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La lutte contre la pauvreté et l’exclusion : des comparaisons difficiles à établir

Chapitre 2 Préconisations 14

1. La lutte contre la pauvreté et l’exclusion : des comparaisons difficiles à établir

Plus d’une personne sur 4 dans l’UE est touchée par le risque de pauvreté ou d’exclusion. Avec les Pays-Bas, la France est le pays où le taux de pauvreté est le plus modéré et le plus stable, en contraste avec la plupart des pays européens. « Ce constat souligne la capacité du système redistributif français à séparer les difficultés du marché du travail et les conditions de vie, ce même dans le contexte de la forte hausse du chômage depuis 2008 ».189

En 2015, le taux de pauvreté calculé par rapport au seuil de 60 % du revenu médian atteint 17 % dans l’UE à 15. Il est plus faible en Finlande, au Danemark, aux Pays-Bas, en France et dans certains pays d’Europe de l’Est. Les taux de pauvreté monétaire sont les plus élevés dans les pays du sud de l’Europe, très touchés par la crise et dans ceux dont les niveaux de prestations de lutte contre l’exclusion sociale sont assez faibles comme la Bulgarie, la Roumanie, etc... Le tableau ci-après permet de visualiser la situation des vingt-huit membres de l’Union.

188 Voir notamment Peut-on estimer le rendement de l’investissement social ?, France stratégie, 2017.

189 Note du CAE, avril 2017, op.cit.

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Graphique 5 : Seuils et taux de pauvreté monétaire (après transferts sociaux) en Europe en 2015

Nota : voir supra note de bas page sur le Standard de pouvoir d’achat (SPA)

Des hausses similaires du taux de pauvreté peuvent toutefois, selon la DREES, résulter de situations particulières et avoir des conséquences très différentes. La hausse de un point en Grèce s’accompagne d’une forte baisse du niveau de vie médian (− 30 %) et donc du seuil de pauvreté, alors que le niveau de vie continue d’augmenter (+ 10 %) au Portugal. Lorsque le taux de pauvreté baisse en même temps que le niveau de vie médian augmente, comme au Danemark, en Autriche, en Finlande et au Royaume-Uni, la situation apparaît clairement favorable.

Cette approche par la pauvreté monétaire relative est critiquée au sein même des instances européennes car « elle ne permet pas d’appréhender les différences de situation qui peuvent correspondre à un même niveau de vie, et elle oblige toute comparaison internationale de la pauvreté à mettre en perspective des populations définies par des seuils de pauvreté différents ».

En 2017, l’Europe a donc établi un indicateur de privation matérielle et sociale de l’UE, défini comme la proportion de personnes vivant en ménage ordinaire (c’est‑à‑dire hors logements collectifs et habitations mobiles), incapables de couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante sur treize considérés comme souhaitables, voire nécessaires, pour avoir un niveau de vie acceptable. Ce nouvel indicateur est différent de l’indicateur de privation matérielle, utilisé en France comme cela a été vu au chapitre 1, Certains éléments, jugés de moins en moins pertinents (posséder un téléphone, un téléviseur…) ayant été supprimés de la liste UE, d’autres éléments relatifs à la vie sociale ayant été ajoutés.

Le tableau de bord ci-dessous analyse pour l’ensemble des États membres l’évolution de la situation sur un an au regard d’indicateurs dont la très grande majorité concerne directement l’évolution de la pauvreté. L’amélioration et la détérioration de la situation de la France sont signalées chaque fois qu’il y a lieu.

ANNEXESAVISDECLARATIONS/SCRUTINRAPPORT Tableau 18 : Tableau de bord des performances de la protection sociale :

évolution de 2015 à 2016

En nombre de pays connaissant une détérioration ou une amélioration significative

(1) Indicateurs définis dans l’encadré.

(2) Niveau de vie médian des personnes menacées de pauvreté rapporté au seuil de pauvreté.

(3) Part des personnes touchées ou menacées de pauvreté et qui l’ont été au moins deux ans au cours des trois dernières années.

