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Partie 4: Discussion

V. Les limites

Notre étude présente plusieurs limites.

Tout d'abord, l'échantillon de médecins généralistes recrutés était relativement faible ce qui a pu entraîner un manque de puissance statistique, et donc parfois entraîner des résultats non significatifs qui auraient pu l'être en présence d'une population plus grande. Une étude avec un échantillon plus grand et plus large de médecins généralistes serait donc intéressante à mettre en place.

Ensuite notre étude a recruté uniquement les participants d'un congrès de médecine générale basé à Paris, avec un effet centre très probable, bien que ce congrès soit ouvert à tous les généralistes de France. Une étude avec un questionnaire envoyé nationalement à l'ensemble des généralistes permettrait de conclure de manière plus certaine.

La totalité du questionnaire était auto-évaluatif, ce qui a pu questionner sur certaines réponses apportées avec un éventuel risque de biais de désirabilité sociale.

Le temps pour réaliser notre questionnaire était relativement court, donc nous ne pensons pas que cela ait eu d'impact pour le remplir (effet de fatigue et de lassitude de l’interrogé à répondre peu probable). En revanche le fait qu'il soit distribué avant une conférence a pu engendrer une déconcentration avec un manque de précision dans les dernières questions des répondants.

L'outil utilisé comporte quelques limites : L'Internet Addiction Test de Young était limité à sa version abrégée. La version complète et validée comporte une vingtaine d'items qu'il nous semblait longue et fastidieuse à mettre en place en médecine de ville. Sa brièveté, selon nous, permettait à nos confrères généralistes de se l'approprier plus facilement et pourquoi pas de l'utiliser à leur retour en cabinet après le congrès.

Pour terminer, un possible biais de compréhension a été possible pour la dernière question. Celle-ci n'était pas simple à comprendre et se situait à la fin du questionnaire. Une étude uniquement centrée sur cette dernière question pourrait être intéressante et permettrait sans doute de mieux visualiser les items les plus pertinents en fonction de la disponibilité restante du médecin généraliste avant la fin de sa consultation.

Conclusion

Avec une prévalence estimée à 5% de la population Française, l'addiction à Internet, apparaît comme une problématique de plus en plus fréquente voire comme un futur problème de santé publique. Pourtant celle-ci est mal connue du grand public et des professionnels de santé.

Notre travail s'inscrit dans cette volonté de mieux comprendre ce trouble dont l’appartenance même au champ des addictions fait encore débat.

L'objectif de cette thèse était triple.

Tout d'abord, il s'agissait de faire l'état des lieux des pratiques actuelles des médecins généralistes dans le repérage, l'intervention brève et l'accompagnement des patients cyberdépendants.

Ensuite nous voulions savoir quels étaient selon eux les items les plus importants à aborder avec un patient qui présente une addiction à Internet, en fonction du temps disponible lors d'une consultation (1-3-5 minutes).

Enfin, nous avions dans l'idée de proposer un outil d'aide au repérage précoce et à l'intervention brève, inspiré de l'HAS, et adapté aux patients présentant une addiction à Internet afin d'aider nos confrères généralistes dans le repérage, l'intervention brève et l'accompagnement de ces patients.

Notre thèse a permis de montrer que les médecins généralistes, dans leur grande majorité, reconnaissent l'addiction à Internet comme une pathologie à part entière (91%) et nombreux estiment être mal préparés pour faire face à ce type de prise en charge (89%).

Pour ce qui est des items les plus importants à aborder, nous leur avons proposé un condensé d’interrogatoire minimal. Les principales questions s'articulent autour du conseil minimal, du conseil d’arrêt, de l'orientation du patient vers un spécialiste ou une structure adaptée et de l'évaluation de la dépendance avec l'International Test Addiction de Young.

De nombreux médecins généralistes (89%) dans notre étude demandaient comme outil la création d'un RPIB similaire à celui proposé par l'HAS pour le tabac, cannabis et l'alcool. Nous leur en avons donc proposé un adapté à l'addiction à Internet.

Nos objectifs secondaires ont permis de mettre en évidence l’absence de liens statistiquement significatifs entre l'âge, le sexe du médecin, son lieu d'exercice et/ou sa durée de consultation concernant le dépistage de l'addiction à Internet et sa connaissance du RPIB.

Par ailleurs, si notre étude comporte des limites et des biais, elle est toutefois novatrice puisqu'il n'existe que peu d'études sur le sujet, adaptées aux médecins généralistes. En outre, elle permet de donner une première proposition de ce que pourrait être le RPIB adapté à l'addiction à Internet.

