considéra-ble
dans
l’état d’air fixe.L’absorption
de
l’airpur par
l’air nitreux faitune
exceptionà
cette théorie générale des com-binaisons de l’air pur: la quantité de chaleurdé-gagée dans
cettecombinaison
particulière est très petite, etincomparablement moindre que
celle qui sedéveloppe dans
l’absorption d’un pareilvolume
(l’air
pur par
lephosphore;
il fautdonc supposer dans
l’acide nitreux, etconséquemment dans
le ni tre,une grande
quantitéde
chaleur combinée, qui doit reparaître tout entièredans
la détonation de cette substance, et c’est en effet ceque donne
l’ex périence.En
distillant le nitre,M.
Berthollet estparvenu
à convertir en airpur presque
tout l’acide nitreuxqu’il renferme.
Ce
savant chimiste a, de plus, ob-servé que,dans
la détonationdu
nitre avec lechar
bon,
une grande
partie de son acide sechange
enair fixe.
Or une once
de nitrerenferme
environ 3 grosdeux
tiers d’acide nitreux; ensupposant donc
que
cet acide soit tout air pur, et qu’il soit tout en-tier converti en air fixe,on
trouve, d’après les ré sultats précédents sur lacombustion du
charbon, qu’une oncede
nitre, en détonant avec le charbon, doit fondre 13 onces etdemie
de glace: l’expérience—
30—
ne
nous
adonné que
12 onces de glace fondue; mais,si l’on fait attention à l’incertitude des éléments dont
nous sommes
partis etaux
erreursinévita-bles
dans
les expériences, on verra qu’il n’est pas possible d’établirun
plus parfait accord entre ces résultats.On
peutdonc
ainsi concevoir lephéno-mène
de la détonationdu
nitre: l’airpur renfermé dans
cette substance s’y estcombiné
sansun
dé-gagement
très sensible de chaleur; il doit, parcon-séquent, occasionner
un
froidpeu
considérable en reprenant son état aériforme; amesure qu
il lere-prend, la base de l’air fixe
que
contient lechar-bon
s’enempare
et le convertit en air fixe; il doitdonc
se développer,dans
cette circonstance,une
quantité de chaleur àpeu
près égale a celle qui sedégage dans
lacombinaison
directedu
char-bon
avec l’air pur.Le
froid occasionné par le pas-sage de l’airpur
à l’état aériforme,dans
la déto-nationdu
nitre* produitune
petite différence en-tre ces quantités de chaleur, et cette différence est égale à la quantité de chaleurque dégage
1 airpur
en secombinant dans
l’acide nitreux;on
pour-rait la déterminerpar
l’expérience précédente, si les éléments dontnous sommes
partis étaientexacts, et l’on trouverait que,
dans
lacombinaison
d’une once d’air pur,pour former
l’acide nitreux, la quantité de chaleur qui se développe peut fondre 3 onces etdemie
de, glace,mais
ces éléments sonttrop incertains
pour
pouvoir ainsi déterminer, avec précision, cette quantité de chaleui.Quoi
—
37—
qu’il
en
soit,on peut
conjecturer avec vraisem-blanceque
le nitre doità
la chaleur quiy
est com-binée sa propriétéde
détoner avec les substances quipeuvent
s’unirà
l’air pur, propriétéque
n’ont point d’autres substances, tellesque
les sels phos-phoriques, quicependant renferment une grande
quantitédu même
air,mais
quine
secombinent
avec lui qu’endégageant une
chaleur considérable.Pour
déterminer les altérationsque
la respira-tion desanimaux
occasionne à l’air pur,nous avons
remplide
ce gaz la cloche I*de
l’appareil précé-dent, etnous y avons
introduit différentscochons
u'Inde,
à peu
prèsde
lamême
grosseurque
celui quinous
avait servidans
notre expérience sur la chaleur animale:dans une de
ces expériences, la cloche renfermait,avant que
l’ony mît
lecochon
d’Inde,
248
pouces, 01 d’air pur; cetanimal y
estresté x>endant
une heure
etun
quart;pour
l’intro-duire sous la cloche,
nous
l’avions fait passerà
tra-vers lemercure; nous
l’enavons
retiréde
lamême
manière, et, après avoir laissé refroidir l’air inté-rieur jusqu’au degré
de température
de l’atmos-phère, sonvolume
a étéun peu diminué
et s’estré-duit à
240
pouces, 25; enfin, après avoir absorbél’air fixe par l’alcali caustique, il est resté
200
pou-ces, 5G d’air.
Dans
cette expérience, ily
aeu
45 pouces, 62 d’airpur
altéré, et 37 pouces, 96 d’air fixe produit, en faisant la correctiondue
h la pe-tite quantité d’air fixeque
renfermait l’air déplilo-gistiqué de la cloche. 8i l’on désignepar
l’unité le—
38—
volume
de l’airpur
altéré, 0,814 sera sonvolume diminué
par la respiration;dans
lacombustion du
charbon, levolume
de l’air estdiminué dans
lerapport de 1
à
0,74828; cette différencepeut
tenir,en partie,
aux
erreursde
mesures,mais
elledépend
encore d’une causeque nous
n’avions pas soupçon-née d’abord, etdont
il estbon
d’avertirceux
quivoudront
répéter ces expériences.Pour
rendre la cloche stabledans
la cuvette,nous avons un peu
élevé lemercure
intérieur au-dessusdu
niveaudu mercure
extérieur: or, en introdui-sant l’animal et en le retirant de dessous la cloche,nous
avons observéque
l’air extérieur pénétraitun peu dans
l’intérieur, le longdu
corps de l’animal,quoique
plongé en partiedans
lemercure;
ce fluidene
s’applique pas assezexactement
contre la sur-face des poils et de lapeau pour empêcher
toutecommunication
entre l’air extérieur et l’air inté-rieur de la cloche; ainsi l’air doit paraîtremoins diminué
par la respiration qu’ilne
l’est en effet.Le
poids de l’air fixe produitdans
l’expérience précédente est de 26 grains, 572; d’où il suit que,dans
l’intervalle de dix heures, l’animal aimait pro-duit 212 grains, 576 d’air fixe.Au commencemen
de l’expérience, l’animal, res-pirantun
airbeaucoup
pluspur que
celui del’at-mosphère, formait, peut-être
dans
lemême
temps,une
plusgrande
quantité d’air fixe; mais, sur la fin, il respirait avec difficulté, parceque
l’air fixe, sedéposant
par sa pesanteurdans
la partieinfé-rieuro
de
la clocheoù
était l’animal, en chassaitl’air pur, qui s’élevait
au haût de
la cloche, et
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