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Orbite Altitude Missions possibles

Orbite basse LEO 600-1 600 km Observation de la terre, météo Télécommunications (constellations)

Orbite moyenne MEO 10 000-20 000 km Télécommunications

(constellations), posi-tionnement par satellites, missions scientifiques

Orbite géostationnaire GEO 35 786 km Télécommunications, posi-tionnement par satellites, missions scientifiques

Orbite elliptique 800-27 000 km Télécommunications Orbite hyperbolique plusieurs millions de km Missions interplanétaires Tableau 2.1 – Les différentes orbites terrestres et leurs missions associées.

2.7 Les techniques d’accès aux canaux satellitaires

Les stations terrestres communiquent entre elles par l’intermédiaire des équi-pements du satellite. Lorsque l’une d’entre elles souhaite émettre un signal, elle doit pouvoir le faire indépendamment des autres stations qui peuvent vouloir faire de même. L’accès au satellite, et à un canal du satellite, par plusieurs porteuses implique la mise en œuvre de techniques spécifiques, appelées techniques d’accès multiple. La mise en œuvre de ces techniques diffère selon que le satellite ne com-porte qu’un seul faisceau (satellite monofaisceau), ou bien s’il en comcom-porte plusieurs (satellite multifaisceaux). La politique d’accès aux canaux satellitaires est mise en place afin de permettre à plusieurs utilisateurs d’accéder à un même canal de trans-mission, et une exploitation maximale des transpondeurs en garantissant le moins

2.7 Les techniques d’accès aux canaux satellitaires

d’interférences possibles. C’est pourquoi, il est souhaitable de mettre en œuvre des techniques de partage des ressources spatiales communes. Les trois grandes poli-tiques d’accès aux canaux satellitaires sont : la politique par répartition (AMRF, AMRT, AMRC etc.), la politique d’accès aléatoire et la politique de réservation.

2.7.1 Les politiques par répartition

Ces politiques regroupent les politiques d’accès suivant :

– l’accès multiple à répartition en fréquence (AMRF) : permet à n-stations de découper la bande passante du transpondeur du satellite en n sous bandes. Chaque sous-bande est assignée à une station et lui permet d’émettre simul-tanément mais indépendamment des autres stations. Chaque station terrestre comporte un émetteur, un récepteur et un démodulateur. Le satellite se com-porte comme un miroir devant amplifier simultanément n com-porteuses. Le répé-teur du satellite amplifie simultanément plusieurs signaux devant rester séparés en fréquence. Les amplificateurs des répéteurs ne sont pas linéaires et génèrent des produits d’inter modulation. On limite la puissance en entrée afin de se situer dans la zone linéaire du répéteur.

– l’accès multiple à répartition dans le temps (AMRT) : elle consiste à découper le temps en plusieurs intervalles que l’on affecte successivement aux différentes stations terrestres. Toutes les stations terrestres émettent avec la même fré-quence de porteuse sur l’ensemble de la bande passante, mais successivement. Chaque station doit être équipée d’un seul récepteur-démodulateur. Le récep-teur reçoit successivement des paquets émis par les différentes stations. Ces paquets comprennent également des séquences de synchronisation, émises à des intervalles de temps réguliers par une station de référence. Les paquets des données comportent un début de trame suivi des données à transmettre. – l’Accès Multiple à Répartition par Code (AMRC) : le principe de cette

2.7 Les techniques d’accès aux canaux satellitaires

stations du système de communication. Les stations utilisent la totalité de la bande passante, le code qui leur est affecté permet de dissocier les données qu’elles envoient à celles des autres stations. Par exemple dans la technique CDMA (Code Division Multiple Access), les stations émettent sur le canal sollicité à la même fréquence et indépendamment les unes des autres. Chaque station émettrice identifie les données qu’elle émet au moyen d’un code ou si-gnature. Le récepteur de chaque station terrienne utilise ce code pour recons-tituer l’information transmise par l’émetteur et la dissocier des informations transmises par les autres stations terriennes. La totalité du canal est utilisée, et le signal transmis est le produit des données par le code de transmission pour chaque émetteur à un instant donné.

2.7.2 Les politiques d’accès aléatoire

Elles regroupent les politiques d’accès suivants :

– la technique ALOH qui permet aux stations d’émettre de façon incondition-nelle, des paquets dès qu’ils sont en leur possession, il n’y a pas d’écoute du support avant la transmission. Dans le cas d’une collision, la station va re-transmettre les paquets après un délai aléatoire ;

– ALOHA en tranche : l’idée de cette méthode est de découper le temps en tranches correspondant chacune au temps de transmission d’un paquet. Les émissions sont alors synchronisées en début de tranche et,

– ALOHA avec réservation : c’est une méthode basée sur la notion de probabilité. Si une station commence à émettre un paquet, il y a de fortes chances qu’elle en émette un autre immédiatement. Ce raisonnement va mener à l’idée de réserver plusieurs tranches de temps à une station qui commence à émettre. De plus, s’il y a collision, celle-ci s’effectue sur un intervalle complet et non sur une partie.

2.7 Les techniques d’accès aux canaux satellitaires

2.7.3 Les politiques de réservation : Demand Assignment

Multiple Access (DAMA)

Elles permettent aux stations qui en ont uniquement besoin, de transmettre leurs données. Cette catégorie nécessite une procédure de réservation pour autoriser l’émission de la station, ce qui induit un délai important avant de pouvoir disposer du canal. Ce procédé est très performant pour l’usage de la téléphonie en général car il permet de bien optimiser les ressources spatiales. Parmi ces politiques, on peut citer :

– la réservation par une file d’attente fictive : elle consiste à découper le temps en tranches égales à la durée de transmission d’un paquet. Les tranches sont regroupées en trames dont la durée est supérieure au temps de propagation aller-retour. Chaque trame débute par une tranche dont la durée est supérieure au temps de propagation aller-retour ;

– la réservation ordonnée : la structure de la trame dans cette politique est es-sentiellement la même que dans le cas précédent, mais autant de mini tranches dans l’entête que de tranches dans la trame de stations terrestres.

Le choix de la méthode d’accès au satellite sera déterminant pour les performances du réseau. La sélection se fera à partir de deux principaux critères, le nombre de communications et leurs durées. La méthode TDMA est conseillée pour les appels fréquents et de longue durée. La méthode FDMA est adaptée pour une quantité moyenne ou importante d’appels mais de durée limitée. La méthode CDMA optimise le mieux la bande spatiale disponible mais n’est pas utilisée. Ses performances se limitent à des appels occasionnels et de courte durée.

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