sur l’expérience, tels que : « Continuez... », ou « S'il vous plaît, pouvez-vous me dire plus en détail votre expérience de continuer dans les moments difficiles ? », ou « Y a-t-il autre chose auquel vous pensez qui pourrait m’aider à comprendre votre expérience de continuer dans les moments difficiles ? » ou encore « S’il vous plaît,

pouvez-vous faire un lien entre ce dont vous me parlez et votre expérience de continuer dans les moments difficiles ? » (Parse, 2001a, 2003b). Le défi a consisté pour la chercheure à rester ouverte aux langages des participants, y compris le langage du silence, et à entretenir le déroulement de la structure telle qu’avancée par eux sans dériver vers une entrevue avec des questions de reformulation ou d’approfondissement sur un thème en particulier, ou encore sans donner d’incitatifs verbaux, visuels ou gestuels qui pourraient orienter la description des participants. Par contre, après avoir acquis un peu plus d’aisance avec l’engagement dialogique, la chercheure a parfois repositionné le participant sur le phénomène à l’étude. Un repositionnement ne signifie pas l’orientation de la description et ne compromet pas l’engagement dialogique en présence vraie, car le participant a convenu d’avance avec la chercheure de rester centré sur l’expérience à l’étude.

En cohérence avec l’épistémologie de la méthode, aucun autre contenu que celui révélé par la personne au cours du premier entretien n’a été sollicité (Parse, 2001a). La profondeur et la clarté des descriptions ont été recherchées par l’analyse et non pas par l’approfondissement sur un thème relevé par la chercheure au cours d’entretiens subséquents. Le postulat de base ici est que le participant est engagé à partager son expérience telle qu’elle est vécue de façon réflexive-préréflexive à plusieurs registres de l’univers et que la chercheure est engagée dans un processus rigoureux de recherche. La chercheure postule également que la méthode de recherche permet de dégager des descriptions en profondeur de l’expérience personnelle alors que le sens qui en est dégagé réside dans le processus intersubjectif de l’interprète avec les significations de l’expérience vécue. Dans la perspective de l’Humaindevenant, il est postulé qu’une réalité significative sous la forme de patterns de relation est continuellement en cocréation, en coexistence avec les autres, alors que la réalité est existante avec son contexte, sans pour autant porter de jugement de valeur sur celle-ci, ni sur son rappel ou son anticipation. L’entretien s’est terminé quand le participant a affirmé n’avoir plus rien à dire sur l’expérience.

L’analyse des données. Les données ont été analysées selon les processus d’extraction-synthèse et d’interprétation heuristique (Parse, 1987, 1998, 2005, 2011b) qui ont débuté dès l’amorce de la collecte de données. L’analyse des données a été réalisée en

plusieurs moments, concentrés entre mai et août 2009, août 2010 et de façon plus étalée entre janvier et juillet 2011.

Tout au long du processus d’analyse des données, la chercheure a lu plusieurs fois chaque transcription, tout en écoutant l’enregistrement audio, dans le but de dégager la signification de l’expérience telle que décrite par chaque participant.

L’extraction-synthèse a impliqué six processus dont quatre ont été réalisés avec chaque dialogue transcrit et deux autres avec l’ensemble des énoncés issus de tous les dialogues. Tous les processus de la méthode de recherche Parse sont décrits de façon linéaire dans le présent texte, mais ont été réalisés par la chercheure dans un vécu simultanément unidirectionnel, indivisible, imprévisible, toujours changeant avec les processus. Cela signifie que l’ensemble des processus de la méthode de recherche Parse pour la présente étude s’est terminé après que la chercheure se soit engagée à partir des descriptions des participants jusqu’à l’expression artistique. Le but a consisté à offrir un éclairage différent sur les significations du phénomène à l’étude en réalisant un processus de la science empreint de rigueur.

L’extraction-synthèse implique les processus suivants : (décrits plus longuement dans l’article 4 au Chapitre 4)

1. La synthèse d’une histoire écrite à la troisième personne à partir de chaque dialogue transcrit. L’histoire correspond à la description du phénomène avec des citations d’extraits. L’histoire a permis de suivre la piste de décision de la chercheure depuis le début (Cody, 1995a; Parse, 1999a) en plus d’offrir un point de repère aux professionnels lors de la diffusion des résultats.

2. L’extraction-synthèse des essences des descriptions dans le langage du participant. Les essences sont des expressions qui résument les idées principales sur le phénomène telles que décrites par les participants (Parse, 2005). La chercheure a examiné de près ce langage et est restée sensible au contenu, à la forme et aux nuances des descriptions. Concurremment, la chercheure a vérifié la correspondance des essences en émergence avec la transcription et avec les enregistrements audio.

3. La synthèse-extraction des essences dans le langage de la chercheure. Les essences ont été amenées à un niveau d’abstraction plus élevé en respectant le dessein des participants et la perspective théorique de l’étude, tout en conservant une logique et une cohérence dans la sémantique (Parse, 1998, 2005).

4. La formulation d’un énoncé en langage-art à partir des essences extraites et synthétisées pour chaque dialogue. Le langage-art est un énoncé esthétique qui est formulé dans le langage de la chercheure et qui synthétise les idées principales des essences (Parse, 2005). Le langage-art représente de façon abstraite l’expérience vivante pour chaque participant. 5. L’extraction-synthèse des concepts centraux à partir des énoncés en langage-art de tous les

participants. Les concepts centraux sont des énoncés ouverts qui représentent les significations principales des énoncés en langage-art de tous les participants (Parse, 2005). 6. La synthèse d’une structure de l’expérience vivante à partir des concepts centraux en reliant ceux-ci dans un énoncé conceptualisé par la chercheure. Cet énoncé précise la structure reliant les concepts centraux tout en étant une formulation ouverte et non- directionnelle.

