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Le Diagnostic De Territoire

Dans le document CONTRAT LOCAL DE SANTE DU HAUT ALLIER (Page 6-10)

Un diagnostic de territoire a été réalisé en 2012 par le CODES 48, qui a permis d’identifier les groupes de travail du CLS 1 et sur lequel se sont basés ces groupes dans leur réflexion vers des démarches projets et des approches concertées. Les éléments de ce diagnostic se sont trouvés fortement confortés tout au long du CLS 1.

De nouveaux éléments diagnostics ont également été apportés en 2016 et 2018 :

 Une « Etude sociologique sur le renoncement aux soins dans le bassin de vie de Langogne » - réalisé conjointement par Claire Masson, sociologue indépendante et Pierre Mazet, sociologue à l’ODENORE – 2016.

 Un diagnostic réalisé par la coordinatrice du Contrat Local de Santé dans le double cadre du lancement de la démarche autour d’un Projet Alimentaire de Territoire et de la réalisation d’un Diplôme Universitaire : « L’alimentation collective à destination des enfants de la Communauté de communes du Haut Allier ».

 « Profil Santé – Contrat Local de Santé du Haut Allier » - CREAI-ORS. Ce profil santé avait inclus la Commune de Grandrieu en vu du nouveau territoire du Contrat Local de Santé. Il a été commandité par l’ARS Occitanie.

 « Synthèse du volet qualitatif du Diagnostic Territorial MSA Languedoc: Bassin de vie de Langogne » - Maïté Manrique, MSA Languedoc - 2018. Conformément à ses missions légales, la Mutualité Sociale Agricole contribue à l’organisation de l’offre de soins (art. L723-2 du Code Rural et de la Pêche Maritime). La MSA a choisi de se doter d’un outil spécifique, le diagnostic territorial MSA, afin d’identifier les territoires ruraux les plus « à risque » du point de vue de l’accessibilité à l’offre de soins primaires. La qualification « à risque » est traduite par 49 indicateurs regroupés en 7 thématiques (démographie, données socio-économiques, santé, offre ambulatoire, hospitalière, offre médico-sociale, prévention). Le bassin de vie de Langogne a été ainsi mis en évidence comme particulièrement fragile et a fait l’objet d’une étude approfondie in situ, fondée notamment sur des entretiens semi directifs, pour permettre de comprendre et rendre compte des dynamiques territoriales.

De fait, il a été décidé de ne pas réaliser un nouveau diagnostic territorial partagé spécifique dans l’optique de la poursuite du travail vers un CLS 2, mais de partir de ces différents éléments diagnostics actualisés. (Annexes 1)

1. Contexte et problématiques de santé identifiés : extrait du diagnostic du CODES 48 (2012)

Le territoire du Haut-Allier est d’abord un territoire rural, de moyenne montagne. La population qui y vit apprécie son cadre de vie. Situé aux confins du département de la Lozère, des liens effectifs existent avec les régions et départements limitrophes (Haute-Loire et Ardèche).

En termes d’activité, on remarque le poids non négligeable du secteur sanitaire et social : plus d’un quart de la population travaille dans ce secteur. Au-delà, le tissu professionnel est caractérisé par la présence de petites entreprises mais également par le poids du commerce dans la ville-centre du territoire, Langogne.

Si la structure démographique montre une part élevée de personnes âgées, notamment vivant seules, les jeunes de moins de 25 ans sont également présents sur ce territoire. Plus de 1000 enfants et jeunes sont scolarisés sur le territoire. La population est globalement modeste comme en atteste l’observation du taux moyen d’imposition.

Outre les problématiques de vieillissement, d’isolement et de faible revenu, la mobilité est également, sur ce territoire, un frein certain en matière de recours aux soins.

L’état des lieux réalisé a permis d’identifier et d’affirmer plusieurs problématiques de santé :

De façon transversale, la problématique d’accès et de continuité des différents services a été plusieurs fois soulignée. Ces préoccupations émergent au niveau local :

 L’accès aux droits,

 L’accès aux services (transports, identification des ressources, démographie médicale)

 La continuité des soins et du parcours de santé

Des axes populationnels ont été identifiés comme suit :

 La santé et le parcours de vie des personnes âgées,

 Le bien-être des enfants et l’accompagnement parallèle des parents,

 L’attention aux problématiques des jeunes,

 La prise en compte des difficultés d’accès pour la population en situation de précarité (nouveaux arrivants, personnes du local en difficulté financière)

 La santé et l’accès aux soins des personnes en situation de handicap

Des axes thématiques sont également ressortis :

 La santé-environnement

 La nutrition, dont principalement les problématiques d’alimentation

 Les addictions

2. Renoncement aux soins : extraits du diagnostic de 2016

Cette étude sociologique qualitative était centrée sur les causes du renoncement aux soins et le lien avec les situations de non recours aux droits.

Cette étude a montré principalement qu’il n’y a pas une cause unique de renoncement aux soins (on pourrait penser qu’il s’agirait du coût de prothèses par exemples), mais davantage d’une succession d’éléments qui entrainent le renoncement aux soins. Chaque individu est amené à prendre des décisions lorsqu’il identifie un besoin de soin. Chaque choix qu’il fait repose sur un calcul avantage/coût.

Quelques éléments clés qui pèsent sur ces prises de décisions sont :

 L’accès aux soins dans le bassin de vie de Langogne (offre existante/inexistante ; éloignée/proche ; saturée/pas saturée etc..)

