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2.
 Synthèse
des
résultats

2.4
 Les
réactions
parentales
observées
par
les
médecins

Les
 groupes
 abordent
 le
 sujet
 de
 la
 paracentèse.
 Cette
 pratique
 n’est
 plus
 que
 très
 rarement
utilisée.
Les
médecins
notent
à
ce
sujet
que
la
disparition
de
la
pratique
de
la
 paracentèse
est
un
bon
exemple
de
l’évolution
des
pratiques
(G1,
G2,
G3).


Les
médecins
notent
que
la
vulgarisation
de
l’antibiothérapie
a
probablement
diminué
la
 nécessité
 de
 cette
 pratique.
 Par
 contre,
 les
 médecins,
 qui
 ont
 pratiqué
 ou
 utilisé
 cette
 méthode,
 s’accordent
 pour
 dire
 que
 ce
 geste
 laisse
 un
 souvenir
 durable
 de
 douleur
 intense
(G2,
G3).
 
 Par
contre,
le
système
d’aérateurs
trans‐tympaniques
est
utilisé
pour
les
enfants
qui
font
 des
otites
à
répétition.
Ce
petit
dispositif
est
posé
par
l’ORL
(G1)
et
semble
dans
cette
 indication,
une
pratique
bien
connue
des
médecins
des
groupes.
 
 


2.4
Les
réactions
parentales
observées
par
les
médecins


2.4.1
Reconnaître
la
douleur
de
l’enfant



 Les
parents
sont
les
premiers
à
déceler
une
attitude
inhabituelle
chez
leur
enfant
(G1,
 G2,
 G3).
 L’attention
 portée
 par
 les
 parents
 aux
 tout‐petits
 est
 variable.
 Les
 praticiens
 parlent
de
niveaux
d’alerte
différents
selon
les
familles
(G3).



Face
 aux
 nourrissons,
 les
 parents
 sont
 le
 plus
 souvent
 décontenancés
 et
 perplexes.
 Certains
 viennent
 pour
 une
 attitude
 inhabituelle
 qui
 dérange
 la
 famille,
 
 des
 pleurs
 nocturnes
 répétés
 le
 plus
 souvent
 (G1,
 G2,
 G3).
 Ils
 font
 alors
 appel
 au
 médecin
 pour
 comprendre
ce
qui
arrive
et
faire
la
part
des
choses.
De
plus,
même
s’ils
pressentent
que
 le
problème
vient
de
l’oreille,
ils
n’ont
aucun
moyen
de
l’explorer
(G2).


D’autres
 consultent
 car
 ils
 ont
 identifié
 que
 leur
 enfant
 souffre.
 Ce
 moment
 de
 la
 consultation
 correspond
 alors
 à
 la
 représentation
 parentale
 de
 ce
 qu’il
 est
 acceptable
 que
leur
enfant
supporte
(G3).
Ce
stade
de
réaction
est
associé
à
des
données
culturelles.
 Au
 moment
 des
 premiers
 signes
 d’inconfort,
 l’un
 des
 médecins
 remarque
 dans
 la
 réaction
 des
 parents,
 un
 temps
 de
 déni.
 Passé
 ce
 moment,
 l’acceptation
 et
 le
 constat
 s’installent
et
là,
les
parents
réagissent
(G1).


La
 connaissance
 des
 parents
 varie
 par
 contre
 avec
 plusieurs
 facteurs,
 leur
 expérience
 parentale
 mais
 aussi
 leur
 classe
 socio‐économique.
 Ainsi
 les
 patients
 reçus
 en
 consultation
au
cabinet
médical
donnent
facilement
du
paracétamol
à
leurs
enfants
(G2,
 G3).
Ils
semblent
souvent
mieux
éduqués,
mais
aussi
d’un
niveau
socio‐économique
plus
 élevé
que
les
patients
reçus
aux
Urgences
(G1).
 
 De
plus,
l’otite
est
une
pathologie
qui
touche
des
enfants
à
l’âge
de
deux
ou
trois
ans.
A
 cet
âge,
les
parents
se
méfient
alors
d’un
caprice
(G2).
 


Mais
 pour
 reconnaître
 que
 l’enfant
 est
 douloureux,
 faut‐il
 que
 les
 parents
 y
 soient
 sensibilisés
?
L’information
grand
public
vulgarise
les
notions
concernant
la
douleur
des
 adultes,
mais
reste
succincte
par
rapport
à
la
douleur
de
l’enfant
(G2).


