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Le libéralisme économique sur le continent européen

Partage Gâteau 2:

VI. Le libéralisme économique sur le continent européen

1. Jean Baptiste Say et l’impossibilité des crises : 19/11

Commentaire de citation « Toute offre crée sa propre demande ».

Ça n’est pas une phrase de Jean baptiste Say, mais cette phrase vient de Keynes. Cela ne veut pas dire que la loi des débouchés vient de Keynes.

Keynes présente la loi de Say en disant que l’approche de Say repose sur le fait que toute offre crée sa propre demande, il la présente de cette façon pour la critiquer. Il cherche à montrer que c’est la demande qui crée la dynamique dans l’économie.

On peut faire un commentaire citation de la façon suivante : A. La loi des débouchés

B. Les conditions Conclusion

Ou bien

A. La loi des débouchés

B. Les limites : la neutralité de la monnaie, rôle de la demande.

Conclusion

Introduction :

Cette citation a été écrite ou vient de…(Keynes) et présente une version qui est réductrice de la loi des débouchés, car ne correspond pas exactement à ce que pensait Say, parce que cette phrase donne l’impression que l’offre va créer la demande quel que soit le niveau de l’économie auquel on se situe (c’est à dire que l’offre de chaussure crée sa propre demande de chaussure ; l’offre de voiture crée sa propre demande etc.), or ça n’est pas ce que dit Say.

Keynes se trompe t’il en présentant cette vision réductrice de la pensée de Say ?

Say n’est concerné que par le niveau global, c’est à dire par l’impossibilité des crises générales de surproduction. Il dit que l’offre en générale crée sa demande en générale (Partie 1)

Dans la deuxième partie, on verra que cette loi ne fonctionne qu’à certaines conditions, ils sont nécessaires donc important de préciser.

Autre introduction possible : facultative On commence par la pensée de Say…

Keynes a présenté la citation de cette manière en disant que l’offre ne crée pas sa propre demande, mais c’est la demande qui crée l’offre.

Comment est il possible que Jean Baptiste Say, qui était intelligent, ait pu prononcer une loi qui soit contraire aux faits ?

 Pour Jean B Say, comme pour Smith, Riccardo, Mill, pour tous ces gens là, les crises durables de surproduction ne sont pas possibles. L’idée qu’il puisse y avoir des déséquilibres sur l’ensemble des marchés en même temps paraissait totalement impensable.

On est à une époque où l’on pense qu’il n’y a pas de limite à l’accumulation de capital, plus on produit plus il y a de croissance (il n y pas de limite à la croissance), l’état stationnaire est quelque chose d’inéluctable mais très lointain.

 La grande différence entre les Keynésiens, les socialistes et les libéraux (différence entre Keynes et Say), ça n’est pas sur la crise, car ils sont d’accord sur l’existence de la crise, mais :

Pour Keynes, les crises existent, mais ne se résolvent pas spontanément, il faut une intervention.

Or, pour Say et les classiques, les crises se résolvent spontanément, donc pas d’intervention.

A. L’impossibilité des crises :

Pour JBS, la loi des débouchés concerne les crises générales, il admet que les crises partielles soient possibles (qu’il y ait de la surproduction sur certains marchés), mais pour lui, s’il y a de la surproduction sur certains marchés, cela va s’accompagner de la sous-production sur d’autres marchés.

Donc, il y a l’idée que les déséquilibres partiels se compensent, l’idée d’ensemble de la loi de Say, c’est l’absence de crise globale.

Parenthèse : La différence entre Keynes et la Say, c’est la modalité de résolution des crises.

Pour Say, comment est il possible que les crises se compensent ?

Pour JBS, au niveau global, le montant d’argent disponible pour l’achat de biens est nécessairement égal au montant d’argent qui provient des ventes. On ne peut donc acheter que parce qu’on vendu « l’achat d’un produit ne peut être fait qu’avec la valeur d’un autre. »

L’idée d’ensemble est que les achats et les ventes sont indissociables.

Pour JBS « un besoin qui ne peut pas payer n’existe pas » c’est à dire qu’en l’absence de capacité à payer un bien, il ne peut pas y avoir de besoin pour ce bien. Ça correspond à ce que dit ROSNER.

