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Liens entre la thématique Agriculture et les autres thématiques sectorielles

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4. La thématique Agriculture face aux défis et aux autres thématiques

4.2 Liens entre la thématique Agriculture et les autres thématiques sectorielles

Par ses caractéristiques intrinsèques, les activités agricoles occupent une grande majorité de l’espace wallon. Elles sont de ce fait en concurrence spatiale plus ou moins importante avec les autres secteurs consommant ou dépendant directement du sol.

Thématiques Relations avec la thématique Agriculture Habitat et

services

Compétition pour l’occupation du sol (pression démographique) Commerces

Activités économiques et industrielles

Localisation des entreprises de la filière-bois à proximité des ressources, source d’emplois en zones rurales, localisation des usines de transformation des matières premières dans les zones de production agricole.

Tourisme Chambres d'hôtes, camping à la ferme et fermes gastronomiques font déjà partie du paysage en Wallonie et présentent encore un fort potentiel de développement. Rôle touristique de la forêt (Ardenne…), intégration d’une gestion sociale et récréative (promenade, chasse…), ouverture de la forêt privée.

Agriculture

et des

Production d’agrocarburants de 1ère et 2ème génération par l’agriculture.

Développement de la filière bois-énergie. Espaces disponibles au stockage et transport de l’énergie.

TIC L’internet à haut débit contribue largement à une meilleure valorisation des activités agricoles.

Déchets Valorisation des effluents et déchets organiques Eau Pollution des nappes par les nitrates d’origine agricole.

Contraintes physiques et risques

Erosion des sols et ruissellement par des activités agricoles intensives.

Patrimoine bâti

Conservation des bâtiments de ferme caractéristiques de chaque terroir agricoles

Biodiversité Création de sites Natura 2000 en zones agricoles (30000 ha de terres agricoles sont concernés par Natura 2000 avec un impact socio-culturel tout aussi important et parfois supérieur pour les agriculteurs et les habitants concernés). Application des mesures agro-environnementales par les agriculteurs.

Paysage Maintien et entretien des espaces ouverts

5. DEVELOPPEMENT D’INDICATEURS 5.1 Introduction

L’agriculture est un thème relativement riche en données disponibles mais très peu utilisées dans le cadre des recherches CPDT et de l’aménagement du territoire.

Ces données ne sont cependant disponibles annuellement que pour la période 2001-2010. Il n’est donc pas possible de faire des comparaisons entre l’avant-SDER ‘99’ et l’après SDER

‘99’.

Les échelles communale et de la région agricole ont été choisies même si certaines données sont fournies à l’échelle parcellaire. Ce choix se justifie pour assurer d’une part une cohérence spatiale et temporelle avec les résultats des indicateurs d’autres thématiques et d’autre part une meilleure visibilité cartographique.

Enfin, si la Région wallonne souhaite mettre en place un système de veille, la reproductibilité des données disponibles pour le thème agriculture risque de poser problème. En effet, il semblerait qu’elles soient supprimées à l’avenir.

A priori, 7 indicateurs paraissent pertinents sur base des données du Système Intégré de Gestion et de Contrôle (SIGEC), de l’enquête agricole annuelle, de la publication annuelle de l’évolution de l’économie agricole et horticole de la Wallonie, de la Carte Numérique de l’occupation du Sol Wallon (CNOSW) et du plan de secteur.

SIGEC : Dans le cadre de la Politique Agricole Commune de l’Union Européenne, l’Etat belge procède à un contrôle des surfaces emblavées par les agriculteurs. Il en confie la mission au SIGEC, Système Intégré de Gestion et de Contrôle de la Direction générale

opérationnelle agriculture, ressources naturelles et environnement (DGO3). Le SIGEC recueille les déclarations des agriculteurs, qui consistent en des plans des parcelles emblavées dessinés sur un fond othophotoplan papier. Ces déclarations sont ensuite digitalisées à l’écran sur des orthophotoplans numérisés. Cette digitalisation génère des couples de coordonnées pour chaque sommet de parcelle contrôlée ainsi que, pour chaque parcelle, une fiche d’informations diverses.

Enquête agricole annuelle : L'enquête agricole a lieu au mois de mai de chaque année. Elle donne un portrait instantané, complet et détaillé de l’agriculture au 1er mai. Elle est obligatoire et concerne tous les exploitants de terres et des bénéficiaires d’une aide financière dans le cadre de la PAC en Belgique. Elle prend soit la forme d’un recensement exhaustif (2000-2010), soit un sondage (2008, 2009 et 2011).

