Liste des abréviations
ADP :adénopathie
AMH :hormone antimullérienne
Ant :antérieur
BD :bilirubine directe BID :bilirubine indirecte BT :bilirubine totale CT :cholestérol total Cx :complications Dc :diagnostic ETT :echographietrans-thoracique FSH :hormone folliculo-stimulante GAJ :glycémie à jeun
GGT :gammaglutamyl-transférases
GH :growth hormone
HBA1C :hemoglobine glyquée HTA :hypertension artérielle IMC :index de masse corporelle
IRM :imagerie par résonance magnétique LH :hormone lutéinisante
MHD :mesure hygiéno diététique OGE :organs génitaux externes PAL :phosphatase alcaline PEC :prise en charge RAS :rien à signaler
SNRPN :small nuclear ribonucleoprotein polypeptide N SPW :syndrome de PraderWilli
TG :triglyceride
TSH :hormone thyréostimulante TTT :traitement
Liste des figures
Figure 1 :Portrait de A. Prader, H. Willi et A. Labhart
Figure 2 : Répartition des patients par tranches d’âge en fonction de l’âge
d’admission
Figure 3 :la répartition des patients selon le sexe
Figure 4 :figure illustrant les circonstances de découverte Figure 5 :critères diagnostiques du SPW
Figure 6 :données de l’étude génétique
Figure 7 :Représentation schématique de l’emplacement des gènes sur le
chromosome 15
Figure 8 :Représentation schématique de la région 15q11-q13 du
chromosome 15
Figure 9 :schéma illustrant la disomie uni parentale maternelle du
chromosome 15
Figure 10 :schéma représentant une mutation du centre d’empreinte du
chromosome 15
Figure 11 :Mécanismes génétiques à l’origine du SPW
Figure 12 :Dysmorphiefaciale de personnes atteintes du SPW Figure 13 :Enfants hypotoniques à la naissance
Figure 15 :démarche diagnostic devant un SPW
Figure 16 :Courbe de poids et de taille d’une enfant atteint du SPW et
l’impact du traitement par GH
Figure 17 :Phases nutritionnelles dans le Syndrome de Prader-Willi Figure 18 :la gastrectomie en manchon ou la sleevegastrectomy
Figure 19 :hypo perfusion cérébrale chez un patient atteint du SPW en
Liste des tableaux
Tableau I :manifestations cliniques du SPW en fonction des tranches
d’âge
Tableau II :la prévalence mondiale du SPW
Tableau III:Comparaison des différents types de gènes entre une personne
typique et une personne atteinte du SPW
Tableau IV :SPW consensus sur les critères de diagnostic, établi par Holm
en 1993
Tableau V :Suggestion de nouveaux critères devant conduire à faire une
recherche génétique de SPW, établis par Gunay-Aygun en 2001
Tableau VI : Les fréquences et risques de récurrence pour chaque
Liste des photos
Photo 1 : C.M, enfant atteint du SPW
Photo2 :carte d’adhérent de l’enfant B.M dans une association pour
personnes handicapées
Photo 3 : Z.K, nourrisson atteint du SPW
Introduction ... 1 Historique ... 4 Matériels et méthodes ... 7 I Type de l’étude ... 8 II Population étudiée ... 8 1 Critères d’inclusion ... 8 2 Critères d’exclusion ... 8 III Méthodes ... 9 Résultats... 12 I Résultats globaux ... 13 II Résultats analytiques ... 40 1.Age ... 40 2.Sexe ... 41 3.Circonstances de découverte ... 41 a) Obésité ... 41 b) Retard statural ... 42 c) Hypotonie néonatale ... 42
5.Les complications ... 45 6.La prise en charge ... 45 7.L’évolution ... 46 Discussion ... 47 I Données épidémiologiques ... 48 II Données génétiques ... 50 III Diagnostic ... 55 1 Age de diagnostic ... 55 2 Critères cliniques ... 55 3 Diagnostic génétique ... 63 4 Démarche diagnostic ... 64 5 Conseil génétique et diagnostic anténatal ... 66 IV La prise en charge ... 68 A Endocrinologie et nutrition ... 70 a) La croissance staturale ... 70 b) Le poids , les troubles du comportement alimentaire et la prévention de l’obésité ... 74 c) L’hypogonadisme ... 81 B Développement et comportement ... 83 a Déficience intellectuelle ... 83
b Trouble du comportement ... 84 c Trouble psychiatrique ... 87 C Problèmes neuromusculaires et orthopédiques ... 88 a L’hypotonie ... 88 b Les problèmes orthopédiques ... 89 D D‘autres problèmes ... 90 1) Problèmes respiratoires ... 90 2) Problèmes cutanés... 91 3) Problèmes stomatologiques ... 91 4) Problèmes ophtalmologiques ... 92 5) Troubles de la régulation thermique ... 92 6) Autres ... 92 E L’accès à l’autonomie ... 92 Recommandations ... 94 Conclusion ... 102 Résumé ... 104 Annexes ... 108
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Le syndrome de Prader-Willi (SPW) est une maladie génétique rare et complexe.
