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Lutter contre les discriminations

E- santé

VI. Lutter contre les discriminations

Pour les personnes en situation de handicap, la Région met en œuvre différentes mesures dans le cadre de ses compétences en matière de bâtiments, transports, formation initiale et continue, … et en tant qu’employeur. Afin d‘affirmer ses engagements pour une prise en compte opérationnelle et transversale du handicap, elle a adopté à titre volontariste, lors de l’assemblée plénière des 27 et 28 juin 2019, sa feuille de route handicap 2019-2021.

La gouvernance se veut depuis la conception de cette stratégie à la fois participative et multi-acteurs et repose sur trois niveaux :

- Le comité exécutif, qui porte cette ambition politique grâce à la mobilisation et la coordination des vice-président.e.s concernés,

- Le comité technique, composé des correspondant.e.s internes chargés d’assurer la mise en œuvre et le suivi des actions,

- Et le comité de pilotage conduit par les élues régionales en charge de la démarche, intégrant des représentant.e.s de l’Etat, des départements, d’associations et de citoyen.ne.s.

Cette dernière instance, lieu d’échanges entre les acteurs du handicap, a été réunie pour la première fois le 22 janvier 2020. Occasion pour la vice-présidente référente de présenter à la soixantaine de participant.e.s présents à Besançon l’ambition de la région et les avancées dans plusieurs domaines.

Favoriser l’accessibilité aux personnes en situation de handicap

Afin d’inciter les hébergements touristiques à obtenir le label « Tourisme et Handicaps », les règlements d’intervention en faveur des hôtels, de l’hôtellerie de plein air, des hébergements de groupes et des villages et centres de vacances, permettent de majorer le plafond de l’aide régionale de 10 000 € pour les projets qui visent l’obtention de ce label.

14 463 lycéen-ne-s bénéficiaires de la tarification sociale

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Sur la période considérée (mai 2019 - mai 2020) : 25 projets d’hébergements touristiques soutenus par la Région prévoient l’obtention du label Tourisme et Handicaps. 5 d’entre eux ont pu bénéficier de la bonification de 10 000 €.

Accessibilité des gares

Le 17 février 2020, les travaux de mise en accessibilité de la gare de Dijon ont été lancés.

La gare de Dijon-ville, qui accueille environ 16 000 voyageurs par jour, va entamer sa mutation dès le 17 février 2020. Objectif : devenir une gare accessible pour tous, dès 2021.

Les travaux de mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR) de la gare de Dijon seront confiés à l’entreprise Bouygues et consisteront à :

- mettre en place 4 ascenseurs, - créer 4 rampes de 46 mètres,

- rehausser à 55 cm le quai 3 sur la longueur totale,

- mettre en place des dalles podotactiles en béton sur 400 mètres pour chaque quai, - remplacer les abris voyageurs des quais 2, 3, 4 et 5,

- mettre aux normes des installations présentes en gare (signalisation, éclairage, escaliers, signalétique).

Ces travaux s’élèvent à 39,4 millions d’euros, financés par l’Etat (56 %), la Région Bourgogne-Franche-Comté (39 %) et Dijon métropole (5 %).

Ailleurs, en Bourgogne-Franche-Comté, au-delà des 4 gares TGV et des haltes de Belfort-Delle, les gares de Montbéliard et de Beaune sont d’ores et déjà accessibles à tous. 12 gares le seront d’ici 2021 et 13 autres d’ici 2025. Actuellement, les gares de Dole, Lons-le-Saunier, Belfort et Cosne-Cours sur-Loire sont en travaux. D’ici fin 2021, des travaux sont aussi programmés dans les gares de Montbard, Auxerre, Avallon, Clamecy, Besançon-Viotte, Morteau et Valdahon.

Au total, ce sont plus de 65 M€ engagés par la Région pour l’adaptation de 13 gares.

Handicap : Le numérique… à l’œil

L’établissement public EPNAK d’Auxerre, accueille, dans l’un de ses établissements d’Auxerre, des enfants polyhandicapés. En 2016, l’orthophoniste a expérimenté un premier système de commande oculaire (sorte de grosse tablette numérique qui repère le déplacement de la pupille, à l’image de celle utilisée par Stephen Hawking pour communiquer).