L’expression
 de
 la
 douleur
 varie
 selon
 l’héritage
 culturel
 des
 familles.
 La
 limite
 Nord/Sud
est
connue
quant
à
l’expression
plus
ou
moins
bruyante
de
la
douleur.
Selon
la
 culture,
il
est
habituel,
à
des
degrés
variables
de
minorer
la
verbalisation
de
la
douleur
 des
petits
garçons
(G3).
 
 
 


2.4.2
L’angoisse
des
parents


Le
premier
épisode
douloureux
de
l’enfant,
surtout
si
c’est
le
premier
enfant
du
couple,
 est
un
événement
particulièrement
angoissant.
L’angoisse,
face
à
une
situation
nouvelle,
 est
une
réaction
normale.
Mais
dans
cette
situation
particulière,
l’angoisse
provoque
un

 temps
 de
 sidération,
 et
 d’inhibition,
 et
 même,
 selon
 les
 personnalités,
 un
 moment
 de
 panique
s’observe
parfois
(G3).


Chez
 les
 couples
 qui
 ont
 un
 comportement
 très
 inhibé
 vis‐à‐vis
 de
 leur
 enfant,
 les
 médecins
observent
souvent
une
peur
de
mal
faire.
Ils
semblent
être
paralysés.
Certains

 rapportent
qu’il
est
très
angoissant
de
prendre
le
risque
de
se
tromper
quand
il
s’agit
de
 son
 enfant
 (G1).
 Là,
 les
 parents
 viennent
 en
 référer
 au
 tiers
 médecin
 pour
 trouver
 l’action
juste,
et
diminuer
leur
angoisse
(G1,
G3).


Certains
parents
sont
aussi
inquiets
que
le
médecin
ne
puisse
faire
le
diagnostic.
C’est
 pour
 cette
 raison
 qu’ils
 ne
 vont
 rien
 donner
 à
 leur
 enfant,
 afin
 de
 ne
 pas
 modifier
 les
 symptômes
(G1,
G2,
G3).


Les
 médecins
 identifient
 des
 facteurs
 aggravants
 l’angoisse
 parentale.
 Les
 couples
 de
 parents
plus
âgés
pour
leur
premier
enfant
semblent
être
des
parents
plus
anxieux
(G3).
 L’isolement
 des
 couples
 vis‐à‐vis
 de
 leur
 environnement
 familial
 les
 rend
 aussi
 plus
 vulnérable.


L’enfant
 de
 cet
 âge
 est
 très
 dépendant
 de
 son
 environnement.
 Les
 intervenants
 soulignent
 être
 attentif
 aux
 interrelations
 du
 nourrisson
 ou
 du
 jeune
 enfant
 pour
 améliorer
leur
appréciation
de
la
situation
(G1).

 
 


2.4.3
Les
incohérences
de
la
prise
en
charge
parentale



 Les
médecins
sont
souvent
étonnés
de
constater
que
les
parents
ont
décelé
la
douleur
de
 leur
enfant,
mais
qu’ils
ne
lui
ont
rien
donné
pour
la
soulager
(G1).
Faute
de
donner
un


antalgique,
par
contre
ils
peuvent
lui
avoir
donné
un
biberon.
Les
intervenants
confient
 ne
 pas
 comprendre
 cette
 attitude,
 alors
 que
 l’automédication
 est
 aujourd’hui
 une
 réaction
courante.


Quand
 un
 médecin
 juge
 son
 petit
 patient
 extrêmement
 algique,
 les
 participants
 disent
 prescrire
 un
 antalgique
 tel
 que
 le
 Codenfan®
 (codéine)
 et
 informer
 les
 parents.
 Mais
 souvent,
 il
 est
 surprenant
 pour
 les
 médecins
 de
 constater
 que
 les
 parents
 n’ont
 finalement
pas
donné
l’antalgique.
(G3).


Les
 parents
 expriment
 que
 pour
 eux,
 un
 médicament
 fort
 représente
 la
 gravité
 de
 la
 maladie.
 Mais
 ils
 ont
 la
 représentation
 qu’une
 maladie
 grave
 se
 traite
 par
 les
 antibiotiques
(G1).
 
 Le
plus
difficile
pour
les
intervenants
est
d’objectiver
une
situation
lorsqu’il
semble
que
 les
parents
sont
en
décalage
par
rapport
à
la
situation
que
le
médecin
observe
(G1).