• Aucun résultat trouvé

Les autres types d’exploitations agricoles rencontrées

2. RESULTATS DU DIAGNOSTIC AGRAIRE DU DISTRICT DE MIMOT

2.4. A NALYSE COMPARATIVE DES TYPES D ’ EXPLOITATIONS AGRICOLES

2.3.2. Les autres types d’exploitations agricoles rencontrées

2.3.2. Les autres types d’exploitations agricoles rencontrées

Les autres types d’exploitations rencontrés sont détaillés en annexe. Les résultats économiques de chacun sont présentés sous la forme de graphes identiques à ceux présentés ici.

Le deuxième type d’exploitation des villages dits « de bas fond », capitalise à hauteur du premier modèle présenté dans le texte. Il s’agit d’exploitations cultivant le riz irrigué avec deux cycles annuels, le mandarinier, le durian et l’anacardier. Dès l’installation de l’agriculteur le revenu agricole suffit aux dépenses familiales (859 US $ la première année).

Les exploitations de type 3 font partie de l’agro-système villageois de plateau. Ces exploitations se basent sur les cultures de l’anacardier et de l’hévéa. Le modèle analysé se base sur la plantation des anacardiers la première année et la plantation des hévéas la dixième année. Les résultats économiques sont plus faibles que dans les deux premiers systèmes. La période intermédiaire correspondant à la fin de la culture intercalaire du manioc dans les rangs des anacardiers avant que ceux-ci entrent en production est la plus délicate. C’est une période de soudure où un revenu extérieur est indispensable, soit provenant d’un prêt, soit d’une activité extérieure. La plantation des hévéas est aussi une cause de dépenses supplémentaires qui fait chuter la marge pendant un an. Le revenu agricole ne compense les dépenses familiales qu’à partir de la dixième année, il atteint alors 962 US $/an, néanmoins le solde cumulé reste négatif, l’amélioration du revenu ne suffit pas à rétablir un solde cumulé positif. Ce type d’exploitation n’est donc pas durable. De tels systèmes de production sont obligatoirement compensés par des activités extérieures, ils coûtent plus qu’ils ne produisent. Pour améliorer ce système il faudrait sans doute planter les

de couvrir les besoins de la période immature des hévéas. Lorsque la saignée commencerait, les anacardiers pourraient être plantés à la place de la culture pérenne.

Les exploitations de type 5 cultivent le riz irrigué de saison et l’anacardier. La marge de ce système de production est supérieure aux dépenses familiales, excepté lors d’une période de soudure identique à celle des exploitations de type 3. En dehors de cette période le revenu agricole dégagé (1 150 US $/an à partir de la dixième année) est suffisant pour la famille et permet une capitalisation relativement rapide (solde cumulé est négatif jusqu’à la huitième année, puis il dépasse les 2 000 US $ après la douzième année).

Les exploitations de type 6 valorisent leur surface agricole par la culture de l’anacardier, du manioc et du poivrier. Dans le modèle on considère que les poivriers sont plantés la dixième année. Le revenu agricole dégagé de ce système de production est insuffisant pour subvenir aux dépenses familiales. Le seuil de pauvreté n’est dépassé de manière stable qu’à partir de la douzième année d’exploitation. Autrement dit, le solde cumulé est négatif pendant les 20 premières années, même s’il se redresse à partir de la treizième année. Pour ce type de système, tout comme pour les exploitations de type 4 dont l’analyse est détaillée plus haut (§ 2.3.1.2), une plantation plus précoce des poivriers aiderait l’exploitation à obtenir un solde positif dès les premières années. Cela permettrait aux exploitants de ne pas rentrer dans un processus d’endettement.

Les exploitations de type 7 cultivent l’anacardier, le manioc et le riz irrigué de saison. Les résultats économiques de ce système sont positifs, les agriculteurs peuvent capitaliser dès la deuxième année, avec un revenu agricole de 698 US $. Ainsi la période soudure précédant la première récolte de noix de cajou peut être surmontée grâce aux économies effectuées les premières années. Après cette période, la capitalisation se fait à hauteur de plus de 100 US $/an à partir de la huitième année suivant l’installation.

Les exploitations de type 8, enfin, pratiquent la culture de l’anacardier, l’hévéa et le manioc. Le modèle est encore une fois construit sur la plantation des anacardiers la première année et la plantation des hévéas la dixième année. Les résultats économiques de ce système de production ne sont pas très bons. Le revenu agricole dépasse le seuil de pauvreté à partir de la neuvième année (avec un revenu de 690 US $) et le solde cumulé devient positif 17 ans après l’installation. Donc le système n’est pas viable avant neuf ans d’exploitation. C’est le même schéma que pour les exploitations de type 3 présentées plus haut. Ces deux types d’exploitations ont en commun l’hévéaculture. Le type 8 a des résultats supérieurs car il bénéficie d’une culture de manioc que ne possède pas le type 3, néanmoins la surface totale des exploitations de type 8, deux hectares et demi, est plus faible que celle des exploitations de type 3, trois hectares. Il s’agit donc de différentes stratégies des paysans et non d’une contrainte due à une surface limitée. Dans les deux cas il apparaît que l’hévéaculture permet de redresser un solde cumulé négatif. Cependant la stratégie de planter les hévéas dix ans après l’installation n’est pas pertinente, puisque les dettes s’accumulent alors pendant 10 ans.

Figure 45 : Graphe de modélisation des exploitations agricoles en phase de croisière

Figure 46 : Graphe de comparaison des soldes cumulés des types d’exploitation agricole sur 20 ans

Revenu aricole familial en fonction de la SAU, pour les exploitations en période de croisère

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 0 5 10 15 SAU (ha) R a fa m il ia l (U S $ ) Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 type 5 Type 6 Type 7 Type 8 Type 9 Type 10 Seuil de pauvreté

Solde cumulé pendant 20 ans

-5000 -3000 -1000 1000 3000 5000 7000 9000 200 4 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 Années S o lde c u m u ( U S $ ) Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Type 5 Type 6 Type 7 Type 8 Type 9 Type 10

2.3.3. Comparaison des différents types d’exploitations agricoles