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Nous avons regretté de ne pas avoir envoyé plus tôt la demande concernant la liste des professionnels qui posaient des DIU en Meurthe et Moselle à l'organisme de la CNIL, car les délais se sont avérés très long Nous n'avons pas pu cibler comme nous l'avions prévu notre population.

L'effectif faible de notre échantillon global nous a fait perdre en puissance pour la rédaction des conclusions, il nous a cependant permis d'établir des pistes de réflexion. Nous pensons qu'il aurait été judicieux d'interroger la population de notre échantillon à propos d'éventuels obstacles au développement de leur formation continue et d'obtenir aussi leurs avis concernant l'accès et les bénéfices du développement professionnel continu (DPC) : nous aurions pu élaborer des propositions plus concrètes.

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CONCLUSION

En 2013, la pose du Dispositif intra-utérin chez la femme nullipare était une pratique encore marginalisée en France.

Notre objectif était de cibler les principaux freins émis par les sages-femmes et médecins libéraux, à la pose du dispositif intra-utérin dans une population de jeunes femmes nullipares et de dégager l'impact de la formation initiale et continue sur les pratiques actuelles des professionnels.

La principale raison évoquée par les enquêtés concernait les difficultés lors de la pose, et la mauvaise tolérance du dispositif. Les risques et complications liés au dispositif n'ont été évoqués que par une minorité des praticiens de l'étude et la quasi totalité d'entres eux étaient favorables à la pose. Malgré le faible effectif inclus dans notre échantillon, nous avons pu observer une évolution des pratiques de pose en comparaison avec des études réalisées il y a quelques années.

L'hypothèse principale concernant les freins des professionnels à la pose chez la nullipare n'est que partiellement confirmée. En effet les préjugés par rapport au taux de complication plus élevé chez ces femmes s'estompent. Par contre, les professionnels ont plus de craintes en ce qui concerne la pose (difficultés et intolérances secondaires). Enfin, la plupart de la population de notre étude considère le dispositif intra-utérin comme une méthode de deuxième intention pour ces femmes nullipares et ce, contrairement aux recommandations publiées en 2004 par la haute autorité de santé.

Nous avons constaté un besoins au niveau de la formation initiale notamment pour les sages-femmes libérales, leur pratique dans ce domaine date de 2009 et n'intégrait pas la pose du dispositif intra-utérin dans leur cursus. Depuis 2001, les programmes des étudiants sages-femmes ont été réformés et ont prévu l'amélioration de la pratique de la gynécologie en intégrant des stages et des cours théoriques qui permettront probablement aux futurs professionnels d'être plus à l'aise avec la pose du dispositif intra-utérin.

Les sages-femmes sont nombreuses à avoir effectué des formations complémentaires pour améliorer leur performance dans ce domaine mais leur pratique de la gynécologie reste récente et leur expérience concernant la pose du dispositif intra-utérin chez la nullipare est limitée. C'est également le cas pour les médecins puisqu'ils intègrent depuis peu dans leurs pratiques la pose du DIU chez leurs patientes nullipares.

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Le développement professionnel continu a été mis en place en 2011, son objectif étant de permettre une répondre aux besoins ressentis par les professionnels dans leur pratique quotidienne et une évaluation de celle-ci dans des domaines choisis. Nous avons remarqué que les professionnels , notamment les sages-femmes, avaient encore des interrogations à propos de l'utilisation des dispositif intra-utérin chez la nullipare et souhaitaient plus d'information à ce propos. Nous supposons qu'il existe des obstacles à la participation au développement professionnel continu et attendons la mise en place du contrôle de cette obligation professionnelle. C'est prochainement que nous en connaîtrons les chiffres.

L'hypothèse évoquée quant au manque de pratique et/ ou de formation initiale et continue des professionnels est confirmée.

Les praticiens libéraux sont de plus en plus sollicités par l'exercice de la gynécologie étant donné les difficultés croissantes à l'accès à des consultations gynécologiques par manque de budget et de personnels dans les établissements de santé. L'effectif des sages-femmes libérales est en constante augmentation, et l'information des femmes quant à leur nouvelle compétence se généralise. Enfin, il est important que l'accès aux formations continues pour les sages-femmes soient encore plus développé, pour permettre aux patientes d'avoir la meilleure prise en charge possible. Les praticiens médicaux doivent, aujourd'hui, pouvoir exercer leur compétence en suivant l'actualisation des données médicales.

Il serait intéressant de questionner les praticiens sur l'accès, l'organisation et les bénéfices du développement professionnel continu pour connaître les éventuels obstacles rencontrés.

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BIBLIOGRAPHIE

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27. Formation du médecin généraliste (FMG). DPC, le manquement aux obligations devient sanctionnable. Juin 2014. (Consulté le 03 Mars 2015)

Disponible sur : http://www.mgformpdl.org/actualite/55-dpc-le-manquement-aux-obligations-devient-sanctionnable.html

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29. Keller MJ. Les sages femmes et la contraception : un nouveau challenge. Journée à thème du collège national des sages-femmes. Paris. Juin 2010. P31-32

30. Eric Drahi. La formation médicale continue dans les pays d'Europe. Décembre 2012. Volume 8, numéro 10.

31. Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France. Statistiques, Médecins spécialistes. Mise à jour en 2015. (Consulté le 20 mai 2015)

Disponible sur :

http://www.carmf.fr/doc/publications/infocarmf/58-2010/stat1.htm

32. Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques. La profession de sage-femme : constat démographique et projections d'effectifs. N°791. 2012.

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ... 2

GLOSSAIRE ... 3

SOMMAIRE ... 4

INTRODUCTION ... 5

SITUATION PARADOXALE : LA FRANCE ET LA CONTRACEPTION... 5

DISPOSITIF INTRA-UTERIN : UN MOYEN CONTRACEPTIF PEU UTILISE CHEZ LES JEUNES FEMMES NULLIPARES. ... 6

RETOUR SUR LES RECOMMANDATIONS ET LES RISQUES DE CETTE METHODE CONTRACEPTIVE CHEZ LA NULLIPARE. ... 7

RETICENCE DE LA PART DES PROFESSIONNELS DE SANTE. ... 7

MATERIEL ET METHODE ... 9

1. TYPE D'ETUDE ... 9

2. POPULATION ETUDIEE ... 9

3. MODALITES DE REALISATION DE L'ETUDE ... 10

4. OUTIL DE RECUEIL DE DONNEES ... 11

RESULTATS ... 12

1. DESCRIPTION DE LA POPULATION ... 12

2. OPINION DES PROFESSIONNELS CONCERNANT L'UTILISATION DU DIU CHEZ LA NULLIPARE .... 13

3. POINT SUR LES FORMATIONS DES PROFESSIONNELS SUR LA POSE DU DIU ... 17

ANALYSE ET DISCUSSION ... 19

1. PRINCIPAUX RESULTATS... 19

1.1. FREINS A LA POSE DU DIU CHEZ LA FEMME NULLIPARE. ... 19

1.2. FORMATIONS ET INFORMATIONS ... 20

1.3. VERS UNE EVOLUTION DES PRATIQUES ... 24

2. PROPOSITIONS ... 25

3. FORCES DE L'ETUDE ... 26

4. LIMITES DE L'ETUDE ... 26

CONCLUSION ... 27

BIBLIOGRAPHIE... 29

TABLE DES MATIERES ... 32

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