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CHAPITRE 2 DONNÉES RECUEILLIES EN USINES

2.2 Lieu : composantes du risque et moyens de réduction du risque

Les figures 2.2 à 2.5 viennent de nous donner une idée représentative du lieu de travail en termes de disposition des équipements et des protecteurs qui ont été rajoutés au système (ex. : cage, gardes sur la passerelle). Par ailleurs, dans certains lieux de travail visités, nous pouvions percevoir différents facteurs de risque ou phénomènes dangereux menaçant la sécurité des travailleurs. Heureusement, dans d’autres lieux de travail visités, des moyens de réduction de ces risques étaient appliqués.

Le tableau 2.5 présente les différents facteurs de risque et phénomènes dangereux auxquels les travailleurs étaient exposés lors des visites, ainsi que les dommages éventuels qui s’y rattachent.

Tableau 2.5 : Composantes du risque propre au lieu

Facteur de risque Dommage associé

Bruit Altération ou perte de l’ouïe

Acouphènes

Vapeurs de plastique chaud Irritation des voies respiratoires Présence de granules de plastique au sol Chute de plain-pied due à une glissade Présence de graisse au sol Chute de plain-pied due à une glissade Présence d’huile hydraulique au sol Chute de plain-pied due à une glissade Espace de travail (sur le sol, la presse ou la

passerelle) encombré par des outils ou des pièces produites

Chute de plain-pied due au trébuchement Chute en hauteur due au trébuchement Irrégularité du sol (par la présence de

tapis) ou de la surface de travail (se déplacer sur le cylindre de guidage de la presse)

Chute de plain-pied due au trébuchement Chute en hauteur depuis l’escabeau branlant (car à cheval sur le sol et le tapis) ou sur le cylindre de guidage

Encombrement de l’espace de travail par les travailleurs

Hausse de stress (besoin de passer pour exécuter sa tâche)

Lieu de travail inhabituel du travailleur Hausse de stress par son manque de connaissance du lieu

Le tableau 2.6 présente des moyens pour réduire ces risques. Tableau 2.6 : Moyens de réduction des risques inhérents au lieu

Facteur de risque Moyen de réduction du risque Appliqué dans

x usines / y usines concernées par le facteur de risque

Bruit Port de bouchons ou de casque auditifs 2 / 4

Vapeurs de plastique chaud

Ventilation à la source

Ventilation générale (mécanique ou naturelle) 2 / 4 4 / 4 Présence de granules de plastique, de graisse ou d’huile hydraulique au sol

Garder le sol propre

(ex. : en responsabilisant chaque employé ou en embauchant un travailleur à temps plein pour nettoyer le sol)

2 / 4

Espace de travail (sur le sol, la presse ou la passerelle) encombré par des outils ou des pièces produites

Installer une table (rétractable ou non) à proximité de la zone du moule.

Du côté de l’opérateur et du côté opposé à l’opérateur, installer un plateau aimanté et à rebords pour retenir les outils de travail souvent métalliques. Idéal : ce plateau serait à la portée de l’opérateur et fixé au bâti de la machine, avec un bras

télescopique permettant de le déployer au besoin. 1 / 4 0 / 4 Irrégularité du sol (par la présence de tapis)

Placer l’escabeau complètement sur le sol ou complètement sur le tapis

Prévoir un tapis suffisamment grand pour recevoir l’escabeau

2 / 2

0 / 2 Irrégularité de la

surface de travail (se déplacer sur le cylindre de guidage de la presse)

Fixer, si possible, l’escabeau sur le cylindre de guidage pour éviter de le rendre branlant

0 / 1

Encombrement de l’espace de travail par les travailleurs

Dégagement du lieu en assignant une place au travailleur

Tableau 2.6 : Moyens de réduction des risques inhérents au lieu

Facteur de risque Moyen de réduction du risque Appliqué dans

x usines / y usines concernées par le facteur de risque Lieu de travail inhabituel du travailleur

Mise à disposition du travailleur d’un bouton d’arrêt d’urgence portatif et

aimanté qu’il peut poser sur le moule. Cela crée un sentiment de sécurité (moins de stress). Il faut brancher ce bouton correcte- ment pour que ce sentiment soit fondé.

1 / 1

Figure 2.6 : Risque que le monteur-ajusteur de moule chancelle à cause des deux brides de serrage qu’il a posées sur le bâti de la presse

Lors des visites, l’éclairage et la température ambiante étaient adéquats (les visites ont été réalisées en automne). Cependant, en été, la température ambiante peut devenir insoutenable et rendre davantage pénible les activités des travailleurs, le procédé d’injection de plastique étant exothermique. Une solution intéressante, observée dans l’une des usines visitée, est de climatiser l’usine en été. Le directeur de cette usine a confirmé que la température ambiante fraîche encourage le personnel à travailler.

Afin de réduire la toxicité de l’air due à l’émanation de vapeurs de plastique, nous proposons : la ventilation à la source et la ventilation générale. D’après Gagnon

Bride de serrage (suite)

[69], la première solution offre de nombreux avantages sur la ventilation générale conventionnelle. Par exemple, la ventilation à la source, en plus d’assurer la sécurité du travailleur en contrôlant les polluants à leur point d’émission, est plus économique en termes énergétiques : « avec la capture à la source, nous aurons besoin de 90 à 95 % de moins que le débit requis qu’avec la ventilation générale conventionnelle, et ce, pour en arriver à une protection similaire » [69]. Malheureusement, les systèmes de ventilation à la source observés sont efficaces lors de la purge au niveau de la buse, mais pas pour la purge ou les tests d’injection de plastique au niveau du moule, lors des essais de production par exemple. Dans ce cas, la ventilation générale mécanique ou naturelle peut aider à assainir l’air ambiant.