• Aucun résultat trouvé

???

Complexe APT

Protéines des snoRNP

à boîtes C/D

GUAAG

Site I Site II

ARN polymérase II

CTD-Ser5P

UCUU

Rat1p/Xrn1p

5'-3'

Snu13p

Nop1p

Nop56p

Nop58p

Rnt1p

Nop56p

Nop58p

Nab3p

Lsm2-8

Lhp1p

Sen1p

Pap1p

Sous-unités du

complexe CFIA

Rna15p Rna14p

Ref2 Pta1p Glc7p

Syc1p

Ssu72p

Pti1p

Swd2p

Trf4/5p Air1/2p

Mtr4p

5

'- m7

G

80

20

5

'- m7

G

80

20

3'-OH

3'-OH

3'-OH

Snu13p

Nop1p

Nop56p

Nop58p

5

'- m7

G

80

20

C/D

Nrd1p

Snu13p

Nop1p

Rrp47p

Complexe PAF1

Complexes

TRAMP

Leo1p Paf1p Ctr9p

Rtf1p Cdc73p

INTRODUCTION CHAPITRE 1

40

Chanfreau et al., 1998a; Chanfreau et al., 1998b; Perumal & Reddy, 2002; van Hoof et al.,

2000b). Comme c’est le cas pour les UsnRNA, la maturation de beaucoup de snoRNA

nécessite l’intervention de l’endonucléase Rnt1p afin de générer les sites d’entrée pour

l’exosome (Chanfreau et al., 1998a; Chanfreau et al., 1998b). Comme les enzymes DROSHA

ou DICER, Rnt1p est une protéine orthologue à la ribonucléase III bactérienne, qui reconnaît

les double-brins d’ARN et clive le duplex sur chacun des deux brins (Chanfreau et al., 2000;

Wu et al., 2001). Rnt1p présente toutefois une spécificité pour les hélices surmontées d’une

boucle à 4 résidus de type AGNN, située 13 à 16 paires de bases des sites de coupure

(Chanfreau et al., 2000; Wu et al., 2001). D’autre part, une étude récente a montré que la

sous-unité Rrp47p (alias Lrp1p) de l’exosome joue un rôle spécifique dans la maturation de

l’extrémité 3’ des snoRNA à boîtes C/D (Costello et al., 2011). Rrp47p interagit en effet avec

la sous-unité Rrp46p de l’exosome, ainsi qu’avec les protéines Nop56p et Nop58p,

constitutives de la particule C/D, et pourrait ainsi contribuer à la définition de l’extrémité 3’

mature des transcrits. De plus, des études réalisées sur le snoRNA U3 de levure ont montré

que ses intermédiaires de maturation sont fixés de façon transitoire et coopérative par le

complexe heptamérique Lsm 2-8 et la protéine Lhp1p (homologue de la protéine humain LA)

(Kufel et al., 2000; Kufel et al., 2003). Ces facteurs, également impliqués dans la maturation

des transcrits de l’ARN polymérase III, semblent jouer un rôle de chaperon permettant de

stabiliser l’extrémité 3’ durant les étapes de clivage (Kucera et al., 2011; Kufel et al., 2000;

Kufel et al., 2003; Kufel et al., 2002). Le complexe Lsm 2-8, qui s’assemble sous forme

d’une structure en anneau, et la protéine Lhp1p interagissent directement avec l’ARN au

niveau de régions riches en U (Achsel et al., 1999; Ingelfinger et al., 2002; Stefano, 1984).

D’autres études ont permis d’étendre ces observations à d’autres ARN. L’utilisation de puces

à ADN a notamment permis de montrer que la protéine Lhp1p est associée à un grand nombre

de snoRNA chez la levure S. cerevisiae (Inada & Guthrie, 2004), tandis qu’un complexe

hexamérique Lsm 2-7 a été observé en association avec le snoRNA à boîtes H/ACA snR5

dans le nucléole de levure (Fernandez et al., 2004).

