Dans ce chapitre, nous détaillons les caractéristiques de l’environnement
météorolo-gique propice aux MCSs quasi-stationnaires à régénération rétrograde décrites dans le
chapitre 1, puis nous présentons les différents mécanismes de déclenchement et de
main-tien de la convection profonde pouvant jouer un rôle dans ces événements.
2.1 Environnement météorologique favorable
De nombreux travaux ont étudié les conditions propices aux HPEs (Ramiset al., 1994;
Konrad II, 1997; Buzziet al., 1998; Doswell IIIet al., 1998; Massacandet al., 1998; Jansà
et al., 2001; Linet al., 2001; Homaret al., 2002; Rudariet al., 2004; Ducrocqet al., 2008;
Nuissier et al., 2008, 2011; Duffourg et Ducrocq, 2011; Ricard et al., 2011). Lin et al.
(2001) ont ainsi généralisé l’environnement météorologique favorable aux HPEs (sur le
sud-est des États-Unis, l’Asie, Taïwan et les Alpes) comme étant un flux
conditionnelle-ment instable, rapide et humide, butant contre un relief, dans un environnemnt synoptique
évoluant très lentement. Chaque région impactée par de tels HPEs possède néanmoins ses
propres schémas synoptiques et des caractéristiques typiques du flux venant buter contre
le relief.
Dans notre région d’intérêt, le littoral est bordé par trois chaînes montagneuses (les
Pyré-nées, le Massif Central, les Alpes) et par la Corse à l’orographie élévée.
2.1.1 Environnement météorologique synoptique
Les études de cas sur le pourtour nord-occidental de la mer Méditerranée ont mis
en évidence l’évolution très lente de l’environnement synoptique lors de HPEs (Nuissier
et al., 2008, entre-autres). Cette caractéristique est indispensable à l’occurence d’HPEs
car elle autorise le maintien pendant suffisamment de temps des conditions favorables à
la convection dans les basses couches. De plus ces études ont montré que des schémas
synoptiques particuliers à chaque type de HPEs existent.