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LITTORAL DE BIARRITZ DIVISÉ EN 4 TRONÇONS, 2016 (STRATÉGIE LOCALE DU TRAIT DE CÔTE DE LA COMMUNAUTÉ

Les plages de Biarritz présentent des caractéristiques morphologiques très différentes les unes des autres.

La Grande plage située dans le tronçon 4 est bordée par deux caps rocheux qui sont la Pointe Saint-Martin et le Rocher de la Vigie (cf. Figure 26 : Grande Plage de Biarritz, isolée au Nord par la Pointe Saint-Martin et au Sud par le Rocher de la Vierge, 2013). Cette plage de 1,2 kilomètres est fermée et présente une pente forte d’environ 8% (BRGM Nouvelle- Aquitaine, 2011)112.

112 BRGM Nouvelle-Aquitaine. “Caractérisation de l’aléa érosion (2020-2040) de la Côte Aquitaine dans le cadre de l’étude stratégique de gestion du trait de côte Observatoire de la Côte Aquitaine”. Rapport final, Août 2011 BRGM/RP-59095-FR.

Figure 21 : Grande Plage de Biarritz, isolée au Nord par la Pointe Saint-Martin et au Sud par le Rocher de la Vierge, 2013 (Observatoire de la Côte Aquitaine, LE COLLEN Michel)

La Côte des Basques est limitée au Nord par le Rocher de la Vierge et s’étend sur 1.8 km et peut être considérée comme semi-ouverte sans rupture de pente. Elle est bordée par des digues et des enrochements. La pente de la plage est faible, environ 1.5 %. La falaise de la Côte des Basques présente un taux d’évolution de l’aléa érosion de 0,50 m/an entre 1954 et 2009.113

113 BRGM Nouvelle-Aquitaine. “Caractérisation de l’aléa érosion (2020-2040) de la Côte Aquitaine dans le cadre de l’étude stratégique de gestion du trait de côte Observatoire de la Côte Aquitaine”. Rapport final BRGM/RP-59095-FR.

En ce qui concerne les plages de la Milady et d’Ilbarritz (cf. Figure 27 Plage de la Milady à Biarritz, 2013 (Observatoire de la Côte Aquitaine), ce sont des plages de poches artificielles

d’environ 400 m. Elles

présentent une rupture de pente de 4% en bas d’estran sur la plage émergée contre environ 1% sur plage immergée.

Figure 22 Plage de la Milady à Biarritz, 2013 (Observatoire de la Côte Aquitaine, LE COLLEN Michel)

La plage de Milady a un taux d’évolution de l’aléa érosion de 0,35 m/an entre 1954 et 2009. Ainsi, la plage d’Ilbarritz a un taux d’évolution inférieur soit 0,15 m/an entre 1954 et 2009. La commune a un taux d’érosion variant entre 0.25 à 0.50 m/an114.

À la demande du GIP Littoral, l’Observatoire de la Côte Aquitaine a produit en décembre 2016 un rapport115 actualisant les projections du recul du trait de côte à l’horizon 2050 sur le littoral aquitain. Ce rapport intègre de nouveaux paramètres, comme la possibilité de reculs brutaux lors de tempêtes et de mouvements de falaise pouvant intervenir à tout moment s’additionnant aux projections : “possibilité de perdre jusqu’à -25 m en un hiver et le littoral sableux aquitain pourrait perdre d’ici 2050 si il n’y avait plus de protection une surface

représentant 1873 terrains de foot ” (Observatoire de la Côte Aquitaine, 2015)116.

L’évaluation du recul moyen de la côte sableuse en Aquitaine s’établit à -50 m d’ici 2050117. A titre d’exemple, en 2014, le recul de la côte sableuse avait déjà atteint le seuil prévu pour 2040.

114 BRGM Nouvelle-Aquitaine. “Caractérisation de l’aléa érosion (2020-2040) de la Côte Aquitaine dans le cadre de l’étude stratégique de gestion du trait de côte Observatoire de la Côte Aquitaine”. Rapport final BRGM/RP-59095-FR.

115 Observatoire de la Côte Aquitaine. “Caractérisation de l’aléa recul du trait de côte sur le littoral de la côte aquitaine aux horizons 2025 et 2050”, 2016.

116 Observatoire de la Côte Aquitaine. “Caractérisation de l’aléa recul du trait de côte sur le littoral de la côte aquitaine aux horizons 2025 et 2050”, 2016.

117 Observatoire de la Côte Aquitaine. “Caractérisation de l’aléa recul du trait de côte sur le littoral de la côte aquitaine aux horizons 2025 et 2050”, 2016.

(b)

(a)

(c)

La commune est affectée par ce phénomène d’érosion depuis le début du XVIII -ème siècle de plusieurs centimètres par an à cause d’évènements climatiques variés.

En effet, de nombreuses instabilités ont été recensées particulièrement sur le tronçon 3 et sur les falaises de Miramar entre 1974, 1985,1999 et 2001118. Des éboulements ont mobilisé des volumes atteignant jusqu’à plusieurs milliers de m3 (cf. Figure 28 Éboulement de février

1974 (a), décembre 1985 (b) et janvier 2011 (c)). Le dernier date du 2 janvier 2001 avec un

volume éboulé de plus de 5000 m3.

Figure 23 Éboulement de février 1974 (a), décembre 1985 (b) et janvier 2011 (c) (Observatoire de la Côte Aquitaine)

Un projet de recherche transfrontalier MaReA “Modélisation et Aide à la décision face aux Risques côtiers en Euskal Atlantique”, permet de mieux comprendre les épisodes de tempêtes sur la côte basque dans le but de prévoir les risques d’érosion côtière et de submersion marine grâce à la mise en place d’outils d’alerte innovants119.

118 BRGM Nouvelle-Aquitaine. “Caractérisation de l’aléa érosion (2020-2040) de la Côte Aquitaine dans le cadre de l’étude stratégique de gestion du trait de côte Observatoire de la Côte Aquitaine”. Rapport final BRGM/RP-59095-FR.

Ces outils permettent la modélisation numérique et statistique à haute résolution, capables de prévoir localement l’énergie et les niveaux d’eaux atteints par les vagues extrêmes ainsi que les volumes de sédiments déplacés par les tempêtes120.

Outre la diminution et la fragilisation d’un espace aux sensibilités économiques et patrimoniales fortes, l’instabilité des falaises menace la sécurité des personnes circulant sur la plage et provoque la détérioration des installations sur le bord de falaise. La ville de Biarritz a entrepris dans les 1980 un programme général de confortement des falaises dans un souci de lutte contre le recul du trait de côte.

La collectivité a ainsi réalisé des projections d’aléa érosion du trait de côte aux horizons 2023-2043 sans ouvrage et avec ouvrages (cf. Carte 7 Projections aléa érosion du trait de côte aux horizons 2023 et 2043 sans ouvrage (gauche) et avec ouvrages (droite), 2016).

Effectivement, il est possible de remarquer que l’ouvrage de protection réduit l’aléa de l’érosion côtière passant d’un risque fort à un risque moyen. Selon la collectivité, “sans la mise en place de ce projet, l’évolution forte probable du site tend vers la mise en danger des habitations et des activités en haut de falaise, des usagers et la dégradation du paysage” (Mairie de Biarritz, 2016 : ARNAUD et al, 2019)121.

120Modélisation et Aide à la décision face aux Risques côtiers en Euskal Atlantique Disponible sur : https://www.marea-paysbasque.fr/fr/

Carte 8 Projections aléa érosion du trait de côte aux horizons 2023 et 2043 sans ouvrage (gauche) et avec