Le sujet est d'autant plus d'actualité que le jeu le jeu pathologique sur Internet vient d’être récemment inclus dans la nouvelle classification CIM-11 de l’Organisation Mondiale de la Santé (2018). Il apparaît donc nécessaire de poursuivre les investigations sur l'addiction à Internet en médecine générale au cours d'études ultérieures en collaboration avec nos confrères psychiatres, afin de répondre aux mieux au traitement de cette addiction qui concernera de plus en plus de patients dans l'avenir.

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Annexes

Annexe 1: Internet Addiction Test d’après K.Young :

Questions Échelle

1- Êtes vous déjà resté sur Internet plus longtemps que vous en aviez l'intention au départ?

0 1 2 3 4 5 2- Avez-vous déjà négliger des tâches ménagères dans le but de passer plus de temps

sur Internet?

0 1 2 3 4 5 3- Preferez-vous l’excitation/l'amusement d'Internet à l'intimité de votre partenaire? 0 1 2 3 4 5 4- Avez-vous eu des nouvelles relations avec des utilisateurs d'Internet? 0 1 2 3 4 5 5- Votre entourage vous reprochent-ils de passer trop de temps sur Internet? 0 1 2 3 4 5 6- Vos notes ou devoirs scolaires souffrent-ils du temps que vous passez sur Internet? 0 1 2 3 4 5 7- Regardez-vous d'abord votre messagerie avant d'accomplir une chose nécessaire

et/ou urgente?

0 1 2 3 4 5 8- Vos performances au travail ou votre productivité souffrent-elles a cause du temps

que vous passez sur Internet? 0 1 2 3 4 5

9- Vous est-il arrivé d'être sur la défensive ou de refuser de répondre si quelqu'un vous demande ce que vous faites sur Internet?

0 1 2 3 4 5 10- Chassez-vous les soucis de votre vie quotidienne par la pensée réconfortante d'aller

sur Internet?

0 1 2 3 4 5 11- Vous réjouissez-vous du moment où vous irez de nouveau sur Internet? 0 1 2 3 4 5 12- Pensez-vous que la vie sans Internet serait ennuyeuse, vide et sans joie? 0 1 2 3 4 5 13- Avez-vous déjà répondu sur un ton brusque, de crier, ou de vous montrer agacé si

quelqu'un vous dérange pendant que vous êtes sur Internet? 0 1 2 3 4 5 14- Avez-vous déjà manquer de sommeil parce que vous êtes resté tard sur Internet? 0 1 2 3 4 5 15- Lorsque vous n'êtes pas sur Internet, pensez-vous activement ou révez-vous d'y

être? 0 1 2 3 4 5

16- Dites-vous "juste encore quelques minutes" lorsque vous êtes sur Internet? 0 1 2 3 4 5 17- Avez-vous essayé de diminuer le temps que vous passez sur Internet sans y arriver? 0 1 2 3 4 5 18- Avez-vous déjà tenté de cacher aux autres combien de temps vous passez sur

Internet?

0 1 2 3 4 5 19- Avez-vous déjà choisi de passer plus de temps sur Internet plutôt que de sortir avec

des proches?

0 1 2 3 4 5 20- Vous sentez-vous déprimé, de mauvaise humeur ou énervé lorsque vous n'êtes pas

sur Internet, puis de vous sentir mieux lorsque vous y êtes?

Annexe 2: Outil d'aide au repérage précoce et à l'intervention brève : alcool, cannabis et tabac chez l'adulte.

Annexe 3 : Questionnaire remis lors du congrès.

Questionnaire général pour médecins généralistes :

Q1. Êtes-vous ? ☐ un homme ☐ une femme Q2. Quel est votre âge ? |__|__| ans

Q3. Quel est votre secteur géographique d’exercice ? ☐Urbain ☐Semi rural ☐Rural

Q4. Quel est votre type d'exercice? Seul

☐ Cabinet de groupe☐ ☐Maison de santé pluriprofessionnelle ☐ Activités Mixte libérale/salariées Activité salariée uniquement.☐ Q5. Quelle est la durée moyenne d'une consultation (en minutes) ? |__|__| Q6. Avez vous déjà eu un patient cyber-addict ?:

oui non Ne sait pas.

☐ ☐ ☐

Si oui, combien ?

Q7. Avez-vous bénéficié d’une formation complémentaire en addictologie (DU, capacités, DESC,...)?

☐ Oui ☐ Non Si oui:

: Formation universitaire (DU, capacité, DESC,...) ☐

: Séminaire et/ou congrès ☐

: Formation médicale continues ☐ : Visiteurs médicaux ☐ : Presse ☐ : Internet ☐ : Autres: ... ☐

Q8. Avez vous déjà bénéficié au cours de votre formation et/ou de votre carrière d'une information concernant la problématique de la cyber-addiction?