L’évolution de l’économie agricole et horticole de la Wallonie est publiée chaque année depuis 1999 par le SPW-DGO3 et analyse les facteurs de production, les productions et les prix, la situation économique des exploitations et de l’agriculture de manière générale.

Tableau de synthèse des indicateurs proposés :

Définition Phénomène mesuré

1. Typologie des grands types de

cultures Typologie communale des grands

types de cultures en vue de caractériser l’agriculture wallonne sur base des grands types de cultures

Vision générale de l’orientation agricole des communes et de la répartition des grands types de cultures

Mesurer le niveau de fragilité de l’agriculture wallonne

3. Evolution de la SAU Evolution de la superficie agricole utile

Importance accordée par les agriculteurs à la superficie selon les régions

Les besoins en superficie par exploitation selon les régions 4. Pression foncière sur la SAU Pression de l’urbanisation sur la

SAU

Importance de la perturbation de l’artificialisation des terres sur la SAU en surface et en changement d’affectations

5. Production sous mode biologique Evolution de la part des exploitations agricoles ayant au moins une activité extra-agricole

Implication des exploitations agricoles dans les activités liées au

tourisme (hébergement, restauration, artisanat) et/ou pratiquant la vente directe de leurs productions

Estimation de la diversification des sources de revenu

6. Nombre d’exploitations exerçant une

activité extra-agricole Evolution de la superficie agricole en mode de production biologique

Dynamisme du secteur « bio » Types de cultures en production

« bio » 7. Contraintes environnementales sur la

SAU Contraintes environnementales

légales exercées sur la SAU

Pression environnementale exercée sur la SAU

5.2 Indicateur 1 : « Typologie des grands types de cultures »

5.2.1 Description

Evolution de la typologie des grands types de cultures à l’échelle des communes wallonnes en vue de caractériser l’agriculture wallonne sur base des critères suivants :

• Part des céréales (pour le grain) sur la SAU

• Part des cultures industrielles sur la SAU

• Part des protéagineux sur la SAU

• Part des prairies permanentes sur la SAU

• Part des prairies temporaires sur la SAU

• Part des autres cultures fourragères sur la SAU

• Part des cultures maraîchères et horticoles sur la SAU

• Part de la SAU sur la superficie communale Ce que l’indicateur permet de montrer :

- Une vision générale de l’orientation agricole des communes et de la répartition des grands types de cultures

5.2.2 Disponibilité et validité des données

Cet indicateur sera produit pour la période 2001 à 2010 et sera lié aux indicateurs suivants : - Typologie socio-économique des exploitations agricoles

- Evolution de la SAU 2001-2008 - Evolution de la population 2000-2009

- Part de la SAU en zones dédiées à la conservation de la nature

Les données relatives à l’assolement des parcelles sont fournies chaque année par le SIGEC depuis 2001. Le découplage des aides induit un biais dans l’évolution de la superficie. En 2006, les producteurs laitiers ont déclaré leurs parcelles fourragères pour pouvoir accéder aux DPU (Droits à paiement unique), ce qui produit une augmentation de la superficie agricole principalement dans les zones laitières. Etant donné que cette superficie existait et était exploitée avant 2006, elle ne correspond donc pas à une augmentation réelle de la superficie. Ce biais sera pris en compte lors de l’interprétation des résultats.

5.2.3 Observations et caractérisation de l’évolution passée 5.2.3.1. Analyse régionale

Figure 3. Utilisation de l’espace agricole (Tableau de bord de l’environnement 2010, SPW-DGO3)

Figure 4. SAU des principales cultures agricoles en Région wallonne (Tableau de bord de l’environnement 2010, SPW-DGO3)

En Région wallonne, les surfaces de prairies, majoritairement permanentes (> 90 %), sont en légère baisse mais occupent toujours près de la moitié de la superficie agricole utilisée (SAU). Les surfaces de céréales d’hiver et de maïs fourrager sont en hausse, ainsi que celles de pommes de terre qui ont doublé depuis 1990 (contrats avec l’industrie alimentaire).

Les cultures industrielles sont en net recul, et plus particulièrement la betterave sucrière, étant donné notamment les incertitudes liées à la réforme du marché du sucre. Les surfaces de cultures non alimentaires destinées à la fabrication de biocarburants sont marginales (la superficie totale de colza non alimentaire représentait 0,5 % de la SAU en 2008).