Il a été décrit pour la première fois dans la littérature médicale en 1956 par les docteurs suisses : Dr Andrea Prader, Dr Heinrich Willi et Dr Alexis Labhart, d'où son nom[1].
La maladie touche indifféremment les enfants des deux sexes, quelle que soit leur origine géographique. Elle affecte entre 350 000 et 400 000 personnes dans le monde entier[2].
Il s'agit d'une affection très hétérogène sur le plan clinique et génétique, faisant intervenir plusieurs mécanismes aboutissant à l’absence d’expression des gènes paternels dans la région du chromosome 15q11.q13.
Il se caractérise par un dysfonctionnement hypothalamo-hypophysaire et donc une diversité de symptômes physiologiques, endocriniens, cognitifs et comportementaux, qui traduisent dès l’enfance des difficultés d’adaptation de l’individu à son environnement et une absence d’autonomie à l’âge adulte.
Il se manifeste par une hypotonie majeure pendant la période néonatale et les deux premières années de vie, puis de l'enfance à l'âge adulte, les problèmes principaux sont l'apparition d'une hyperphagie avec risque d'obésité morbide, des difficultés d'apprentissage et des troubles du comportement, voire des troubles psychiatriques majeurs.
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La complexité de la maladie ainsi que la diversité des atteintes et des complications exige une prise en charge précoce globale et multidisciplinaire basée sur un « trio » minimum : pédiatre endocrinologue, endocrinologue d’adulte et psychiatre/pédopsychiatre[4].
L’objectif de notre travail est de :
Décrire la série et comparer nos résultats avec ceux de la littérature. Synthétiser et actualiser les données cliniques, para cliniques et
thérapeutiques du suivi Pédiatrique afin d’assurer une meilleure PEC des enfants atteints de ce syndrome.
Coordonner le transfert des soins de ces enfants vers une structure d’endocrinologie adulte proposant une PEC multidisciplinaire appropriée.
Elaborer des recommandations pratiques pour faciliter au praticien le diagnostic et la thérapeutique de ce syndrome afin de minimiser les conséquences redoutables de cette maladie encore méconnue.
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Le syndrome de Prader Willi a été décrit pour la première fois en 1956 par les médecins suisses Prader, Willi et Labhart[1].
Pendant longtemps, le diagnostic a uniquement reposé sur la présence d’une série de critères cliniques observées pour la première fois chez neuf enfants : des mains et des pieds de petite taille, croissance et constitution tissulaire anormale (petite taille, un très petit indice de masse maigre et apparition de l’obésité infantile en bas âge), hypotonie à la naissance, faim insatiable, obésité extrême et retard intellectuel.
Dès lors, les connaissances au sujet du SPW ont subi une lente évolution et ce n’est qu’en 1981 que le docteur Ledbetter à pu isoler une délétion du locus 15q11-q13 chez ces patients, puis en 1989, des analyses moléculaires ont révélé qu’elle concernait celui d’origine paternelle. enfin, une disomie maternelle de ce même chromosome est reconnue comme seconde forme génétique possible du syndrome[5].
Figure 1 : Portrait de A. Prader, H. Willi et A. Labhart[6] Andréa PRADER, 1919-2001[6] Heinrich WILLI, 1900-1971 [94] Alexis LABHART, 1916-1994 [1]
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