(4) Part des jeunes de 18 à 24 ans qui n’ont pas atteint le deuxième cycle de l’enseignement secondaire et n’étaient pas en formation au cours du mois précédent.

(5) Pension médiane perçue par les personnes de 65 à 74 ans rapportée au revenu médian (avant transferts sociaux) des personnes de 50 à 59 ans.

(6) Part de la population vivant dans un ménage où les coûts de logement représentent plus de 40 % du revenu disponible (après transferts).

(7) En raison du coût, de la distance ou des délais d’attente.

Lecture > Entre les enquêtes 2015 et 2016 (revenus de 2014 et 2015), 12 États membres ont connu une baisse significative du taux de pauvreté et d’exclusion sociale tandis que la situation s’est détériorée dans 2 États. On n’observe pas d’évolution significative en France pour cet item – évolution notée (FR) lorsque celle-ci ressort pour les autres indicateurs, à gauche de l’axe quand l’évolution est défavorable, à droite quand elle est favorable.

Notes > UE-28. Évolutions des revenus entre 2014 et 2015 (mesurés en 2015 et 2016). Seules les évolutions statistiquement et économiquement significatives sont considérées. Les intervalles de confiance calculés par

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Eurostat (travaux en cours) sont appliqués lorsqu’ils sont disponibles, combinés à un seuil de significativité économique. Pour les autres cas, un seuil de 1 point de pourcentage est appliqué pour les indicateurs en % ou les ratios.

Sources > Tableau de bord des performances de la protection sociale (SPPM), Comité de la protection sociale, à partir des données publiées par Eurostat issues de l’enquête européenne sur les ressources et les conditions de vie (SRCV-UE), de l’enquête européenne sur les forces de travail (EFT-UE) et des comptes nationaux.

Les éléments ci-dessous sont empruntés aux « Résultats des comptes de la protection sociale », édition 2018.190

En 2015, les 28 pays de l’Union européenne consacrent, tous risques confondus, 27,5 % de leur PIB aux prestations sociales. Ce pourcentage est supérieur à celui consacré en moyenne aux dépenses sociales publiques au sein des pays de l’OCDE (17 % du PIB selon l’OCDE) ainsi qu’au Canada (19 %) et aux États-Unis (21 %). En 2015, la part des prestations sociales dans le PIB varie considérablement entre les États membres, et en particulier entre les membres dits « historiques » (UE-15, 28,3 %) et les treize nouveaux membres ayant adhéré à l’UE depuis 2004 (NM-13, 18,0 %). Ces variations découlent des différences de niveaux de vie, de la diversité des systèmes de protection sociale, des tendances démographiques, mais aussi de facteurs institutionnels et socio-économiques comme le taux de chômage.

Les prestations sont en majorité versées en espèces dans les pays de l’UE : 64 % en moyenne dans 15 et 71 % parmi les NM-13. En 2015, en moyenne dans l’UE-28, les deux tiers des prestations famille-enfants sont versées en espèces. Cela tient notamment au modèle de protection sociale qui prévaut : l’usage d’une prestation en espèces est libre, contrairement à celui d’une prestation en nature. Ainsi, la part des prestations en nature est plus élevée dans les pays du nord de l’Europe. Par exemple, une majorité de prestations famille-enfants sont, dans les pays scandinaves, dispensées en nature, sous forme de services de garde d’enfants. C’est aussi le cas en Espagne, pays du sud.

À l’exception notable du Luxembourg et de l’Irlande, les pays les plus riches au sens du PIB par habitant consacrent, en général, une plus grande part de leurs ressources à la protection sociale. La France est en tête des pays européens pour le niveau de prestations en part du PIB (32,0 %), mais se place en sixième position pour les dépenses de prestations sociales en Standard de pouvoir d’achat (SPA)191 par habitant.

L’ensemble des prestations est très majoritairement versé sans condition de ressources (89 % des prestations dans l’UE-15 et 96 % dans les NM-13).