L’année suivante, le service usages numériques a travaillé avec l’équipe de l’EPNAK, pour monter et cofinancer la mise en place d’une expérimentation plus large, touchant l’ensemble des personnels, des enfants qui aient besoin de ce type de matériel et leur famille, pour mener une expérimentation poussée avec 12 équipements

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Cette expérimentation a permis de développer de nouvelles interfaces adaptées et personnalisées pour chaque enfant, mais a aussi participé à la transformation numérique de l’établissement, puisqu’aujourd’hui les « commandes oculaires » sont utilisées par un grand nombre d’intervenants de l’établissement et les familles.

L’établissement fait partie des tiers lieux régionaux d’expérimentation, et d’autres projets sont en cours comme un système de traduction instantanée des contenus internet en FALC (Français Facile à Lire et à Comprendre) ou encore l’équipement d’un appartement avec des systèmes numériques non intrusif pour détecter et prévenir des chutes, pour mieux vivre son quotidien avec le handicap…. Des collaborations se sont mises en place avec d’autres intervenants du monde du handicap (Croix-Rouge, APF association des paralysés de France…) et le pôle gérontologie et innovation de Bourgogne-Franche-Comté.

Le projet de tiers lieu d’expérimentation (Living Lab) a fait partie du projet Interreg ERUDITE porté par la Région.

Rendre la langue française plus accessible Pour les personnes ayant des troubles cognitifs ou qui sont peu à l'aise avec la langue française, les textes sont trop compliqués. Les informations médiatiques, les formalités administratives, l'accès à la vie culturelle sont d'autant plus difficiles que présentés de façon incompréhensible. Ainsi, les

informations sont inaccessibles aux sept cent mille déficients intellectuels en France qui sont ainsi exclus des débats publics.

La Convention des droits des personnes handicapées, ratifiée par les Nations Unies, impose une meilleure accessibilité d'ici 2022.

A travers le projet ERUDITE et à l’appui de fonds européens (Interreg), la Région accompagne un projet de traducteur automatique. Ainsi un groupe de travail avec Systran (industriel), le LUTIN Userlab (chercheurs) et des professionnels du handicap ont travaillé à la révision des supports de communication, à la formation de groupe de professionnels et de personnes concernées dans des ateliers de traduction.

Egalité femmes hommes

La lutte contre les discriminations recouvre également l’égalité entre les femmes et les hommes.

Sur le volet des politiques publiques, sont en particulier mises en avant les actions menées au titre de la politique sportive, de la formation professionnelle, du développement économique, de la filière numérique et de la politique éducative. Parmi les actions marquantes, on peut souligner l’adoption en juin 2020 de la « Convention régionale pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif en Bourgogne-Franche-Comté 2020-2024 » et la reconduction des plans égalité lycées, le travail

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expérimental conduit par FETE pour établir une cartographie des pratiques de l’égalité et de la mixité professionnelles dans l’insertion par l’activité économique, le renforcement de l’éga-conditionnalité de la politique de la région en faveur des ligues et clubs sportifs, la prise en compte financière des situations précaires, dont celles des femmes, dans le plan régional d’investissement dans les compétences ou la valorisation du matrimoine à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.

Un réseau des associations œuvrant à l’égalité entre les femmes et les hommes est animé par la Région. Il est la base d’une structuration régionale qui devrait s’accélérer grâce à son inscription dans le futur CPER 2021-2027.

Enfin le CESER, interrogé par la présidente de région le 25 avril 2019 sur la question suivante : « Isolement et monoparentalité : comment ces formes de précarité agissent-elles sur la situation financière et sanitaire des femmes, et des personnes dont elles ont la charge, en Bourgogne-Franche-Comté ? Quelles stratégies correctives peuvent être préconisées à court, moyen et long termes ? » a publié en janvier 2020 un avis remarqué au niveau national intitulé « Femmes et monoparentalité, un double constat d'inégalités ». Travail prémonitoire aux inégalités révélées et accentuées par la crise du Covid-19, à la fois sur le rôle social et économique joué par les femmes durant cette pandémie et sur la fragilité de tout progrès en termes d’égalité entre les femmes et les hommes.

La Région renforce la cohésion sociale et la solidarité au sein de son

administration