L’espace dévolu à l’agriculture (superficie agricole utilisée, SAU) est plus élevé au nord du sillon Sambre-et-Meuse, où les conditions pédo-climatiques sont plus favorables aux grandes cultures. On y retrouve la majorité des céréales et des cultures industrielles. Plus au sud, ce sont les prairies (majoritairement permanentes) qui dominent. L’élevage est présent dans les différentes régions agricoles, avec des zones plus spécialisées comme le Pays de Herve (production de lait), le sud de l’Ardenne (viande bovine) ou encore la région de Comines-Warneton (élevages intensifs de porcs et de volailles) (Tableau de bord de l’environnement 2010, SPW-DGO3).

a) Cultures horticoles

Source : Evolution de l’économie agricole et horticole de la Wallonie 2001 et 2009-2010

Les productions maraîchères

On distingue les cultures de légumes en plein air et les cultures sous serres.

Il y a une vingtaine d’années, les cultures de légumes en plein air couvraient une superficie de 3 300 ha. En 2009, elles couvrent 13 004 ha, soit 3,2 % de la superficie des terres arables de la Wallonie. Par rapport à l’année 2008, on observe une augmentation de la superficie de l’ordre de 1307 ha, soit +11 %. Le taux annuel d’augmentation de la superficie est de 6 % en Région wallonne.

Les cultures sous serres

Les cultures de légumes sous serres tendent à s’accroître ces dernières années en Wallonie. On en recense 8,4 ha en 2009, soit une superficie équivalente à celle de 2008.

Les productions fruitières

On distingue ici les productions de plein air, y compris les fraises sous petits tunnels, cloches ou plastiques perforés et les cultures fruitières sous serres.

En 2009, on recense 1 533 ha de cultures fruitières de plein air, soit 0,7 % de moins qu’en 2008. Les vergers (1 508 ha dans 146 exploitations, soit une moyenne de 10,3 ha par exploitation) en représentent la plus grosse part.

La culture de fraises couvre quant à elle 69 ha, en hausse de 3 ha par rapport à 2008.

En quelques décennies, les cultures fruitières de plein air se sont profondément modifiées.

Elles sont devenues de plus en plus intensives et la spécialisation s’est accentuée. Les cultures et plantations fruitières sont très présentes dans la province de Liège. En 2009, on y recense près de 969 ha, soit 63,2 % des cultures fruitières de plein air. En 2009, les cultures fruitières sous serres recouvrent 22,26 hectares (+2,21 ha par rapport à 2008), dont 21,9 ha de fraises.

Les pépinières et cultures ornementales

En 2009, on a recensé 760 hectares de pépinières en plein air. Cette superficie est en hausse de 9 % par rapport à 2008. On trouve principalement les plants d’ornement en province du Hainaut (51 %), les plants forestiers dans les provinces de Luxembourg et de Namur (plus de 70%) et les plants d’arbres fruitiers dans le Hainaut et en province de Liège.

Les cultures ornementales en plein air couvrent 61,6 ha dont 41,20 ha de chrysanthèmes en pots. Enfin, les cultures ornementales sous serres représentent 27,12 ha dont 19,6 ha de plantes de parterres et de balcons.

Sapins de noël

La superficie en sapins de noël n’était que d’une bonne centaine d’hectares au début des années 80. Elle atteignait 1000 ha en 1995 avant de diminuer à 503 ha en 2001.

La superficie agricole consacrée aux sapins de Noël en Wallonie couvre près de 590 hectares en 2009. Ce type de production est essentiellement localisé dans les provinces de Namur et de Luxembourg.

Une grande partie de la production wallonne de sapins de noël (79%) est exportée. La concurrence des producteurs étrangers et du sapin artificiel est forte. La valeur ajoutée obtenue par la culture du sapin de noël est importante, elle s’apparente plus à l’horticulture qu’à la sylviculture.

Les communes où les cultures horticoles (légumes, fruits, pépinières, fleurs et plantes ornementales) occupent une place relativement importante sont assez dispersées en Wallonie.

Figure 5 : Importance du secteur horticole dans les communes de Wallonie, en 2009, en % de la valeur (exprimée en MBS) de la production agricole totale de la commune

Source : Evolution de l’économie agricole et horticole 2009-2010

b) Miscanthus

Figure 6 : Superficie en Miscanthus en 2010

120 hectares ont été plantés en miscanthus depuis 2007, principalement à Thuin.

Le miscanthus peut être utilisé en pellets ou tel quel, pour la combustion après séchage et hachage. D'autres développements industriels sont possibles, notamment la production de biocarburants de seconde génération. Le miscanthus peut produire de 6000 à 10000 litres d'éthanol par hectare.