190 Panoramas de la DREES, La protection sociale en France et en Europe en 2016, Résultats des comptes de la protection sociale, édition 2018, op.cit. On se référera tout particulièrement aux fiches thématiques consacrées au Contexte économique et social européen, à la Protection sociale en Europe et à la Couverture des risques par la protection sociale en Europe.

191 Les parités de pouvoir d’achat (PPA) sont un taux de conversion qui vise à éliminer les différences de niveaux de prix entre pays de manière à faciliter la comparaison de leurs grandeurs macroéconomiques, en exprimant le rapport entre la quantité d’unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même panier de biens et de services. Eurostat, utilise le standard de pouvoir d’achat (SPA) comme unité monétaire fictive de référence.

ANNEXESAVISDECLARATIONS/SCRUTINRAPPORT Les prestations du risque logement et pauvreté-exclusion sociale sont certes

presque intégralement soumises à des conditions de ressources, mais elles ne représentent qu’une faible part du total versé. La part des prestations soumises à condition de ressources est donc relativement homogène dans l’UE-15 d’une part et les NM-13 d’autre part. Seuls le Danemark et l’Irlande se distinguent par une proportion de prestations soumises à des conditions de ressources largement supérieure à celle des autres pays.

Le logement est un point délicat, en raison de la diversité des politiques du logement. Le système de comptes européens couvre uniquement les aides aux personnes. Les dépenses sont les plus élevées dans les pays où les allocations logement sont largement versées de façon directe (le Royaume-Uni, le Danemark et la France). Les dépenses liées aux prestations de logement apparaissent de ce fait plus faibles dans les pays qui ont comme priorité la mise à disposition de logements à loyers réduits, comme aux Pays-Bas (un tiers de logements locatifs sociaux).

Toutefois, les systèmes de logement social évoluent du fait de la crise, des règles du marché unique et de la concurrence et se recentrent sur les populations en difficulté.

Ainsi en 2011, les Pays-Bas et la Suède ont introduit un plafond de ressources pour l’accès au logement social, comme c’était déjà le cas en France ou en Allemagne.

Le risque pauvreté-exclusion sociale représente moins de 2 % des prestations sociales en moyenne en Europe, soit 0,5 % du PIB. C’est le Danemark qui y consacre la part la plus élevée, avec 1,5 % de son PIB. Rapportées à la population, le Danemark et les Pays-Bas ont les montants de prestations par habitant les plus élevés, en France, les montants sont également nettement supérieurs à la moyenne. À l’inverse, les niveaux de prestations les plus bas sont constatés en Allemagne, en Irlande et dans les pays du sud et de l’est de l’Europe.

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Graphique 6 : Part des prestations versées sous conditions de ressources en Europe en 2015

Le classement des pays de l’UE-28 en matière de prestations sociales en part du PIB change, une fois intégrés les prélèvements obligatoires. Concernant les prestations brutes, les cinq premiers pays sont la France, le Danemark, la Finlande, l’Autriche et la Belgique. Pour les prestations nettes, la France, où les prélèvements obligatoires sur les prestations représentent seulement 1,9 % du PIB, reste en première position. Les Pays-Bas, où ce taux est le plus élevé, passe de la 7e à la 14e position, à l’inverse du Royaume-Uni, dont le taux est un des plus faibles de l’UE-15 (près de 1,0 % du PIB), qui remonte de la 10e à la 5e position.

Comme pour les taux, les assiettes de prélèvements obligatoires sont différentes d’un pays à l’autre.

Les structures de financement sont très liées à l’histoire des systèmes de protection sociale de chaque État membre. En 2015, les cotisations sociales représentent 54 % du financement de la protection sociale dans l’UE-15. Cette part varie fortement d’un pays à l’autre, en fonction du mode de financement des différents risques et de leur part relative dans le total des prestations : de 18 % au Danemark à 65 % en Allemagne.