Chez quelques organismes comme S. cerevisiae, certains snoRNA sont générés à partir de

transcrits polycistroniques. Dans de tels cas, la libération des snoRNA de taille mature

implique des étapes de maturation nucléolytique supplémentaires, au niveau de régions

internes séparant les différents ARN. Des études menées chez la levure ont permis de montrer

que ces phénomènes de maturation impliquent également l’enzyme Rnt1p, qui permet de

générer des sites d’entrée pour l’activité exonucléase 5’-3’ des facteurs Rat1p et Xrn1p, et

INTRODUCTION CHAPITRE 1

41

pour l’activité exonucléase 3’-5’ de l’exosome (Allmang et al., 1999; Chanfreau et al., 1998b;

Petfalski et al., 1998; van Hoof et al., 2000b).

D’autres éléments intervenant en cis et en trans dans la terminaison de la transcription des

snoRNA ont également été identifiés. C’est notamment le cas du trio de protéines Nrd1p,

Nab3p et Sen1p, qui n’appartiennent pas à la machinerie de clivage/polyadénylation, mais qui

interviennent néanmoins dans la terminaison de la transcription d’un certain nombre d’ARN,

dont les snoRNA ou le snRNA U4 (Steinmetz et al., 2001). Leur mutation affecte en effet la

biogenèse de nombreux transcrits en provoquant l’accumulation de précurseurs non maturés

en 3’ (Steinmetz et al., 2001). Ces trois facteurs sont essentiels à la viabilité cellulaire. Nrd1p

et Nab3p appartiennent à la famille des protéines hnRNP (Conrad et al., 2000; Steinmetz &

Brow, 1996), tandis que Sen1p est une hélicase, initialement connue pour son association

avec de nombreux snoRNA à boîtes C/D et H/ACA in vivo (Rasmussen & Culbertson, 1998;

Ursic et al., 1997). Ces protéines pourraient être recrutées directement sur l’extrémité 3’ des

précurseurs d’ARN, par le biais des éléments de type GUAAG et UCUU, reconnus

respectivement par les protéines Nrd1p et Nab3p, dans un mécanisme coopératif (Carroll et

al., 2004; Hobor et al., 2011; Lunde et al., 2011; Steinmetz & Brow, 1998). Ces éléments

constituent un terminateur de transcription bipartite, baptisé Site I, qui peut être suivi d’un

second site de terminaison (i.e. Site II), similaire aux sites de clivage/polyadénylation des

ARNm (Fatica et al., 2000b; Steinmetz & Brow, 2003; Steinmetz et al., 2006). Des travaux

ont également montré que l’intervention du complexe Nrd1p-Nab3p-Sen1p est dépendante de

la machinerie de transcription. La protéine Nrd1p peut en effet interagir avec le domaine CTD

de l’ARN polymérase II, par le biais d’un domaine CID (Steinmetz & Brow, 1996; Steinmetz

& Brow, 1998) (Fig. 8). Des données récentes indiquent en effet que la phosphorylation de la

Serine 2 inhibe le recrutement de Nrd1p, tandis que la phosphorylation de la Serine 5 est

déterminante pour son interaction avec la polymérase (Gudipati et al., 2008; Kubicek et al.,

2011; Vasiljeva et al., 2008). Enfin, une autre étude a montré que Nrd1p interagit à la fois

avec la protéine Cbp80p du complexe de la coiffe et avec l’exosome, dont elle facilite le

recrutement sur l’ARN (Vasiljeva & Buratowski, 2006). Ce dernier résultat souligne donc

l’importance fonctionnelle de Nrd1p pour la maturation de l’extrémité 3’ des transcrits et

suggère l’existence d’un couplage entre le processus de terminaison de la transcription et la

mise en place de la coiffe.

INTRODUCTION CHAPITRE 1

42

Chez la levure, un autre complexe, appelé PAF1, et composé des protéines Paf1p, Ctr9p,

Cdc73p, Rtf1p et Leo1p, est également impliqué dans les mécanismes de terminaison de la

transcription des snoRNA (Sheldon et al., 2005). Ce complexe, conservé chez l’homme,

intervient de façon générale au cours de l’élongation de la transcription par l’ARN

Documents relatifs