Remarque :

Les seules causes de déséquilibres durables qui sont possibles, sont des causes extra économiques, c’est à dire les phénomènes naturels ou l’intervention de l’état.

B. Les conditions de fonctionnement de cette loi 1) La neutralité de la monnaie

Pour JBS, la monnaie est un simple intermédiaire des échanges, elle n’est pas désirée pour elle même, mais uniquement pour l’achat de biens. Ça signifie que la monnaie ne peut pas être thésaurisée, il y a donc une absence de fuite dans l’économie.

Quelques citations de JBS :

« La monnaie n’est qu’un voile »

« L’argent n’est que la voiture de la valeur des produits, l’argent a voituré la valeur des produits » c’est à dire que c’est l’argent qui sert à transporter la valeur des produits d’un individu à un autre.

« Puisque l’argent n’est qu’un voile, une fois les échanges terminées, il se trouve toujours qu’on échange des produits avec des produits »

Dire que les produits s’échangent contre des produits ne veut pas dire qu’on soit dans un système de troc,

ça n’est pas du troc ! Mais il veut dire que personne ne garde l’argent, l’argent est utilisé soit sous forme d’épargne, soit sous forme de consommation, car il n’y a pas de préférence pour la liquidité chez JBS.

Produit X

Produit X Achat du produit X avec de l'argent Achat du produit X avec de l'argent Le vendeur du produit x va acheter le produit Y avec l'argent obtenu de la vente de X

Le vendeur du produit x va acheter le produit Y avec l'argent obtenu de la vente de X

2) La demande effective et la demande potentielle

Pour JBS, la production de bien engendre des revenus, donc du pouvoir d’achat, et donc de la demande. Tout revenu correspond à une demande effective. Cette demande potentielle est nécessairement effective.

Sur ce point, JBS a un désaccord avec Malthus, et Keynes sera un désaccord avec JBS :

- pour Malthus comme pour Keynes, la demande potentielle ne se traduit pas forcément en demande effective, donc la demande effective peut être insuffisante. Pour Keynes, on relance l’activité par la demande.

- Pour JBS, on relance l’activité par l’offre.

Remarque historique :

Les théories de l’offre sont des théories qui ont émergées dans les années 80 aux USA en reprenant les idées de SAY.

En disant qu’il n y a pas de crise, les classiques entendent dire que dans le long terme, il ne peut pas y avoir de crise. Donc il ne faut rien faire dans le court terme.

Pour Keynes, on mourra tous dans le long terme ! Donc il faut agir dans le court terme.

Exemple de question de cours : 6pt

 La baisse tendancielle du taux de profit chez Marx :

Il n’est pas nécessaire de parler de la baisse tendancielle du taux de profit chez Riccardo ou Malthus Mais il faut d’abord donner la définition du taux de profit chez Marx, et dans un second temps expliquer pourquoi avec cette définition, on a une baisse tendancielle du profit chez Marx.

Définition :

Le taux de profit c’est le rapport ¿profit récolté(plus value)

les capitaux investies(capital fixe) , les profits sont égaux à la plus values. La plus value, c’est la partie du travail qui n’a pas été payé aux salariés.

L’idée est que sur 10h travaillé, le capitaliste ne paiera que 8h correspondant au salaire de subsistance. Ces 8h, c’est exactement ce que le capitaliste doit payer, donc ça n’est pas du vol. les 2h constituent donc le plus value.

Il exprime ensuite le taux de profit : π= ρL C+1=

ρL v c v+1

⟺= ε ω+1

ε:taux d ’exploitation ω=C

V=K

L=l ’intensité capitalistique:composition organique du capital

Pour Marx, on a en quelque sorte deux lois qui se combinent, le taux d’exploitation et l’organisation organique du capital évoluent en sens inverse.

K

L augmente, c’est à dire que le capital par tête augmente, car les capitalistes cherchent à faire des économies sur la main d’œuvre, donc ils emploient moins d’ouvrier.

Mais, si l’intensité capitalistique augmente, les capitalistes vont gagner moins de plus value, parce qu’il y a moins d’ouvrier, par conséquent, on a deux tendances :

K

Lva augmenter ε va diminuer

La seule possibilité, ça serait que les taux d’exploitation augmentent, mais Marx considère que ça n’est pas possible.

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