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Page Tableau I: Evolution des colonies de staphylocoques méticillino-résistantes (SAMR)

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-Aq 124

Tableau II: Evolution des colonies de staphylocoques méticillino-résistantes (SAMR)

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-70Et 128 Tableau III: Evolution des colonies de staphylocoques méticillino-résistantes (SAMR)

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-100Et 131 Tableau IV: Evolution des colonies de staphylocoques méticillino-résistantes (SAMR)

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-But+ 134 Tableau V: Evolution des colonies de staphylocoques méticillino-résistantes (SAMR)

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-70R 136 Tableau récapitulatif VI: Valeurs de paramètres anti-bactériens

des 5 extraits de MISCA 139 Tableau VII: Evolution des colonies de streptocoques β hémolytiques

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-Aq 153 Tableau VIII: Evolution des colonies de streptocoques β hémolytiques

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-70Et 157

Tableau IX: Evolution des colonies de streptocoques β hémolytiques

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-100Et 160 Tableau X: Evolution des colonies de streptocoques β hémolytiques

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-But+ 163 Tableau XI: Evolution des colonies de streptocoques β hémolytiques

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-70R 165

Tableau récapitulatif XII: Valeurs de paramètres anti-bactériens des 5 extraits de MISCA 169 Tableau XIII: Evolution des colonies d’Enterococcus faecalis

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-Aq 183 Tableau XIV: Evolution des colonies d’Enterococcus faecalis

Tableau XV: Evolution des colonies d’Enterococcus faecalis

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-100Et 190 Tableau XVI: Evolution des colonies d’Enterococcus faecalis

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-But+ 193 Tableau XVII: Evolution des colonies d’Enterococcus faecalis

en milieu liquide sous l’action des différentes concentrations de MISCA-70R 195 Tableau récapitulatif XVIII: Les valeurs de paramètres anti-bactériens des 5 extraits de MISCA 199 Tableau XIX : Tri phytochimique des différents extraits de MISCA testés 209

La découverte des antibiotiques, des vaccins et leur utilisation en thérapeutique et en prévention ont apporté un plus dans la lutte contre les maladies infectieuses. Malheureusement, ces dernières décennies, les traitements aux antibiotiques commencent à montrer leurs insuffisances et voire même à être dépassés. En effet, nous constatons une recrudescence des maladies infectieuses dans plusieurs spécialités cliniques. Parmi ces maladies en forte progression, l’on compte les infections cutanées causées par plusieurs germes dont les staphylocoques, les streptocoques et les entérocoques (BERGOGNE, 2000; DECOSTER, 2003; De GHELDRE et al., 2000). Les raisons de la forte progression des maladies infectieuses sont nombreuses. Cependant, les plus citées sont:

le non-respect des règles élémentaires de précaution hygiénique, l’usage abusif des antibiotiques en médecine et en agriculture, les erreurs de prescriptions antibio-thérapeutiques,

la non observance de la prescription médicinale, l’auto-médication,

les résistances ou multi-résistances microbiennes (naturelles ou acquises) aux antibiotiques,

les mutations pathogéniques,

l’avènement du VIH (virus de l’immuno-déficience humaine) dans la pathologie virale humaine,

l’augmentation des fréquences des maladies opportunistes, l’augmentation des fréquences des maladies nosocomiales,

la fragilité du système immunitaire aux âges extrêmes de la vie (enfants et vieillards), le manque de politiques sanitaires cohérentes des états en terme:

d’insuffisance de personnels bien formés, d’insuffisance des outils diagnostics,

de difficultés pour les malades d’accéder aux médicaments usuels.

Devant cette situation et face aux nombreux échecs thérapeutiques, la recherche de nouvelles séries de médicaments (antibiotiques) est devenue une nécessité (DROMER et al., 1996; DUPONT et al., 1996; GARRIGUES et al., 1996; ZIRIHI et al., 2003). Parmi les nombreuses voies explorées, la pharmacopée traditionnelle est l’une des sources les plus sollicitées. En effet, le patrimoine floristique africain regorge de plus de 5000 espèces de plantes médicinales (ADJANOHOUN et AKE-ASSI, 1979). Plusieurs enquêtes ethno-botaniques ont montré qu’il existe dans la flore ouest africaine des plantes utilisées pour soigner les infections cutanées (BOUQUET et DEBRAY, 1974; ADJANOHOUN et al., 1977, 1979 et 1988; AKE-ASSI, 1984 et 1985; ZIRIHI, 1991; LOROUGNON, 1995; ZIRIHI et al., 2003).

Pour apporter sa contribution à ces efforts de recherche, le Laboratoire de Pharmacodynamie Biochimique de l’Université Félix HOUPHOUET-BOIGNY de Cocody, a initié depuis plus de quinze ans des axes de recherche en vue de mettre au point de nouvelles molécules efficaces et à prix certainement abordables, pouvant aider dans les traitements des maladies infectieuses. Parmi les nombreuses espèces végétales sélectionnées par notre équipe de recherche, Mitracarpus scaber (Rubiaceae) figure non seulement au nombre de celles qui sont les plus sollicitées, mais aussi, elle passe pour être la plus utilisée dans le traitement de diverses infections cutanées. Cette plante a été codifiée MISCA au Laboratoire de Phamacodynamie Biochimique. Ses extraits ont fait l’objet de nombreuses investigations relatives à leurs vertus anti-infectieuses.