☐ Oui ☐ Non

Q9. Selon-vous la cyber-addiction est-elle une pathologie à part entière? ☐ Oui ☐ Non

Questionnaire concernant le dépistage, la prévention et l'orientation des patients

cyber-addicts:

Q1: Lorsqu'un patient consulte pour une problématique d'ordre psychiatrique, recherchez-vous systématiquement à l'interrogatoire une dépendance à Internet?

☐ Oui ☐ Non

Q2: Lorsqu'un patient consulte pour une problématique de dépendance (Tabac, alcool, autres...), recherchez-vous systématiquement une dépendance à Internet?

☐ Oui ☐ Non

Q3: Une fois la problématique de la cyber-dépendance posée, recherchez-vous à préciser le type de cyberdépendance:

: Oui : Non

☐ ☐

Si oui à quel(s) type(s) de cyberdépendance êtes-vous le plus souvent confronté: : Jeux-vidéos.

: Réseaux sociaux. ☐

: Surf sur internet. ☐ : Pornographie. ☐ : Jeux d'argent. ☐ : Boursicotage. ☐ : Autres ... ☐

Q4: Avez-vous déjà été en difficulté pour diagnostiquer et/ou prendre en charge, une dépendance à internet:

: Oui, tout le temps. ☐ : Oui, souvent ☐ : Oui, régulièrement ☐ : Oui, rarement ☐ : Jamais ☐

: Je n'ai jamais eu de patient cyber-dépendant. ☐

Q5: Vers qui orientez-vous ou orienteriez-vous préférentiellement vos patients :

Oui Non

Personne, vous prenez-vous même en charge le patient. Psychiatre et/ou Addictologue. Centre de référence pour la cyber-dépendance.

Centre médico-psychologique Maison des Ados.

Établissement hospitalier psychiatrique

Psychologue.

Groupe de patients, de parole. Internet

: Autres: ... ☐

Q6: Quelle prise en charge thérapeutique proposez-vous ou proposeriez-vous en première intention face à un patient cyber-addict, au cabinet.

: Aucune, car je ne me sens pas compétent dans ce domaine. ☐

: Écoute active de la problématique. ☐

: Entretien motivationnel. ☐

: Soutien psychologique. ☐

: Thérapeutique médicamenteuse (Laquelle

☐ ?...) : Orientation vers un spécialiste ou un centre de référence.

Q7 : Connaissez vous l'outil aide au repérage précoce et à l’intervention brève (=RPIB) proposé par l'HAS dans le cadre de l'addiction au tabac, alcool et/ou cannabis :

: Oui : Non

☐ ☐

Q8 : Pensez-vous qu'il serait intéressant de créer un outil d'aide au RPIB concernant la cyberdépendance :

: Oui : Non

☐ ☐

Q9 : Combien de temps passez-vous en moyenne pour l'évaluation et l'orientation d'un patient cyber-addict :

: 1 minute : 3 minutes

☐ ☐ ☐: 5 minutes

Q10 : Combien de temps estimez-vous nécessaire pour évaluer et orienter un patient cyber-addicte : : 1 minute : 3 minutes

☐ ☐ ☐: 5 minutes

Q11 : On suppose qu'il n'est pas possible d'aborder en quelques minutes tous les aspects de l'évaluation, de la prévention et du conseil face à un patient cyber-dépendant.

Voici 3 scénarios possibles.

Dans ceux-ci on imagine qu'il vous reste 1, 3 ou 5 minutes à consacrer à votre patient. Quels seraient les items que vous aborderiez ? Choisir 2 items par durée.

Durée: 1 minute Durée: 3 minutes Durée: 5 minutes Conseil minimal : Combien de temps

passez-vous connecté par

jour/semaine ? Puis souhaitez vous diminuer ce temps ?

Conseil d’arrêt : Exemple : Je pense que diminuer votre temps de connexion est la meilleure chose que vous puissiez faire pour votre santé.

Donner au patient une brochure sur la cyberdépendance (Pex : INPES)

Orienter le patient vers un spécialiste ou une structure adaptée.

Évaluer la dépendance avec l'International Test Addiction de Young. Mesurer la motivation avec l'aide d'une échelle analogique de motivation.

Proposer un traitement

pharmacologique (BZD, anxiolytiques, anti-dépresseur,....)

Conseil sur la santé en général.

Annexe 1 : Internet Addiction Test de Young, en 8 questions.

