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le Président Alain ANZIANI : Christophe DUPRAT

M. Christophe DUPRAT : Monsieur le Président, mes Chers Collègues, déjà pour prendre acte du départ de Bolloré - je n’y suis pour rien, c’est lui qui a souhaité partir - et nous récupérons par la même occasion ces fameuses 170 bornes. Clément ROSSIGNOL-PUECH vient d’en donner la définition entre les charges lentes, les charges rapides ou accélérées. Au -delà du fait, je ne sais pas si c’était une bonne chose ou une mauvaise chose que Bolloré soit venu, mais dans l’état actuel des choses, on récupère quand même ces bornes qui n’ont rien coûté à la collectivité si ce n’est mettre à disposition de l’espace public.

Nous allons pouvoir aujourd’hui avoir une vraie politique de charge plus les bornes qui sont dans un certain nombre de parkings, qui sont dans un certain nombre d’autres espaces, et on peut imaginer que de l’autopartage avec Citiz ou autres peut venir contrecarrer tout ce qui pouvait être fait. Ces bornes, il faudra les gérer.

Et si vous me permettez, l’espace de quelques secondes, je vais tourner ma ca squette et prendre celle du Président de Metpark en vous disant que nous gérons déjà les bornes de nombreux parcs de stationnement. Quand on voit notamment celui de l’ARENA, la kyrielle de bornes qui peut exister, je pense qu’il serait intéressant que le bras armé du stationnement de Bordeaux Métropole puisse à terme gérer aussi ces bornes de charge pour avoir une certaine

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unité sur la Métropole de façon à ce que l’on puisse avoir une seule application que cela soit assez simple pour pouvoir s’en servir et proposer aux personnes qui ont des voitures électriques de pouvoir se charger.

Un petit fait que je vous livre au passage, vous l’avez certainement lu : pour la première fois dans l’histoire, dans le Top 10 des voitures vendues en France, une voiture élec trique est rentrée. C’est la Renault Zoé bien évidemment. C’est quand même un événement considérable puisque je rappelle que les voitures électriques, jusqu’à présent, faisaient les 0 et quelques % de part de marché. Là, elle est rentrée dans le Top 10, et quand on sait que l’on est dans le Top 10 des ventes de voitures en France, c’est quand même non négligeable. Cela veut dire que les gens ont vraiment envie de passer à cette énergie, et d’ailleurs, la majorité des constructeurs proposent des offres aujourd’hui, et nous nous devons, nous, en tant qu’opérateurs d’espace public, de les accompagner.

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Monsieur POUTOU.

M. Philippe POUTOU : Je vais lire une analyse de notre Conseil scientifique. Ce n’est pas très long, mais comme c’est argumenté, je ne voudrais pas rater des choses. Donc, je le lis, sur BlueCub, on est d’accord, je ne me trompe pas de délibération : « D’abord, rappeler qu’une part non négligeable de l’espace public de La Cub a été littéralement offerte à Bolloré pour son business de voitures électriques bien que Bolloré soit connu de longue date pour des méthodes injustifiables, en particulier véritable pillage des ressources de divers pays d’Afrique et atteinte aux droits et aux libertés, ce qui est d’ailleurs confirmé dernièrement par des licenciements brutaux et injustifiés de journalistes.

À ce jour, aucun mea culpa de la part des groupes de Droite et de Gauche aussi qui ont géré et cogéré La Cub jusqu’en 2020, et on aimerait aussi entendre pourquoi pas les Verts sur le sujet. De même, il faut rappeler que le système Bluecar était le pire de tous puisque ces batteries - alors là, c’est un peu technique - LMP, lithium métal polymère, nécessitaient de pomper massivement de l’électricité même quand elles étaient totalement rechargées afin d’être maintenues à 80° de chaleur. Un système de gaspillage massif présenté comme écolo gique par Bolloré et par les dirigeants de La Cub ». Là aussi, on aimerait entendre un mea culpa de la part des groupes de Droite et de Gauche et qui ont géré et cogéré La Cub jusqu’en 2020, et idem peut-être pourquoi pas aussi entendre les Verts sur le sujet.

Ceci dit pour la suite, « Il est totalement injustifié de faire un nouveau cadeau à Bolloré en le dispensant de la remise en état de nombreuses stations BlueCub. Il est totalement injustifié que la Métropole récupère à ses risques une partie des infrastructures de recharge. Jusqu’à preuve du contraire, la Métropole n’est pas propriétaire des pompes à essence, pourquoi devrait-elle devenir fournisseur d’électricité ?