Ils ont été notamment testés sur des souches pathogènes de bactéries (GUEDE-GUINA et al., 1995; BONGA et al., 1995, 1998) et de champignons (CROCKETT et al., 1992; BONGA et al., 1995, 1998; VANGAH-MANDA et al., 1996; MOBIE et al., 1996, 1997, 1998, 1998; KOFFI, 1997; GUEDE-GUINA et al., 1995, 1996, 1998; TRA BI, 1999; KRA, 1997, 1998, 2001; M’BAYE, 2000; THES, 2001; ACKAH, 2004; KPOROU, 2004). Les travaux des divers auteurs réalisés en milieu solide ont révelé que les stéroïdes de la fraction active de MISCA-F2 avaient une action anti-microbienne dose-dépendante. Cependant, les travaux effectués par ces mêmes auteurs sur particulièrement, la souche de référence de Staphylococcus aureus ATCC 25923 fournie par le Service de Microbiologie Clinique de la Faculté de Médecine d’Abidjan ont donné une concentration minimale bactéricide (CMB) de 6,25 mg/ml. Des études de bio-tolérance et de toxicité ont été aussi effectuées (COULIBALY, 1995; KONE, 1997; ABOUGHE, 1998; KONIN, 2002; DJYH, 1999, 2003; TREBISSOU, 1997, 2001, 2002; DOUMBIA, 2001). Des crèmes galéniques de MISCA (MISCA-FGG) ont été mises au point pour traiter avec succès les infections cutanées, telles que les teignes, les eczémas microbiens, les impétigos bulleux, les lichens, les psoriasis, les dartres, les kératodermies, les pityriasis, les furoncles et diverses autres inflammations de la peau (BONGA et al., 1995; GUEDE-GUINA et al., 1995; KOFFI, 1997).

Ailleurs, certains chercheurs ont également évalué son activité anti-bactérienne (MAYNART et al., 1982; EKPENDU et al., 1994; OKUNADE et al., 1999; ALI-EMMANUEL et al., 2003), anti-microbienne (BISIGNANO et al., 2000; ABERE et al., 2007) et anti-parasitaire (NOK, 2002). De cette plante, de nombreux chercheurs, ont même isolé des groupes de molécules actives sur les microbes (BISIGNANO et al., 2000;

C’est pour contribuer à l’amélioration de l’éfficacité de Mitracarpus scaber que la présente étude a été menée.

Notre travail a pour objectif général d’évaluer le spectre anti-bactérien des extraits de Mitracarpus scaber et d’un stéroïde standard, l’acide fusidique (antibiotique) sur des cocci Gram positif, les germes les plus mis en cause en pathologie cutanée humaine.

Spécifiquement, il s’est agit de:

1- identifier et conserver les souches de staphylocoques (coagulase positif et coagulase négatif), de streptocoques β-hémolytiques (groupe A, C et G) et d’entérocoques (Enterococcus faecalis);

2- évaluer l’activité anti-bactérienne de l’extrait total aqueux de MISCA;

3- optimiser l’activité anti-bactérienne de l’extrait total aqueux de MISCA par des partitions bio-guidées;

4- réaliser le tri phytochimique des différents extraits de MISCA testés, afin d’identifier les différentes molécules ou groupes de composés possédant les dites activité anti-bactérienne; 5- évaluer un stéroïde standard, l’acide fusidique (antibiotique) sur ces souches bactériennes.

REVUE

1- Généralités sur les cocci Gram positif

1-1 Staphylocoques

Les staphylocoques sont des germes ubiquitaires. Ils sont très fréquemment isolés en pathologie humaine, particulièrement au cours des suppurations. Ils sont trouvés dans l’air, les sols et les eaux. Les staphylocoques appartiennent à la flore commensale de la peau et des muqueuses de l’Homme et des animaux (DECOSTER, 2003).

1-1.1 Historique

Ils ont été observés par PASTEUR en 1879 dans un pus de furoncle. Les staphylocoques doivent leur nom à OGSTON qui les a mis en évidence en 1881 dans des abcès aigus et chroniques.

1-1.2 Taxonomie

Les staphylocoques appartiennent à la famille des Micrococcaceae qui comprend quatre genres: Micrococcus, Staphylococcus, Stomatococcus et Planococcus.

Le genre Micrococcus comprend les microcoques qui sont également des hôtes normaux de la peau et des muqueuses de l'Homme. Par conséquent, ils sont souvent présents dans les prélèvements sanguins et biopsiques. Ce sont presque toujours des contaminants qu'il importe de distinguer des staphylocoques (DECOSTER, 2003);

Le genre Staphylococcus comprend une trentaine d'espèces dont certaines sont des hôtes de l'homme, d'autres des animaux, d'autres encore sont rencontrées à la fois chez l'Homme et l'animal. Chez l'Homme, les espèces les plus couramment isolées sont:

Le germe Staphylococcus epidermidis, souvent considéré comme opportuniste,

Le germe Staphylococcus saprophyticus, responsable d'infections urinaires chez la jeune femme,

et à une fréquence moindre, les germes S. haemolyticus, S. hominis, S. capitis et S. auricularis (DECOSTER, 2003).

Il faut se garder d'assimiler S. aureus à un pathogène obligatoire et S. epidermidis à un commensal certain. L'un comme l'autre sont des hôtes normaux de la peau et des muqueuses de l'Homme pouvant, de ce fait, contaminer les prélèvements sanguins. Cependant, l'un et l'autre peuvent aussi être à l'origine d'infections graves. Le germe S. aureus a néanmoins un potentiel pathogène plus important. Le germe S. aureus exprime des caractères qui le différencient des autres staphylocoques. Il possède notamment une coagulase. En pratique bactériologique courante, ce caractère permet de faire la distinction entre Staphylococcus aureus et les Staphylocoques coagulase négatifs (SCN) (DECOSTER, 2003).

Le genre Stomatococcus comprend Stomatococcus mucilaginosus qui fait partie de la flore buccale (DECOSTER, 2003);

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