 Les situations dans lesquelles se trouvent les personnes (sociales, professionnelles, biologiques, géographiques …)

 Les représentations sociales des personnes vis-à-vis de la santé Quelques éléments sur les situations de renoncement aux soins observées :

 Les problèmes dentaires

 Santé mentale et plus particulièrement des personnes en situation de dépression

Enfin, cette étude a également permis de mesurer les représentations des professionnels sur le renoncement aux soins d’où la préconisation de travailler sur la formation des acteurs locaux autour d’une culture commune sur cette question.

3. Alimentation : extrait du diagnostic de 2018 de la coordinatrice du CLS du Haut Allier

Ce diagnostic a porté sur plusieurs volets de l’alimentation : les habitudes alimentaires des familles, l’offre de restauration collective offerte sur le territoire aux enfants (crèche, ALSH et établissements scolaires publics et privés), la structuration des filières locales et enfin les souhaits des familles concernant l’alimentation.

Les éléments importants de ce diagnostic sont les suivants :

Des habitudes alimentaires dans les familles éloignées des recommandations nationales nutritionnelles

 Une faible consommation de fruits et légumes

 Une consommation de produits laitiers et de produits carnés suffisante, voir supérieure aux recommandations (sans même compter le repas pris à la cantine)

 Une consommation excessive de produits sucrés

 Peu de céréales complètes ou semi-complètes

Des approches différentes selon les cantines

 Toutes les cantines ne respectent pas l’équilibre alimentaire, ni le décret de 2011 sur la composition des menus

 Des cantines qui renforcent les déséquilibres alimentaires identifiés dans les foyers

 Des cantines qui proposent peu, voire pas, de produits de qualité

Des familles qui souhaitent des produits locaux de qualité dans les cantines (bio ou sans pesticides, sans OGM etc..) et du « fait maison » (pas de produits ultra-transformés)

Des producteurs locaux peu structurés pour la vente directe

4. Profil-santé CLS Haut Allier : extrait de l’état des lieux 2018 du CREAI-ORS

Le profil santé s’est attaché à mettre en lumière des éléments clés du territoire sur la santé à partir de données quantitatives disponibles. Cette analyse de données a permis de faire ressortir quelques éléments d’analyse :

Des réalités socio-économiques peu favorables et des risques pour la santé

 Un fort vieillissement de la population sur le territoire et une légère décroissance démographique

 Des déterminants sociaux défavorables à la santé : faible niveau d’études plus fréquent, de la surreprésentation des catégories sociales les moins favorisées, du faible niveau de revenu ainsi que de l’importante part des emplois précaires

 Des situations de fragilités sociales et de risques d’isolement moins fréquente, mais présentes sur le territoire.

Une situation sanitaire plutôt défavorable comparée à celle de la métropole et de la région

 Surmortalité générale, surmortalité par maladies cardiovasculaires et surmortalité significative par pathologies pour lesquelles le tabac est un facteur de risque

L’importance relative des malades souffrant d’affections psychiatriques de longue durée (ALD)

De faibles recours à la prévention et au dépistage

 Faible recours à la vaccination antigrippale pour les personnes âgées

 Faible recours des femmes au dépistage organisé du cancer du sein ou à celui du col de l’utérus

Relativement plus de personnes en situation de handicap

Des indicateurs d’offre de soins peu satisfaisants

 Le nombre de professionnels de santé de premier recours est limité

5. Diagnostic Territorial qualitatif : extrait de l’état des lieux 2018 de la MSA Languedoc

Le territoire est couvert par une offre de soins variée, même si elle n’est pas toujours satisfaisante (CH de Langogne, MSP, ESP de Grandrieu, Centre de soins infirmiers, SSIAD, Transport à la Demande, pharmacies, EHPADs, etc…). Pour autant, ce territoire souffre et les causes des difficultés rencontrées sont diverses :

Temps

 Temps médical restreint sur le territoire auprès des patients (les médecins sont engagés dans différentes instances, ce qui leur demande de dégager du temps en réunion notamment…)

 Les consultations en urgence et de spécialistes demandent souvent de se déplacer sur le Puy en Velay ou Mende, ce qui demande au patient de dégager un temps important pour se rendre en consultation. Cette dimension est d’autant plus forte pour les agriculteurs.

Déplacement/ transport

 Des difficultés importantes de déplacements vers les soins que le Transport à la Demande ne suffit pas à résoudre (Habitants hors CCHA, consultations à l’extérieur de la CCHA etc…)

 Un manque de lien entre les services d’urgence des 3 départements (2 régions)

Interconnaissance

 Entre les professionnels de santé et les institutions

 Entre les institutions et la réalité des habitants du territoire (dispositifs peu adaptés/peu acceptables notamment lié au degré de connaissances des habitants entre eux)

 Entre les institutions

 Entre les habitants et les professionnels de santé/ (parcours de soins)

Le diagnostic met également en avant les ressources du territoire sur lesquelles s’appuyer. On peut citer notamment l’implication de personnes ressources sur le territoire ; un maillage de structures ressources sur le territoire à destination des habitants ; des projets et dynamiques en cours de construction structurants pour le territoire (mais à soutenir pour qu’ils puissent être mis en œuvre).

Dans le document CONTRAT LOCAL DE SANTE DU HAUT ALLIER (Page 6-10)

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