Des cotisations sociales sont souvent à la base du financement des prestations du risque vieillesse, sauf au Danemark où les pensions publiques de base sont forfaitaires. En revanche, les prestations logement et celles luttant contre l’exclusion sociale, qui relèvent d’une logique de solidarité nationale, sont généralement financées par des contributions publiques. Les modes de financement des prestations maladie, chômage et famille-enfants sont plus hétérogènes.

Concernant la répartition des cotisations entre employeurs et personnes protégées, les cotisations versées par les employeurs représentent, dans l’UE-15, 35 % du total des ressources. Cette part est supérieure à 40 % en France, en Belgique et en Espagne et n’est que de 11 % au Danemark. Entre 1996 et 2015, les

ANNEXESAVISDECLARATIONS/SCRUTINRAPPORT structures de financement de la protection sociale évoluent dans le sens d’un

accroissement de la part des ressources autres que les cotisations sociales.

2. L’évolution défavorable des revenus minima garantis

Les transferts monétaires permettant de garantir des ressources aux personnes en situation de pauvreté, dans un contexte de crise économique, de chômage, mais aussi et plus spécifiquement de grandes difficultés sociales, constituent ce qu’il est convenu d’appeler « un filet de sécurité ». Ce filet de sécurité a été fortement sollicité dans les années récentes et le reste, tant en raison, pour ce qui concerne la France, du maintien d’un niveau élevé de pauvreté monétaire que de la persistance du chômage de longue durée.

Comme le rappelle Antoine Math dans un article intitulé l’évolution de la protection apportée par les revenus minima garantis192, la Stratégie « Europe 2020 » ambitionne de sortir vingt millions d’Européens de la pauvreté, or le nombre d’Européens pauvres a baissé seulement de cinq millions entre 2010 et 2017.

L’auteur cite des études qui aboutissent à un classement identique des pays membres offrant le niveau le plus élevé de ressources garanties : Danemark en tête puis Autriche suivis par un groupe constitué, dans un ordre qui peut varier, par les Pays-Bas, l’Irlande et la Belgique. Or dans de nombreux pays, y compris dans cette liste, le nombre de bénéficiaires n’a pas baissé pour retrouver son niveau d’avant-crise. Plusieurs facteurs, selon Antoine Math, expliquent « ce phénomène d’enkystement des minima sociaux au sein des sociétés européennes » :

- l’accroissement du nombre d’emplois atypiques, précaires, mal rémunérés, qui peuvent conduire des ménages à rester éligibles à certains dispositifs de minima sociaux et les pouvoirs publics à créer des systèmes ou prestations complémentaires pour les travailleurs et travailleuses pauvres (la prime d’activité en France…) ;

- le reflux trop limité du chômage de longue et de très longue durée ;

- les restrictions apportées à d’autres volets de la protection sociale, comme l’assurance chômage (raccourcissement des durées d’indemnisation, limitation des conditions d’accès…).

Au Danemark, ce « mouvement de déversement vers l’assistance sociale » est imputé à la fois au durcissement des conditions d’accès à la retraite anticipée et aux pensions d’invalidité ainsi qu'à la réduction de la durée maximale d’indemnisation du chômage (Christèle Meilland, même numéro de la revue). Une réduction progressive de cette durée aux Pays-Bas de 2015 à 2019 a produit semble-t-il les mêmes effets (Jan Cremers, même revue).

La tendance est aussi à l’accroissement des mesures d’activation ou de contreparties demandées aux bénéficiaires. L’activation consiste à en attendre un certain type de comportement ou d’actions impliquant une assistance et un contrôle, comme l’obligation de fournir un travail socialement utile à l’issue d’une première

192 In Revue Chronique internationale de l’IRES, numéro spécial N°164, décembre 2018, Protection des bénéficiaires des revenus minima garantis : débats et réformes.

