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Chapitre II - Matériel et méthodes d’étude

2. Méthode d’étude de la dynamique des populations des cochenilles

L’étude de la diversité des cochenilles consiste en un inventaire exhaustif de ces bio-agresseurs sur les arbres fruitiers de la région d’étude. Cette étude est basée sur un échantillonnage aléatoire des rameaux et des feuilles de nombreux arbres fruitiers prospectés.

Elle est appliquée dans plusieurs parcelles de vergers familiaux traditionnels dans la région d’Arris, et dans deux autres vergers situés dans les régions de Tazoult et de N’gaous (vergers décrits auparavant dans le chapitre I, présentant le cadre de l’étude).

Dans la région d’Arris, nous avons réalisé au total 13 sorties avec une sortie par mois durant la période allant de septembre 2014 à avril 2015 et durant les mois de juin, septembre, octobre, novembre et décembre de l’an 2015.

Nous avons réalisé 07 sorties dans chacune des régions de Tazoult et de N’gaous. Dans le verger de Tazoult les sorties sont effectuées durant la période allant de septembre 2014 à avril 2015. Alors que dans le verger de N’gaous, les sorties sont réalisées durant la période allant de juin jusqu’à décembre 2015.

La méthode d’échantillonnage sur le terrain est aléatoire. A chaque sortie nous prélevons à l’aide d’un sécateur 5 rameaux de 20 cm de long et 10 feuilles par arbre. Le nombre et la répartition des arbres fruitiers dans les vergers étudiés n’étaient pas homogène, pour cette raison le nombre d’arbres choisis par spéculation varie d’un à cinq. Les arbres fruitiers prospectés sont : olivier O. europaea, figuier F. carica, abricotier P. armeniaca, pommier M. pumila, grenadier P. granatum, poirier P. communis, pêcher P. percica, prunier P. domestica, cognassier C. oblonga, noyer J. regia, murier M. nigra et la vigne V. vinifera.

Les échantillons prélevés sont placés dans des sachets en plastique sur lesquels nous mentionnons toutes les coordonnées des prélèvements (région, date, espèce d’arbre fruitier) et sont gardés à une température ne dépassant pas 5 ºC au réfrigérateur.

Après chaque sorite, nous réalisons des comptages individuels des cochenilles au laboratoire à l’aide d’une loupe binoculaire au grossissement X40. Nous utilisons une épingle entomologique pour enlever les excrétions dorsales des cochenilles (bouclier) afin d’observer les individus. A chaque observation nous mentionnons les individus vivants et morts des différents stades de développement des cochenilles observées.

Au début de ce travail nous avons collecté plusieurs spécimens (femelles adultes des cochenilles) de plusieurs espèces dans des flacons contenant de l’éthanol à 70 % afin de les monter entre lame et lamelle et de les déterminer par des entomologistes.

2.2. Méthode d’étude de la dynamique des populations de trois espèces de cochenilles La méthode d’étude de la dynamique des populations des cochenilles est mise au point par Vasseur et Schvester (1957) reprise également par Benassy (1961) et Fabres et Boussiengue (1981). Cette méthode consiste à dénombrer périodiquement les populations des cochenilles en notant le stade de développement de chaque individu recensé.

La connaissance et la détermination des stades de développement des cochenilles sont basées sur les descriptions faites avec une grande précision par Bachowsky (1939).

Dans la présente étude nous avons suivi la bio-écologie et la dynamique des populations de trois espèces : la cochenille globuleuse P. pollini de la famille des Asterolecaniidae sur olivier O. europaea, la cochenille violette P. oleae et le Pou de San José Q. perniciosus de la famille des Diaspididae, respectivement sur abricotier P. armeniaca et sur pommier M. pumila.

Pour chacune de ces espèces, nous avons appliqué le même dispositif expérimental. Nous avons subdivisé le verger d’étude (oliveraie, verger d’abricotier et deux vergers de pommier) en 5 bloques homogènes au niveau desquels nous avons réalisé 02 échantillonnages par mois.

A chaque sortie, nous prenons d’une manière aléatoire, à hauteur d’homme dans chaque bloc, un arbre sur lequel nous prélevons un rameaux de 20 cm de long et deux feuilles dans les 5 orientations Nord, Est, Sud, Ouest et Centre de l’arbre. Nous obtenons à la fin de chaque échantillonnage 25 rameaux et 50 feuilles.

Dans chaque verger d’étude, les échantillons prélevés sont placés séparément dans 5 sachets en plastiques sur lesquels nous mentionnons les coordonnées du prélèvement (date, direction de prélèvement) et sont gardés à une température ne dépassant pas 5 ºC.

Au bout des 48 heures qui suivent la sortie de terrain, nous réalisons des comptages individuels des cochenilles au laboratoire à l’aide d’une loupe binoculaire au grossissement X40. Les individus retrouvés sur chaque échantillon (rameau ou feuille) sont classés en individus vivants et individus morts, et sont classés également suivant leur stade de développement en L1 premier stade larvaire mobile ou fixé, L2 deuxième stade larvaire femelle ou mâle, jeunes femelles et femelles adultes, et les stades mâles s’ils existent : pronymphe, nymphe et mâle adulte.

Chapitre II - Matériel et méthodes d’étude

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Le suivi régulier de la dynamique des populations de la cochenille globuleuse de l’olivier P. pollini est réalisé dans l’oliveraie d’étude dans la région d’Arris durant une période de deux ans allant de janvier 2014 à décembre 2015.

L’étude de la dynamique des populations de la cochenille violette P. oleae est effectuée dans un verger d’abricotier dans la région d’Arris durant une période de deux ans allant de janvier à décembre 2013 et de janvier à décembre 2015.

Le suivi régulier de la dynamique des populations du Pou de San José Q. perniciosus a été réalisé au niveau du verger de pommier de Beni Fedhala durant une période de 6 mois allant de décembre 2012 à mai 2013 et au niveau du verger de pommier de Bouhmama durant une période de deux mois, mai et juin 2013.

3. Méthode de suivi des stades de développement de P. pollini

Nous avons commencé nos observations sur la cochenille globuleuse de l’olivier P. pollini au mois de septembre 2012. Nous avons trouvé dès le début beaucoup de difficultés pour reconnaitre ses stades de développement. La connaissance des stades de développement des cochenilles à bouclier (Diaspines), P. oleae et Q. perniciosus (famille des Diaspidiae) était relativement facile comparée avec les stades de développement de P. pollini qui est une lécanine (famille des Asterolecaniidae).

Le problème des stades de développement de P. pollini était dû aux tailles trop variées de la femelle adulte, comme le montre la figure 5 ci-après.

Figure 5- Formes et tailles trop variées de la femelle adulte de P. pollini observées sur les rameaux d’olivier à Arris durant la période allant de septembre 2012 à mai 2016 (Figure

originale).

Nous avons aimé faire des mensurations sur ces différentes tailles de la femelle de P. pollini mais par faute de moyens nous ne les avons pas fait. Même quand nous réalisons des photographies sur les cochenilles, nous n’arrivons pas à préciser leurs tailles, parfois inférieures à un mm.

Les cochenilles passent par trois stades de développement (pour les femelles), L1, L2 femelle et femelle adulte (Balachowsky, 1939). Comme la femelle de P. pollini possède une grande variation dans sa taille (formes), nous avons pris un temps énorme pour comprendre enfin que se sont toutes des femelles adultes et ne sont pas des stades différents.

Nous avons commencé à faire des observations régulières et avoir des données sur la bio-écologie et la dynamique des populations de P. pollini à partir de septembre 2013. Nous avons suivi ces observations régulièrement jusqu’à mai 2016.

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