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1. L’EXPLOITATION DES RESULTATS

1.1 Le questionnaire

En tout, 74 sages-femmes ont participé à l’enquête, 53 travaillent en milieu hospitalier, 10 en libéral et 11 sont des sages-femmes récemment diplômées (en 2008) de l’école de sage-femme de Metz.

Le questionnaire a été coupé en plusieurs parties, je vais par conséquent exploiter ces différentes parties une à une.

1.1.1 Première partie : Donner son lait.

A. Qui peut donner son lait ?

En effet, comme évoqué dans la première partie, toute femme ne peut pas donner son lait, il y a certaines conditions à respecter, les sages-femmes ont répondu correctement en majorité à la question posée à ce sujet.

(D’après le graphique n°2 : 6 sages-femmes sur 74 pensent que toutes les femmes peuvent faire un don, 65 pensent que toutes femmes ne peuvent pas donner leur lait et 3 ne savent pas. Elles ont donc majoritairement raison).

On voit par la suite clairement comme nous l’illustre le tableau n°1 que les facteurs

de risques les plus importants sont plus ou moins connus par les sages-femmes, mais il y a toutefois des confusions, comme par exemple le diabète de type 1 (6), l’hypertension (11), le poids de la femme (3) ou même la présence de crevasses (1) ne sont en aucun cas des facteurs de risques pour le don de lait.

Au niveau des sérologies obligatoires, selon le graphique n°4, les sages-femmes ont

répondu en majorité l’hépatite B (69), C (66), le HIV (63), qui sont en effet des sérologies obligatoires pour faire un don de lait.

Plusieurs ont cité le CMV (20), la rubéole (22) et le TPHA/VDRL (35) alors que ces sérologies ne sont pas obligatoires.

Très peu ont cité le HTLV1/2 (21) alors que c’est une sérologie obligatoire.

Donc comme l’illustre la figure 4, les sérologies obligatoires ne sont pas bien connues par les sages-femmes.

B. À qui profite ce lait recueilli par les lactariums?

Les sages-femmes ont répondu que les nouveau-nés ayant besoin plus particulièrement du lait maternel (tableau n°2) sont : les nouveau-nés ayant un petit poids de naissance (68), ce

qui est juste, toutefois seulement 8 ont cité la prématurité alors que c’est en priorité aux prématurés que l’on va prescrire du lait maternel. 10 ont cité la macrosomie et 12 les RGO alors qu’il n’y a aucune obligation dans ces contextes à prescrire le don de lait. On peut donc affirmer qu’il y a des confusions ici aussi.

C. Le lactarium et son fonctionnement.

Sur 74 sages-femmes, 33 sages-femmes savent que c’est le lactarium de Strasbourg créé en 1950 qui s’occupe du secteur Metz-Thionville, ce qui est une proportion faible.

D’après l’enquête, seulement 34 sages-femmes savent que les collecteurs du lactarium viennent récupérer le lait au domicile de la donneuse, 8 ne savent pas comment le lait est collecté par le lactarium, 1 pense que la donneuse envoie le lait par la poste (ce qui est totalement faux et infaisable car la chaîne du froid ne serait pas respectée) et 23 disent que la donneuse peut déposer le lait à l’hôpital le plus proche de leur domicile (ce qui peut être fait

dans ce dernier cas avec l’accord du lactarium). Nous pouvons en conclure que les conditions de collecte du lait maternel ne sont donc pas connues de toutes.

Toutefois lorsque l’on passe à la question suivante, dans la majorité des réponses, les sages-femmes ont répondu juste sur la redistribution du lait. Elles ont été 59 à avoir répondu que le lait était distribué sur prescription médicale.

Cependant il y a quand même 8 sages-femmes ayant répondu que toutes les femmes sans exception pouvaient venir au lactarium pour prendre du lait. Ce qui est faux bien sur.

Notons aussi que 49 d’entre elles pensent que le lactarium donne gratuitement le lait alors que le lactarium vend le lait et seulement 24 ont donné la bonne réponse.

1.1.2 Deuxième partie : Parler du don de lait.

Tous les professionnels interrogés pensent unanimement qu’en tant que sage-femme nous ne parlons pas assez souvent du don de lait. Selon l’enquête, 54 d’entre elles n’ont jamais parlé du don de lait avec les femmes, 3 disent en parler de temps en temps et 17 rarement.

Parmi ces 20 sages-femmes ayant déjà parlé au moins une fois du don de lait 5 ont parlé du don de leur propre initiative et 14 à la demande de la patiente.

Sur les 54 sages-femmes qui n’ont jamais parlé du don de lait, 50 ont affirmé qu’elles

n’avaient pas assez de connaissances sur le sujet pour en parler.

Les autres réponses données étaient :

• Aucune patiente n’est intéressée (1).

• 5 affirment qu’elles n’ont pas été confrontées à cette situation, qu’il y a très peu de demande et que le don de lait est très peu rependu.

• 1 pense que la sage-femme n’a pas de rôle dans le don de lait.

• 1 affirme qu’il n’y a pas de dynamique entre la maternité et le lactarium.

• 2 pensent que ce n’est pas une priorité dans les suites de couches immédiates.

D’après les réponses données, dans la majorité des cas, elles ont affirmé qu’elles manquaient de connaissances sur le sujet pour pouvoir en parler, j’en viens donc à me poser cette question : avons-nous une formation adéquate sur ce sujet ?

1.1.3 Troisième partie : Les Sages-femmes.

Toutes les régions où ont exercé les sages-femmes ayant participés à l’enquête sont rattachées à un lactarium, donc elles devraient savoir ou du moins avoir déjà entendu parler du don de lait.

Notons surtout que sur les 74 sages-femmes, 67 sages-femmes aimeraient avoir plus de précisions sur le don de lait avec l’aide d’une fiche récapitulative, cependant 5 n’en ressentent pas le besoin.

Selon l’exploitation de mon questionnaire je peux donc affirmer que les sages-femmes savent dans la majorité des cas que les lactariums et donc que le don de lait existe. Cependant, il y a beaucoup de confusions sur les modalités du don de lait. Les sages-femmes affirment elles-mêmes n’avoir pas assez de connaissances à ce sujet pour pouvoir en parler par la suite.

De ce fait, malgrés une information durant leurs études, il serait judicieux de faire un rappel durant leur exercice professionnel.

Il me semble donc important lors des formations pour les sages-femmes sur l’allaitement maternel de pouvoir parler du don de lait pendant ceux-ci. De pouvoir

échanger entre professionnels sur le sujet, pour pouvoir remettre les connaissances à jour.

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