En tant que plante pérenne, les superficies les plus propices à la culture du miscanthus sont des terres plus difficiles d’accès, en zone de captage, d’anciennes jachères, des prairies, voire des superficies non agricoles telles les friches, bords de route, …

Cette culture est implantée pou un minimum de 15 ans. Son implantation est très coûteuse et il n’y a pas de récolte la première année. Son développement dépendra beaucoup de la politique régionale qui privilégie actuellement les expériences afin de mieux maîtriser la phytotechnie de la culture.

c) Superficie agricole boisée

Le boisement de terres agricoles semble avoir diminué au cours des dernières années et ne concerne que quelques dizaines d’hectares.

Figure 7 : Evolution de la superficie agricole boisée entre 2007 et 2010

L’indicateur Sylv. 1a – Ressources forestières - Taux de boisement et types de peuplements par région naturelle - confirme la tendance au développement des peupleraies. Pour l’agriculteur, ce type de production est intéressant pour :

Les diminutions de surfaces de peupleraie en SAU sont probablement dues aux évolutions récentes de la politique agricole et au découplage des aides qui favorise le maintien et l’exploitation agricole des superficies disponibles.

Les accroissements de surfaces auraient pour origine des modifications socio-économiques rurales et correspondent aux boisements réalisés sur certaines friches agricoles adaptées au peuplier. Ces derniers sont le résultat des futurs départs en retraite de fermiers propriétaires, sans reprise de l'activité agricole. Pour le propriétaire foncier, si le terrain convient au peuplier, le choix du boisement peuplier est souvent une des solutions les plus attractives (courte rotation, rentabilité, sylviculture pouvant utiliser des techniques agricoles).

Les massifs de peupliers sont généralement implantés dans les zones plus ou moins humides, les plaines alluviales (plaine de l’Escaut) et les larges dépressions.

5.2.3.2 Analyse communale

Une analyse en composantes principales (ACP) puis une classification par la méthode des k-means permettent d’analyser l’ensemble de ces paramètres pour définir des classes de communes homogènes et une typologie culturale de l’agriculture en Wallonie selon des fourchettes de superficies utilisées par les principales cultures.

Tableau 1. Barycentres des classes (part de la SAU communale) Classe Nbre de

communes

Céréales Cultures industrielles

Protéagineux Prairies permanentes

Prairies temporaires

Autres cultures fourragères

Horticulture Autres

1 42 8,89 0,98 0,88 70,21 9,77 6,26 0,05 0,56

2 51 2,11 0,22 0,18 86,38 2,43 5,62 0,09 0,23

3 78 43,36 26,86 1,67 13,95 1,51 6,52 3,42 1,55

4 27 23,45 7,19 0,93 50,41 2,98 11,04 0,42 1,49

5 64 34,61 16,11 1,17 29,32 2,25 11,63 1,50 1,84

Figure 8. Répartition des principales cultures par classe de typologie culturale

Figure 9. Typologie culturale des communes wallonnes (situation 2010)

Classe 1 : Prairies permanentes et temporaires

Les communes classées dans ce groupe présentent un pourcentage élevé de la SAU en prairies permanentes (en moyenne 70% de la SAU) et en prairies temporaires (presque 10%

de la SAU). Elles sont à dominante agricole (plus de 40% de la SAU) et/ou boisée (plus de 15% ou plus de 40% de la SAU). Leur SAU entre 2001 et 2008 est restée stable ou a augmenté (jusqu’à 10%). Ce sont des communes peu densément peuplées mais avec une augmentation de population moyenne à élevée entre 2000 et 2009 (1.6% à 21.4%).

Plusieurs de ces communes affichent un pourcentage élevé de leur SAU en zones dédiées à la conservation de la nature (jusqu’à 45%).

L’agriculture est herbagère et tournée vers l’élevage mixte ou la production de viande. La présence de surfaces fourragères indique un élevage plus productif. Ce sont en général des communes assez peu peuplées où l’agriculture reste prépondérante.

Classe 2 : Prairies permanentes

Les prairies permanentes sont largement prépondérantes dans la SAU de ces communes (en moyenne 86%). Ce sont des communes à dominante agricole et/ou boisée ou mixte (plus de 20% de la SAU urbanisée). Leur SAU entre 2001 et 2008 a de manière générale diminué de 1.5%. Leur population entre 2000 et 2009 a augmenté de 1.6 à 10% avec une densité peu élevée (moins de 15 hab/ha). Les zones dédiées à la conservation de la nature sont très présentes dans la SAU de certaines communes (jusqu’à 80%).

L’agriculture de ces communes est tournée vers l’élevage mixte plus extensif où la nature est parfois très présente et la part de SAU plus faible.

