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Lomme, rue Victor Hugo : accompagner l’accès au parc Origine et historique de la demande

II] Les formes des espaces de stationnement

1) Lomme, rue Victor Hugo : accompagner l’accès au parc Origine et historique de la demande

La commune de Lomme s’est fortement développée à partir du XIXème siècle avec l’arrivée de dif- férentes industries textiles et mécaniques sur son territoire. Ce développement économique a entrainé la création de nombreux quartiers d’habitat ouvrier. Les cités, nombreuses à Lomme, et les maisons en bande forment des îlots très denses entre lesquels les rues étroites peinent aujourd’hui à absorber le sta- tionnement des véhicules des résidents.

La demande porte sur une parcelle au droit du parc des Rossignols qui relie la rue Victor Hugo à la rue Delannoy par des cheminements piétons. Ce parc a un rôle central dans la vie de quartier puisqu’il con- stitue une respiration dans un quartier au tissu urbain dense du début du XXème siècle. Donnant accès au Sud et au Nord-Ouest de l’ilot, il devient le lieu privilégié pour atteindre les commerces de proximité et les écoles rue Victor Hugo. Cependant, lorsque les piétons arrivent dans la rue, ils ne peuvent circuler avec autant de facilité. Les véhicules des résidents sont stationnés de façon anarchique et parfois sur le trottoir, de façon très gênante.

Justifications de l’opportunité

En permettant le report des véhicules stationnés de façon très gênante sur trottoir vers l’aire de stationne- ment, la création d’une offre de stationnement favorise la reconquête de l’espace public au profit des piétons et des cyclistes. Cette réponse sécurisante pour les usagers des modes actifs facilite la circulation de tous les modes de déplacement à travers le quartier, notamment pour les déplacements courts vers les commerces et les services, et participe à la politique globale de mobilité de la MEL.

Cet avis, délivré en 2011 par le Vice-Président Stationnement et parkings, a permis d’envisager une ces- sion de la partie concernée par les aménagements de la parcelle communale à la MEL, ainsi qu’une réali- sation de l’aire de stationnement, parallèlement à l’aménagement du Parc des Rossignols, en 2012 et 2013. Analyse du projet proposé

Analyse du projet proposé

Le projet proposé ci-après a été conduit par l’unité territoriale Lille-Seclin en partenariat avec une pay- sagiste, Odile Guerrier, en charge de la conception du parc des Rossignols. Cette aire propose 33 places dont 1 destinée aux personnes à mobilité réduite (PMR).

Ainsi, le périmètre prend en compte le parc des Rossignols et une partie du trottoir, inscrivant le projet dans son contexte et dans un travail de valorisation des cheminements piétons recherché par la direction Mobilité dans la rédaction de l’avis d’opportunité et l’équipe de paysagistes dans son projet pour le parc. Ce périmètre élargi a permis de travailler sur les limites de cet espace et notamment sur l’implantation des arbres du parc vers la rue Victor Hugo et sur l’aire de stationnement. Ceux-ci créent une limite nette et régulière mais en retrait par rapport au linéaire bâti, et dont le feuillage laisse percevoir le parc, également reconnaissable grâce aux grilles rouges associées, dans l’imaginaire métropolitain, au parc Jean-Baptiste Lebas à Lille. Cette bande arborée d’une largeur de deux mètres ne crée pas de coupure depuis la rue et laisse voir les places de stationnement depuis la rue. De plus, l’absence de véhicules stationnés sur trot-

Des véhicules en stationnement très gênant, dans un quartier dense sans garage

Source : StreetView, 2008

Le quartier du Marais : un quartier ouvrier du début du XXème siècle

Source : GoogleMaps, 1950

La rue Victor Hugo actuellement, l’aire de stationnement, vecteur de nature dans un tissu dense

Source : STreetView, 2015

Projet d’aire de stationnement : à l’inter- face entre le tissu urbain et le parc

Source : MEL

Les espaces publics non bâtis

Source : production personnelle

Les espaces routiers

Source : production personnelle

Les espaces piétons

Source : production personnelle

Les espaces végétalisés

Source : production personnelle

toir a favorisé la lisibilité et l’accessibilité pour les piétons et les cyclistes mais aussi les automobilistes qui voient l’aire en amont de la rue. Toutefois, l’absence de panneau de signalisation indiquant une aire de stationnement publique et son accès à sens unique peut prêter à confusion.

L’intégration urbaine et paysagère de l’aire passe également par le traitement différencié du sol. En effet, l’aire se situe à l’interface entre un milieu urbain très dense et un parc verdoyant. De ce fait, les concep- teurs ont choisi d’imperméabiliser le sol côté rue, donnant un aspect routier à l’aire ; et vers le parc, les pavés de béton et leurs joints enherbés forment une transition vers le parc. Lors d’une visite sur place, il a été constaté que les places végétalisées étaient moins occupées que les autres. On peut imaginer que cela est dû au fait que ce sont essentiellement les riverains qui stationnent sur l’aire et donc au plus près des habitations ; ou le traitement qualitatif crée une réticence à employer cette partie de l’aire de stationne- ment.

Précédemment, nous avons vu que les parcs en ouvrage constituaient des lieux d’intermodalités avec la présence de garage à vélos et des accès piétons permettant de rejoindre la destination des usagers. On constate qu’il en est de même sur les aires de stationnement. En effet, se plaçant dans la continuité de la politique des 1 000 arceaux implantés à proximité des arrêts de bus, tramway et métro, il est proposé aux communes d’implanter des arceaux vélos sur chaque aire de stationnement, dans le cadre de la procédure de création des aires de stationnement. Ici, ils ont été placés à proximité de l’entrée du parc, favorisant ainsi l’usage du vélo pour s’y rendre.

Le choix du périmètre et le positionnement des paysagistes concernant les cheminements donne une place significative au piéton dans le projet et dans l’articulation du site au quartier. Les circulations piétonnes sont hiérarchisées. Depuis l’aire de stationnement, le cheminement piéton permet de rejoindre le trottoir de la rue Victor Hugo, l’axe piéton fort, qui a également été réaménagé. En le suivant, on aura alors ac- cès à l’entrée du parc. Un autre cheminement permet d’accéder directement à l’entrée du parc depuis les places PMR.

L’emploi de différents matériaux et du végétal va au-delà de l’embellissement du lieu public mais participe à la lecture et à la compréhension des usages et des relations entre les personnes qui traversent le lieu. Le travail sur les bordures, sur les matériaux de sol, mais aussi sur les dénivelés donne de la lisibilité à cet es- pace. Sans marquage ou signalétique au sol, on comprend où est l’espace de circulation pour les véhicules, les places de stationnement et la place du piéton.

Des véhicules en stationnement très gênant, dans un quartier dense sans garage

Source : StreetView, 2008

Le quartier du Marais : un quartier ouvrier du début du XXème siècle

Source : GoogleMaps, 1950

La rue Victor Hugo actuellement, l’aire de stationnement, vecteur de nature dans un tissu dense

Source : STreetView, 2015

Projet d’aire de stationnement : à l’inter- face entre le tissu urbain et le parc

Source : MEL

Les espaces publics non bâtis

Source : production personnelle

Les espaces routiers

Source : production personnelle

Les espaces piétons

Source : production personnelle

Les espaces végétalisés

Source : production personnelle

2) Wattrelos, rue de Boulogne : investir les franges urbaines