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période de recherche d’emploi (Danemark), une obligation de formation assortie d’une durée minimale de travail hebdomadaire (Italie), la pression à la reprise d’activité sous peine de sanction (Pays-Bas). Ces évolutions « conduisent, en mettant sous contrainte et en stigmatisant davantage les personnes éligibles, à renforcer les phénomènes de renoncement et de non recours. Or les études montrent que ce taux de non-recours est déjà situé à un niveau très élevé dans la plupart des pays, parfois au-dessus de 50 %...Ce non recours est en retour un des arguments récurrents pour justifier de réformer ou simplifier les RMG»193.

L’auteur constate également que les montants fixés dans les barèmes des revenus minima garantis n’évoluent pas au même rythme. Des mécanismes d’indexation peuvent être prévus, par exemple sur les prix (Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni) avec un risque de fort décrochage si cette indexation n’est pas prévue au-delà de l’inflation. Cela s’est produit en Suède. En France, le décrochage constaté a été pour partie compensé par une revalorisation exceptionnelle de 2 % par an au-delà de l’inflation entre 2012 et 2017, mais ce rattrapage ferait exception. En effet, « une indexation sur les prix conduit à terme à une dégradation du revenu garanti au regard des normes prévalant dans le pays, revenus médian ou moyen, seuil de pauvreté monétaire, salaire, etc. ».

À l’inverse, dans certains pays, le montant peut être revu chaque année à la hausse mais aussi à la baisse, comme cela s’est produit en 2008-2012 en Irlande.

Enfin, des réformes du système peuvent avoir des effets sur le montant : au Royaume-Uni, une volonté de simplification et d’unification a conduit à faire le choix de baisser le revenu procuré aux bénéficiaires et en même temps d’augmenter substantiellement le revenu minimum. La tendance à la différenciation des dispositifs par « publics » peut avoir des effets positifs pour les personnes, par exemple celles en situation de handicap. Le plus souvent cependant, elle leur est défavorable :

« dans plusieurs pays (Royaume-Uni, Allemagne, Autriche, Italie etc.) où, entre l’assurance chômage et le revenu minimum garanti, existent des dispositifs dits d’assistance ou de solidarité chômage pour les anciens travailleurs chômeurs en fin de droits, la tendance est à leur disparition et au renvoi de ces chômeurs vers des minima sociaux moins généreux. Il est devenu beaucoup plus douloureux qu’auparavant d’être chômeur de longue durée194 ». Concernant les jeunes, plusieurs pays, dont la France et le Luxembourg, excluent du dispositif ceux de moins de 25 ans, d’autres pays leur accordent des montants beaucoup plus faibles.

Les monographies par pays publiées à la suite de cet article dans la revue de l’Ires, détaillent et confirment dans l’ensemble cette tendance lourde à la dégradation des prestations sociales ou de solidarité avec une entrée plus précoce dans les revenus minima, des conditions de maintien des prestations plus rigoureuses, en particulier du fait de revalorisations incertaines, et une sortie difficile de ces mêmes minima vers la retraite. Les Etats membres qui offraient le meilleur niveau de prestation ne semblent pas épargnés par ce mouvement.

193 Ibid.

194 Ibid.

ANNEXESAVISDECLARATIONS/SCRUTINRAPPORT Certaines expérimentations, comme celle en cours actuellement en Finlande,

pays souvent mis en avant pour sa capacité à innover, sont à observer de près. l’Etat providence y cherche en effet à se réinventer en testant auprès de 2000 personnes au chômage depuis plus d’un an, âgées de 25 à 58 ans et tirées au sort, l’instauration d’un revenu de base, fixé à 560 € (soit l’équivalent des allocations prévues pour ce type de chômeurs), en plus des autres prestations auxquelles ils ont habituellement droit. L’analyse complète de ce test mené depuis 2017 sera achevée l’an prochain.

Elle est estimée « à 9 milliards d’euros par an pour 5,6 millions d’habitants » par le leader social-démocrate Antti Rinne. Devant ce coût difficilement supportable par un petit pays où les baby-boomers gonflent les rangs des retraités mais aussi face à l’évolution des différentes formes de travail, d’autres pistes pour évoluer vers « un Etat providence plus mûr » sont également en cours.