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LES SAURIENS EN CONSULTATION VETERINAIRE

Dans le document Les sauriens, nouveaux animaux de compagnie (Page 131-133)

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La contention des sauriens est une étape fondamentale dans la consultation de ces animaux. En effet, elle permet une observation rapprochée et correcte lors de l’ examen clinique. Elle est également utile pour la réalisation d’ examens complémentaires comme la radiographie ou de gestes techniques comme les injections ou les gavages.

La taille des sauriens varie beaucoup d’ une espèce à l’ autre. Il est donc bien évident que les techniques de contention varieront beaucoup entre un petit lacertidé d’ Europe et un varan d’ Asie.

Les reptiles n’ ont pas le caractère docile et obéissant des carnivores domestiques. L’ usage d’ une laisse n’ est donc pas recommandé. Les animaux ne marcheront pas et ne suivront pas leur maître. De plus, ils risquent de s’ énerver et de tenter par tous les moyens de se défaire de leur étreinte [8].

Il est important de souligner que les lacertidés présentent souvent un phénomène de catalepsie lorsqu’ on les maintient sur le dos. Ils demeurent dans cette position tant qu’ on ne leur donne pas de stimulus physique pour se rétablir. Ceci peut être avantageusement utilisé pour la contention de ces espèces [1][29].

Il faut enfin noter que les hélodermes sont venimeux, par conséquent, il faut prendre les précautions qui s’ appliquent aux serpents lorsqu’ on les manipule [1][31][42].

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- Les dents : bien que souvent réduites, elles peuvent être acérées chez certains individus. Il vaut donc mieux éviter d’ être mordu (scinques, iguanes, varans).

- La queue : certains spécimens (généralement de grande taille) l’ utilisent comme un fouet. Elle peut parfois entraîner de graves blessures chez des personnes non averties (iguanes, varans).

- Les griffes : de nombreux sauriens (en particulier ceux qui grimpent aux arbres) possèdent des griffes acérées qui peuvent blesser gravement les personnes qui manipulent ces animaux (iguanes, varans).

- Les écailles : certains animaux possèdent de véritables excroissances épineuses qui couvrent le corps dans son ensemble et imposent le port de gants.

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Il existe des espèces réputées dociles (agames, hélodermes) alors que d’ autres sont connues pour leur caractère impulsif et leur ténacité à maintenir leur morsure après avoir attraper un doigt (basilics, tégus, geckos). Lorsqu’ un animal mord et ne veut pas lâcher prise, il suffit de verser quelques gouttes d’ alcool dans sa gueule pour le faire lâcher [1].

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D’ une manière générale, il faut veiller à ne pas agripper la queue car certaines espèces ont une faculté d’ autonomie [1][8][29][31][80][86][97][168]. Si jamais elle venait à être cassée, la vie de l’ animal ne serait pas mise en jeu pour autant. Cependant ce type d’ incident est souvent mal accepté par le propriétaire.

- Petits sauriens

Ils sont facilement maintenus dans la main, mais il faut toujours veiller à garder un doigt de part et d’ autre de l’ arrière de la tête. La peau de certains animaux étant fragile (geckos), on peut utiliser un tissu humide pour limiter les lésions [1][8][31]. On peut éventuellement les placer dans un tube en plastique transparent afin de les observer ou des les radiographier [8][29].

- Sauriens de taille moyenne à grande

Il est souvent nécessaire de porter des gants pour se protéger des coups de griffes, des morsures et des écailles. On peut aussi enrouler l’ animal dans une serviette. L’ emploi du lasso peut être utile pour les spécimens de grande taille surtout s’ ils sont vifs [29].

La technique générale vise à immobiliser simultanément la tête et la base de la queue puis d’ inclure les membres dans la prise.

L’ animal doit être maintenu plaqué contre la table (ou le sol) à deux mains ou bloqué contre soi. Une main est placée au niveau du cou et des antérieurs, l’ autre main bloque les postérieurs et la queue. L’ immobilisation des membres postérieurs le long de la queue à l’ aide de ruban adhésif est très utile si l’ examen doit être long.

Pour les animaux très agités, on a recours à une serviette épaisse placée sur la tête du reptile [168]. Dans certains cas, il est même nécessaire de bâillonner l’ animal au moyen d’ un lien ou d’ un ruban adhésif.

CHAPITRE 4 : LES SAURIENS EN CONSULTATION VETERINAIRE

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L’ identification précise de l’ espèce est fondamentale. Bien qu’ elle repose souvent sur les dires du propriétaire, il faut s’ assurer autant que possible que celui-ci est bien en possession de ce qu’ il croit avoir acheté… En effet, la connaissance de l’ espèce de l’ animal va nous permettre de comparer les conditions de captivité qui lui sont offertes avec les conditions dont il a besoin dans son milieu de vie naturel. On pourra ainsi repérer des erreurs dans les conditions de détention. Celles-ci sont d’ ailleurs très souvent responsables de problèmes de santé chez les sauriens.





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Il s’ agit d’ un point relativement important, qui est souvent très difficile à estimer et pour lequel le vétérinaire devra bien souvent s’ en tenir aux dires du propriétaire. Les sauriens ont tendance à vivre plus longtemps en captivité qu’ à l’ état sauvage. Ils sont en effet protégés des prédateurs et disposent de suffisamment de nourriture. Cependant ceci pose un problème car il existe de nombreuses pathologies qui se développent avec l’ âge et qui sont encore trop peu étudiées.

Tableau 6 : Longévité record de certains sauriens [8]





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La détermination du sexe d’ un saurien peut parfois poser problème, ceci est notamment dû au fait que les organes sont internes.

Compte tenu du nombre important d’ espèces que compte l’ ordre des sauriens il est bien évidemment impossible de détailler les différences morphologiques entre les mâles et les

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