1 - Vous sentez-vous préoccupé par Internet (en pensant à votre dernière connexion et en anticipant la prochaine) ?

2 - Eprouvez-vous le besoin de surfer sur Internet pendant de plus en plus longues périodes avant d’être rassasié ?

3 - Avez-vous tenté à plusieurs reprises et sans succès de limiter ou de contrôler votre temps passé sur Internet ?

4 - Vous sentez-vous épuisé, patraque, déprimé ou irritable lorsque vous essayez de limiter ou de stopper votre usage du réseau ?

5 - Restez-vous sur le net plus longtemps que prévu ?

6 - Avez-vous mis en danger une relation, votre emploi, une opportunité de carrière à cause de l’usage d’Internet ?

7 - Avez-vous menti à votre famille, votre thérapeute ou d’autres personnes afin de pouvoir disposer de plus de temps sur Internet ?

8 - Utilisez-vous Internet comme un moyen de vous évader de vos problèmes quotidiens ou pour échapper à des sentiments négatifs (culpabilité, anxiété, déprime, solitude…) ?

Interprétation :

• Les sujets qui répondaient « oui » à cinq ou plus de ces questions étaient considérés comme des utilisateurs souffrant d’une addiction à l’Internet.

• Toutefois, si vous avez répondu oui à plus de trois de ces questions, il convient de vous poser de sérieuses questions sur l’utilisation que vous faites de l’Internet

Résumé/Abstract

Thèse de médecine Amiens-Picardie

NOM DE L’AUTEUR: Le Bihan Xavier N° DE THESE: 2018-118 TITRE DE LA THESE: Addiction à Internet : Rôle du médecin généraliste dans le repérage, l'intervention brève et l'accompagnement.

RESUME:

Introduction: L'addiction à Internet a une prévalence estimée à 5% en France. Il s'agit d'un problème de santé publique. Peu de publications existent en médecine générale. L'objectif de ce travail était de faire un état des lieux sur le rôle du médecin généraliste dans le repérage et l'accompagnement des patients qui présentent une addiction à Internet, tout en proposant un modèle basé sur le repérage précoce et l'intervention brève (RPIB) adapté à l'addiction à Internet, comme l'HAS l'a proposé pour l'alcool, le tabac et le cannabis.

Matériels et méthodes: Étude prospective, réalisée à l'aide d'un questionnaire papier distribué lors d'un congrès de Médecine Générale.

Résultats: 75 questionnaires ont été remplis. 91% des répondants considéreraient que l'addiction à Internet était une pathologie à part entière, 89% admettaient n'avoir aucune

formation/connaissance sur cette nouvelle entité. Les médecins généralistes déclaraient souvent rencontrer des addictions aux jeux-vidéos (41%) et/ou aux réseaux sociaux (30%). 63% des sondés ne connaissaient pas le RPIB, mais 82% en souhaitaient un adapté à l'addiction à Internet. Ces derniers préféraient le RPIB réalisé en plus de 5 minutes (86%) que ceux proposés en 3 minutes (10%) ou 1 minute (4%).

Discussion: Notre étude était la première de ce type, elle était composée d'un faible nombre de sujets, entraînant de ce fait un possible biais de sélection.

Conclusion: Les médecins généralistes reconnaissaient l’existence de l'addiction à Internet comme une entité pathologique, pour laquelle ils souhaitaient être formés. Une majorité d'entre eux

souhaitaient un RPIB comprenant un conseil minimal et un conseil d’arrêt. Un RPIB adapté à l'addiction à Internet serait bien accepté par ceux-ci.

MOTS CLES: Médecine générale, Addiction à Internet, Prévention, Dépistage, Intervention médicale précoce, Orientation, Étude d'observation,

JURY:

President: Monsieur le Professeur Jean-Marc GUILE

Assesseurs: Monsieur le Professeur Bernard BOUDAILLIEZ (invité d'honneur) Monsieur le Professeur Henri SEVESTRE

Madame le Professeur Cécile MANAOUIL Monsieur Olivier BALEDENT

Directeur de thèse : Monsieur le Professeur Alain DERVAUX DATE DE SOUTENANCE: Le 25 Septembre 2018

Thesis of médecine Amiens-Picardie

NAME OF THE AUTOR: Le Bihan Xavier N° : 2018-118 TITLE OF THE THESIS: Internet addiction : Role of general practitioner in spotting, short intervention and support.

ABSTRACT:

Introduction: Internet addiction has an estimated prevalence of 5% in France. This is a public health problem. There are few publications in general medicine about this subject. The purpose of this work was to asses the role of general practitioner in spotting and supporting patients who have

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