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QUATRIEME PARTIE

4.2.2 Les phases d’apprentissage

4.2.2.2 Les modules d’apprentissage

Après avoir constaté les connaissances préalables des élèves, ces jeunes de 9H vont apprendre à rédiger une nouvelle fantastique en utilisant le bon système temporel, en respectant les caractéristiques du genre, en introduisant un dialogue dans leur texte et en utilisant une syntaxe convenable sur un document Word. Dans un premier temps, les élèves travailleront classiquement soit sur feuille puis, dans un second temps, l’outil informatique fera son apparition dans la séquence.

                                                                                                               

En ce qui concerne l’outil informatique, les écoles obligatoires sont normalement toutes munies de Macintosh tandis que les élèves avec déficience visuelle travaillent principalement sur PC. Cette différence s’explique pour des raisons de logiciels adaptés à la déficience visuelle. Ces derniers pouvant être installés uniquement sur PC. Afin d’éviter des complications inutiles, je ne voulais pas travailler sur un programme exclusivement MAC comme Keynote, mais sur un document Word (programme installé sur PC) que j’adapterais pour Page ou Néo Office (logiciels installés sur toutes les machines scolaires grâce au master cantonal de l’Etat de Vaud). A ma grande surprise, le collège de Sébastien fait exception, puisque les ordinateurs de la salle informatique sont également munis du logiciel Word. Ceci m’évitera d’adapter mon mode d’emploi pour un autre logiciel équivalent.

Nous arrivons à présent au début de la mise en œuvre de la pédagogie collaborative. La séquence de français sera associée aux arbres de connaissances et au MITIC. Ce dispositif fait directement écho au concept développé dans la pédagogie moderne au point 3.1.4 page 29. Pour utiliser les arbres de connaissance de manière optimale, j’ai créé un mode d’emploi1 pour transmettre les connaissances du genre. (cf.4.2.1 page 47). Ce dernier sert de marche à suivre tout en transmettant les savoirs nécessaires à la réalisation de la tâche. C’est ce mode d’emploi qui a été adapté pour Sébastien. La police nécessaire pour lui garantir une bonne lecture est l’Arial 26 gras.

Le mode d’emploi se compose en trois parties distinctes. La première se centre sur la structuration de la langue, la deuxième sur la nouvelle fantastique et la troisième sur l’écriture d’un texte sur un document Word. Ensuite, chaque connaissance comporte trois parties :

1. Un objectif

4. LA NOUVELLE FANTASTIQUE

Objectifs : Découvrir les formes et genres principaux du texte narratif.

Figure 15 : Explications détaillées, notions à apprendre.

3. Un brevet

Pour rappel, le brevet « revient à définir une épreuve servant à faire reconnaître une certaine compétence » (Authier et Lévy, 1999, pp.113). Dans notre séquence de français, les brevets consistent à faire un ou plusieurs exercices sur l’objectif proposé.

Figure 16 : Tâche à effectuer

Cette tâche doit ensuite être validée par l’enseignant pour les trois premiers élèves qui terminent l’exercice. Pour les élèves suivants, ce sera un pair qui corrigera et inscrira le

résultat dans le cadre suivant.

Figure 17 : Validation de la sous-tâche

En parallèle à ce mode d’emploi, il y a un tableau à double entrée1 rétroprojeté qui atteste l’acquisition des différentes connaissances. Celui-ci est rempli par le soin des élèves à l’aide d’une croix sous chaque tâche effectuée. Ainsi, les élèves se trouvant face à un obstacle avaient la possibilité de regarder sur ce tableau et demander de l’aide à un pair expert. Si aucun élève n’avait fait la tâche demandée, l’enseignant était, dans ce cas précis, la personne ressource. Ainsi, l’enseignant n’est plus la seule personne à détenir le savoir dans la classe. Les élèves deviennent tour à tour experts et peuvent évaluer et transmettre des connaissances à leurs camarades. Ce tableau favorise la collaboration entre élèves puisque l’élève en difficulté ou en quête de validation de sa tâche peut voir d’un simple coup d’œil et depuis sa place quel camarade serait susceptible de l’aider ou de le corriger.

Ce tableau appelé aussi arbre des connaissances donne également une motivation supplémentaire aux élèves, puisqu’ils peuvent voir en direct la progression de leur camarade. Sur ce tableau, les tâches sont représentées par une police écrite en normal gras. Chaque tâche possédant cette police doit être impérativement effectuée puisqu’elle est considérée comme fondamentale dans la progression des compétences à acquérir. A la fin de la séquence, l’enseignant contrôlera qu’il y a des croix inscrites sous toutes les tâches. C’est pour permettre la lecture à Sébastien que toutes les tâches sont écrites en gras. Pour une autre séquence, il n’est pas impossible de mettre des tâches supplémentaires ou intermédiaires facultatives. Celles-ci devront simplement avoir une police différente. Dans mon étude précédente, nous avions mis par exemple une police pour définir l’objet, une police en gras normal pour les tâches intermédiaires facultatives et une police en gras italique pour les tâches

fondamentales. Les diverses possibilités qu’offre un tel tableau facilitent une différentiation au sein de la même classe. Au vu de la population future dans nos classes, un tel tableau pourrait être pratique pour différencier les niveaux d’apprentissage. Je pense principalement aux nouvelles classes 9-10-11 VG niveau 1 et 2 pour les troncs communs. Cela permettrait la différentiation et une meilleure prise en charge de tous les élèves par l’enseignant. Les élèves peuvent, grâce à ce tableau, avancer à leur propre rythme, avoir l’aide nécessaire et aider leur camarade si besoin. Pour les élèves qui avancent lentement ou qui ont de la peine, ils font les tâches demandées avec ou sans les tâches intermédiaires. Pour les plus rapides, des exercices facultatifs qui vont un peu plus dans les détails et/ou avec un niveau plus élevé. En bref, il y a une multitude de combinaisons possible pour mener à bien un apprentissage différencié. Ci-après, une partie du tableau à double entrée utilisé lors de la séquence.

Figure 18 : Arbre de connaissances (tableau à double entrée)

Voici un exemple de mon étude précédente avec des polices différentes.