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LTF Abandonware France

LTF : Nous avons notre propre collection, qui est déjà un beau réservoir. Sinon, nous cher-chons sur des sites d’occasion ou des braderies. Mais le plus gros maintenant vient des inter-nautes qui nous proposent des jeux de leur propre collection.

Attention, quasiment aucun des jeux que nous proposons n’est tombé dans le domaine public.

Ils sont tous la propriété d’un éditeur (ou d’une personne si la société a disparu). Donc, pour choisir les jeux que nous mettons en ligne, nous

regardons la date, pour le moment, nous nous arrêtons à 1997 (c’est un choix de notre part), ensuite, nous regardons s’ils ne sont pas encore en vente (boutiques, internet, Steam...) puis enfi n, nous vérifi ons que cela ne soit pas un jeu à grosse licence.

Bref, notre choix est le plus strict possible.

Retro Player : Pourquoi cette limite de 10 ans, sur quoi vous appuyez-vous ?

LTF : Ce n’est pas la durée que nous avons choisi. C’est plutôt l’époque. 1998, c’est une année charnière, avec de nombreux gros jeux type Half Life, c’est aussi l’arrivée de Windows 98 et des jeux différents. Bref, nous hésitons à passer le cap de l’année 1998 pour que les gens ne tombent pas dans le piratage pur et simple entre autres. De plus, nous pensons qu’il y a bien suffi samment à faire avec les jeux de 1997 et moins.

Retro Player : Avez-vous déjà eu des soucis au niveau légal ? Des contacts d’avocats de sociétés éditrices ?

LTF : Des soucis, non, cela se passe toujours très bien. Nous avons eu des contacts avec les sociétés Lucasarts (qui a d’ailleurs fait grand bruit à l’époque (2001)) et Zénimax (pour le jeu Daggerfall). Sinon, aucun contact avec des

avocats. J’espère que notre politique montre notre sérieux, et permet unecertaine confi ance. Mais nous ne souhaitons pas non plus tenter le diable.

Retro Player : Pourriez vous nous en dire un peu plus sur cette affaire Daggerfall ?

LTF : C’était au moment de la sortie du jeu Morrowind, j’avais reçu une lettre des Etats-Unis, avec à l’intérieur une copie d’écran de la fi che «Daggerfall» et une lettre me demandant instamment de retirer le jeu de nos téléchargements. Ce que je fi s tout de suite et nous avons écrit un mail à la société pour les

prévenir de notre réactivité. Ils ont apprécié et nous ont permis de laisser le premier épisode de la série, The Elder Scrolls : Arena. Bref, cela s’était très bien passé.

Pour rappel avec Lucasarts, nous avions reçu un email très vindicatif, avec de nombreux textes de loi , nous demandant aussi

de retirer tous les jeux de l’éditeur. La lettre a été traduite et passée dans un dossier sur Génération 4 à l’époque. Depuis,

tout le monde sait qu’il est formellement interdit de mettre en ligne des jeux Lucas, mais après notre réactivité, ils ont aussi été sympa, même s’il y a eu très peu de contact par la suite.

Retro Player : Ne pensez-vous pas que

les abandonwares vont être de moins en moins nombreux avec l’arrivée des consoles virtuelles ?

LTF : Les consoles virtuelles ne touchent que les roms des jeux consoles. L’abandonware est donc épargné par cette arrivée (que nous voyons plutôt d’un bon œil (quand c’est vendu à un prix raisonnable, ce qui n’est pas toujours le cas il faut bien l’admettre)). Nous sommes plutôt visés par Steam, qui a déjà commencé à mettre des oldies. C’est comme cela que nous avons retiré tous les jeux ID Software par exemple. Nous avons la chance d’avoir un site assez complet (vidéos, ma-nuels, screenshots, infos, soluces, radio, etc.) donc si on doit couper les téléchargements sur certaines fi ches, on peut garder ces dernières en ligne pour permettre de bénéfi cier des autres contenus. Même si le téléchargement est important, ce n’est pas une fi n en soi pour nous.

Interview

LTF Abandonware France

Retro Player : Quels sont les projets pour votre site ?

LTF : Nous avons déjà ouvert une radio, nous mettons en ligne des vidéos avec des émissions, des jeux complets fi lmés ... nous pensons faire évoluer la partie membres pour apporter plus de services et plus de contenus, mais déjà, stabiliser notre plate-forme, faire face à l’affl uence des visiteurs toujours

plus nombreux devient une nécessité.

Retro Player : De quelle manière participez-vous à d’autres activités rétro ?

LTF : Actuellement, nous nous concentrons sur notre site inter-net. Nous encourageons les initiatives type Retro Player et nous essayons de proposer de nombreux services sur notre site. Il y a quelques années, par le biais de l’association Oldon (oldon.org, président : RyF) nous avons participé à un colloque à la BNF (Paris). Mais le temps nous manque actuellement. Il faudrait faire un choix : le site, ou une vie associative plus physique que virtuelle.

Retro Player : N’y a-t-il pas une certaine concurrence avec les jeux consoles souvent plus aimés

des retrogamers ?

LTF : Je ne pense pas que les consoles soient plus aimées que l’abandonware. Disons que c’est différent. Il est plus aisé de jouer à un jeu console qu’à l’abandonware, car les émulateurs sont faciles à mettre en route, alors que l’abandonware est plus complexe, il faut confi gurer les lecteurs cd virtuels, connai-tre un peu le DOS, même si cela se simplifi e grandement avec Dos Box. Pour fi nir, je dirais qu’il n’existe pas de concurrence, nous ne faisons pas ça pour avoir le plus de monde sur notre site, on souhaite partager simplement notre passion, et cela est complémentaire avec les mondes de l’émulation consoles.

Retrouvez le site à cette adresse :

http://www.abandonware-france.org

Retro Player : Comment vous est venue l’idée de votre site «la Mémoire du Pad» ?

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