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Les différentes cellules du système immunitaire

PARTIE I – RAPPELS

II.4 Les différentes cellules du système immunitaire

II.4.1 Les cellules de la réponse immunitaire innée

II.4.1.1 Les cellules phagocytaires

Les polynucléaires, les cellules dendritiques et les cellules du système monocyte/macrophage sont des cellules phagocytaires. En véritable éboueur de l’organisme, ces cellules phagocytent et tuent les microorganismes étrangers. (7)

- Le monocyte : il s’agit d’une cellule immature provenant de la moelle osseuse. Une fois différenciés, les monocytes sont à l’origine des macrophages et des cellules dendritiques.

- Le macrophage : Les macrophages sont des cellules ubiquitaires dont le rôle principal

est de nettoyer l’organisme en éliminant par phagocytose les corps apoptotiques, nécrotiques et les agents pathogènes. Ces cellules sont également capables de présenter les Ag aux Ly.

- Les cellules dendritiques : les cellules dendritiques (CD) sont présentes dans

l’ensemble des tissus de l’organisme et plus spécifiquement au niveau de l’épiderme et du thymus. Elles ont un rôle de cellules phagocytaires mais aussi de cellules présentatrices d’Ag. En effet, les CD immatures captent les Ag et une fois matures, présentent l’Ag. Elles sont ainsi capables de migrer et d’activer les Ly T naïfs et les Ly B au niveau des organes lymphoïdes secondaires (rate, ganglions lymphatiques, amygdales, plaque de Peyer). (7)

- Les polynucléaires : les polynucléaires ou granulocytes sont des leucocytes ayant pour

origine la moelle osseuse. Il existe divers polynucléaires aux propriétés cytoplasmiques différentes :

 Polynucléaires neutrophiles : Ils jouent un rôle principal dans la phagocytose. Ces cellules sont attirées sur les lieux d’infection grâce aux cytokines libérées par les macrophages et autres cellules présentes.

 Polynucléaires basophiles : ces cellules jouent un rôle dans l’allergie. Au contact d’allergènes, ils libèrent le contenu de leurs granulations, dont l’histamine, qui génère la réaction inflammatoire.

 Polynucléaires acidophiles : ces cellules ont une action antiparasitaire et libèrent le contenu de leurs granules au contact de parasites.

II.4.1.2 Les cellules Natural Killer (NK)

Les cellules NK possèdent une cytotoxicité naturelle innée, indépendante de toute immunisation préalable. Elles sont capables de reconnaître l’absence de molécule du soi, les molécules induites par le stress, mais ne reconnaissent pas de façon spécifique un Ag. Les cellules NK détruisent les cellules infectées sans porter atteintes aux cellules normales en libérant le contenu de leurs granules cytotoxiques. (7)

II.4.1.3 Les mastocytes

Les mastocytes, présents majoritairement au sein des tissus conjonctifs, des poumons, des ganglions lymphatiques de la rate et de la moelle osseuse, jouent un rôle primordial dans

II.4.2 Les cellules de la réponse immunitaire adaptative

Les Ly sont les cellules impliquées dans la réponse immunitaire adaptative. Ce sont des cellules sanguines d’origine hématopoïétique ayant à leurs surfaces des récepteurs aux Ag. On distingue les lymphocytes T et B. Les Ly T subissent leur maturation et leur éducation dans le thymus et les Ly B dans la moelle osseuse (période d’apprentissage de la reconnaissance du soi). (7)

En réponse à une stimulation par les Ag du non soi, les Ly sont capables de se diviser, de proliférer et de former un clone de cellule spécifique de cet antigène. (7)

Les Ly ont différentes localisations suivant leur stade de maturité. En effet ils sont davantage présents aux niveaux des organes lymphoïdes secondaires, du sang et de la lymphe lorsqu’ils ne sont pas encore activés, et ont une localisation ubiquitaire lorsqu’ils sont activés. (7)

II.4.2.1 Les Lymphocytes T

Les Ly T dont la maturité est contrôlée par le thymus, représentent 80% des Ly du sang périphérique. Ils expriment un récepteur TCR (T cell receptor) qui permet ainsi aux Ly T de reconnaître des fragments peptidiques antigéniques associés aux molécules du CMH et ceci de manière spécifique. C’est dans le thymus que les Ly T réarrangent leurs gènes codant pour le TCR et acquièrent à la fois les molécules CD4 et CD8. (7)

En réponse à une stimulation par l’Ag, les Ly T sont capables de proliférer et de se différencier en cellules effectrices hétérogènes différentes par leur fonction : Ly T CD4+ auxiliaire ou Helper et Ly T CD8+ cytotoxique

 les Ly T CD4+ reconnaissent les peptides antigéniques en association avec les molécules du CMH de classe II.

- Activation et différenciation des Ly CD4

Une fois éduqués et sélectionnés par le thymus, les Ly naïfs migrent vers les organes lymphoïdes secondaires où ils seront activés par des Ag étrangers. Pour s’activer les Ly T naïfs reçoivent différents signaux lors de la présentation de l’Ag par les molécules du CMH de classe II des CPA. Ces signaux permettent aux Ly de s’activer, de proliférer et de se différencier.

En fonction des cytokines majoritairement libérées par les CPA, les Ly T CD4 se différencient en sous populations :

 Ly TH1 sous l’action de l’interleukine (IL) 12 et de l’interféron γ (IFN γ) : TH1 coopèrent dans le cadre de l’immunité cellulaire avec les macrophages pour améliorer leur efficacité et favoriser la destruction du pathogène phagocyté. (7)

 Ly TH2 sous l’action de l’IL-4 : TH2 coopèrent avec les Ly B dans la réponse humorale. Ils produisent des cytokines qui permettent aux Ly B de se différencier en plasmocytes, cellules sécrétrices d’AC. (7)

- Activation des Ly T CD8

Les Ly T CD8+ sont activés par des fragments antigéniques présentés par des molécules du CMH I. Ces cellules circulent à l’état pré-cytotoxique et reçoivent des signaux d’activation pour devenir cytotoxique. Les Ly T CD8, une fois activés, lysent les cellules grâce à la libération de leurs granules cytotoxiques. (7)

II.4.2.2 Les Lymphocytes B

Ils représentent 15 à 20% des Ly du sang périphérique et sont impliqués dans l’immunité humorale visant à produire les AC spécifiques des agents pathogènes. Ils expriment un récepteur BCR (B cell receptor) de reconnaissance de l’Ag. La maturation de ces Ly est contrôlée par la moelle osseuse. En réponse à une stimulation par l’Ag, les Ly B prolifèrent et se différencient en plasmocytes, cellules sécrétrices d’AC. Les AC iront se fixer sur l’Ag pour en faciliter la phagocytose. Les Ly B donnent naissance également à des cellules qui persistent au sein de l’organisme une dizaine d’années en gardant l’Ag en mémoire, les Ly B mémoires. Ces Ly présentent à leur surface les AC spécifiques d’un Ag, pour assurer une réponse immune