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Les produits bancaires dans une économie de marché

Section 1 : la relation des produits bancaires avec les agrégats de

2.2. Les produits bancaires dans une économie de marché

L'économie de marchés financiers se présente comme un système financier où les agents économiques se procurent leurs ressources de financement en émettant des titres sur

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Refinancement : processus qui consiste pour les banques primaires à se procurer des liquidités auprès de la banque centrale.

et à la demande de capitaux de se confronter directement sans passer par la médiation d'un intermédiaire financier10.

Cependant, les intermédiaires financiers, y compris les banques, sont présents sur les marchés à la fois comme offreurs et comme demandeurs de titres indifférenciés et non sur l'opération individualisée qu'est le crédit bancaire. Le crédit n'en constitue pas moins une activité essentielle des banques. Il est destiné aux agents qui n'ont pas de dimension suffisante pour emprunter sur le marché des titres.

Dans ce cadre, les ratios d'autofinancement des entreprises sont particulièrement élevés. Ils expriment le rapport de l'épargne brute des entreprises à leur formation brute de capital (avec ou hors stocks), et permettent ainsi de confronter la capacité de financement des entreprises à l'investissement qui a été effectivement réalisée au cours de l'exercice. Des taux d'autofinancement élevés maintenus sur longue période impliquent que le profit non distribué des entreprises leur permette de financer l'investissement courant sur leur épargne préalable.

Elles font appel au marché financier pour le financement d'accroissements significatifs de leur activité. Dans ces conditions, les banques diversifient leur activité et détiennent des actifs diversifiés combinant à des degrés divers risque et rendement. La présence dans leur bilan de titres publics (actifs non risqués et rémunérés) apparaît comme une nécessité de bonne gestion. L'importance du stock de la dette publique en fait une contrepartie essentielle de la masse monétaire. Le taux d'intérêt est dans un tel système de financement, à la fois un prix d'équilibre entre l'offre et la demande de capitaux et le coût des ressources additionnelles. L'économie de marché se caractérise par la prédominance de la finance directe, dans la mesure où le financement de l'exploitation et de la croissance des entreprises est majoritairement assuré par les marchés des capitaux, cette hégémonie des marchés financiers n'exclu pas l'intermédiation bancaire, d'une part du fait que l'intermédiation bancaire et la finance directe ne sont pas exclusive l'une de l'autre : même si l'apport des marchés de capitaux est incontestable, le secteur bancaire continu d'offrir des produits de financement et d'épargne .

D'autre part les banques interviennent sur les marchés des capitaux pour leur compte certes, mais aussi pour le compte de leur client en proposant des produits et des services multiples. Ainsi le système d'économie de marché est caractérisé par :

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Les banques continuent à distribuer des crédits aux ménages, et aux entreprises pour financer leur exploitation, parallèlement à ces fonctions traditionnelles, elles agissent sur le marchés de capitaux, elles proposent des services de gestion de valeurs mobilières, elles créent même des filiales sous forme de sociétés de bourse chargées du négoce des titres en particulier ceux de type produits dérivés élargissant ainsi la gamme de produits proposés.

2.2.2. L'orientation de l'épargne vers les marchés de capitaux :

Bien que la part des produits d'épargne traditionnels, à savoir les compte, les dépôts de tout genre restent très significatifs, une partie importante de l'épargne est drainée au niveau des marchés financiers. Le mode de placement privilégié est le titre négociable sur le marché, les banques proposent alors une épargne adaptée : «une épargne hors bilan » par la commercialisation des OPCVM (SICAV ou FCP) et par leur gestion.

2.2.3. Une nouvelle relation client / banque :

En plus d'être le gestionnaire des comptes et distributeur de crédit, la banque devient gestionnaire de portefeuille. Elle acquiert, vend, négocie des valeurs mobilières pour le comptes de leurs clients. L'ouverture ou l'introduction des banque sur les marchés de capitaux élargie considérablement la panoplie de services offerts par celles ci.

2.2.4. Des taux d'intérêt flexibles :

Dans le cas d'une économie de marché, le taux d'intérêt assorti aux produits bancaires et financiers est un taux d'équilibre né de l'ajustement sur le marché entre l'offre et la demande de ressources.

La détermination du taux directeur par la banque centrale ayant pour but de servir de référence (base modulable) reste toute fois en vigueur.

L'économie de marché est marquée par l’hégémonie du marché financier, cependant ceci n'exclue pas les banques car, celles-ci ont su s'adapter et s'imposer sur les marchés, elles y interviennent activement : parallèlement à leurs fonctions traditionnelles (distribution de crédits, gestion de compte ....etc.). Elles proposent des produits d'un nouveau genre : de

l'épargne hors bilan (OPCVM), des services de gestion des valeurs immobiliers et tendent de plus en plus à s'investir sur les marchés des produits dérivés. L'intervention des autorités

La réalité économique ne fait que la distinction entre les deux systèmes financiers : économie d'endettement/ économie de marché reste conceptuelle ou même théorique. En effet dans les économies modernes, ces deux systèmes ont tendance à s'imbriquer et se compléter, ce qui se traduit en termes de produits bancaires par une offre importante en matière de ceux - ci : aussi bien sur le plan quantitatif, la quantité de produits proposés est de plus en plus grande, que sur le plan qualificatif, les produits sont de plus en plus diversifiés allant du crédit considéré comme classique aux produits financiers les plus sophistiqués.

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