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Le projet de proximité de développement rural (PPDR)

« Cette approche participative a pour but d’identifier l’axe économique majeur des communautés concernées et d’élaborer de façon concertée entre les services techniques décentralisés de l’administration et ces communautés rurales. Un programme d’actions qui viendrait consolider et appuyer les efforts de développement des ménages sur leur territoire, cette approche nécessite un échange entre la communauté adhérente et l’administration décentralisée (administration agricole et forestière, APC, Daïra, services techniques locaux…) ainsi qu’une mobilisation coordonnée et complémentaire autour des actions du projet. » Source :(Conception et mise en œuvre du PPDR ′′guide des procédures″ 2003)

Ce programme est un ensemble d’actions de développement dont l’initiative appartient aux communautés rurales concernées dans le cadre d’une démarche administrative d’accompagnement dans leurs efforts, qui vise l’amélioration durable de leurs revenus et de leur condition de vie.

Ses objectifs

- la revitalisation des zones rurales en général, mais surtout les plus défavorisées telles que les steppes et le Sahara

- la consolidation des activités économiques des communes concernées - la promotion des nouvelles activités dans ces communes

- la mise en œuvre d’une gestion durable des ressources naturelles de ces communes.

Ces objectifs doivent concerner l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages, le renforcement des activités agropastorales et agro-sylvo-pastorales en promouvant les métiers ruraux et pastoraux traditionnels et en consolidant les micro entreprises dans ces milieux en prenant en compte leurs atouts naturels et leur patrimoine, pour une meilleure gestion durable des ressources naturelles.

113 Le PPDR porte sur la réalisation d’ouvrages à usage collectif, comme les routes, électrification rurale, AEP et autres infrastructures de base (écoles et établissement sanitaire), et sur des réalisations à usage individuel comme les puits, les micros entreprises de production les unités d’élevage…

- L’aménagement hydraulique : captage et stockage d’eau, dérivation d’oueds, canaux d’irrigation, drainage…

- Amélioration des systèmes de production agricole : plantations fruitières, fourragères, palmeraie…

- Production animale : appui à l’élevage familial, création d’unités d’élevage de petite dimension, collecte de lait…

- Equipement d’exploitations agricoles : alimentation en énergie électrique, voies d’accès, mobilisation en eau…

- Activités liées à l’artisanat rural : meunerie, huilerie, fabrication de tapis…

- Actions de consolidation des activités économiques : désenclavement, électrification, habitat rural…

- Actions de formation et de perfectionnement : destinées aux communautés rurales et au personnel d’encadrement des projets.

Source (Conception et mise en œuvre du PPDR ′′Formulation du PPDR″ 2003)

Ses réalisations sont financées par le pouvoir public et soutenus par des fonds publics également, (budgets sectoriels, locaux et fonds sectoriels d’aide et de soutien), ainsi que par des prêts bancaires bonifiés et par les apports personnels de ses membres à titre participatif.

Le PPDR est un instrument complémentaire des différents acteurs de développement (communautés rurales, élus locaux, administration décentralisée…) en milieu rural et défavorisé et intervient par la mise en synergie des différentes sources et moyen mobilisables.

114 Il est basé sur :

· l’initiative des populations locales concernées, qui participeront à toutes les actions menées, étape par étape depuis la formulation des actions jusqu’à leur exécution.

· L’administration devra accompagner les populations concernées dans toutes ces étapes.

· Un processus décentralisé des décisions d’approbation des projets. · L’intégration de la femme dans ces actions

· Le délai d’exécution ne doit pas dépasser les 12 mois, après l’étude et l’aval des services concernés et le Wali.

« Actuellement on a du mal à évaluer le PPDR à cause de la faiblesse des études préalables pour l’utilisation d’indicateurs. La politique du développement rural s’efforce d’être multidisciplinaire dans sa conception et multisectorielle dans son application, et, dans le même temps, privilégier l’approche territoriale. Aussi décentralisée que possible, cette politique cherche à se fonder sur le partenariat et sur la collaboration entre tous les niveaux de responsabilité concernés. L’élargissement des missions du secteur agricole au développement rural a constitué l’essentiel des interventions actuelles du PNDAR » (CIRADR ,2006)

Les approches participatives et « responsabilisantes », sont de plus en plus utilisées, mais sans la mise en place de mécanismes d’évaluation, l’administration centrale ne peut évaluer les performances au niveau local.

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IV- Le Fond de Lutte contre la Désertification et de Développement du Pastoralisme et de la Steppe (FLPDDPS)

Dans le cadre de lutte contre la désertification, le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MADR) a mis en place fin 2002 le FLPDDPS, (Fond de Lutte contre la Désertification et de Développement du Pastoralisme et de la Steppe), les conditions d’éligibilité à ce fond ainsi que les investissements doivent être orientés vers :

- la lutte contre la désertification

- la préservation et le développement des parcours

- le développement des productions animales en milieux steppique et agropastoral

- la valorisation des produits d’élevage

- la protection des revenus des éleveurs et des agro-éleveurs

- l’organisation du pastoralisme, par les éleveurs et agro-éleveurs à titre individuel ou organisés en coopératives ou associations, et par les entreprises économiques publiques et privées y compris les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), intervenant dans les domaines d’activités de la production et la valorisation des produits d’origine animale ou végétale.

Les actions et opérations d’investissement doivent obligatoirement s’inscrire dans un projet de développement intégré.

Pour prétendre à cette subvention, il faut présenter un dossier comprenant : - une demande d’adhésion au FLPDDPS

- une attestation de fonction (éleveur, agro-éleveur, gérant d’exploitation agricole, délivrée par la chambre d’agriculture ou la DSA (Direction des Services Agricoles).

Après étude du dossier, le comité technique de la wilaya du (des) concerné (s) statue et valide ou non le projet de l’investisseur demandeur de la subvention FLPDDPS, si la réponse est positive, un cahier de charge engageant l’investisseur vis-à-vis de la DSA à réaliser ce projet, est signé.

La subvention est libérée par l’institution financière conventionnée. Source (Bulletin officiel du MADR, septembre 2002).

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