La structure synthétisée est la réponse à la question de recherche : « Quelle est la structure de l’expérience de continuer dans les moments difficiles ? »

En d’autres termes, les histoires sont des résumés par extraction-synthèse des descriptions des participants. Les résumés reflètent leurs idées principales avec des exemples qu'ils ont partagés sur leur expérience de continuer dans les moments difficiles. Les histoires sont écrites en utilisant des mots et des expressions des verbatim alors que la chercheure était en engagement dialogique avec chacun d'eux. Les essences sont écrites dans le langage des participants et ils représentent les idées principales concernant l'expérience de continuer dans les moments difficiles. Ces idées principales ont été partagées au cours du processus d'engagement dialogique et elles sont retrouvées dans les histoires. Les essences dans le langage de la chercheure sont l'expression des idées principales représentées par les essences écrites dans le langage des participants; elles sont conceptualisées à un niveau plus abstrait. Le langage-art consiste en énoncés conceptualisés par la chercheure afin de joindre les idées principales tirées des essences. Les énoncés en langage-art sont non-directionnels. Ils représentent les significations principales de continuer dans les moments difficiles pour chaque participant.

À partir de tous les énoncés en langage-art, la chercheure a continué la progression de l'abstraction avec les concepts centraux, la structure de l'expérience vivante et les processus d'interprétation heuristique. Les concepts centraux ont été extraits et synthétisés à partir de tous les énoncés en langage-art. Les concepts centraux représentent les idées principales sur l'expérience de continuer dans les moments difficiles, qui d'une façon ou d’une autre ont été décrites par chacun des participants. La structure de l'expérience vivante de continuer dans les moments difficiles est un énoncé non-directionnel qui relie entre eux les concepts centraux. Cet énoncé, créé par la chercheure, est la réponse à la question de recherche: Quelle est la structure de l'expérience vivante de continuer dans les moments difficiles? Les processus d'interprétation heuristique joignent les résultats aux principes de l’ontologie de l'Humaindevenant. Ils comprennent la transposition structurale et l'intégration conceptuelle de même que l'identification des émergeants métaphoriques et la description d'une expression artistique.

Avec l'interprétation heuristique, les processus de transposition structurale et d'intégration conceptuelle amènent la structure de l'expérience vivante de continuer dans les moments difficiles à un niveau d'abstraction plus élevé. « La transposition structurale » consiste à faire évoluer le niveau d'abstraction de la structure vers un niveau intermédiaire, entre celui des concepts centraux et celui des concepts de l’ontologie. « L'intégration conceptuelle » tisse les énoncés de la transposition structurale en un énoncé construit avec l’ontologie de l'Humaindevenant. Cet énoncé est écrit dans un langage disciplinaire et il est spécifique à l'expérience de continuer dans les moments difficiles. « Les émergeants métaphoriques » sont des phrases ou des expressions qui décrivent dans un langage imagé les pensées des participants au sujet de l'expérience vivante à l'étude. Ces phrases ou expressions sont tirées des verbatim. L'extraction des métaphores est conceptualisée de façon créative avec les concepts centraux à la lumière de l'ontologie de l'Humaindevenant. Cette conceptualisation étend les connaissances sur l'expérience à l'étude. « L'expression artistique » est une représentation fidèle de l'expérience de continuer dans les moments difficiles à travers la description d'une œuvre d'art existante ou d'une création artistique originale. L'expression artistique incarne les moments de transfiguration de la chercheure alors que la structure de l'expérience vivante émerge à travers les processus de la méthode.

L’interprétation heuristique implique de tisser la structure formant les résultats de la recherche aux principes de l’Humaindevenant et au-delà, en permettant d’ajouter aux connaissances sur le phénomène et en créant des idées pour des recherches futures (Parse, 2005). L’interprétation heuristique comporte quatre processus. Les deux premiers, la transposition structurale et l’intégration conceptuelle, ont permis d’amalgamer la structure avec les principes de l’Humaindevenant pour accroître la base théorique en sciences infirmières (Parse, 1998). Les troisième et quatrième processus de l’interprétation heuristique, les émergences métaphoriques (Parse, 2011b) et l’expression artistique (Parse, 2005), ont ouvert à la réflexion en exprimant à nouveau le phénomène à l’étude. Ces deux processus permettent de partager la compréhension du phénomène de continuer dans les moments difficiles sous une forme qui a le potentiel de rejoindre les professionnels de la santé et les chercheurs, tout en créant à nouveau une représentation reflétant la structure de l’expérience vivante et l’énoncé théorique.

Plus spécifiquement, l’interprétation heuristique comprend les processus suivants : 1. La transposition structurale a relié les concepts centraux de la structure à un niveau

d’abstraction intermédiaire, qui est plus élevé que celui des concepts centraux, mais qui demeure moins élevé que celui de la théorie.

2. L’intégration conceptuelle a spécifié la structure de continuer dans les moments difficiles avec les concepts de la théorie de l’Humaindevenant pour former, en une phrase, une structure théorique spécifique au phénomène à l’étude.

3. Les émergeants métaphoriques ont consisté à mettre en évidence des métaphores tirées du verbatim des participants, qui reflètent l’expérience de continuer dans les moments difficiles. Ces métaphores réfèrent aux concepts centraux.

4. L’expression artistique est une œuvre personnelle ou choisie par la chercheure qui « incarne les moments de transfiguration du chercheur alors que la structure de l’expérience vécue émerge à travers le processus de la recherche » (Parse, 2005, p. 298, traduction libre). Les expériences universelles de santé peuvent être révélées par les

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