Classe 3 : Céréales, cultures industrielles et horticulture

Cette classe concerne 30% des communes wallonnes. La SAU a généralement diminué jusqu’à 12% entre 2001 et 2008. Ce sont des communes à dominance mixte ou urbaine ou agricole et boisée. La densité de population et l’augmentation de population entre 2000 et 2009 sont très variables.

L’agriculture est de type périurbain mais intensif, caractérisée par une part de SAU plus faible et en diminution et l’importance relative de légumes, fleurs et fruits et des cultures industrielles.

Classe 4 : Prairies permanentes et fourrages

Les prairies permanentes et les cultures fourragères sont importantes dans cette classe (en moyenne 50% et 11%). Ces communes présentent une dominance en superficies agricole et boisée. Leur SAU a peu diminué ou augmenté jusqu’à 15% entre 2001 et 2008 et a une part importante en zones dédiées à la conservation de la nature. Elles sont peu densément peuplées mais affichent une augmentation de population importante entre 2000 et 2009 (jusqu’à 21%).

L’agriculture est orientée vers la production de viande de manière plus intensive (production de fourrages) avec une pression naturelle plus importante mais avec une part de SAU qui reste importante.

Classe 5 : Agriculture mixte

Cette classe regroupe les communes où on pratique une agriculture mixte (cultures et élevage). Ce sont des communes à dominance agricole ou mixte avec une densité de population moyenne à élevée (30 hab/ha) et présentant une augmentation de population entre 2000 et 2009 jusqu’à 15%. Leur SAU a légèrement diminué (1.5 à 5%).

L’agriculture est diversifiée mais reste intensive sur une SAU qui a tendance à diminuer et une population qui a tendance à augmenter.

Figure 10. Orientations technico-économiques par région agricole

On peut aisément représenter la Wallonie par 4 grandes zones :

- les grandes cultures associées aux bovins au nord du sillon Sambre et Meuse (Campine hennuyère, région Sablo-Limoneuse et Limoneuse),

- des productions centrées sur l’élevage avec une distinction d’ordre culturelle entre le lait et la viande :

 une production de viande bovine importante en Famenne, Ardenne et région Juras-sique avec la Fagne herbagère qui produit plus de viande mixte,

 une production laitière très importante (ainsi que des productions de viande) en région Herbagère liégeoise et Haute Ardenne

- des productions variées dans le Condroz où aucune spéculation ne ressort majoritairement du lot.

Figure 11. Typologie des communes (occupation du sol) Cartes et graphiques complémentaires pour l’analyse :

Figure 12. Densité de population 2008

Figure 13. Evolution de la population 2000-2009

5.2.4 Hypothèses d’évolution aux horizons 2020 et 2040

Les évolutions du secteur agricole sont très imprévisibles et dépendent fortement des cadres législatifs mondial et européen (PAC). Cependant, la répartition des cultures est fonction des conditions pédo-climatiques. En 10 ou 20 ans, on observera globalement toujours une tendance aux grandes cultures dans le nord du sillon Sambre-et-Meuse là où les terres sont plus productives et une tendance à l’orientation élevage au sud du sillon Sambre-et-Meuse.

En Wallonie, la production végétale wallonne est historiquement destinée à l’élevage. La désintensification probable de la production animale durant la prochaine décennie influencera donc fortement l’occupation du sol agricole wallon.

L’augmentation du mode de production biologique n’influencera pas fondamentalement cette répartition (voir l’indicateur Agric. 6 Production sous mode biologique). Au-delà, la question du développement de l’horticulture reste importante sans pouvoir autant le mesurer. Entre 2001 et 2010, on l’observe principalement (en grandes cultures) dans la région Limoneuse au vu de ses caractéristiques pédo-climatiques, de la proximité des filières de transformation et de redistribution existantes et futures ainsi que des consommateurs. Cette tendance localisée risque de se confirmer dans les années à venir par un besoin de diversification même si le développement de ces productions rencontre actuellement des problèmes d’organisation, notamment sur le plan de la commercialisation.

Le sapin de noël, soumis à une concurrence étrangère forte, risque par contre de régresser davantage.

Figure 15. Evolution de la superficie en horticulture (maraîchage, pépinière, fleurs)

Figure 16. Evolution de la superficie en pomme de terre

sablo-limoneuse est dû à la création de coopératives de transformation et de vente. Cette tendance semble se confirmer par les investissements pour la première transformation en exploitation. Comme l’horticulture, cette culture restera localisée aux régions aux sols plus

sablo-limoneuse est dû à la création de coopératives de transformation et de vente. Cette tendance semble se confirmer par les investissements pour la première transformation en exploitation. Comme l’horticulture, cette culture restera localisée aux régions aux sols plus

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