La quasi-totalité des propriétaires de voitures électriques sont des gens aisés, quasiment jamais des chômeurs ou des smicards. Une fois de plus l’argent de tous est mis au servic e des privilégiés. De plus, il est probable que la prise de contrôle par la Métropole de nombreuses bornes et infrastructures de recharge soit une bombe à retardement. Tôt ou tard, et probablement très vite selon l’évolution des technologies, le matériel se révélerait obsolète et la Métropole devrait payer cher pour des réparations ou des remises à niveau, etc., et in fine pour la remise en état du domaine public. Cette remise en état doit être payée in extenso par Bolloré. Comme prévu dans le contrat initial, la Métropole et les communes concernées doivent récupérer l’espace public qui a été offert pendant des années à Bolloré et l’utiliser à bon escient pour les projets de mobilité douce ou tout simplement pour être remis à disposition des citoyens.

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Nota bene, pour mémoire, la voiture électrique n’est pas plus écologique que la voiture thermique, même en termes d’émissions de CO2, la fabrication des batteries d’une voiture électrique émet en CO2 l’équivalent de l’utilisation d’une voiture thermique pendant 10 à 15 ans, et c’est sans parler des conséquences dramatiques sur les plans écologiques et sociaux des filières et des matériaux nécessaires pour les batteries : destruction de l’environnement et déplacement des populations indiennes dans les Andes, mines de lithium, conditions dignes de Germinal en particulier en Chine pour la filière graphite présente massivement dans les batteries, etc. » C’était donc l’analyse de notre Conseil scientifique.

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Est-ce qu’il y a d’autres interventions ? Clément ROSSIGNOL-PUECH.

M. Clément ROSSIGNOL-PUECH : Oui, il y a beaucoup à dire sur le groupe Bolloré, on est bien d’accord. Je voudrais quand même dire que ces emplacements, ces stations pour BlueCub étaient loués. Elles n’étaient pas cédées gratuitement. Après, on a considéré qu’il était intéressant d’avoir un réseau de recharge électrique sur l’agglomération. Il existe, on peut le récupérer gratuitement. Plutôt que de faire des travaux, tout enlever pour après les remettre, autant récupérer gratuitement ce qui existe. C’est un peu un service public local de l’énergie en quelque sorte de recharge de voiture. En plus, les stations récupérées pourront permettre aussi de développer l’autopartage électrique ou thermique, et également du stationnement vélo, par exemple, sécurisé ou non. Donc, c’est plutôt intéressant et ce sera en discussion évidemment avec chacune des 10 communes parce que c’est chaque commune qui a la main avec la Métropole sur la destination de ces différentes stations. On pense que c’est une bonne chose.

Cela permet de développer également l’autopartage, le partage de la voiture. Et sachez que ceux qui utilisent l’autopartage ne sont pas forcément des nantis, mais c’est plutôt ceux qui ont une culture urbaine de la mobilité puisque généralement, ils dépensent moins d’argent. Le fait de passer à l’autopartage électrique ou non, on dépense moins d’argent pour se déplacer que celles et ceux qui possèdent une voiture ou plusieurs voitures à l’année.

Après, j’ai bien pris bonne note de la proposition du Président de Metpark pour la gestion de ces bornes. Pour l’instant, nous sommes partis sur une gestion en régie directe de la Métropole avec une réflexion qui va arriver rapidement sur la question de la tarification de l’énergie, l’abonnement. C’est-à-dire les gens qui viennent recharger leur voiture, combien vont-ils le payer ? C’est quand même un secteur concurrentiel, donc cela ne va pas être gratuit.

Et puis, début 2022, on fera un bilan un peu de ce fonctionnement, et puis nous verrons comment nous allons gérer la suite.

M. le Président Alain ANZIANI : Merci. Qui s’abstient ? Personne. Qui y est opposé ? Monsieur POUTOU.

Majorité

Contre : Monsieur POUTOU

M. Jean TOUZEAU : La liaison Bordeaux gare Saint Jean – Saint-Aubin-de-Médoc. La déclaration de projet intéressant les communes de Bordeaux – Eysines – Mérignac – Le Haillan – Saint-Médard-en-Jalles – Le Taillan et Saint-Aubin-de-Médoc.

M. ROSSIGNOL-PUECH

(n°22) Communes de Bordeaux - Eysines - Mérignac - Le Haillan - Saint-Médard-en-Jalles - Le Taillan-Médoc - Saint-Aubin de Médoc : Bus à haut niveau de service - Liaison Bordeaux gare Saint-Jean/Saint-Aubin de Médoc - Déclaration de projet - Décision - Autorisation

67 Clément ROSSIGNOL-PUECH présente le dossier.